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Critiques de Daniel Grenier (39)
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Héroïnes et tombeaux

Alexandra Pearson, journaliste reconnue, part à la recherche des derniers moments de la vie de Ambrose Bierce, un écrivain et journaliste qui a vécu longtemps au Mexique et qui est disparu mystérieusement. Elle reçoit le dernier manuscrit qu’aurait écrit l’auteur, en même temps que son destin entre en contact avec celui de Helen Klaben, une exploratrice qui a survécu a un accident d’avion dans les années 70, celui de Françoise, son amie perdue et celui de son père, figure qui apparaît et disparaît à tout vent de sa vie.



Cet œuvre fait aussi le portrait de l’anthropophagie au Brésil au début du siècle.



Un début de lecture très intéressant qui s’arrête brusquement lorsqu’on commence la partie sur le Rapport de Bierce; très long et légèrement impertinent.
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Les constellées

Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais exactement, en soulevant la belle couverture des Constellées, mais ce n'était pas tout à fait à ce que j'y ai trouvé...



Je m'attendais peut-être à ce que le texte prenne la forme d'un journal de lecture, dans lequel chacun des livres lus serait analysé et commenté séparément. Les lectures sont plutôt regroupées par thèmes – un pour chaque mois de l'année – et présentées dans un texte suivi, au gré des réflexions de l'auteur.



Je m'attendais peut-être aussi à lire davantage le récit d'une découverte, celle d'un homme s'ouvrant à un nouveau champ de possibilités. Même si l'auteur admet avoir eu tendance à préférer lire des auteurs masculins par le passé, la littérature féminine et sa théorie ne sont pas du tout inédites pour lui. Il n'y a pas tellement de surprise ou d'étonnement dans le récit qu'il fait de ses lectures.



Et comme je pensais lire les débuts exploratoires d'un néophyte, je m'attendais probablement à retrouver plus de classiques ou de titres connus parmi ses choix de lectures. L'auteur y va plutôt de ses goûts personnels un peu nichés, qui semblent plutôt pencher du côté de l'essai et du récit autobiographique que de celui de la fiction. L'auteur semble aussi beaucoup s'intéresser à la littérature américaine, et un nombre important d'extraits non traduits se retrouvent en anglais dans le texte.



Tout ça étant dit, différent ne veut pas nécessairement dire décevant. le projet demeure pertinent, la démarche, louable et le résultat, intéressant. L'auteur aborde son sujet avec beaucoup d'humilité – peut-être même un peu trop! – et évite habilement les nombreux écueils qui auraient pu faire couler le projet. Une grande place a été ménagée aux autrices issues de communautés marginalisées, il est donc abondamment question des littératures autochtone, afro-américaine et queer. C'est un exercice d'ouverture remarquable et un exemple à suivre.



J'ai particulièrement apprécié le chapitre du mois d'août, dans lequel l'auteur suit les suggestions de lectures de ses amies et collègues féminines, ainsi que le chapitre final, où il raconte son expérience de lecteur d'un point de vue plus personnel. C'est un texte qui donne envie d'explorer et d'apprendre. J'en ressort avec une très longue liste de livres à ajouter à ma déjà-très-longue-liste de livres à lire!
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Les constellées

Pendant un an, l’écrivain et traducteur québécois Daniel Grenier a relevé un défi proposé par son éditrice, Mélanie Vincelette : ne lire que des livres écrits par des femmes. Il partage le fruit de cette expérience très enrichissante dans un journal de lecture fascinant, Les Constellées.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Françoise en dernier

L’héroïne du nouveau roman de l’écrivain québécois rêve de vraie vie et prend la route. En vain. Et c’est superbe.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Françoise en dernier

Vous aimez les histoires tragiques ? Vous aimez les histoires d’adolescents en mal de vivre, à la recherche de l’amour, en rupture totale avec leurs parents ? Sachez que Françoise en dernier est tout le contraire.

1997, Françoise, 17 ans, cleptomane sur les bords, vit sa vie, agit à contre-courant des jeunes de son âge, ne se mêle pas aux autres et préfère visiter des maisons abandonnées plutôt que de traîner avec des copines.



Françoise a aussi une fâcheuse tendance à fuguer, pas assez longtemps pour que ses parents se soucient de son absence mais assez pour trouver dans ses fugues une légère excitation. Quand elle découvre l’histoire d’Helen Klaben, Françoise veut aller à sa rencontre pour comprendre comment cette aventurière a survécu après son crash d’avion. Pour aller sur les pas de cette femme, elle quitte sa banlieue montréalaise, passe la frontière et se retrouve en Amérique où elle passera d’un état à l’autre et rencontrera des personnes qui l’aideront dans sa quête. Elle ne crée, cependant, aucune amitié forte pendant ce voyage, se servant plutôt de ce que ces personnes lui apportent.

Ce livre montre un autre visage de l’adolescence n’ayant pas froid aux yeux et se fichant des conséquences (ce point est commun pour tous les adolescents, n’est-ce pas ?) L’empathie n’étant pas le principal trait de caractère de Françoise cause parfois des réactions assez déconcertantes.

Pour la narration, ne vous attendez pas à quelque chose de linéaire mais plutôt à une histoire éclatée. Le lecteur est baladé d’une vie à l’autre, celle de Françoise et celle d’Helen que nous découvrons petit à petit.

Ce road trip version jeune offre un vent de fraicheur divertissant dont l’héroïne m’aura déconcertée. L’histoire d’Helen Klaben m’aura beaucoup plus passionnée (retrouvez sa folle aventure ici, article en anglais)
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Françoise en dernier

Ce récit est du papier de soie. Délicate, raffinée, la lecture est une nage dans un lac de haute montagne. Régénérant, il faut se laisser emporter dans le profond du texte et attendre l’inaugurale offrande d’un incipit qui ouvre la voie d’une lecture aérienne. « Quand Françoise était petite, son frère s’est fait mordre par un renard enragé. » Françoise va s’échapper de ce drame qui lui colle à la peau. En agissant à contre-courant en cherchant l’issue de secours. Inconsciemment, elle va faire un pas de côté. Salvateur, ce dernier se murmure en fuite du conventionnel. Françoise va grimper sur les toits métaphoriques. « La première chose que Françoise a volée, c’est le peigne de sa grand-mère. Personne ne s’en est jamais rendu compte, alors elle a recommencé et elle a volé autre chose. » Françoise n’est pas délinquante. L’histoire n’est absolument pas dans cette contrée. Plutôt dans le versant de la lumière. Ses parents semblent le matin clair, cette montée en puissance d’une tolérance pour cette jeune fille qui se cherche. Elle lit un reportage qui va être le détonateur. Le fil rouge des jours qui vont tourner à vive allure à l’instar des pages de « Françoise en dernier » Elle va partir. Non pas fuguer. La porte est entrouverte. Ses parents savent le roc sur lequel leur fille est assise. La détermination d’un départ fusionnant avec un but à atteindre pour le meilleur ou pour le pire. Et là, le beau est une révérence. Françoise s’éloigne et les images d’Helen Klaben et Ralph Flores vont hanter ses jours. Suite à un accident d’avion, ces derniers sont restés 49 jours, seuls, dans la forêt du Yukon. Tels des Robinsons, blessés, ils ont survécu à la folie du désespoir et de faim et soif. « Elle est partie à la rencontre d’Helen dans les jours qui ont suivi. Sans écrire de mot, sans laisser de message. Elle se faisait pleinement confiance, elle pensait que rien n’était à son épreuve et elle avait le sentiment que ses parents le pensaient aussi. » Françoise veut comprendre. Cet évènement la hante, la heurte. Il devient magnétique, nécessaire pour elle. A l’instar d’un appel d’air, d’une raison existentialiste. Une initiation vitale pour enfin trouver sa voie. Les épreuves sont mentales. Certaines sont éprouvantes. L’écriture de Daniel Grenier est le signal au bout de la nuit. Attachante, douée, elle ne cède rien et relève en délicatesse vêtue le front de Françoise. Ici, nous sommes conviés au regard des rencontres riches, formidables, fraternelles. Parfois, pas. L’alliage est subtil, calme. Ce récit est un labyrinthe du cœur. Le renard est une parabole. Piégeant, mais qui pousse Françoise dans le dos. « Ici, chaque jour elle le constatait, tout était à inventer et à réinventer. Ici, on pouvait se rêver soi-même, on savait que ce qui existait à l’intérieur de nous pouvait un jour sortir et nous illuminer, jusqu’à ce que les autres soient quasiment aveuglés de beauté. » Ce qui est tremblant et bouleversant dans ce grand livre est cette quête. Cette certitude d’atteindre sa propre réalité. Tout se passe dans cet espace-temps. Entre Françoise qui se métamorphose tel « Le Phénix » qui renaît de ses cendres, et l’affrontement entre les turbulences d’un accident d’avion, cruelles sensations de mise en abîme. Laisser ce fluide atteindre la rive subrepticement. Le regain est là. Publié par les majeures Editions « Le Quartanier » A noter une magnifique photo (Pink Tree) en première de couverture de Justine Kurland.
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Françoise en dernier

Les critiques de ce livre sont généralement assez bonnes car Daniel Grenier est un écrivain méritoire, et le projet qui sous-tend ce livre - comment on peut se construire en s'appropriant l'histoire d'une autre personne, en l'occurrence ici celle d'Helen Klaben - est intéressant.



Là où la lecture est plus difficile, c'est que, bien que ce ne soit pas mentionné ni probablement intentionnel, le personnage principal, Françoise, a tous les traits du narcissisme ; elle n'éprouve pas d'empathie pour les gens autour d'elle et ressent très peu d'émotions, comme en fait foi le premier chapitre, qui raconte comment son petit frère s'est fait mordre par un renard quand ils étaient petits.



Conséquemment, cette quête de soi/de l'autre ressemble plus à une sorte de vampirisme qu'à une vraie recherche identitaire. Je dis vampirisation car il m'apparaît que Françoise n'a pas de personnalité propre et qu'elle se construit en vampirisant les autres. En effet, elle ne crée rien ; elle tague ce qui ne lui appartient pas et, surtout, squatte les maisons des autres pour s'approprier leur vie :

« Ça lui permettait de penser à plein de choses, elle se sentait étrangement chez elle, au centre d'une activité humaine interrompue, des pièces sans personne dedans, mais fonctionnelles, animées par des lignes de vie, des circuits de mouvement qu'elle tentait d'imaginer. » (34)

Elle vole pour la même raison (son premier vol, le peigne de sa grand-mère, elle le vole parce qu'il sent les cheveux de sa grand-mère, pas même une odeur agréable) – et de toute façon elle finit par jeter les choses qu'elle vole - preuve supplémentaire s'il en était besoin qu'elle s'en fout des autres.



S'approprier l'histoire d'Helen Klaben est un pas de plus, un défi plus grand qui devrait donner plus de consistance à Françoise, même si à certains moments cela semble un prétexte pour se mettre à parcourir les routes : « Elle avait le même âge qu'Helen Klaben et elle avait soudain trouvé une raison de s'acheter un billet d'autobus pour l'Oregon, ou la Californie. »



Difficile, donc, de s'attacher à une telle héroïne et, sans les passages sur Klaben, merveilleusement rendus, le tout rappelle un peu le froid de l'acier et on prie pour ne pas croiser la route de Françoise ou de ses copines, au Yukon ou ailleurs. Gare à vos portefeuilles.



Bref, l'auteur a l'ambition tout à fait louable d'inscrire son héroïne dans une lignée de femmes fortes et indépendantes mais n'a réussi qu'à me donner froid dans le dos, malheureusement. J'ai aussi été un peu agacée par le fait que, même si une grande partie du roman se passe "en anglais", le tout demeure écrit en québécois, ce qui ne permet pas un réel sentiment d'étrangeté. Par exemple, la fille du Tennessee: "C'est le temps de décrisser, envoye, a répété Sam" ???
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Françoise en dernier

Je viens tout juste de terminer ce livre... deux jours de lecture relativement tranquille. Ce livre m'a fait ni chaud ni froid, c'est une lecture simple et agréable lorsque l'on ne souhaite pas s'investir. J'aurais aimé par contre que l'auteur nous en dise plus long sur le personnage principale, qu'il nous la rendre plus attachante, je suis resté sur ma faim à ce niveau. Cela reste malgré tout un petit livre sympatique.
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Françoise en dernier

Un style unique, enlevant. Daniel Grenier nous fait entrer et sortir de la tête d'une jeune femme qui va très loin, partout en Amérique, en fait, pour se perdre en soi. Quelque chose comme le plus beau voyage qu'on puisse souhaiter.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Françoise en dernier

À de longues années-lumière de son premier roman peuplé de gars, Daniel Grenier a écrit, avec Françoise en dernier, son premier road novel de filles. Une fugue américaine, un élan de liberté où une adolescente habite les accidents de sa vie.
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Françoise en dernier

Roman de la route, pastorale américaine, envolée buissonnière, récit d’apprentissage, petit manuel féministe, Françoise en dernier est la trajectoire d’une conscience libre. Celle d’une adolescente bouillonnante et assoiffée d’expériences — mais sans un iota de sexualité — qui choisit de donner une forme à ses rêves.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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Malgré tout on rit à Saint-Henri

Avec un tel titre, je me serais attendu à ce que le quartier Saint-Henri de Montréal soit plus présent, qu'il occupe une place privilégiée parmi les décors de cet ensemble de nouvelles, qu'il soit l'assise de diverses aventures, qu'il soit le quartier général de ce recueil. Or, ce n'est point le cas. Je crois que Saint-Henri aura plutôt été le lieu de création, le contexte qui a permis la naissance de cette écriture multiple, l’atmosphère génératrice d'idées à mettre en textes.



Après un Chèque en blanc particulièrement réussi où la psychopop du Secret trône, Daniel Grenier s'aventure vers des portraits, des anecdotes et quelques errances, sur des tons variés, en adoptant divers niveaux de langages, en s'étendant plus ou moins sur les univers ainsi créés. Et puis il y a Les mines générales où le narrateur, féru de langue portugaise, adopte, par l'intervention du hasard, une famille brésilienne qui le changera à jamais.



Dans toutes ses interventions en forme de nouvelles, Daniel Grenier met à contribution un souffle qui ne s'épuise pas. J'ai particulièrement hâte d'aborder son récent et premier roman L'année la plus longue.


Lien : http://rivesderives.blogspot..
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L'année la plus longue

Épopée, conte, saga, récit américain, est-on devant une certaine histoire de l'Amérique? Ou, est-ce que ce serait des histoires dans l'Amérique? Comment décrire sans la réduire cette oeuvre particulière dans le panorama littéraire québécois? Je ne crois qu'on puisse dire qu'il s'agit là d'un roman historique selon les codes généralement admis. À mon avis, c'est surtout un roman où l'imaginaire croise l'histoire à plus d'un moment. Thomas, comme son aïeul Aimé, est né un 29 février. Cela fait de lui un leaper, un membre de l'ordre des twentyniners. Mais a-t-il comme son ancêtre la particularité de ne vieillir que tous les quatre ans?



Les aventures d'Aimé au travers trois siècles de développement de l'Amérique du Nord, entre le Canada et les États-Unis, nous feront visiter ou revisiter des événements historiques comme des moments intimes de la longue vie de celui qu'on accompagne ou qu'on suit à travers les recherches d'Albert, le père de Thomas. Ce sera, notamment, des batailles appartenant à la Guerre de Sécession, des faits de la conquête britannique du Canada, des instants du déplacement des Amérindiens, un trafic d'armes en faveur des patriotes, un trafic d'alcool lors de la Prohibition, c'est aussi un certain Québec d'hier et d'aujourd'hui, de Montréal à Sainte-Anne-des-Monts.



«[...] est-ce possible d'avoir été conscient de toutes ces choses, d'avoir été témoin de toutes ces vies, et de ne pas avoir eu de rôle à jouer dans leur avènement?» [D. G.]



J'ai lu L'année la plus longue après avoir récemment terminé Elles ont fait l'Amérique de Serge Bouchard et de Marie-Christine Lévesque. Ce sont deux écrits distincts qui nous font prendre conscience de façon évidente de toute l'américanité du Québec.
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La solitude de l'écrivain de fond

Voilà un court essai qui aura fait résonné toute sorte de concept tout au long de ma lecture. J'y ai lu le lecteur passionné qui découvre l'oeuvre d'un auteur, qui l'entreprend, qui s'y fond, qui s'y identifie, qui la recherche. J'y ai reconnu ma propre attitude lorsque, dans les années 80 et encore aujourd'hui, j'explorais les multiples traces littéraires laissées par Georges Perec.



«... c'est maintenant lui que je cherche quand j'entre dans une bouquinerie. C'est mon premier réflexe. J'entre et me dirige tout droit vers la lettre « M » dans le rayon de la fiction. Plus la bouquinerie est chaotique et poussiéreuse, plus j'ai l'impression que j'y trouverai une perle, un exemplaire oublié d'un de ses romans que je n'ai pas encore en ma possession...» [D.G.]



J'ai lu une réflexion sur l'art d'écrire et sur le rôle de l'écrivain, sur les aléas d'un auteur qui cherche à faire reconnaître son talent, sinon à se faire connaître, à se faire publier, à trouver un lecteur ou un lectorat. Cet auteur, c'est parfois Morris dans l’œil de Grenier, c'est parfois Grenier dans mon œil et ma lecture. Car, si Grenier aborde la question de la création dans l'acte d'écrire, je ne peux nier que cela m'a amené sur le terrain de la lecture créatrice et la notion de livre intérieur que Pierre Bayard abordait dans Comment parler des livres que l'on n'a pas lus? Le livre que j'ai lu est celui que j'ai créé, par son insertion dans ma bibliothèque intérieure, par les liens que j'ai créé entre lui et ce qui me reste de mes autres lectures ou même avec l'image que j'ai de mes non-lectures. Il sera peu probable que ce livre recréé par ma lecture puisse correspondre au livre du même titre que vous avez lu et placé dans votre propre bibliothèque intérieure. Il y aura bien sûr plein de constituants partagés, mais, à la marge, la trace laissée par ce même livre aura une couleur et un son différents dans nos univers respectifs. C'est en cela que la lecture constitue pour moi un acte créatif.



Le geste d'écrire de Daniel Grenier est soutenu par ce lecteur à qui il cherche à plaire, par la sensibilité de ce lecteur et par l'image qu'il s'en fait. N'est-ce pas le fait de la plupart des romanciers?



«Il est le lecteur idéal, fabulé, dont certains parlent aussi bien que le lecteur réel qui ouvrira le livre et sera charmé, envoûté par le résultat qu'il tient entre ses mains et qui lui appartient désormais.» [D.G.]



«Il y a quelque chose de l'artisan, en effet, chez le romancier. Plus que chez tout autre écrivain, il y a chez lui une capacité séculaire à emmagasiner, à déployer, à faire revivre et à perpétuer, comme des recettes ou des arts de vivre.» [D.G.]



Cela aura été une courte lecture, bien sûr, mais une lecture génératrice de réflexions sur l'écriture comme sur la lecture.
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L'année la plus longue

Comme son titre, je trouve ce roman un peu long ...

L'idée de faire d'un seul personnage le témoin de presque 2 siècles aux états-unis est intéressante : on accepte assez bien le tour de passe passe qui consiste pour quelqu'un nait le 29 Février à n'avoir qu'un anniversaire tous les 4 ans. Donc, il vieilli 4 fois moins vite ! Pourquoi pas ?

Mais j'ai eu du mal à m'intéresser à cette histoire ancienne des guerres entre le Canada et les britanniques, puis les nordistes et les sudistes.

C'est un roman fleuve qui a de bonnes pages mais qui ne m'a pas convaincue, alors que les critiques littéraires sont dithyrambiques.
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L'année la plus longue



L'histoire de Thomas Langlois et, à travers elle, la vie de ses ancêtres : Laura et Albert, ses parents, mais surtout Aimé Bolduc, né le 29 février 1760, qui ne vieillit que d'un an tous les quatre ans. Thomas aurait hérité de cette étrangeté. Premier roman  d'un québécois de 35 ans  empRuntant avec beaucoup d'ambition la veine historique et fantastique, L’année la plus longue sonde avec enthousiasme les siècles et le territoire américain, du Tennessee à Sainte-Anne-des-Monts. Une œuvre solide et envoûtante.
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Malgré tout on rit à Saint-Henri

Grosse déception pour ma part.



Je m'attendais à des nouvelles pleines de vie face aux problèmes quotidiens. Je m'attendais peut-être à trop de chose en vue du titre que je n'ai pas retrouvé à l'intérieur... Peut-être est-il juste passablement Trop décousu à mon goût....
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L'année la plus longue

Ah, l’immortalité ! Aimé et Thomas sont tous les deux nés un 29 février, l’un en 1760 et l’autre dans les années 1990. En sautant d’un personnage à l’autre, on découvre l’histoire de l’Amérique du Nord, du Québec, d’une famille et d’un mystère et tout ça sur 4 siècles. Un roman ? Non je dirais plutôt un conte onirique et qui se termine dans le futur. Peut-on ne vieillir d’un an que tous les quatre ans ? J’ai trouvé un peu compliqué de suivre ces personnages, dans un chapitre on est en 1938, dans le suivant on saute en 1987 et ainsi de suite. Une deuxième lecture serait certainement idéale, car j’ai l’impression d’avoir raté quelque chose par manque de temps. Ce livre a eu le prix littéraire des collégiens au Québec. YR
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La solitude de l'écrivain de fond

Réflexion pertinente et personnelle pour quiconque s'intéresse au mystère de l'écriture de fiction.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
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L'année la plus longue

Ce roman a un sujet de départ attrayant : en effet, il raconte l’histoire d’un homme, Aimé Bolduc, né un 29 février, au 18e siècle, et qui ne vieillit que tous les quatre ans. Il vit donc quatre fois plus qu’un humain normal. Il traverse donc le 18e, le 19e et le 20e siècle, vivant quantité de guerres et d’événements en tout genre.

Là où se trouve la difficulté pour le lecteur, c’est dans la façon que l’auteur a traité cette histoire. Ce sont des paragraphes denses, avec très très peu de dialogues. Les chapitres ne sont pas chronologiques puisque l’on passe allègrement d’un siècle à un autre, pour revenir en arrière, plus en avant, puis repartir. Cela donne presque le tournis !



Cette écriture très dense, ressemblant plus à des résumés ou à des anecdotes rapportées, empêche le lecteur de se sentir vraiment impliqué. On n’éprouve pas de sympathie pour le héros, ni d’antipathie d’ailleurs.

Mais au-delà de cette approche, le roman reste agréable à lire, très instructif, très documenté. On découvre les grands événements sous d’autres angles. De plus l’écriture est maîtrisée, dynamique.
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