Citations de Cyril Bonin (181)
- Je crois que je vais d'abord finir ce film. Ensuite, si vous voulez bien m'attendre, quand je reviendrai, nous parlerons... de vous, de moi... de nous...
- Très bien... Je vous attendrai.
- Vous savez, vos questions et vos doutes sont votre richesse. Ce sont eux qui font que vous n'êtes pas qu'une enveloppe vide. Le public ne s'y trompe pas. Et si les acteurs sont comme des étoiles... vous en êtes l'une des plus brillantes.
De nos jours, on croit pouvoir tout expliquer par la science et les mathématiques. Mais finalement, il faut bien admettre que notre monde est régi par des lois qui nous échappent totalement...
Elle s'appelait... Matouya... Elle et son père, Zarin... s'étaient arrêtés chez nous, il y a une quinzaine d'années... Et j'étais fasciné... fasciné par cette liberté qui nous fait tant défaut, à nous autres.
- Approche donc ! Viens me dire si les lignes de ma main sont aussi bavardes que leur propriétaire!
- Je ne pratique pas la divination...
- J'ai passé 45 ans dans les entrailles de la terre, elle m'a toujours recraché ! Si tu dois m'annoncer qu'elle m'appelle aujourd'hui, ce ne sera que normal !
- Je pense encore à Thomas... Et même si son souvenir commence à s’estomper je n’arrive pas à m’en défaire... Un peu comme ces gens que l’on a amputé d’un membre et qui en gardent la sensation.
- Il vous manque ?...
- Je ne sais pas... L’amour me manque...
- Ah, je vois. Vous êtes à la recherche d’un scoop alors ?...
- Je dirais plutôt à la recherche de la vérité...
- La vérité ?... C’est un concept intéressant mais je ne suis pas sûre que ça existe.
- Tiens... Et pourquoi ça ?
- Oh, c’est très simple... Si vous dites qu’une bouteille est à moitié pleine, vous oubliez de dire qu’elle est aussi à moitié vide et de ce fait, vous prenez position et ne dites pas toute la vérité.
Autant vous dire que cette maladie échappe à toute logique médicale et qu’il ne va pas être simple de lui trouver un remède. Tout ce que nous avons pu faire pour l’instant, c’est lui trouver un nom... l’amorostasie.
- Oh, les principes, c'est comme les clés qu'on a toujours sur soi pour éviter de les chercher. L'erreur, c'est de croire que ça ouvre toutes les portes.
Il n’y avait plus rien à espérer. La foi en l’absurde est une sorte d’état de grâce. Le charme rompu, tous les efforts de la raison ne peuvent rendre la foi.
Un artiste, c’est quelqu’un qui ne voit pas les choses comme tout le monde. Il dévoile ce qui est caché et nous fait voir la vie autrement. Il rend la vie plus belle, ou plus grave, ou plus profonde… Comme s’il amplifiait les émotions.
Le prestige d'une famille repose sur la valeur du chef de famille
Ce n’est pas difficile. Il suffit de voir le bon côté des choses.
Mais si difficile que puisse être pour moi le présent, je dois le vivre pour que demain existe.
(p.99)
- Léontine, où vas-tu ?
- Je m'en vais ! Je reviendrai quand il y aura autre chose que de l'air entre nous !...
- Pourtant tu devrais essayer.
- Quoi donc ?
- De t'ennuyer... C'est prouvé scientifiquement, l'ennui stimule l''imagination... C'est dans ces moments-là que l'esprit se libère et invente... Il ne faut pas rater une occasion : dans la salle d'attente du médecin, chez le coiffeur, à la caisse du supermarché... Moi c'est sous la douche que j'ai mes meilleures idées.
La pensée nous éloigne de nos sens... l’amorostasie est apparue et je me suis mise à réfléchir, je me suis mise à douter, de toi, de moi, de nous... mes pensées m’ont éloignée de mes sentiments.
Il faudra quand même qu'on m'explique un jour pourquoi ce sont toujours les femmes qui sont pointées du doigt et qui doivent vivre cachés pour éviter aux hommes de succomber à leurs faiblesses.
Vous savez dans certaines tribus primitives, on consacre une journée par semaine aux scènes de ménage. On vide son sac et après on en parle plus. Ça cimente le couple.
Je ne veux pas me mêler de politique. C'est un monde qui pervertit et corrompt inévitablement.