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Critiques de Daisy Johnson (87)
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Soeurs

Sheela et ses deux filles, Septembre et Juillet, quittent Oxford pour s’installer dans une maison dans le Yorkshire suite à un « incident » au lycée. Les filles sont presque jumelles, elles n’ont que dix mois d’écart et sont totalement inséparables. Septembre et Juillet contre le reste du monde : « A quinze et seize ans, elles étaient plus proches que jamais. Septembre répondait à la place de sa sœur, elles partageaient la même assiette, leur repas soigneusement divisé en deux, dormaient la tête posée sur le même oreiller. » Septembre prend toujours le dessus sur sa sœur. Sa domination devient de plus en plus étouffante et malsaine.



J’avais découvert Daisy Johnson avec son 1er roman « Tout ce qui nous submerge ». Je n’avais pas été totalement convaincue par l’histoire mais l’écriture poétique, l’ambiance particulière m’avaient séduite. Cette fois, pas de sentiment mitigé, « Sœurs » est un roman parfaitement maîtrisé, à l’atmosphère sombre, âpre. Daisy Johnson s’est inspirée du roman gothique. On retrouve les éléments classiques de ce genre de littéraire si anglais : la maison inquiétante « Échouée sur la lande du Yorkshire à peine en retrait de la mer », les cauchemars qui envahissent les nuits de Juillet, les éléments qui sont peu cléments (pluie, vent, tempête, boue) et une pointe de surnaturel pour parfaire l’ensemble. Le thème du double est également présent dans les romans gothiques, Daisy Johnson joue avec les identités des deux sœurs qui se fondent l’une dans l’autre. L’emprise totale de Septembre, ses jeux pervers nous mettent mal à l’aise, créent une ambiance troublante, sombre.



La force du roman est d’allier le roman gothique à des thématiques plus contemporaines. L’auteure sait parfaitement décrire les affres de l’adolescence, les difficultés à affirmer sa personnalité face à un groupe et les troubles du désir naissant. « Sœurs » parle également de harcèlement, de la cruauté implacable de cet âge.



L’écriture ardente, hypnotique de Daisy Johnson happe le lecteur dès les premières lignes et nous entraîne dans la noirceur de la relation exclusive et dévorante de Juillet et Septembre.
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Soeurs

Savez-vous ce qu’est le genre gothique ?



Non, je ne parle pas des ados tout habillés de noir, fascinés par les chauves-souris et amateurs de métal (je grossis à peine le trait). Je parle de la littérature gothique, un sous-genre du roman d’horreur qui s’est développé au 19e siècle en Angleterre. Principalement portée par des femmes écrivaines, la plus célèbre est Mary Shelley, l’autrice de Frankenstein.



Le roman dont je vais vous parler aujourd’hui a toutes les qualités d’un grand roman gothique, mais avec un twist moderne qui le fait basculer dans le 21e siècle.



Si vous aimez les histoires d’horreur, please keep on reading.





Roman d’horreur

Juillet et Septembre sont les deux sœurs de ce roman inquiétant et passionnant. Elles sont nées à 10 mois d’écart et se comportent comme des jumelles. L’histoire débute quand les filles et leur mère, Sheela, roulent vers le Yorkshire. Elles fuient une catastrophe dont on apprendra les raisons qu’à la fin, « tout ça c’est votre faute » pourrait dire leur mère. Elles s’installent à Settle House, « échouée sur la lande du Yorkshire à peine en retrait de la mer ». La maison appartient à Ursa, la belle-sœur de Sheela qui essaie de racheter le comportement de son frère Peter. Ex-mari de Sheela et père violent, il a abandonné sa famille avant de mourir tragiquement.



Maison lugubre

Le récit alterne entre le point de vue à la première personne de Juillet et celui à la troisième personne de Sheela. On découvre également que la maison se meut comme un animal vivant. Elle est maudite et l’a toujours été « les murs blancs de la maison sont tachés de traces de mains boueuses, leur cœur fendillé et affaissé ». Dès leur arrivée dans la maison, Sheela s’enferme dans sa chambre et n’en ressortira que très rarement. Les deux filles doivent se débrouiller seules. Sheela est cloitrée dans une profonde tristesse que rien ne semble pouvoir consoler.



Un corps à deux têtes

Les deux sœurs sont indissociables. À 10 ans, Septembre avait imposé qu’elles fusionnent leurs anniversaires. Ados, elles partagent le même téléphone. Le récit se retourne en permanence vers le passé. On est témoin de l’isolement des deux sœurs à l’école et de l’emprise que Septembre exerce sur sa sœur « ce n’était que quand Septembre était là que le monde se colorait ». Mais quand une bande du collège abuse de la naïveté de Juillet, Septembre n’oublie pas et décide de se venger.





Mon avis

C’est glaçant et c’est terrifiant, mais quel plaisir de lire ce nouveau roman de Daisy Johnson. Les deux sœurs, Juillet et Septembre, sont envoutantes, mais aussi sacrément dérangées. J’ai été fasciné par ses personnages brisés et leur destin tragique. C’est aussi un récit macabre sur le chagrin et la culpabilité. La lecture de Sœurs est une épreuve. Sans pitié pour ses personnages, l’autrice n’est pas plus indulgente avec ses lecteurs. À un moment, on a l’impression d’apercevoir une lueur d’espoir, mais Daisy Johnson l’éteint aussi sec.


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Soeurs

Deux soeurs vivent une relation fusionnelle, qui oscille entre l'amour inconditionnel de l'autre, et la tendance à la maltraitance de l'autre. La mère est quasi absente, retranchée dans sa chambre, et on devine qu'elle peine à se remettre d'un événement mystérieux... Un livre dérangeant, un final parfaitement inattendu.
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Soeurs

Daisy Johnson est une auteure qui maîtrise pleinement les codes de la littérature de genre, en digne héritière de Shirley Jackson. Avec talent, elle sait déployer un récit d'émancipation atmosphérique et retors. En mettant en scène deux sœurs, elle parle de l’ingénuité perdue, de la difficulté à grandir, des relations aux autres, mais surtout d’un secret bien tenu sous silence. Quelle est la vraie nature de l’incident survenu dans la cabane de tennis et qui les a forcées à déménager ? Peu à peu, les indices se dévoilent au point de devenir asphyxiants jusqu’au retournement final.
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Soeurs

J'ai suivi une recommandation de la Page des Libraires et je ne regrette pas du tout mon achat !



C'est une lecture belle mais éprouvante. L'autrice maîtrise à la perfection son fil narratif alors je ne veux donc pas trop vous en dire pour ne pas vous gâcher les sensations que l'on éprouve au fur et à mesure qu'on approche du dénouement.



Le roman parle d'une intense sororité et d'un non moins intense désir de s'en émanciper, dans un contexte d'adolescence malmenée par du harcèlement scolaire. Il parle de relations intra-familiales toxiques, d'emprise, de dépression et de troubles mentaux.



"[Septembre] est, je me dis alors, comme souvent, la personne que j'ai toujours voulu être. Moi, je suis comme découpée dans un univers tapissé d'étoiles moribondes, elle la créature qui comble ce vide que j'ai creusé dans le monde."



C'est une histoire complexe où aucune solution ne peut être à la fois évidente et sans douleur, où on se prend à culpabiliser de ressentir du soulagement. Au fur et à mesure que je comprenais de quoi il retournait, j'ai eu l'impression d'avancer à reculons pour ne surtout pas avoir confirmation de mes soupçons. C'est un roman émouvant mais qui, je pense, n'est pas à mettre entre toutes les mains car il est parfois cru et très "graphique".



J'ai d'abord été un peu rebuté par le style de l'autrice, fait d'un peu trop de phrases courtes à mon goût, mais sans même m'en rendre compte, c'est devenu plus fluide. J'ai été happée par l'appréhension et touchée par certains passages que j'ai trouvé très poétiques. Certaines analogies semblaient incongrues et pourtant pas dénuées de justesse.



"Son amour pour elles, c'était comme porter des courses jusqu'au sommet d'une colline. Parfois, elle se persuadait que ses filles voulaient creuser jusqu'à ses fondations et briser les briques de son corps pour s'y blottir à nouveau."



Et puis à plusieurs moments j'ai moi-même fait des analogies. La référence au tableau "Le cauchemar" de Füssli est pour moi évidente et volontaire. Mais j'ai aussi beaucoup pensé à "Carrie" de Stephen King, la jeune fille étant Juillet et ses pouvoirs étant incarnés par Septembre. Je ne sais pas si cette référence-là est volontaire mais Daisy Johnson a indiqué avoir beaucoup réfléchi au genre de l'horreur et à comment gérer une tension grandissante. Je ne serais donc pas surprise qu'il y ait du King là-dessous, bien qu'elle cite surtout Shirley Jackson.



"Sa première-née, semeuse de désastre, son enfant au nez ensanglanté qui tire Juillet derrière elle comme un cerf-volant. Parfois, quand Sheela la regarde, une peur la saisit, si forte qu'elle a l'impression qu'elle la prend par les épaules et l'emporte."
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Soeurs

Juillet et Septembre sont soeurs, nées à quelques mois de différence seulement. Pourtant leurs différences sont remarquables et troublantes. Leur amour, leur relation, leur passion sont cependant extrêmes.



Soeurs, c'est le récit de leur arrivée dans une maison de famille, avec leur mère Sheela, dépressive et absente, suite à un évènement qui a chamboulé leur vie. Pour aller de l'avant et prendre un nouveau départ, un bol d'air à la mer semble être leur solution.

Juillet raconte alors. Elle raconte cette relation fusionnelle et destructrice entre elle et sa soeur, cette maison, cage froide qui semble renfermer tant de secrets. Elle raconte sa mère, absente, fuyante. Juillet, jeune fille perdue raconte l'adolescence et l'amour filial et sororal.

L'histoire de Juillet prend un tournant parfois fantastique. L'écriture de Daisy Johnson nous imprègne de ces jeunes filles, dans cette atmosphère sombre et moite, intrigante, effrayante, déroutante. Nous sommes manipulés avec justesse et poussés à percer les mystères de cette histoire.



Un roman ficelé agilement qui crée le malaise chez le lecteur en abordant le lien indéfectible entre ces deux soeurs. C'est noir, troublant, gothique, on adore !
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Soeurs

Septembre et Juillet sont soeurs. Avec seulement dix mois d’écart, elles sont aussi proches l’une de l’autre qu’elles sont différentes. La brune, la blonde. La discrète, l'exubérante.



Au lycée, un incident fait basculer leur fragile équilibre.



A lire dans une maison aux quatre vents.


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Soeurs

J'ai du mal à évaluer mon avis sur ce livre. Je suis mitigée entre la beauté du texte, de l'écriture et la noirceur de l'histoire racontée. Septembre et juillet sont deux sœurs qui n'ont rien à voir. L'une est très autoritaire et l'autre est passive et accepte tout ce que lui demande sa sœur. L'autrice crée un climat très tendu et poisseux qui nous fait nous demander sans cesse ce qu'il se passe réellement.
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Tout ce qui nous submerge

A 32 ans, Gretel vit avec sa mère, Sarah, qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer. La cohabitation est compliquée et pas uniquement en raison de la dégénérescence de Sarah. Gretel vient seulement de la retrouver. Seize ans auparavant, Sarah a abandonné sa fille sans jamais la recontacter. « Je venais d’avoir seize ans. On se disputait souvent, parfois tu me frappais, parfois c’était moi. On était comme le marteau et l’enclume. Peut-être que c’est à cause de ça que tu es partie. Je pense que pour toi, une famille n’a jamais constitué un lien capable de retenir les gens. Je ne savais pas ce qui allait se passer, même si j’aurais sans doute dû. » Gretel a besoin de réponses quant aux questions qu’elle se pose sur leur vie passée. Pourquoi Sarah l’a-t-elle abandonnée ? Qui était Marcus, le jeune homme qui a vécu quelques temps avec elles sur leur péniche ? Le Bonak, une créature vivant dans l’eau, existait-il vraiment ?



« Tout ce qui nous submerge » est le premier roman de Daisy Johnson et il a été finaliste du Man Booker Prize. Le roman commence très bien. La relation entre Gretel et Sarah était vraiment intéressante et originale. Gretel, lexicographe, espère désespérément soutirer à sa mère les mots pour comprendre. Mais Sarah a des absences, mélange présent et passé. Le récit alterne alors entre les deux. Sarah et sa fille vivaient seules dans une péniche amarrée le long des canaux de l’Oxfordshire. Toutes les deux étaient en vase-clos, Sarah inventait un langage pour sa fille. Le Bonak était un mythe, lui aussi inventé par Sarah. Cette créature sous-marine enlèverait les enfants. Mais elle symbolisait surtout tout ce qui faisait peur, tout ce qui pouvait submerger Sarah et Gretel. Ces différentes inventions m’ont beaucoup plu et la langue de Daisy Johnson est poétique, maîtrisée.



Tout allait bien jusqu’à l’arrivée de Marcus. Ce dernier est resté un mois sur la péniche, il a fui son foyer suite à une prophétie : Marcus va tuer son père et coucher avec sa mère. Vous aurez reconnu sans peine Oedipe. Malheureusement, je n’ai pas trouvé que l’histoire de Marcus s’imbriquait bien dans celle de Gretel. Elle m’a semblé totalement plaquée, superposée sans qu’elle n’apporte rien à l’intrigue principale. Vouloir mettre Oedipe dans ce roman m’a alors paru superficiel et inutile d’autant plus que la relation entre Gretel et sa mère se suffisait à elle-même.



Ma lecture de « Tout ce qui nous submerge » fut mitigée. Il est évident que Daisy Johnson a du talent, le duo Gretel-Sarah le prouve, mais son envie d’ajouter à son roman le mythe d’Oedipe gâche l’ensemble. Dommage.
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Soeurs

Un roman envoutant, avec une touche de malaise.

L'ambiance est glauque, parfois borderline, mais toutefois assez poétique dans l'ensemble.

La folie se glisse entre les mots tel un ectoplasme.

Le rythme de la narration est très bien mené, la lecture est agréable et facile.



Le malaise se situe dans les relations familiale, notamment celle qui lie les deux soeurs.

J'ai ressenti beaucoup de peine pour Juillet, victime de son aînée Septembre.

Narratrice principale, Juillet est un personnage atypique, à peine en vie, si j'ose dire.

La relation entre les soeurs et leur mère est complexe, un peu trop inexistante à mon goût. Sensible à ce sujet, je ne l'ai pas trouvée assez étayée, mais c'est un ressenti très personnel qui n'enlève rien à la qualité du roman.









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Soeurs

Un incident arrive au lycée qui obligent Juillet et Septembre, deux sœurs ainsi que leur mère à déménager.

Elles vont se retrouver isolées dans une maison de famille du côté paternel, qui ressemble à un manoir hanté.



Les sœurs sont fusionnelles presque comme des jumelles mais ont des caractères très différents. Il y a le meneuse Septembre qui oblige sa sœur à faire toute sorte de chose et il y a Juillet la timide, l'effacée.



Au fil du roman on se questionne sur qui est qui, qui existe vraiment et qui n'est là que par procuration. Mais Sheela, la maman va éclairée notre lanterne.



Dans ce court roman, l'histoire est assez particulière et singulière, je dirais pas que je n'ai pas aimé mais cette lecture ne m'a rien apportee.

Et de ça j'en suis déçue, la couverture était très prometteuse et la petite phrase d'accroche du magasine Elle aussi "un chef doeuvre".
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Soeurs

Rien n'est plus intéressant qu'un livre qui divise. Claque incroyable pour certains ou intrigue creuse à l'écriture superficielle pour d'autres, "Sœurs" est de ceux-là. Car au-delà d'une histoire de maison et de famille, l'écriture, tout d'abord, se démarque par sa tournure particulière : ses inflexion comme ses tâtonnements, ses mises en suspens comme ses détours. Audacieux stratagème ou simple effet de style, la plume de Daisy Johnson met la forme au profit du fond, produisant un troublant effet narcotique sur le lecteur. Ce dernier, comme imbibé, anesthésié, voit les scènes se flouter et doute autant de ce qu'il croit comprendre que de ce qu'on lui raconte, laissant planer ainsi un doute constant sur les faits. Il apparait alors très vite que tout l'intérêt de "Soeurs" n'est pas tant dans ce qui nous est relaté directement que dans ce qui nous est caché, dans ce qui est laissé à notre imagination le temps d'une ellipse ou de trois petits points de suspension. C'est finalement là où le regard ne porte pas que la solution du mystère se trouve.



    Car il y a un mystère : la nature de l"incident" qui a provoqué le déménagement de ce trio de femmes, dont on vient à se demander parfois si elles sont réelles. Autour d'elles, Daisy Johnson dresse sa haie d'épines façon Belle au bois dormant : comme sous cloches, coupées de la réalité, elles mènent leur vie telle qu'elles l'entendent loin de toute forme de contraintes ; enfants sauvages dans une maison à l'abandon, sous le regard fermé d'une mère perpétuellement en sommeil. Le tout est distillé dans une atmosphère délicieusement malaisante, qui fait augmenter l'effet de suspense sans qu'on parvienne à identifier à quoi cela tient exactement. A ces personnages plus morts que vivants ? Aux jeux ordaliques de ces deux sœurs tellement en symbiose qu'on ne sait plus laquelle est laquelle ? A cette impression étrange de flotter entre deux mondes, sur le seuil qui sépare le rêve de l'éveil ?



    Dans ce court mais très intense roman qu'aimeront certainement les lecteurs de Laura Kasischke ("Esprit d'hiver",  "Les revenants"), tout, des personnages aux décors, semble jouer avec nos nerfs, flirtant avec la folie. Dans cette intrigue qui semble se réclamer autant de Lewis Carroll que d'Henry James, on se promène et on se perd comme dans le labyrinthe de la psyché humaine. Le final, implacable, tombe comme un couperet, montrant que les fantômes ne sont pas toujours ceux qu'on croit.



En bref : Roman de l'inquiétante étrangeté dans son sens le plus fidèle, "Sœurs" est de ces livres qu'on adore ou qu'on déteste, sans demi-mesure et parfois pour les mêmes raisons. Son écriture éthérée fonctionne à merveille pour prendre le lecteur à son propre piège et les personnages sont aussi fascinants que dérangeants. Qu'on aime ou pas, on ne peut que reconnaître ce petit quelque chose du tour de force qui donne à cette histoire sa dimension terrifiante et hypnotique.



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Soeurs

Histoire : une lecture originale sur l'adolescence et les liens familiaux, le côté psychologique est très bien exploité.



Ecriture : très particulière et déstabilisante, avec une atmosphère malaisante et poisseuse.



Personnages : la relation entre les deux soeurs est troublante voire même toxique, Septembre est un personnage complexe et étrange que je n'ai pas du tout apprécié.



Plaisir de lecture : un récit atypique et surprenant, avec une révélation finale brillamment trouvée (mais que j'avais en partie devinée).
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Soeurs

Critique difficile à l'image de l'ambiance de ce roman. Ambiance tendue, non-dits, identité confuse. Tout cela est bien rendu. Quelle angoisse qui va crescendo à la lecture de ces pages. Je ne sais comment me positionner. On s'attache ? On se perd? On se questionne? C'est un peu glauque, un peu trop noir, sans espoir. Trop à mon goût. Porgent je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. J'en reste un peu coite et surtout ébranlée...

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Soeurs

Bonjour . Elles s'aiment d'un amour fusionnel . Leur mère , après un drame , décide de les emmener loin de toute leur peine . Soeurs pour l'éternité , chaque page tournée me tourmente un peu plus , me met la larme à l'oeil; parfois la colère s'y joint : pourquoi Juillet , la plus jeune se laisse mener par le bout du nez par sa soeur? Pourquoi leur mère n'intervient que peu? Tout semble plein de non-dits . Souvent j'ai peur pour Juillet , jusqu'où ira-t-elle par amour pour l'autre . Qui a raison? J'ai du mal parfois ... Je veux savoir ...Cette sensation de mal être que je ressens me colle à la peau . J'ai parfois l'impression que la solitude m'envahit aussi . Personne ne comprend cet amour . On se laisse emmener . Ce roman nous entraîne dans une danse sombre , on est enveloppée , on voudrait que ça continue . L'amour de l'autre ne peut-il pas nous nuire? Belles lectures
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Soeurs

Je ne sais pas si je considérerai ce livre comme un chef d’œuvre. Le Times le décrit comme « effrayant, sensuel ,sensationnel », et si je suis d’accord avec les deux premiers qualificatifs, le troisième ne résonne pas en moi. C’est un bon livre mais pas, à mes yeux, un livre qui me marquera durablement. On ne peut cependant pas enlever à Daisy Johnson qu’elle a su exploiter la période adolescente de ses héroïnes pour y exposer la rivalité et la fraternité de deux sœurs, dans un style simple mais particulier, une ambiance malsaine et un rythme lent qui colle parfaitement au récit. Tout en explorant des thèmes actuels, « Sœurs » reste une lecture que je recommande aux amateurs d’histoires sur l’adolescence. C’est une aventure à tenter, et dans laquelle je vous invite à plonger.
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Soeurs

Juillet et Septembre sont 2 sœurs inséparables. Septembre est complexe, hypnotisante et pousse sa soeur à faire des choses qu'elle ne veut pas. Un incident change leur vie et elles retournent dans la maison de leur enfance. Leur vie bascule. Le lecteur est lui aussi envouté, comme hypnotisé par les personnages. Qui sont elles?

Magnifique roman à la Laura Kasischke. Envoutant et déroutant.
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Soeurs

Sœurs... J’avais aimé le côté gothique promis dans le résumé ! Mais je n’ai pas retrouvé celui-ci dans le livre si ce n’est la tenue de ces deux sœurs inséparables. Le comportement de Septembre envers Juillet m’a beaucoup gêné et surtout le jeu « Septembre a dit ». J’ai apprécié l’ambiance de la maison. Donc je ressors un peu mitigée de ce roman, l’histoire est facile à lire. Mais la cruauté de Septembre envers sa sœur a été un frein à ma lecture.
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Soeurs

Dix mois les séparent. Juillet (la cadette) et Septembre (l'aînée)sont fusionnelles à tel point que beaucoup les croient jumelles. Elles viennent de quitter précipitamment Oxford pour le Yorkshire. Leur Settle House, propriété de leur tante. se révèle une vraie maison-personnage, nettement moins douillette que ne le laissait supposer son nom. Très autonomes, (les deux adolescentes jouent à se déguisent et à se faire passer pour qui elles ne sont pas. Elles jouent également à dénoncer pour pédophilie les hommes qu'elle rencontrent sur des sites Internet. Daisy Johnson illustre illustre une connexion fraternelle qui va bien au-delà de la normale. Puis, elle laisse au lecteur le loisir de deviner les raisons qui ont pousser la petite famille à déménager. L'ambiance est sombre et dès les premiers chapitres on devine qu'un drame se dessine

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Soeurs

Dans ce court roman, l’auteure aborde avec brio les tracas typiques de l’adolescence.



Avec des phrases courtes, des mots qui claquent elle arrive à rendre presque palpable la tension qui s’empare des personnages ainsi que l’urgence de la situation.

L’exacerbation des sentiments avec la violence qui les caractérise, propres à cette étape de la vie ne font que rendre l’histoire plus tangible voire plus actuelle.

Car si Juillet et Septembre, deux lycéennes emménagent avec leur mère, auteure de livres pour enfants, dans un cadre assez irréel avec une maison qui semble hantée par les fantômes du passé, c’est pour oublier un incident qui lui est bien réel.



La mise en scène et la construction des personnages sont habilement menées et amenées et permettent au lecteur de supposer différentes issues bien avant que la vérité soit dévoilée de façon magistrale.

En ce sens l’écriture et le style de Daisy Johnson m’ont dans ce roman, sur bien des points, rappelé ceux de Joyce Carol Oates ou encore de Laura Kasischke.



Hormis le sujet traité, ce qui m’a plu dans ce roman c’est avant tout l’atmosphère que l’auteure arrive à rendre plus que crédible, à la manière des grandes auteures américaines, ce suspense psychologique permanent qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin de l’histoire malgré une deuxième partie du livre légèrement décalée et difficile à suivre.



Je tiens à remercier les éditions Stock et Netgalley France pour cette lecture.


Lien : https://laminutelivres.wordp..
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