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Critiques de Delphine Minoui (313)
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Les passeurs de livres de Daraya

Un document magnifique et poignant sur un lieu au service du savoir et de la philosophie pour contrer la guerre et le terrorisme, une bibliothèque secrète au cœur de la ville assiégée de Daraya. En plein chaos sous les bombes, des jeunes révolutionnaires syriens vont rassembler des livres découverts sous les ruines et constituer une véritable bibliothèque d’ouvrages arabes mais aussi occidentaux, de la poésie, des essais politiques, de la philosophie. J’ai découvert, à travers les échanges sur internet entre l’autrice journaliste et quelques-uns des activistes, un formidable projet pour résister grâce aux livres, à leurs idées et leur espoir de liberté et de démocratie pour leur pays. Il s’agit ici d’un appel à la tolérance et d’un rejet total de l’islamisme radical et de la violence du régime de Bachar al-Assad.



La bibliothèque est le point de départ et le fil rouge de ce document mais l’autrice nous raconte aussi le terrible siège de Daraya, la montée de la révolte pendant le Printemps arabe, les manifestations pacifistes et l’évacuation de la ville assiégée laissant la bibliothèque aux mains du régime. C’est très instructif sur la situation là-bas, je ne connaissais cette ville de la banlieue de Damas qu’à travers quelques photos de presse. Les différents intervenants sont très touchants et arrivent à insuffler une belle puissance au récit. Pour eux, les livres sont une porte ouverte vers la réflexion, une parenthèse entre les combats et un moyen de s’évader. Ils développent leur pensée grâce à la philosophie, ouvrent leurs horizons et échangent leurs idées dans cette enclave secrète et préservée.



Mes mots ne seront pas assez justes et assez forts pour vous décrire mon ressenti par rapport à ce livre mais il est à mettre entre toutes les mains, à échanger et à faire connaître autour de nous pour que le combat de ces jeunes syriens ne soit pas vain. C’est un petit bijou et un énorme coup de cœur dans la catégorie « Documents » du prix Elle.
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Les passeurs de livres de Daraya

Direction Daraya en Syrie pour découvrir l’avant-dernier roman de Delphine Minoui paru aux éditions du Seuil en 2017. Un plongeon au cœur d’une ville assiégée où la lecture est devenue le seul refuge de ces insoumis. Une ode aux livres et à la littérature délivrée par Delphine Minoui et tous les acteurs.trices de ce roman.



Ce récit s’ouvre à Istanbul en octobre 2015. Sur Facebook, Delphine tombe sur la page « Humans of Syria », un collectif de jeunes photographes syriens et découvre une photo d’une bibliothèque secrète au cœur de Daraya. Quelle histoire cache cette photo ? C’est la question à laquelle Delphine veut répondre et c’est grâce à l’aide d’Ahmad Moudjahed qu’elle va pouvoir y répondre. Débute alors le récit des passeurs de livres de Daraya.



Quelle claque ! Delphine Minoui est une journaliste spécialisée sur le Moyen-Orient. Elle nous livre ici un récit biographique du quotidien des habitants de Daraya et notamment de Ahmad, Shadi, Hussam et Omar qui ont réussi le projet de créer une bibliothèque au cœur du chaos.

C’est entre 2012 et 2016 que nous découvrons Daraya, une ville assiégée durant la guerre civile syrienne. Opposés au régime de Bachar el-Assad, deux groupes rebelles, l'Armée syrienne libre et l'Union islamique Ajnad al-Cham, défendent leur ville. C’est entre les bombes, le napalm, le gaz sarin, les massacres et les explosions que nous faisons la connaissance de ces hommes qui ont trouvé un peu de répit dans les livres. S’évader à travers la plume des autres.



Si le récit est centré sur cette bibliothèque secrète, Delphine Minoui dresse également le portrait de ces hommes si singuliers. On découvre leur histoire, leur quotidien et on s’attache à ces gens de la vraie vie. On s’inquiète, on apprend et on écoute ce qu’ils ont à dire.

Delphine Minoui nous offre avec ce récit une mine d’informations sur la situation de Daraya vue de l’intérieur. Il y a aussi de nombreuses références aux auteurs et poètes du Moyen-Orient, des écrits qui permettent aux habitant.es de Daraya de souffler un peu, d’oublier. C’est un récit bouleversant d’authenticité avec une plume juste et libre. C’est un véritable coup de cœur. Ce récit est rempli d’espoir, d’humanité malgré la barbarie qui l’entoure. Je suis impatiente de découvrir le documentaire Daraya, la bibliothèque sous les bombes qu’elle coréalise avec Bruno Joucla.

Un livre à mettre entre toutes les mains
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L'alphabet du silence

Sur fond des événements qui secouent la Turquie sous Erdogan, l’auteure bâtit une fiction qui tient la route , le récit donne à voir comment la vie d’une famille heureuse , Gotkay et son épouse Ayla, universitaires, parents d’une petite fille bascule lors d’une chasse aux sorcières.

La liberté d’expression n’existe pas. Or , une fois de plus, Gotkay a signé une pétition.Après des menaces d’intimidation, Gotkay est emprisonné. Il résiste en se creant un espace mental.

Le coup d’état manqué de 2016 est l’occasion rêvée pour Erdogan de procéder à des vagues de limogeages.

Gotkay toujours emprisonné entame une grève de la faim. Il fait des mots-dessins que sa femme expose le matin dans les parcs.

À Ankara Ayla découvre la résistance, en particulier celle des enseignants.

Le procès de Gotkay commence alors qu’il est depuis 2 ans en prison…

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L'alphabet du silence

En 2018, j'avais été éblouie et profondément marquée par le livre de Delphine Minoui "les passeurs de livres de Daraya", j'espère d'ailleurs que vous l'avez lu depuis 😉 Quand j'ai su qu'elle sortait son premier roman, je me suis précipitée dessus, il fallait absolument que je le lise rapidement.



Après la résistance pacifique en Syrie, Delphine Minoui s'attaque à la Turquie, un pays qu'elle connait bien puisqu'elle y vit depuis 15 ans en tant que journaliste-correspondante pour des médias français. Ici, point de témoignage mais un roman inspiré de faits réels.



2018. Göktay et Ayla sont tous les deux professeurs universitaires à Istanbul, lui d'Histoire, elle de littérature française et ont une petite fille. Militant et refusant le pouvoir imposé par Erdogan, Göktay signe une pétition de trop et se retrouve en prison avec bien d'autres professeurs et enseignants. Comme bien des dictateurs, Erdogan a peur du savoir, de la culture et de l'érudition, ils conduisent à réfléchir par soi-même. Le récit est celui d'Ayla, de son combat pour sauver son mari, de sa prise de conscience des absurdités du régime, de son propre militantisme, de ses rencontres, de sa volonté de garder la tête haute.



A nouveau, j'ai été transportée par la plume de Delphine Minoui et révoltée par ce qu'elle nous raconte. Cette Turquie à la culture à la fois européenne et orientale si riche, où se côtoient de multiples peuples. Cette Turquie déchirée depuis tant d'années par différents pouvoirs. L'autrice aborde à de nombreuses reprises la question du peuple kurde, ce peuple sans pays et dispersé sur plusieurs territoires où personne ne veut de lui, ce peuple dont la Turquie veut rayer la langue et les coutumes.

Pour moi, il est indispensable de m'intéresser à ce genre de littérature pour mieux comprendre les enjeux de notre monde, pour mieux me renseigner sur ce qu'il se passe ailleurs mais que l'on ne sait pas forcément. J'ai besoin de ces prises de conscience.
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Je vous écris de Téhéran

« Je vous écris de Téhéran » n’est pas une biographie, ni un road trip, ni un livre d’histoire. Ce n’est pas un simple témoignage parmi d’autres même si au début de ma lecture, j’ai beaucoup pensé aux récits de Armin Arefi qui a notamment écrit « Dentelles et tchadors : la vie dans l’Iran des mollahs » et qui montrait déjà l’envers du décor de la République islamique.

Ce récit est d’une autre nature. Il mêle l’intime à l’actualité, alternant des parcelles de vie familiale et des investigations journalistiques.

Après la mort de son grand-père paternel, qu’elle connaissait finalement si peu, la journaliste Delphine Minoui va se rapprocher de son histoire et sa moitié iranienne mise en sourdine pendant de nombreuses années. Quand elle annonce à son père, qui a quitté son pays il y a de nombreuses années, son souhait d’aller vivre quelques temps en Iran, il ne comprend pas. Elle pensait y passer quelques semaines, elle y est restée dix ans. Son récit, Delphine Minoui l’envisage comme une lettre ouverte à son grand-père, à qui elle fait partager son quotidien et ses découvertes. Elle nous prend comme témoin et nous emmène avec elle sur ses pas.

Et ce sont ces dix ans, de la fin des années 1990 au 25 juin 2009 où elle est forcée de quitter le pays qu’elle raconte ici.

Comme à chaque fois que l’on évoque l’Iran, tout est compliqué. On le sait, la révolution a renversé une monarchie au profit d’une République islamique, les Etats-Unis pratiquent un embargo qui étrangle économiquement le pays. Le peuple vit dans cet entre-deux à mi-chemin entre résignation et révolte.

Au fil des pages, l’auteure découvre la vraie nature d’un pays qu’elle ne connaît pas. Elle a nécessairement un regard occidental et c’est cela qui rend le récit frappant. Ce sont deux visions du monde qui s’affrontent et deux modes de vie.

Durant ses dix ans passés en Iran, elle a été la témoin privilégiée de nombreuses élections, de nombreux mouvements d’espoirs et d’ouvertures, mais elle a également vu les conséquences des attentats du 11 septembre et elle a expérimenté la suspicion, les surveillances et les interrogatoires.

Ce n’est pas qu’un récit de plus sur l’Iran. C’est le récit sincère d’une jeune femme qui a voulu combler un vide et comprendre d’où elle venait.
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Les passeurs de livres de Daraya

A l’heure où, en cette période de confinement et cette séquence si étrange, les livres et la lecture revêtent pour beaucoup d’entre nous une importance encore plus grande, ce livre me revient à l’esprit.



Car ce témoignage, fascinant et touchant, nous rappelle que les livres survivent à toutes les situations. Même les plus chaotiques et cauchemardesques.



En effet, dans ce court livre, la journaliste Delphine Minoui, spécialiste du Moyen Orient, nous relate une découverte qu’elle a faite en couvrant la guerre en Syrie.



Un quartier de la banlieue de Damas, Daraya, qui fût le berceau de la contestation et la révolution, a été durant des mois la victime d’une répression terrible et sanglante de la part du régime, qui a bombardé sans discontinuer ce quartier, le réduisant en ruines et en cendres.



Or, la journaliste au hasard d’une enquête et en regardant quelques photos de ce quartier, a découvert que les quelques résistants demeurant encore dans ces décombres, entre deux combats sur la ligne de front, ont, durant des semaines, récupéré des livres dans les appartements abandonnés et dévastés pour créer une bibliothèque pour les résistants et les quelques habitants encore présents.



Ce récit est étonnant et bouleversant.



On oscille tout au long de la lecture entre admiration et espoir en l’humanité et extrême tristesse et colère (car on apprend au fil de la lecture que le sort de ces résistants s’est malheureusement soldé tragiquement dans la répression aveugle et sauvage de Bachar Al Assad).



C’est un témoignage important.



A faire lire à tous les amoureux des livres…mais pas que.

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Les passeurs de livres de Daraya

a journaliste Delphine Minoui a sorti il y a un an l’un des meilleurs reportages sur la guerre civile qui ravage la Syrie depuis 2011. Les Passeurs de Livres de Daraya (éd. Seuil) est une enquête passionnante autour de ce qui pourrait s’apparenter à un micro-événement au sein d’un des plus importants conflits du Proche-Orient : la création par des résistants syriens au régime de Bachar-el-Assad d’une bibliothèque à partir de livres récupérés dans les décombres de Daraya, dans la banlieue de Damas.

À partir de 2013, sous un une apocalypse de feu, de bombes et de balles, quelques soldats rebelles récupèrent des milliers de livres abandonnés par leurs propriétaires. Drôle d’idée, et surtout initiative un peu vaine dans un pays qui ne parvient même pas à compter ses dizaines de milliers de morts. Et pourtant, rapidement, cette forme de résistance devient capitale pour ces hommes qui, pour la plupart, n’ont jamais eu d’intérêt particulier pour la lecture – et pour cause : le régime des Assad muselle depuis plusieurs dizaines d’années la vie intellectuelle du pays. Les ouvrages recueillis sont destinés à revenir à leurs propriétaires une fois la paix venue. Mais, en attendant, ils sont rassemblés dans une bibliothèque clandestine.

Dans un lieu farouchement protégé, car symbole de la résistance syrienne, les lecteurs-soldats mènent une guerre idéologique – qui est aussi pour beaucoup d’entre-eux la découverte de la liberté d’expression. Et l’on découvre grâce Delphine Minoui, qui a interrogé ces résistants via Skype et WhatsApp, d’étonnants et émouvants témoignages. Ces jeunes hommes, que rien ne prédestinait ni aux armes ni à la lecture, parlent de leur bibliothèque et des ouvrages qu’ils protègent et lisent avec ardeur. La journaliste révèle les auteurs et les types de livres consultés, et souvent interdits par le régime de Bachar-el-Assad : Victor Hugo, Saint-Exupéry, de la philosophie, de la théologie, des sciences et, plus étonnant, des ouvrages de développement personnel.

De chapitre en chapitre, Delphine Minoui retrace les vies minuscules d’Abou el-Ezz, Ahmad, Hussam ou Ustez, des destins brisés plongés malgré eux dans la grande histoire qui est en train de se faire. Au cœur du carnage syrien, ces hommes luttent pour retrouver des jours meilleurs, avec une bibliothèque qui leur indique des chemins en pointillé.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Les passeurs de livres de Daraya

A lire absolument si on veut comprendre un peu "l'autre syrie", celle qui n'est pas "terroriste", celle qu'on ne montre pas aux infos.

Ce livre est remarquable et il devrait être lu par tous, en plus il est écrit presque comme un thriller, on suit au jour le jour les nouvelles de Daraya et on tremble pour les protagonistes. On essaie d'imaginer leurs vies, mais c'est impossible c'est du domaine de l'inimaginable pour nous qui n'avons (heureusement) pas connu de guerre.

On reste horrifié, bouleversé, après cette lecture.

Bravo à celle qui l'a écrit, à ceux qui l'y ont aidé, à ceux qui ont eu le courage de témoigner.
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Les passeurs de livres de Daraya

Chronique menée par Skype entre une journaliste française installée à Istanbul et une quarantaine de jeunes rebelles résistant dans la "poche" de Daraya (ville en ruine non loin de Damas.



De nombreux livres ont été trouvés dans les ruines, et les jeunes ont créer une bibliothèque. La lecture (et parfois la redécouverte de la lecture) leur ouvre des horizons sur la liberté de penser. La lecture leur permet d'échanger et d'oublier les bombardements. Dès qu'ils le peuvent, ils font part de leur expérience via internet à la journaliste Delphine Minoui.



Reportage intéressant ponctué par de longs silences 'internet' et l'angoisse d'un bombardement fatal !
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Les passeurs de livres de Daraya

Daraya, banlieue de Damas. Dans cette ville, berceau du printemps syrien, sous les bombes depuis des années, des jeunes hommes ont le projet fou de sauver tous les livres ensevelis sous les décombres et de les rassembler dans une bibliothèque secrète tout en prenant la précaution de noter le nom des propriétaires sur la première page pour les restituer après la guerre.



L’auteure, journaliste, raconte l’histoire de ces hommes, de 2015 à l’évacuation de Daraya en 2016.



C’est un récit, pas un roman. Les faits sont réels, ce qui donne une force supplémentaire à l’incroyable histoire relatée.



J’ai été émue par l’espoir, la peur et le courage de ces hommes aussi ordinaires qu’incroyables.



Un témoignage bouleversant.



A lire au coeur de sa bibliothèque.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Les passeurs de livres de Daraya

Je n’ai pas aimé « Les passeurs de livres de Daraya » de Delphine Minoui.



D’abord parce que j’avais été emballée par le résumé. Une bibliothèque secrète et clandestine en Syrie, en plein chaos. Ça avait sonné à mes oreilles comme un conte contemporain où les bonnes fées seraient les livres. Mais j’ai été déçue sur ce point.



Certains diront que les livres sont juste là pour planter le décor, comme une toile de fond, une trame, et que l’auteure est là pour prêter sa voix à ce groupe de jeunes syriens pleins d’espoirs, et d’être le témoin d’une page de l’Histoire. Seulement, je ne suis pas certaine que ça ait vraiment fonctionné.



Au-delà de tout ça, ce qui m’a réellement dérangé dans ce livre, c’est la vision qu’a l’auteure de tout ça. Certains passages m’ont profondément dérangé. Toutes les fois où elle s’étonne que l’un d’eux a déjà lu Paulo Coelho, ou vu Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, j’avais la mâchoire qui se contractait, ou encore le fait de devoir préciser, deux fois dans le texte que l’un d’eux parlait « parfaitement » anglais m’ont fait grincer des dents. En quoi le fait qu’un Syrien soit parfaitement bilingue est un fait étonnant. La plupart des arabes, jeunes surtout, préfèrent apprendre l’anglais plutôt qu’une autre langue.





Alors peut-être que mon point de vue ne sera pas partagé, mais en tant qu’orientale, j’ai été dérangée tout au long de ma lecture, car j’en ai un peu marre de cette manie qu’ont certains occidentaux de se croire les détenteurs de la vérité absolue et du savoir, et surtout de s’octroyer le droit de donner des leçons ou de juger qu’une attitude est la bonne ou pas.



Dans un passage, Ahmed, un des jeunes militants envoie une lettre à la journaliste, il lui dit : « Nous savons que si le terrorisme a malheureusement endeuillé la France, c’est parce qu’elle appuie notre combat pour la liberté. Nous sommes tellement reconnaissants envers le soutien des Français. Merci du fond du cœur. »



J’aimerai vraiment que quelqu’un m’explique le sens réel de cette phrase, parce que j’avoue, je n’ai pas compris.



J’ai eu envie d’interrompre ma lecture à plusieurs moments, mais je me suis un peu forcée, histoire d’aller jusqu’au bout. Je me disais à certains moments que peut-être il y avait quelque chose à la fin qui allait me faire changer d’avis, mais il n’y a rien eu.



Ce livre ne m’a rien apporté d’autre qu’un sentiment de malaise et de révolte, je n’ai rien appris de plus que je ne sache déjà sur la guerre en Syrie. J’ai pu constater que la plupart des commentaires étaient élogieux, que les gens ont été touchés et bouleversés, ça n’a pas été mon cas, bien au contraire.

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Je vous écris de Téhéran

L’Iran, on connaît tous un peu. Vaguement. Et généralement, ça évoque « terrorisme », « peine de mort », « dictature » ou des mots encore moins jolis.



Aux côtés de Delphine Minoui, née d’une mère française et d’un père iranien, on se replonge dans l’Histoire du pays, le tiraillement constant entre ouverture et protection, les actes d’intimidation et la censure du gouvernement. On se laisse également emporter dans les soirées clandestines, on y retrouve l’amour de la poésie mais aussi tous ces petits actes de résistance du peuple iranien qui regorge d’astuces pour profiter de la vie.



Un voyage inoubliable !
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Les passeurs de livres de Daraya

Un grain d’espoir dans le chaos Syrien : « Ecrire pour ne pas oublier, pour ne pas les oublier »



Cette enquête, nous plonge dans l’enfer d’une enclave Syrienne. On vit au rythme des bombes et de la violence quotidienne. Les rencontres que l’auteur partagent sont impressionnantes de fraternité. On y découvre une société débordant de civisme et organisé dans le dialogue qui aurait beaucoup à envier à nos démocraties. On tremble pour eux, on espère, mais surtout on comprend. L’envie de fuir, l’envie d’essayer encore.

Un livre indispensable empli d’espoir mais aussi terriblement accablant. Un document d’utilité publique qui devrait être distribué pour un accueil des migrants plus humains, pour tenter de passer un message à ceux qui pensent que nous ne pouvons rien. Nous pouvons déjà une relative paix et c’est déjà beaucoup pour tous ceux n’ayant rien que le désordre et le chaos. Un bel hymne à la vie et aux pouvoirs des mots. Non n’oublions pas.













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Les passeurs de livres de Daraya

Au cœur de la guerre, Daraya, un village syrien, tente de résister malgré les nombreuses attaques et bombardements subis.

Leur arme? Les livres. Pour cela, ils créeront une bibliothèque secrète au cœur de la ville.



Un livre pour l'Histoire (avec un grabd H) et contre l'oubli. .

Un livre pour connaître l'Histoire de ces villes loin de nous et qui connaissent l'horreur de la guerre. .

Un livre sur le pouvoir des livres, leur ouverture d'esprit, leur évasion malgré les heures sombres. .

Un livre sur et pour la liberté, sur la beauté des petits instants dans la laideur de la guerre. .

Un livre pour Ahmad, Shadi, Jihad, Ustez, et tous les autres.. À toutes celles et ceux qui vivent l'horreur de la guerre au plus près. .





Bref, j'ai beaucoup aimé!
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Les passeurs de livres de Daraya

Il faut le lire comme un documentaire, plus que comme un roman. Je l'ai refermé en me sentant coupable de ne pas agir, de ne rien pouvoir faire et de ne pas avoir vraiment su ce qui se passait en Syrie à ce moment là. La guerre est toujours plus horrible qu'un combat entre armées.
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Les passeurs de livres de Daraya

Quelle claque, quelle leçon de vie ! Ce livre est un témoignage du quotidien des jeunes de Daraya, ces jeunes qui ont fait de la lecture un acte de résistance en créant et alimentant une bibliothèque secrète...



Il n'est pas facile pour nous, Occidentaux bien nourris et logés, de comprendre ce qu'est la vie en zone rebelle syrienne. Les bombes, le gaz sarin, les blessés et les morts quotidiens, la famine, l'humiliation permanente,... Pourtant, ce livre qui nous parle de littérature parvient très bien à nous faire ressentir ce "karkabeh" (foutoir). Impossible de ne pas se mettre à la place d'Ahmad, Shadi, Omar et les autres. Impossible de ne pas admirer leur profonde humanité et leur optimisme malgré les atrocités dont ils sont témoins. Impossible également de ne pas trembler de colère en imaginant Daraya, ville calcinée et en ruine, complètement abandonnée par la communauté internationale.



Voilà un livre à mettre entre toutes les mains, rendant hommage à Daraya l'insoumise.
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Les passeurs de livres de Daraya

Un récit poignant et émouvant, qui lève un peu ce voile opaque sur cette guerre fratricide et ses raisons. Je ne peux qu'adhérer aux émotions et à la force que donnent les livres à ces jeunes combattants pour la liberté.
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Les passeurs de livres de Daraya

C’est un récit poignant et sensible venu d’une ville de Syrie, Daraya, exsangue après plus de 4 ans de siège.

Mais une ville où des habitants ont décidé de résister au monstre Bachar al-Assad. Et où leur force leur vient d’u e Bibliothèque recréée de toutes pièces pour les survivants du siège.

Une bibliothèque et des livres qui permettent, malgré le déluge de bombes et de napalm,de penser une autre Syrie.

Daraya fut évacuée avant l’entree Des troupes loyalistes, la BIBLIOTHEQUE fut détruite mais ses fondateurs Ahmad, Muhammad, Hussam ont gardé en eux toute la force des livres
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Les passeurs de livres de Daraya

Delphine Minoui, grand reporter, aborde d'une manière originale le conflit syrien.

Interpellée par un cliché étrange, deux jeunes Syriens posant entourés de livres en pleine guerre, elle décide de mener l'enquête pour retrouver l'auteur de la photo.

Grâce à Internet, elle y parvient et commence alors un dialogue avec Ahmad pour savoir comment et pourquoi une bibliothèque a pu être créée en plein enfer à Daraya.

Son récit est passionnant à plus d'un titre. D'une part, le lien qu'elle tisse avec ces jeunes est particulièrement fort et émouvant. Internet abolit les distances et les différences, mais renforce aussi le sentiment d’impuissance. Ses interlocuteurs sont à la fois tout près et inaccessibles. D'autre part, elle nous fait partager une « aventure » incroyable et exemplaire. A partir du sauvetage des livres, c'est le sauvetage de leurs âmes que ces jeunes Syriens organisent. Lieu de lecture bien sûr et de rencontres, la bibliothèque maintient leur esprit de résistance – à la fois au régime syrien et à Daech - mieux que les armes : ils y éditent une revue (avec un horoscope pour lui donner un semblant de normalité), y donnent des cours, y organisent des conférences et ds forums de discussion. Cette liberté d'expression est complétée par la photo et la vidéo.

Tout le long de l'ouvrage, Delphine Minoui célèbre la puissance des mots, de la poésie et de la réflexion qui accompagne la lecture. Elle rend hommage à la vaillance de la population syrienne qui a survécu aux bombes, à la faim et à l'oppression avec dignité et en essayant de préserver son humanité. Une leçon.
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Les passeurs de livres de Daraya

En 2012, des opposants au régime de Bachar al-Assad sauvent des décombres des milliers de livres ensevelis, et décident de les réunir dans des caves désaffectées. C'est ainsi que naît la bibliothèque secrète de la banlieue de Daraya, où subsiste comme elle peut une population affamée, malgré les bombardements incessants de l'armée syrienne. Au cœur de la guerre, romans, recueils de poésie, essais philosophiques ou psychologiques incarnent mieux que tout la liberté, et lire devient, pour ces jeunes gens, une forme de résistance.



Lire pour résister à la barbarie, lire pour survivre, lire pour espérer, c'est tout le discours de ce livre. De son bureau d'Istanbul, la journaliste Delphine Minoui narre, de façon chronologique, la façon dont cette bibliothèque souterraine s'est constituée, fait le portrait de quelques-uns de ses apprentis bibliothécaires et de ses lecteurs, y compris celui d'un soldat rebelle qui s'est constitué une bibliothèque ambulante qu'il emporte avec lui sur le front. Au fil de ses discussions via Skype ou WhatsApp ou par SMS, elle suit le sort le sort des livres et ses lecteurs ; à travers son récit, c'est aussi toute la guerre syrienne que l'on suit, quasiment au jour le jour, jusqu'au moment du départ des derniers rebelles de Daraya, vaincus par l'épuisement et la faim. La bibliothèque ne survivra pas : une fois dénichée par les soldats d'al-Assad, elle est pillée et ses ouvrages revendus à bas prix au marché aux puces.



Le thème est émouvant, forcément, et on ne peut qu'acquiescer au projet de Delphine Minoui de rendre hommage à ces jeunes combattants. Cependant, les bons sentiments sont-ils suffisants ? On attend vainement, à la fin de l'ouvrage, une mise en parallèle avec d'autres combats, une réflexion sur la thématique de la lecture comme acte de résistance et de liberté, mais l'ouvrage s'achève sur le sort de quelques-uns de ces jeunes gens. Le livre a le mérite de faire vivre la guerre de l'intérieur ou presque, au fil des témoignages reproduits fidèlement par l'auteur, qui s'abstient volontairement de tout commentaire. Cette narration, pour légitime qu'elle soit, m'a parue insuffisante ; j'aurais aimé un peu de recul et d'appréciations personnelles.



Quelques fautes de langue m'ont par ailleurs dérangée : "Taule arrachée" p.22, les "services publiques", "Ahmed est abonné aux absents" p.61, "cette autre étui" p.90, "chaque retrouvailles" p.99, "Il est temps que l'Etat assoit son autorité" p.143.



Livre lu dans le cadre du Prix des Lectrices de Elle.


Lien : http://www.usine-a-paroles.f..
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