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Critiques de Daisy Johnson (87)
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Soeurs

Sœur : (nom féminin) personne de sexe féminin, considérée par rapport aux autres enfants des mêmes parents. Egalement, nom donné à une femme à laquelle on est lié par une grande tendresse. Quand l’image de sa sœur ainée, exemple ultime de ce qu’il faut être, ce qu’il faut faire, devient sublime au point d’en perdre sa personnalité. De perdre sa propre essence.



Septembre. Mois qui signe la fin de l’été, de cette langueur moite qui vous immobilise pendant deux mois. Mois qui marque la fin d’une vie en suspens, passée à grande vitesse, au fil des nuits trop courtes, des terrasses chargées de Spritz et de volutes de fumée. Mois qui marque la rentrée, le retour aux responsabilités mais au sein duquel on souhaite continuer cet été qui prend fin.Juillet. Et dix mois plus tard, l’été recommence. Qu’on espère meilleur que le précédent. Qu’on espère plus lent, plus patient. Qu’on veut vivre pleinement, sans rien en perdre. Qu’on préfère car par sa nouveauté, sa fraîcheur. Sur lequel on pose nos espoirs, ceux qui rachèteraient nos erreurs passées.



Septembre et Juillet. Sœurs. Inséparables, fusionnelles. Septembre et Juillet. Les Sœurs de Daisy Johnson. « Juillet a une sœur de dix mois son aînée, Septembre. Elles sont inséparables. Mais Septembre peut se montrer terrifiante. Elle pousse Juillet à faire des choses qu’elle ne veut pas. Et, comme hypnotisée par le regard noir de sa sœur, Juillet obéit. Depuis « l’incident », tout a changé. Elles ont dû déménager loin d’Oxford avec leur mère Sheela, écrivaine pour enfants, dans une vieille maison au bord de la mer, qui, si l’on tend bien l’oreille, semble animée d’une vie propre. Le sommeil y est impossible et les rêves sans fin. L’atmosphère devient brumeuse et étouffante pour Juillet. Tandis que les deux adolescentes font leurs premiers pas dans le monde du désir et de la sexualité, un vent de violence se lève. »



Deux sœurs. Une cadette vivant dans l’ombre de son ainée, imposante par sa personnalité et son amour qu’elle distille avec rage et haine mélangée. Deux sœurs en autarcie, se défiant des autres. Vivant à travers l’autre. Vivant aux travers des romans de leur mère qui a romancé leurs vies dans ses romans pour enfants. Des parents absents. Un père décédé. Une mère sédatée. Une fuite, une exode dans cette maison isolée au bord de mer, habitée des souvenirs des défunts qui reprennent vie en ces quatre murs. Une adolescence et sa perte de l’innocence. Une adolescente et sa perte de repère, sa perte d’elle-même. On navigue entre songes et réalité, entre cauchemars enfouis et rêve éveillé.



Avec Sœurs, Daisy Johnson signe un roman puissant sur la relation fusionnelle de deux sœurs, à l’orée de leur vie d’adulte. Puissant et noir à souhait. Une lecture comme je les aime tant.



Bonne lecture à vous !

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Soeurs

Septembre et Juillet sont deux soeurs fusionnelles qui partagent une relation très toxique et qui reviennent s'installer à Settle house avec leur mère dépressive après qu'un drame se soit déroulé dans leur lycée. Première rencontre avec la romancière Daisy Johnson à laquelle je ne donnerai pas suite tant cette lecture a fait naître chez moi un profond sentiment de malaise. L'atmosphère est étouffante, nébuleuse, c'est un récit que j'ai subi tant par son ambiance oppressante que par les caractères dérangeants des personnages que j'ai tout bonnement détestés.



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Soeurs

Juillet et Septembre sont deux sœurs inséparables, elles ont dix mois d'écart mais semblent ne faire qu'une. Avec leur mère Sheela, elles ont quitté Oxford pour une maison en bord de mer à l'atmosphère lourde où elles semblent livrées à elles-mêmes, la mère choisissant l'oubli dans un sommeil sans fin. Que s'est-il passé de si terrible à Oxford impliquant les deux adolescentes ?

On évoque rapidement une histoire de harcèlement au lycée, de photo diffusée sans consentement, mais Septembre n'a rien d'une victime, bien au contraire c'est une meneuse, furieuse, imprévisible, limite perverse, peut-être dangereuse, et surtout elle a une terrible emprise sur Juillet au point que celle-ci imagine ressentir tout ce que vit sa sœur. Une atmosphère très sombre baigne cette histoire brève répondant aux codes du roman gothique, une histoire hantée tout sauf confortable dont la fin oriente l'histoire sous un angle différent, pas forcément plus serein ni joyeux.
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Soeurs

L'histoire de Juillet et Septembre, deux sœurs. Elles ne sont pas jumelles et pourtant, leur lien est fusionnel, presque trop, leur mère est exclue de ce duo au sein duquel Septembre semble dominer. Juillet est effacée, subjuguée par sa soeur. On sait qu'il s'est passé quelque chose au lycée, mais pas quoi exactement. Depuis, elles vivent avec leur mère dans une maison de vacances. Une maison qui semble vivre, remplie de craquements et de souvenirs de leurs parents, de la naissance de Septembre.

L'ambiance est assez étouffante, étrange, presque glauque. Je trouve que l'autrice réussit parfaitement à la décrire, nous faire ressentir . J'ai adoré suivre ces jeunes filles, même si certains éléments étaient flous. Réel coup de coeur pour l'histoire que l'on découvre petit à petit jusqu'à une fin pour moi magistrale.

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Soeurs

Que vous dire de ce livre ?

On se retrouve au cœur d’une relation fusionnelle de deux sœurs adolescentes, recluses dans une étrange maison sur la côte anglaise. Une ambiance oppressante entre rêves, souvenirs et réalité. Une plume hypnotique et angoissant me qui m’a tenue en haleine jusqu’au final déroutant. Mais je ne sais pas si j’ai aimé ou pas, j’ai du mal à parler de ce roman qui m’a laissé un drôle de sentiment (je suis sûrement sortie très très loin de ma zone de confort ).
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Soeurs

A 40 ans, j'ai peut-être passé l'âge d'apprécier un livre comme celui-ci. C'est en tous les cas ce que je me suis dit en le refermant (j'ai fait l'effort d'aller jusqu'au bout). On y trouve pourtant de jolies choses : la maison qui se trouve au cœur du roman est par exemple un personnage à elle toute seule. Malheureusement, l'intrigue est cousue de fil blanc (on comprend dès le premier quart du bouquin ce qu'on est, je crois, sensé découvrir à la fin). Par ailleurs, le portrait psychologique des deux sœurs s'avère superficiellement brossé et peu crédible, ce qui laisse à distance.
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Soeurs

Deux soeurs et leur mère qui est « juste (…) ce qu'une table est à deux chaises » fuient Oxford, la ville où les adolescentes étaient scolarisées. Elles se réfugient dans une maison délabrée proche de la mer où le père, fantôme dont on ne saura pas grand chose sauf qu'il fut cruel, a vu le jour.

Quelle est la raison de ce départ précipité ? Par petites touches, Daisy Johnson nous dévoile la glaçante vérité.

Qui sont ces deux filles liées comme le sont des jumelles et étrangères au monde qui les entoure ? Septembre, l'aînée, est née dix mois avant Juillet. La première manipule la seconde qui est prête à tout pour lui plaire. Même à se sacrifier car pour elle « à la vie à la mort » n'est pas un vain serment...

Dans la tradition du roman gothique, la jeune auteure qui signe là son second roman a composé avec une grande maîtrise et un talent pour restituer une ambiance étrange et étouffante le récit d'un amour sororal à la fois toxique et magnifique que nous découvrons le cœur serré.

Se plonger dans « Soeurs » c'est accepter de s'immerger dans un univers saisissant et d'être dérangé dans nos certitudes jusqu'à ressentir une impression de malaise. Une très belle lecture et la découverte d'une voix originale de la littérature britannique qui pointe du doigt les affres de l'adolescence.
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Soeurs

Un livre étrange qui nous entraine dans le huis-clos d'une relation plus que fusionnelle entre deux soeurs. Septembre et Juillet sont soeurs, des soeurs à la relation exclusive où personne n'a sa place, pas même leur mère : Sheela. On les découvre en exil dans la maison familiale paternelle et on suite l'histoire du point de vue de Juillet ou de Sheela. Très vite, on comprend que Septembre exerce une emprise dominatrice sur sa petite soeur en dépit de leurs caractères qui semblent très différentes au fond. Le personnage de Septembre écrase littéralement celui de Juillet et on comprend rapidement que quelque chose de terrible, justifiant leur exil, s'est produit. Peu à peu on plonge dans la psyché d'une des soeurs jusqu'au final qui nous démontre la puissance de l'emprise de Septembre



Ce que j'aime : une écriture poétique, des personnages intéressants et les passages avec John tout comme le parallèle entre Peter et Septembre, l'ambiance très sombre et malsaine



Ce que j'aime moins : parfois un peu trop subtil, le lecteur est souvent perdu dans les méandres de l'histoire



Pour résumer



Un roman poétique et originale sur une relation sororale fusionnelle à l'extrême



Ma note



6,5/10
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Soeurs

Deux sœurs mystérieuses qui entretiennent un lien chaotique. C’est une lecture asphyxiante et glauque dont on rêve de s’extirper et qui nous fascine pourtant. J’ai compris la conclusion trop vite mais celle-ci donne envie de reprendre le roman du début une fois qu’on l’a fermé.
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Soeurs

L'autrice britannique Daisy Johnson publie un deuxième roman inspiré de la littérature gothique anglaise. L'histoire de deux quasi-jumelles qui évoluent dans un univers malsain.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Soeurs

Ce livre m'a bouleversée. Une écriture  sublime  allie souffrance et délivrance.

L'auteure a dû ressentir dans sa chair les blessures de l'absence  pour les aborder avec  une telle intensité.

Deux sœurs, deux prénoms aux couleurs des saisons. Une qui n'est que désordre, l'autre qui n'est que crainte et fragilité.Septembre l'aînée, autoritaire et arrogante est capable d'élans de cruauté, surtout envers sa sœur cadette, Juillet. Cette dernière, soumise, aimerait lui tenir tête  mais n'ose pas de peur des réprimandes. Mais sans elle , "elle est personne".  Pourtant, Septembre protège sa cadette quand une bande de lycéennes la harcèle.  Septembre va toujours trop loin.Leur mère, Sheela, illustratrice est dépressive. Les élevant  seule, elle  semble débordée face à Septembre  cette"semeuse de désastre" .

Au fil des pages, le lecteur s'interroge sur ce drame survenu au lycée, et sans cesse évoqué par Juillet.

Ce drame qui angoisse  Juillet au point qu'elle veut l'oublier, les oblige à quitter la maison d'Oxford.  Elles partent à Settle House, cette vieille baraque  ouverte aux vents qui appartenait à leur père Danois. Les événements se superposent.

vous serez séduits par les mots à la fois doux et crus  décrivant la relation toxique et fusionnelle des deux sœurs et  leur beauté quand ils évoquent  la bicoque biscornue au bord de la mer,  les arbres arrachés par des vents violents,  le manque viscéral de la mère après avoir mis au monde ses enfants.

A aucun moment  je n'ai imaginé la douleur du dénouement . Peut-être qu'une relecture me permettrait de comprendre que cela était  discrètement annoncé ? 

citation " après avoir donné naissance ,elle s'était sentie vide comme une maison bien aimée qu'on ferme pour l'hiver"
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Tout ce qui nous submerge

Daisy Johnson n’a pas 30 ans et était donc déjà finaliste du Man Booker Prize en 2018, soit la plus jeune auteur à y avoir jamais figuré.

Son livre est terriblement bien écrit, très bien ficelé – même s’il est parfois difficile pour le lecteur de s’y retrouver dans le flot des divers intervenants et des différents éléments spatio-temporels – et aborde des thématiques sociologiquement très « lourdes / graves ».

C’est un livre très fort sur le thème de la filiation, le lien coupé volontairement par Sarah – la mère – qui décide d’abandonner, 16 ans plus tôt, sa fille Gretel.

Le lecteur comprend rapidement que quelque chose s’est joué des années plus tôt au bord de la rivière… mais quoi, quand, comment et pourquoi? Daisy Johnson met des bribes d’informations dans la bouche de ses différents personnages au fil des pages mais ce n’est que dans la dernière partie du livre que toutes les pièces s’emboîtent.

Mère et fille sauront-elles surmonter le traumatisme de la séparation, se pardonner mutuellement mais également s’affranchir chacune de leur passé?
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Tout ce qui nous submerge

« Tout ce qui nous submerge », (titre original : ‘Everything under’), de Daisy Johnson (à ne surtout pas confondre avec l’héroïne de Marvel), pourrait être qualifié de ‘roman-fleuve’ : non que sa longueur soit excessive, mais bien parce qu’il nous transporte au fil de l’eau, puis nous amène à nager en eaux troubles, dans un tourbillon d’émotions puissantes et contradictoires. Un premier roman magistral.

Gretel cherche désespérément à retrouver sa mère, Sarah. Lorsqu’elle était enfant, elles ont vécu toutes les deux à bord d’un bateau, sur une rivière, et recueilli pendant quelques temps un jeune homme, Marcus, qui a ensuite disparu. Gretel se lance sur les traces de Marcus, espérant alors localiser Sarah. C’est ainsi qu’elle rencontre Laura et Robert, les parents de Marcus, et aussi Fiona, une amie de la famille.

La construction du livre fait alterner trois époques différentes : les chapitres intitulés ‘La rivière’ relatent l’épisode de la vie de Sarah et Gretel avec Marcus, ‘La traque’ se réfère à l’enquête menée par Sarah à la recherche de sa mère, et ‘La petite maison’ les voit réunies toutes deux, Sarah vieillissante n’ayant plus tout sa tête. La lecture de ce livre nécessite ainsi un petit temps d’adaptation, pour bien situer les lieux, les époques, les personnages. Une fois cette mise au point réalisée, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire complexe et ses multiples rebondissements.

On embarque dans ce roman comme sur une barque au fil de l’eau, et en surgissent des thèmes éternels: la filiation, la féminité, la vieillesse, l’amour. Se dégage de ce texte un immense force poétique, ode à un univers liquide et brumeux, mystérieux, peuplé de monstres symboliques (attention, le Bonak rôde), relié par des fils invisibles à la mythologie grecque et à la tradition des contes.

Sarah et Gretel, la mère et la fille, unies par une même soif de liberté et par les mots de leur idiome propre, se séparent et se retrouvent. Et Sarah devenue vieille et dépendante nous touche par sa vulnérabilité, ses maladresses. C’est parce qu’il n’y a soudain plus d’enjeu et que tout a été dit, que l’amour inconditionnel entre une fille et sa mère peut enfin s’exprimer. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2ST1a45
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Tout ce qui nous submerge

La beauté de ce livre est qu’il est ouvert à des interprétations variées.



La nature joue également un rôle. Comme dans beaucoup de romans de cette année, l’environnement est fondamental pour compléter la vision du monde des personnages.



J’ai aimé lire ce roman.



La prose de Johnson m’a parfois fait penser à Ali Smith (auteure entre autres de « Comment être double »).



C’est un livre qui se concentre sur les nuances du langage et sur le lien qu’il crée entre les individus.



C’est un livre profondément enraciné dans la mythologie grecque et les contes des frères Grimm.



C’est un livre atypique et marquant.



La ligne temporelle mêle passé et présent, les limites entre le réel et le fantastique s’effacent de plus en plus au fil des pages et la seule constante est l’écriture sublime qui maintient la cohérence de cet album de famille exceptionnel, premier roman d’une jeune auteure talentueuse ; un récit merveilleusement étrange.



Une phrase du livre qui était reprise aussi par The Guardian dans un article sur cet ouvrage définit à mon avis la vision de l’auteure :



« Il y a plus de débuts que de fins pour les contenir. »



The Guardian compare par ailleurs Daisy Johnson à Iris Murdoch : « Le résultat me rappelle Iris Murdoch – cette intériorité sans compromis des personnages » écrit le journaliste.



5 cœurs pour ce roman.


Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
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Soeurs

Cette lecture aura été pour moi une vraie surprise ! D’abord de par son style d’écriture particulier mais aussi, son histoire tout aussi surprenante qu’originale. Sœurs fait partie de ce genre de livre que le destin a mis sur ma route haha. Je n’en avais jamais entendu parler, mais lorsque je l’ai vu en rayon, j’ai craqué. Une couverture mystérieuse et un résumé alléchant. Un mélange gagnant pour moi !



On y suit deux sœurs, Juillet et Septembre. Fusionnelles et inséparables, un lien étrange les lie. Cependant, l’ascendant que Septembre a sur Juillet inquiète. Juillet est une jeune fille réservée qui ne semble rassurée qu’au contact de sa sœur, Septembre. Cette dernière exerce une fascination sur sa sœur, qui s’en sert parfois de manière sinistre. Mais un jour, un « incident » pousse les deux sœurs et leur mère à tout quitter pour aller vivre dans une étrange maison, loin de tout.



Le livre s’ouvre sur ce déménagement impromptu, mais le mystère qui l’entoure reste bien gardé durant la majeure partie du roman. Petit à petit, le présent s’entremêle avec des bribes du passé pour nous permettre de mieux comprendre les ficelles et les mystères qui nimbent l’histoire. L’atmosphère est pesante, mais enchanteresse. Comme un rêve qui bascule doucement vers la folie, pour au réveil ne laisser qu’une légère impression de malaise et de souvenirs oubliés.





J’ai d’abord été déroutée par l’écriture, les dialogues sont introduits de manière assez particulière puisqu’il n’y a pas de guillemets, de tirets ou de retour à la ligne. Une simple majuscule au milieu d’une phrase signale qu’un personnage prend la parole (déstabilisant, n’est-ce pas ?). Mais petit à petit, Daisy Johnson par un habile tour de force m’a envoutée. Cette écriture qui m’avait semblé laborieuse et compliquée, m’a totalement emportée. Parfois les procédés les plus originaux sont ceux qui fonctionnent le mieux !





Si vous aimez les ambiances gothiques, aussi enchanteuses qu’inquiétantes, ce livre est fait pour vous. Ajoutez à cela une plume envoutante et une histoire sombre et mystérieuse qui flirtent avec les limites du réel et vous vous retrouverez avec un roman ensorcelant. La fin saura, j’en suis sûre, en surprendre plus d’un.
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Soeurs

Juillet à une sœur de 10 mois son ainée.



Elle a grandi pratiquement sans père et avec une mère incapable de gérer cette relation fusionnelle entre les deux sœurs.



Fusionnelle mais aussi destructrice et malsaine. En effet, Septembre a l'ascendant sur Juillet, la contrôle de manière complètement déraisonnée. Elle est capable de lui faire faire n'importe quoi, l'empêche de penser par elle même mais l'aime aussi et la défend envers et contre tout.



Comment cela peut-il finir?



Ce livre est addictif malgré son côté dérangeant. Il nous parle de l'amour de deux soeurs mais aussi du passage à l'adolescence et de tristesse, de manque.



Je le recommande







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Soeurs

Dans l'ensemble j'ai trouvé le livre bien. Il parle d'emprise. Il est poétique. Mais je n'ai pas beaucoup aimé le dénouement. Et aussi la résolution n'est pas vraiment à la fin, fin du livre, donc les ~40 dernière page ne sont pas très intéressante.
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Soeurs

D’emblée, le prologue mystérieux, sombre et poétique donne le ton de ce roman original et fascinant : « Ma sœur est un trou noir, ma sœur est une tornade […] Ma sœur est la dernière maison de la rue ». Juillet et Septembre sont deux sœurs aussi inséparables que différentes et pourtant presque jumelles tant leur écart en âge est insignifiant, tout juste dix mois. Pourtant, on s’aperçoit très vite que Septembre, l’aînée, sous ses airs protecteurs, sait aussi se montrer tyrannique voire dangereuse car Juillet lui obéit en tout. Leur mère elle-même peine à trouver sa place dans leur relation exclusive surtout depuis « l’incident » qui les a obligés à quitter précipitamment Oxford pour une étrange maison isolée en bord de mer. De cet incident, l’auteure ne nous dit presque rien mais il a bouleversé de manière absolue l’équilibre de cette famille dont les hommes sont absents. Le malaise ressenti dès le préambule ne cesse de s’accroître et le lecteur a parfois du mal à comprendre pourquoi la mère semble avoir définitivement « démissionné » et abandonné ses filles à elles-mêmes en les laissant s’enfoncer dans un troublant jeu de pouvoir, d’amour et de soumission. Véritable prouesse littéraire de l’auteure, Daisy Johnson, seulement âgée de 21 ans, qui nous embarque dans cette histoire d’adolescentes pas comme les autres et dont le dénouement viendra nous frapper avec une violence contenue dès les premières pages.

J’espère ainsi avoir un peu exaucé le vœu de l’auteure qui termine son roman sur ce remerciement : « Vous, qui que vous soyez, pour donner une chance à ce livre. »

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Tout ce qui nous submerge

J’ai mis du temps à rentrer dans ce livre. Je m’y étais attelée début janvier, puis finalement j’ai décidé d’arrêter au bout de vingt pages. Pas que j’ai trouvé ça mauvais au début, mais simplement c’était long. Le style de Daisy Johnson m’a séduite dès les premières pages, comme ça a été le cas pour son plus récent « Sœurs », mais c’est l’histoire qui à peiné à démarrer. Toujours est-il que je m’y suis penchée de nouveau début mai, et finalement j’ai terminé le livre en une journée. J’ai trouvé ce roman d’une beauté infinie, traduisant avec délicatesse les méandres des relations mère-fille fusionnelles, questionnant l’identité profonde des personnages. C’est le genre de roman ou d’un point de vue scénaristique, il ne se passe pas grand chose, on oscille entre le présent et le passé d’une façon souple et légère au gré des chapitres, puis finalement on s’éprend de Gretel et sa mère Sarah, on s’accroche à elles, au bateau sur lequel elles ont vécu ensemble au bord de la rivière, et au Bonak, cette étrange créature qui rôde autour d’elles et qui continue de hanter Gretel à l’âge adulte. Daisy Johnson nous livre ici un roman d’une grande poésie, elle a ce don pour décrire des ambiances et des paysages en quelques mots, pour puiser au plus profond de nos ressentis personnels et les exposer simplement dans son roman, si bien qu’on ne peut que s’attacher aux personnages. Elle revisite le mythe d’Oedipe avec un talent inouï et une histoire émouvante. C’est un vrai roman qui touche et qui fait réfléchir sur les traumatismes de l’enfance et la folie qu’elle peut engendrer. Magnifique, c’est le mot pour décrire cette lecture.
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Soeurs

Septembre et Juillet sont soeurs, elles sont fusionnelles. Presque jumelles. D'ailleurs elles fêtent leur anniversaire le même jour depuis que Septembre l'a décidé. Car Septembre décide de tout pour tout le monde. Après tout, c'est elle, l'aînée. Et Juillet, la si fragile, la suivrait au bout du monde. Seulement parfois Septembre va trop loin. Un jour même, les deux soeurs et leur mère n'auront d'autre choix que de fuire leur maison d'Oxford pour s'installer dans une maison familiale délabrée de la campagne littorale anglaise.

On sent alors l'atmosphère lourde, la maison qui craque, la lumière qui baisse et le vent qui souffle. On ressent l'emprise et la prison. On voit Juillet s'abîmer face à une Septembre qui prend de plus en plus de place, qui prend toute la place. et alors ?

J'avoue que je suis assez mitigée après cette lecture. J'ai trouvé l'écriture très maîtrisée avec une puissance évocatrice impressionnante mais je me suis complètement perdue ... je suis probablement passée à côté de détails qui m'auraient rendu le dénouement plus logique et moins "abrupt" - mais cela reste une lecture que je conseille à tous les amateurs de romans aux atmosphères inquiétantes et aux personnages tourmentés.
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