Chaque auteur est en proie au doute, et derrière le succès de chacun se cache souvent des échecs, des hésitations, et des remises en questions.
Tel serait le message que veut transmettre Daniel Blancou dans son ouvrage chorale, où il convie certains de ses amis et anciens camarades de classe des Beaux Arts.
On comprend bien le propos, seulement le sujet s’use assez rapidement. L’histoire semble tourner à vide, entre la bande dessinée que veut terminer l’auteur, dont le scénario ne passionne guère, le concours auquel il doit participer, ou encore les différents retours dans le passé et les avancées dans le futur. On se retrouve parfois un peu perdu dans cet enchevêtrement d’histoires, auquel s’ajoutent encore les incises de ses camarades auteurs. Daniel Blancou perd un peu le lecteur en route, trop absorbé par ses démons intérieurs.
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Club N°53 : BD non sélectionnée
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Doc-fiction d'un auteur qui cherche la reconnaissance dans le monde de la BD.
Ça se lit avec plaisir mais sans plus.
L'intervention d'auteurs reconnus est une bonne idée pour faire rebondir une intrigue un peu mollassonne…
David
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BD autobiographique de Daniel Blancou sur 2 époques principales, lui quarantenaire et autour de sa jeunesse aux Arts Déco de Strasbourg dans la même promo que Boulet, Mandel, Surcouf… qui lui offrent d'ailleurs quelques planches.
Recherche d'inspiration pour son projet de fin d'étude, compétition avec ses camarades, quête de la réalisation en tant qu'auteur tant d'années après alors que ces comparses ont réussi à percer.
Il y a pas mal d'éléments qui auraient pu donner quelque chose de vraiment intéressant, mais le trait n'est vraiment pas captivant et c'est tellement poussif qu'on s'ennuie plutôt ferme se demandant quel solace Blancou va y trouver.
Pour le lecteur, malheureusement, peu de plaisir en fermant cet ouvrage.
Les quelques planches sur un futur dystopique... à voir...
Greg
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Je n’ai pas du tout accroché. Le dessin n’est pas très engageant, mais pas inintéressant, avec une mise en page qui mélange les niveaux de lecture, des planches de BD dans la BD, c’est très inventif, mais le trait est plutôt raide et le choix de la colorisation est assez froid, avec des grosses trames, c’est difficile de s'immerger, on sent une raideur, une retenue dans le style, c’est à l’image du personnage. C’est un récit qui mélange anticipation autour de l’évolution de la bande dessinée dans le futur et autoflagellation de l’auteur. Dans quelle mesure est-ce autobiographique ? Mais ce qui m’a gêné, c’est le sujet même, totalement autocentré sur le milieu des auteurs de bande dessinée, un récit private joke, de l’entre-soi auquel je n’ai pas adhéré, je ne m’y suis pas senti à ma place, pourtant je ne suis pas totalement étranger au problème à aux évolutions de ces métiers et au sujet de l’avenir d’étudiants des écoles d’Arts. Si moi qui suis plutôt attaché à ces sujets je ne parviens pas à m’intéresser à cette bande dessinée, je ne sais pas qui est le public ciblé, une bande dessinée pour les auteurs de bandes dessinées ? Je n’en suis même pas certain. Il égratigne le milieu de la bande dessinée dans un récit qui se veut parodique, mais pour moi, le second degré ne perce pas, on ne sent pas ce recul parodique, mais plutôt une certaine amertume, et il semble passer à côté de son objectif.
Quelques auteurs de grande notoriété sont intervenus dans ce livre, Boulet, Blutch, Mathieu Sapin, avec généralement deux planches de leur patte, j’ai envie de dire : Mais qu’est-ce qu’il sont venu faire dans cette galère ? Le personnage se plaint de son manque de notoriété, de reconnaissance, de sa difficulté à se mettre à la tâche, mais jamais il ne parvient à partager ses émotions, sa capacité de créativité, et au final, ça devient totalement inintéressant, je me suis ennuyé ferme. Pourtant, sur ce sujet, il y a de véritables bijoux.
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"Deviens quelqu'un" L'injonction est violente. Mais Daniel a fini ses études aux Arts déco depuis 20 ans, il a peu de livres à son actif et encore moins de succès. Difficile de ne pas se comparer aux copains de promo dont la carrière a pris une toute autre tournure...
D'ailleurs il semble que son ancienne école ait oublié de l'inviter pour une expo rétrospective... C'est le retour des doutes, des mensonges et des espoirs à concrétiser.
Après "Un auteur de BD en trop", Daniel Blancou poursuit sa réflexion sur son métier et l'univers de la BD. Avec humour et autodérision, il fait parler ses deux voix intérieures, celle qui encourage et celle qui enfonce et montre ainsi la difficulté de se démarquer dans ce monde si concurrentiel.
Il s'adjoint la participation graphique de 12 auteurs (Mathieu Sapin, Blutch, Lisa Mandel...) qui jouent leur propre rôle dans cette autofiction qui résonne comme un documentaire intime.
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Cela faisait un petit moment que cet album me faisait de l’œil dans ma PAL. Rien de tel que ce climat ambiant électrique pour mieux m'y plonger. Je dois dire que revivre l'histoire des paillotes à travers les yeux du magistrat instructeur fut plus que passionnante. Des souvenirs de la période ont refait surface, et notamment les premières informations à la radio concernant l'évènement, et les objets trouvés par les gendarmes appartenant à d'autres gendarmes, ne nécessitant aucun commentaire tant le mauvais scénario se dessinait facilement et avec rapidité dans nos têtes. Au fil de la lecture, nous partageons les inquiétudes de Camberou, on a l'impression qu'il marche sur des œufs tout en faisant ce qui est en son pouvoir pour révéler la vérité mais il se trouve en face de quelque chose de tellement énorme qu'il semble démuni.
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J’ai retrouvé cette BD/Roman graphique dans les affaires de mes parents.
On y découvre Cesar, un lion qui a rien de féroce, cruel ou sanguinaire.
Il arrive à être embauché au Cirque Apostrophe.
On est au moment de sa mort et ses amis les plus intimes nous font découvrir le personnage qui connaîtra un succès fou pour son show : Le Roi de la Savane.
Le graphisme, les dessins sont vraiment très beaux
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Cela aurait pû être un album intéressant si on avait pas viré dans une espèce de fantastique qui ne prend pas. Nous avions un homme qui tente désespéremment de ne pas perdre son travail et d'accepter toutes les compromissions face à son implaccable employeur. Cependant, à force de se dévaluer, il ne devient plus un homme mais un animal sauvage.
Nous avons sans doute droit à une espèce d'allégorie sociale sur le monde du travail. Etre un employé ponctuel, productif, discret et sans initiative ne paye pas toujours. Le modèle d'une société écologique en prend également pour son grade. L'auteur a des idées mais c'est encore maladroit dans la façon de les exprimer. Il est dommage de virer à l'absurde sur une aussi bonne idée de départ.
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Le sujet semblait très intéressant dans le style qu'on a crée des sortes camps de concentration pour les exilés revenant de la guerre d'Algérie mais sans les tortures. Les fils de fer barbelés et les miradors sont présents ainsi qu'un couvre-feu le soir. On envoie également des instituteurs dans ces baraques afin d'éduquer les enfants car ils ne savent pas lire et ils ont été déraciné de leur culture. La France a une responsabilité dans l'abandon et le massacre des harkis après avoir accordé l'indépendance à l'Algérie. Oui, elle perd sur tous les tableaux.
Certes, la condition des Harkis a été difficile. Mais quand on vient de lire Passage Afghan, on se rend compte que dans le monde, les conflits peuvent générer des situations d'inconforts encore plus délicates ce qui n'est certes pas une raison. Pour autant, petit à petit une reconnaissance a vu le jour. Par exemple, une loi datant de 2008 permet d'ailleurs aux descendants de harkis de devenir fonctionnaire sans passer de concours dans le cadre des emplois dits réservés ce que n'a pas manqué de faire un descendant que je connais. C'est une forme de discrimination positive ou d'un droit à réparation pour ce qu'une autre nation souveraine a commis comme exactions et massacres. Dur à cautionner...
Il est vrai que certaines personnes auraient honte de bénéficier d'un droit parce qu'un grand-père a été blessé sur un champ de bataille ou victime d'un génocide non reconnu et contesté. Cela s'appelle la dignité. Cependant, notre gouvernement actuel ira plus loin dans la revalorisation d'une allocation de reconnaissance pour une communauté estimé à 500.000 membres. Des versements revalorisés et de plus en plus d'aides dans un contexte de caisse vide et de hausse d'impôts mais il faut ce qu'il faut dans le cadre d'un solde de tout compte d'une autre époque coloniale. Cela me rappelle le débat où les allemands devraient payer pour les grecs par rapport à ce qu'ils ont commis au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Ma position est très ferme: il faut passer l'éponge afin d'avancer sur le chemin de la paix et de la prospérité mondiale.
Sur la forme de cette bd, le dessin est vieillot. C'est terne et cela manque de couleur. Le reportage n'est point dynamique. C'est une compilation de témoignages notamment d'enseignants à la retraite. Une bd émotionnelle pour compatir et pour se repentir. Très peu pour moi sur ce sujet précis, désolé !
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Un jeune magistrat raconte la façon dont il a du traiter l'incendie de la paillote chez Francis. Très facile à comprendre, la BD didactique permet de comprendre le métier de magistrat, la difficulté de cette enquête et la difficulté de remettre en cause les hauts fonctionnaires, représentant de l'Etat en Corse.
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Critique acerbe de l’Art contemporain, de la jungle du monde de l’édition, Daniel Blancou met ici en scène un auteur homonyme (lui-même ?) copiant Roy Lichtenstein. 2 histoires en 1 illustrant un de ses phylactères de la page 50 : « Copier, ce n’est pas voler. C’est montrer qu’on a des références. C’est humble ». Bravo !!!!!
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Une bd reportage assez utile pour comprendre les enjeux liés au gaz de schiste aux USA et en France. C'est assez complet et les réflexions menées vont assez loin. Il faut tout de même bien suivre le raisonnement. Il faut juste savoir que la France est le premier pays au monde à avoir interdit officiellement la technique de la fracturation hydraulique et non le gaz de schiste. Si on trouve une autre technique, on pourra exploiter cette ressource énergétique.
Pour ma part, j'étais plutôt favorable à l'introduction du gaz de schiste car je voyais une indépendance énergétique et des milliers d'emplois à la clé. Cependant, j'ai changé progressivement d'avis sans que mes deux principaux arguments ne soient totalement ébranlés. Cette bd aura fini par me convaincre en trouvant des contre-arguments convaincants. Pour autant, on pourra regretter un certain parti pris et un manque d'explications dans ce qui peut être néfaste pour l'environnement. Le lien de causalité n'est souvent pas établi mais supposé.
Cela va même un peu plus loin car ce livre décrit précisément les nouveaux enjeux géopolitiques mondiaux. Quand on sait que le pétrole a déjà provoqué bien des guerres, on ne peut qu'être attentif à l'évolution de l'exploitation du gaz de schiste. En tout cas, un bon travail d'investigation journalistique.
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(MAB971) Oui collège et lycée
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M. Vanderbrüsche vend les objets de sa maison en les dedicassant puis en les tamponnant. C'est la marque qui compte (Il finit par vendre sa famille soi même et son nom)
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À la fois témoignage et récit biographique, Daniel Blancou racte dans cette bande dessinée le parcours de ses parents : jeunes instituteurs dans un camp de Harkis à Saint-Laurent-des-Arbres.
Débarqués sans être préparer à la situation qui les attendait, ils découvrent petit à petit leurs élèves et les conditions de vie de ces familles dans le camp. Puis après la calme découverte vient le temps où ces familles harkis se rendent compte des promesses que l'État français ne tient pas, notamment celle de les considérer comme des Français à part entière avec les mêmes chances que les autres citoyens.
Ce travail m'a beaucoup rappelé celui d'Etienne Davodeau. En soit, c'est donc un récit intéressant. Mais le fait de ne voir cette histoire que du point de vue extérieur m'a gêné et au final, le fait de ne voir ces familles que d'un point de vue externe donne une froideur presque gênante.
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