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Critiques de Didier Decoin (547)
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Le Nageur de Bizerte



Bizerte il y a un siècle. En 1921, Tarik, docker sur le port ,aimant sa mère à la folie, grand sportif, se retrouve en nageant dans la lagune tout contre un grand navire de guerre. Reprenant ses esprits il se décale et aperçoit sur un pont supérieur une jeune fille en robe blanche. Coup de foudre, fantasme, on verra... Cette jeune fille, Yelena aristocrate ukrainienne fuit avec sa tante les massacres des bolcheviques. Yelena vit dans l’univers de Tchekov et se verrait bien une héroïne de « La Cerisaie ».

Dans ce même bateau on trouve un cosaque et un capitaine de l’Armée rouge.

C’est avec cette trame que D.Decoin qui a bien observé la marche folle du monde, en fait de même avec son roman, épique souvent, avec des aller-retour parfois (peu importe), on ne s’y perd pas.

J’ai beaucoup apprécié le souffle romanesque et sensoriel un peu à la manière de Pasternak , allié à une écriture impeccable digne du président du prix Goncourt.
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La pendue de Londres

Le moins que l’on puisse dire concernant Ruth Ellis c’est que son destin était de ne pas être heureuse. Plus poissarde qu’elle c’est difficile. Violée adolescente par un père alcoolique, flouée par un jeune soldat canadien en mission à Londres qui après lui avoir promis monts et merveilles et fait un marmot, file à l’anglaise rejoindre bobonne dans la mère patrie, entraineuse puis prostituée, amante passionnée, femmes battue et bafouée, non vraiment rien ne lui a été épargné. Peut-on faire plus sordide ? Et bien oui, en finissant pendue pour le meurtre de son amant violent et méprisable qui la traitait comme une moins que rien ! Ce récit à l’absolue « glauquerie » (avec en prime un temps pluvieux so british sans cesse présent) est basé sur une histoire vraie qui a défrayé la chronique judiciaire anglaise des années 50. Ruth Ellis aura tellement ému l’opinion publique, elle la pauvre fille par excellence, que la peine de mort sera remise en cause puis abolie par la suite. Didier Decoin s’empare de ce fait divers et nous livre la descente aux enfers de cette nymphette, Marylin Monroe des bas quartiers de Londres qui n’aspirait qu’à devenir actrice. Il met en parallèle de son histoire celle de l’homme dont le métier est d‘appliquer la loi, l’exécuteur de sa majesté, beau métier s’il en est, lourd de conséquences…Ces deux âmes se sont d’ailleurs rencontrés une première fois, avant d’être réunis par le froid baiser de la mort au bout d’une corde. Notre bourreau est un homme humble, consciencieux qui aime son métier et le fait avec cœur. Respectueux des condamnés à mort, son objectif est de leur épargner une souffrance inutile par un réglage minutieux des paramètres morbides : longueur de corde, poids, matière…



Didier Decoin nous offre deux beaux portraits, deux destins radicalement opposés et profondément touchants. Je n’aurais d’ailleurs jamais cru avoir de l’empathie pour un bourreau et éprouvé autant de rage contre cette naïve (et parfois stupide) Ruth Ellis qui se meurt d’amour pour son amant atroce alors qu’il la souille psychologiquement et physiquement ! Pas de manichéisme, ni de grosses ficelles dramatiques, le fil de ces vies est déroulé de manière pudique, contenant à elles seules toute l’émotion nécessaire. C’était ma première immersion dans l’œuvre de Didier Decoin et je ne suis pas déçue. La pendue de Londres se lit rapidement, émeut le lecteur, soulève des pistes de réflexion autour de la peine de mort et de sa légitimité et nous offre en sus un aperçu de l’état d’esprit de l’époque. Un court roman que je recommande ne serait-ce que pour le sujet.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Le Nageur de Bizerte

Direction la Tunisie et les années 20 (de 1900 !). Qu'est-ce qui fait qu'un jeune tunisien, nageur et docker, rencontre une jeune ukrainienne aristocrate sur un navire échoué au large de Bizerte ? Ce roman historique a pour sujet les exilés de la révolution bolchevique qui fuirent leur pays pour se retrouver emprisonnés sur leur navire le temps des négociations diplomatiques, lorsque la Tunisie était encore sous protectorat français. Si on apprend quelques informations sur cette période (et Tchekhov), l'histoire qui sert de support n'est pas vraiment attachante. Du coup, pas franchement une histoire d'amour, pas vraiment un livre d'histoire.
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Le Bureau des jardins et des étangs

Roman sensuel et olfactif. Japon, époque médiévale. Une femme, à pieds, va livrer des carpes pour le bassin de l’empereur. Elle effectue cette épopée à la place de son mari décédé depuis peu. Lecture fastidieuse où j’ai eu souvent à relire des paragraphes parce que mon esprit décrochait. Peut-être que le style de Didier Decoin ne me convient pas. Beaucoup de blabla pour pas grand-chose malgré de belles scènes de sexe ‘chaudes’. Un chemin long, long.
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Le Bureau des jardins et des étangs

Livre choisi par curiosité à cause de son titre et de sa couverture japonisante .

Normal puisque l'histoire se passe au Japon, dans un petit village à l'époque médiévale !



Katsuro est un excellent pêcheur de carpes, ses beaux poissons ne finissent pas à la casserole mais sont choisis par le Bureau des jardins et des étangs pour peupler les étangs sacrés. Malheureusement,  en rentrant de la rivière,  il trébuche et se noie . Sa femme Miyuki doit honorer la prochaine livraison des carpes . De son succès dépend son honneur , sa place dans le village et la survie de ses habitants . Elle choisit les plus beaux spécimens et part , chargée des lourds paniers tressés soutenus par une palanche de bambou , par les chemins jusqu'à Heiankyo, la ville de l'Empereur . La route est semée de périls et la jeune femme est bien peu préparée à affronter l'inconnu .



La deuxième partie du roman, lorsqu'elle arrive à destination entraine le lecteur dans un monde de sensualité très olfactif et assez déroutant loin de ces subtilités orientales  .



Fascinant et étonnant Japon , Didier Decoin capte bien avec une écriture ciselée l'ambiguïté de cet univers si différent du notre .
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Le Bureau des jardins et des étangs

Lecture mitigée.

J'ai apprécié le récit du voyage de Miyuki à travers le Japon jusqu'au Bureau des Jardins et des Étangs, ainsi que les souvenirs de sa vie avec son défunt mari, la vie et les règles de la Cour de l'Empereur.

Par contre j'ai moins accroché à l'histoire de son séjour à la capitale et à la fin du roman.

C'est peut être dû à la lecture du roman le lecteur de cadavres qui m'avait particulièrement emballée.

Cela reste un livre très bien écrit, avec une belle histoire très poétique, des belles descriptions. A découvrir.
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Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

J'ai entendu parler pour la première fois du meurtre de Kitty Genovese à l'occasion de la sortie du film « 38 témoins » directement inspiré du roman que Didier Decoin a tiré des faits.

Des faits perturbants, c'est le moins que l'on puisse dire…



Kitty Genovese fut assassinée sauvagement en rentrant chez elle, à New-york, la nuit du 13 mars 1964. Après enquête, il s'avérera que son calvaire aura duré plus d'une demi-heure et que durant ce laps de temps, au moins trente-huit personnes avaient vu ou entendu quelque chose.

Trente-huit possibilités d'intervenir, à minima en appelant la police.



Le livre de Didier Decoin n'est pas qu'une enquête, encore moins un simple réquisitoire. L'auteur a choisi de multiplier les points de vue. Celui du journaliste qui mit l'affaire sur le devant de la scène, celui d'un couple voisin de Kitty, absent au moment des faits ou encore celui de certains témoins, il égrène des extraits du procés, puis, de temps à autre, laisse sa plume de romancier omniscient se glisser dans la tête de Kitty, ou dans celle de son assassin.

Le résultat est un texte tantôt poignant, tantôt glaçant, toujours troublant, car souvent, au cours de cette lecture, malgré la révolte devant tant d'indifférence et de désinvolture il y a ce doute de savoir si nous aurions été la pièce manquante, le témoin concerné, celui qui aurait alerté la police, ou bien si nous aurions été un de plus sur la liste, le trente-neuvième témoin.





Pour ceux que le sujet intéresse, il y a un l'excellent documentaire « non-assistance à personne en danger » réalisé par Aurélia Bloch qui décrypte « l'effet spectateur », à savoir, que plus les témoins d'une agression sont nombreux, moins la victime a de chances d'être secourue…





Challenge Multi-défis 2017

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Abraham de Brooklyn

Un moment agréable de lecture! Abraham de Brooklyn,c'est la genèse de la modernité, c'est le temps des rencontres, c'est l'éveil du gout pour l'aventure, c'est le moment d'un amour étrange! Un amour qui ronge notre héros, Simon Abraham, il abandonne tout , il s'enfonce dans le désert sans avoir peur de l'inconnu, il s'embringue dans une histoire dont il ne connait ni le début , ni la fin, il se jette à l'eau dans les méandres de Kate! Un beau roman, où l'on découvre que le modernisme a eu du prix, un prix fortement humain à la fin du XIXe Siècle et au début du XXe Siècle!
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Le Bureau des jardins et des étangs

Ce Japon médiéval que Didier Decoin ici nous raconte est fascinant! A travers les pérégrinations de l'héroïne, jeune veuve d'un pêcheur de carpes, en route vers la cité impériale, l'auteur nous donne en lecture des images fortes, des sensations inattendues, des coutumes étranges , parfois cruelles, dérangeantes. Nous rencontrons des personnages dignes de légendes. Mais ce qui m'a le plus frappée, c'est la sensualité qui se dégage de ces pages. Un roman incontournable, une poésie remarquable pour ce moment d'histoire tellement peu décrit.
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Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

Choisi pour son titre, malheureusement si réaliste de nos sociétés actuelles (même si les faits décrits remontent aux années 60).



Un récit basé sur une histoire vraie, que personnellement j'ai découverte. Ou comment une jeune femme est morte torturée et tuée sous les yeux de multiples témoins sans que personne ne réagisse ou si peu.

Ce cas a donné lieu à une étude sociologique et ce phénomène porte désormais le nom de la jeune victime, Kitty Genovese. Le principe : plus il y a de témoins, moins on bouge, la responsabilité se diluant sur la masse.

Un récit sur la lâcheté ordinaire. J'ai pensé à "soumission volontaire à l'autorité" de S Milgram.



Le livre était intéressant mais j'aurais préféré avoir davantage d'infos sur ce phénomène sociologique plutôt que sur les descriptions des viols et meurtres commis (l'assassin de Kitty Genovese n'étant pas à son coup d'essai malheureusement).



A connaître. Cette histoire fait réfléchir........



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Le Bureau des jardins et des étangs

Après Le Maître, le très taoïste roman de Patrick Rambaud, Monsieur Origami, le très artistique et poétique roman de Jean-Marc Ceci, voici Le Bureau du Jardin et des Étangs, le très romantique et parfumé roman japonais de Didier Decoin. Ce délicieux conte initiatique nous fait cheminer dans le Japon du XIIe siècle, dans le sillage de Miyuki qui vient de perdre son mari. Ce dernier était un pêcheur, chargé de fournir les poissons pour les étangs de la cité impériale. «Katsuro ne posait pas de questions. Il était le meilleur pêcheur de carpes de la Kusagawa».

Pour le village tout entier il est essentiel de continuer les livraisons afin de préserver un statut privilégié et pour Miyuki il est tout aussi important de poursuivre l’œuvre de son mari, même si la route jusqu’à la capitale n’est pas aisée à suivre. D’autant qu’elle devra faire la route chargée d’un lourd fardeau. Huit des plus vigoureuses carpes pêchées par Katsuro sont placées dans chacun des deux récipients qu’elle porte, amarrées à une perche.

Le courage et la détermination de Miyuki nous pourront toutefois éviter la perte de la quasi-totalité du précieux bagage. Ce sont à la fois les difficiles conditions topographiques, climatiques et les rencontres qu’elle va faire qui vont entraîner cette hécatombe. Dès lors, faut-il poursuivre la route ? La réponse viendra d’un sage homme qui croisera sa route, lui apportant par la même occasion la preuve qu’il n’y a pas que des personnages mal intentionnés sur sa route : « Il y a toujours du sens à continuer d’agir comme on doit dit Togawa Shinobu, même si l’on croit que cela ne sert plus à rien. Mon désir est de vous aider à prendre conscience de cette vérité. »

Okono Mitsutada, patron d’une barque de pêche, va lui proposer de la renflouer, moyennant un petit service. Elle s’offrira en tant que Yŭjo à un riche client et sera couverte de cadeaux. Miyuki accepte cette proposition non sans crainte, elle qui n’a jamais connu d’autre homme que son mari («quand il est mort nous étions encore en train de nous étonner l’un l’autre») et avait jusque-là refusé de jouer les «empileuses de riz».

Cette expérience va non seulement la transformer, mais révéler à son client le parfum étrange de sa concubine. C’est cet aspect qui va, au-delà des malheureuses carpes, plaire au directeur du Bureau des Jardins et des Étangs. Car en sa qualité de responsable de l’acclimatation des arbres aromatiques, il est le gardien du livre des mille odeurs et entend bien participer aux côtés de l’empereur au concours de compositeur de parfum. Le thème choisi est cette fois l’image d’une demoiselle des brumes franchissant un pont en dos d’âne.

Laissons au lecteur le soin d’imaginer quel rôle jouera Miyuki durant cette épreuve. Toujours est-il qu’elle pourra reprendre le chemin du retour vers son village – toujours autant parsemé d’embûches – enrichie d’expériences nouvelles. Il paraît que « les dieux avaient créé le néant pour persuader les hommes de le combler». Une jeune femme qui semblait traverser «la vie en sautillant d’une ignorance à l’autre» va nous apporter une preuve étincelante qu’il y a bien des manières de conjurer le sort. Et Didier Decoin va, une nouvelle fois, nous enchanter. En nous entraînant, après La pendue de Londres, sur un terrain aussi inattendu qu’éblouissant.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Cherbourg

Après « La Hague » publié aux mêmes éditions Isoète, et déjà avec Natacha Hochman à la photo, Didier Decoin récidive avec la même photographe pour un somptueux livre sur Cherbourg.

Un texte magnifique du « Haguard » d’adoption qu’est Decoin, qui commence par l’exécution de Marguerite de Ravalet, coupable de relations incestueuses avec son frère, exécuté quelques minutes plus tard en Place de Grève, à Paris… Etrange introduction, reconnait Didier Decoin, lui-même avant de préciser qu’il s’agit de « la liberté du voyageur que d’entrer dans une ville par la porte qu’il veut, même si c’est la porte la plus basse, la plus dérobée, et celle qui donne sur les ruelles en apparence les plus fangeuses. ».

S’ensuit une description historico-topologique de Caesaris-Burgus (c’est le nom de Cherbourg à l’époque Gallo-Romaine) jusqu’à la contemporaine Cherbourg, en passant par Robert le Pieux, Bertrrand Du Guesclain, Napoléon 1er… J’en passe…

Il reste les photos de Natacha Hochman… Superbes… La digue du large, la grande rade, l’île Pelée…l’arsenal de la Marine, la gare maritime, le Bassin du Commerce, la criée… Les murs des maisons en schiste…

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John l'enfer

John l’Enfer est un indien Cheyenne, il travaille à New York, comme laveur de carreaux sur les gratte-ciel.

Son chemin va croiser celui de Dorothy Kayne, une jeune femme momentanément aveugle suite à un accident, et d’Ashton Mysha, un loup de mer polonais expatrié.

Dorothy Kayne a besoin d’aide mais pas de pitié, c’est tout ce qu’a à lui offrir John l’Enfer qui tombe amoureux de cette jeune femme dont la couleur des yeux restera un mystère jusqu’à la fin.

Dorothy Kayne tombe sans doute aussi amoureuse de John l’Enfer, mais elle ne le voit pas forcément et c’est à Ashton Mysha qu’elle s’offre toutes les nuits, pas toujours entièrement consentante ce qui en fait une relation déroutante, alors que ce dernier sait pertinemment que John aime Dorothy et vice-versa, en attendant il profite de la pseudo-domination qu’il a sur le Cheyenne : "Elle dépend de vous, pire qu'un chien. Mais je n'appelle pas ça de l'amour. N'attendez rien de l'hiver, John, vous seriez déçu.".



Ces trois destins vont se croiser pour ne faire qu’un l’espace d’un temps dans une ville de New York qui se désagrège petit à petit.

Mais seul John l’Enfer perçoit la fin de la ville, repère et interprète les signes sur les bâtiments ou encore ces chiens qui se rassemblent : "Le Cheyenne a toujours eu l'impression d'être le spectateur privilégié de cette ville à la surface de laquelle il ne prend pied que pour fermer les yeux.".

Il y a beaucoup de symboliques dans ce roman : un univers indien avec ses croyances toujours sous-jacent, une aveugle qui ne voit pas au sens propre comme au figuré, cette meute de chiens qui ne cesse de grandir en périphérie de New York prête à attaquer la ville, cette étrange maladie comme une lèpre qui toucherait la pierre pour la rendre friable et faire s’écrouler les bâtiments.

L’apocalypse n’est pas forcément là où on l’attend : elle aurait pu prendre la forme d’un virus mortel, l’auteur a choisi de la symboliser par les maisons et surtout les gratte-ciel, emblèmes de New York, qui menacent de s’effondrer.

Ne faudrait-il pas y voir aussi le déclin de la race humaine ?

D’ailleurs, même les indiens réputés pour ne pas souffrir du vertige se mettent à tomber des gratte-ciel tandis qu’ils lavent leurs vitres.

Alors que la ville menace de s’écrouler, il y a un trio amoureux qui se cherche, parfois se trouve mais se trompe de personne : "A New York, on ne s'aime plus que le temps d'une défaillance.", un tourbillon qui tourne et emporte le lecteur au fil de ses pérégrinations.

Mais il n’y a pas que New York qui dépérit, Ashton Mysha en a assez de la vie : "Il faut se méfier des villes, ça vous assassine mine de rien.", quant à Dorothy elle est retournée au stade enfant depuis qu’elle est aveugle, seul John l’Enfer est et reste un roc, une personne sur qui compter et à qui s’accrocher.

Ce roman est aussi la confrontation des contraires : le New York opulent qui se heurte au New York pauvre, l’argent à la misère, l’amour au désespoir.

Et puis, il y a New York, ville aux multiples facettes que j’ai pris plaisir à re-parcourir à travers ce roman mettant en avant des lieux ultra-connus et d’autres plus secrets.



Il m’est difficile de parler de cette lecture, elle se ressent plus qu’elle ne se raconte mais le style de Didier Decoin m’a transportée à New York et m’a fait suivre les pas de John l’Enfer à travers cette histoire que j’imagine très bien transcrite à l’écran par le cinéma.

Une belle lecture et un coup de cœur littéraire comme cela ne m’était plus arrivée depuis quelques mois.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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La pendue de Londres

Le 13 juillet 1955, Ruth Ellis est la dernière femme à être exécutée par pendaison au Royaume-Uni. L'auteur nous décrit habilement la marche inéluctable vers la mort de cette femme. Une coupable et une victime du monde des hommes. Parallèlement à ce destin funeste, il relate également l'humanisme troublant de l'exécuteur royal, Pierrepoint, conscient de la fin à venir de son art. Du fait divers au fait d'histoire. À lire.
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Le Bureau des jardins et des étangs

Amakusa Miyuki, âgée de vingt-sept ans est veuve, son époux Katsuro, pêcheur de carpes s’est noyé. Au Japon, à l’époque de Heian (La paix), on a atteint l’âge moyen d’espérance de vie pour une paysanne. Mais Miyuki va poursuivre son petit chemin de vie en décidant de continuer d’approvisionner en carpes , ornements vivants, les bassins et les étangs impériaux.

Mais le chemin qui sépare le village de la capitale Heiankyo va être long, semé d’embûches…

En nous racontant cette histoire originale avec une plume spirituelle trempée non pas dans l’encre de Chine mais dans une laque japonaise singulière, Didier Decoin nous invite à nous initier aux coutumes de l’Empire du Soleil levant du XII e siècle.

Il nous décrit avec verve les rites curieux, déconcertants, les pratiques de cette société moyenâgeuse qui peuvent nous paraitre quelques fois saugrenues.

Sa plume devient pointe-sèche poétique pour nous dépeindre quelques scènes d’un érotisme exotique, des pages friponnes à la mode nippone qui s’animent en estampes à la fois réalistes et idéalistes.

Un roman, pas un traité savant d’histoire. Des anachronismes, sans doute, peu importe ! Decoin nous livre à la fin du récit la bibliographie sur laquelle il s’est appuyé pour étoffer cette histoire, pour qu’elle prenne vie subtilement avec les couleurs, le rythme, les vibrations, les effluves de ce temps lointain, peut-être pas tout à fait révolu sur quelques points dans certaines contrées reculées de l’archipel japonais.

Et puis, un satisfecit pour cette couverture artistique qui reprend une œuvre de Yuji Moriguchi « Deep water » de 2005.

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Le Bureau des jardins et des étangs

D .Decoin offre ici aux lecteurs de la Littérature, de la vraie , et tel qu'à son habitude, son roman est d'une lecture captivante.

Il nous fait entrer dans le Japon du XII ième siècle , au climat aussi rugueux que ne le sont ses habitants par l'intermédiaire d'une jeune femme Miyuki ,campagnarde pauvre et fraîchement veuve de son mari Katsuro, mort noyé en pêchant des carpes destinées aux étangs impériaux. C'était le meilleur pêcheur de cette région.

Miyuki, se doit de transporter cette dernière pêche vers les hauts dignitaires chargés , dès réception de remercier le village tout entier.

S'ensuit un « road movie »époque Heian, qui n'a rien à envier aux dangereux voyages effectués par des jeunes femmes seules, et à toutes les époques.

Miyuki effectue ce long voyage en ressentant toujours l'ombre de son époux près d'elle, et c'est pour ne pas le décevoir qu'elle supporte beaucoup de tourments.

Cette jeune femme , toute en retenue a eu une vie sexuelle intense avec son mari, et tous ses sens sont toujours en éveil.

Et c'est dans l'écriture de l'auteur qu'on se saoule d'odeurs, de couleurs , de fleurs ,fleuves,et paysages . Le texte est d'une sensualité extrême.

La présentation des titres des personnages importants dans l'Empire apporte un rythme qui nous ramène opportunément dans le XII siècle , tant l'histoire de Miyuki et de sa fidélité à son mari, à son village est universelle.





D .Decoin offre ici aux lecteurs de la Littérature, de la vraie , et tel qu'à son habitude, son roman est d'une lecture captivante.

Il nous fait entrer dans le Japon du XII ième siècle , au climat aussi rugueux que ne le sont ses habitants par l'intermédiaire d'une jeune femme Miyuki ,campagnarde pauvre et fraîchement veuve de son mari Katsuro, mort noyé en pêchant des carpes destinées aux étangs impériaux. C'était le meilleur pêcheur de cette région.

Miyuki, se doit de transporter cette dernière pêche vers les hauts dignitaires chargés , dès réception de remercier le village tout entier.

S'ensuit un « road movie »époque Heian, qui n'a rien à envier aux dangereux voyages effectués par des jeunes femmes seules, et à toutes les époques.

Miyuki effectue ce long voyage en ressentant toujours l'ombre de son époux près d'elle, et c'est pour ne pas le décevoir qu'elle supporte beaucoup de tourments.

Cette jeune femme , toute en retenue a eu une vie sexuelle intense avec son mari, et tous ses sens sont toujours en éveil.

Et c'est dans l'écriture de l'auteur qu'on se saoule d'odeurs, de couleurs , de fleurs ,fleuves,et paysages . Le texte est d'une sensualité extrême.

La présentation des titres des personnages importants dans l'Empire apporte un rythme qui nous ramène opportunément dans le XII siècle , tant l'histoire de Miyuki et de sa fidélité à son mari, à son village est universelle.





D .Decoin offre ici aux lecteurs de la Littérature, de la vraie , et tel qu'à son habitude, son roman est d'une lecture captivante.

Il nous fait entrer dans le Japon du XII ième siècle , au climat aussi rugueux que ne le sont ses habitants par l'intermédiaire d'une jeune femme Miyuki ,campagnarde pauvre et fraîchement veuve de son mari Katsuro, mort noyé en pêchant des carpes destinées aux étangs impériaux. C'était le meilleur pêcheur de cette région.

Miyuki, se doit de transporter cette dernière pêche vers les hauts dignitaires chargés , dès réception de remercier le village tout entier.

S'ensuit un « road movie »époque Heian, qui n'a rien à envier aux dangereux voyages effectués par des jeunes femmes seules, et à toutes les époques.

Miyuki effectue ce long voyage en ressentant toujours l'ombre de son époux près d'elle, et c'est pour ne pas le décevoir qu'elle supporte beaucoup de tourments.

Cette jeune femme , toute en retenue a eu une vie sexuelle intense avec son mari, et tous ses sens sont toujours en éveil.

Et c'est dans l'écriture de l'auteur qu'on se saoule d'odeurs, de couleurs , de fleurs ,fleuves,et paysages . Le texte est d'une sensualité extrême.

La présentation des titres des personnages importants dans l'Empire apporte un rythme qui nous ramène opportunément dans le XII siècle , tant l'histoire de Miyuki et de sa fidélité à son mari, à son village est universelle.





D .Decoin offre ici aux lecteurs de la Littérature, de la vraie , et tel qu'à son habitude, son roman est d'une lecture captivante.

Il nous fait entrer dans le Japon du XII ième siècle , au climat aussi rugueux que ne le sont ses habitants par l'intermédiaire d'une jeune femme Miyuki ,campagnarde pauvre et fraîchement veuve de son mari Katsuro, mort noyé en pêchant des carpes destinées aux étangs impériaux. C'était le meilleur pêcheur de cette région.

Miyuki, se doit de transporter cette dernière pêche vers les hauts dignitaires chargés , dès réception de remercier le village tout entier.

S'ensuit un « road movie »époque Heian, qui n'a rien à envier aux dangereux voyages effectués par des jeunes femmes seules, et à toutes les époques.

Miyuki effectue ce long voyage en ressentant toujours l'ombre de son époux près d'elle, et c'est pour ne pas le décevoir qu'elle supporte beaucoup de tourments.

Cette jeune femme , toute en retenue a eu une vie sexuelle intense avec son mari, et tous ses sens sont toujours en éveil.

Et c'est dans l'écriture de l'auteur qu'on se saoule d'odeurs, de couleurs , de fleurs ,fleuves,et paysages . Le texte est d'une sensualité extrême.

La présentation des titres des personnages importants dans l'Empire apporte un rythme qui nous ramène opportunément dans le XII siècle , tant l'histoire de Miyuki et de sa fidélité à son mari, à son village est universelle.



D .Decoin offre ici aux lecteurs de la Littérature, de la vraie , et tel qu'à son habitude, son roman est d'une lecture captivante.

Il nous fait entrer dans le Japon du XII ième siècle , au climat aussi rugueux que ne le sont ses habitants par l'intermédiaire d'une jeune femme Miyuki ,campagnarde pauvre et fraîchement veuve de son mari Katsuro, mort noyé en pêchant des carpes destinées aux étangs impériaux. C'était le meilleur pêcheur de cette région.

Miyuki, se doit de transporter cette dernière pêche vers les hauts dignitaires chargés , dès réception de remercier le village tout entier.

S'ensuit un « road movie »époque Heian, qui n'a rien à envier aux dangereux voyages effectués par des jeunes femmes seules, et à toutes les époques.

Miyuki effectue ce long voyage en ressentant toujours l'ombre de son époux près d'elle, et c'est pour ne pas le décevoir qu'elle supporte beaucoup de tourments.

Cette jeune femme , toute en retenue a eu une vie sexuelle intense avec son mari, et tous ses sens sont toujours en éveil.

Et c'est dans l'écriture de l'auteur qu'on se saoule d'odeurs, de couleurs , de fleurs ,fleuves,et paysages . Le texte est d'une sensualité extrême.

La présentation des titres des personnages importants dans l'Empire apporte un rythme qui nous ramène opportunément dans le XII siècle , tant l'histoire de Miyuki et de sa fidélité à son mari, à son village est universelle.

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Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

Jolie new-yorkaise de 29 ans, Kitty Genovese travaille dans un club et vit dans le Queens. Une jeune femme comme il en existe des millions…

Pourtant, son cas va bouleverser l’opinion publique.

Une nuit d’hiver de Mars 1964, Kitty est sauvagement agressée, poignardée, violée et tuée.

Son bourreau, Winston Moseley, est vite appréhendé mais l’horreur s’accroît lorsqu’on apprend que près de 38 témoins, blottis derrières leurs fenêtres, ont assisté sans rien faire à sa mise à mort.

Cette histoire, qui pourrait être la trame d’un étonnant thriller, est malheureusement véridique.

Alliant la force du romancier à la rigueur des faits, Didier Decoin s’en est emparé pour nous mettre face à nous-mêmes, face à nos peurs, nos faiblesses et l’irrémédiable pleutrerie du genre humain.



Ici, il n’est pas uniquement question de l’ignoble meurtrier, Winston Moseley, dont nous suivrons le procès l’angoisse au ventre et le dégoût à fleur de bouche.

Ici, et c’est le plus important, il est question de ces personnes, ces anonymes, ces gens comme tout un chacun qui n’ont pas fait un geste – pas même celui de décrocher le combiné de leur téléphone pour appeler la police – afin de mettre un terme au supplice de près d’une demi-heure de la jeune et jolie Kitty.



Faits divers tragique et révoltant, le cas Kitty Genovese a donné lieu à de multiples études comportementales et donné son nom au "Syndrome Genovese", démontrant que face à une situation d’urgence, plus les témoins sont nombreux, moins ils ont tendance à intervenir…

Mais toute cette histoire n’en reste pas moins affligeante dans ce qu’elle nous apprend sur la nature humaine et qu’en excipit de l’ouvrage, la phrase d’Albert Einstein tend encore, s’il est besoin, à confirmer : « Le monde est un endroit redoutable. Non pas à cause de ceux qui font le mal, qu’à cause de ceux qui voient ce mal et ne font rien pour l’empêcher. »

Alors, qu’en est-il de la lâcheté humaine, du sentiment de responsabilité, de la non-assistance à personne en danger ?

L’auteur ne prend pas parti, ni ne juge, ni ne s’indigne, nous laissant seul face à ce dilemme, cette question planant dans nos consciences tout au long de ce roman-enquête à la Truman Capote : Et nous, qu’aurions-nous fait à leur place ?...

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La pendue de Londres

Belle découverte pour la découverte de Didier Decoin. Il nous raconte une histoire peu commune.: l'exécution de la dernière femme pendue en Grande Bretagne. Sujet somme toute glauque mais traité presque oserais-je dire avec humour. Ruth Ellis, la suppliciée et Albert Pierrepoint, le bourreau existent bien. Leurs parcours sont relatés avec vérité. L'histoire qui a mené à l'exécution, au de là de l'affaire, remet en question la peine de mort en général et surtout le motif pour lequel Ruth Ellis a été condamnée. Cette lecture s'est avérée instructive tant sur la forme que sur le fond. Une petite de bibliographie en fin de volume permet approfondir le sujet. Ce récit n'est pas de la grande littérature mais est instructif sur un sujet au sensible que la peine de mort.
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Le Bureau des jardins et des étangs

Ce superbe roman de Didier Decoin nous emporte dans le Japon du XIIème Siècle, dans le petit village de Shimae où un pêcheur de carpes fournit les poissons appelés à orner les étangs sacrés du bureau des jardins et des étangs.

Katsuro est emporté par la rivière Kusagawa et c'est sa veuve, Miyuki, qui se trouve chargée de livrer des carpes à Heiankyo pour le bureau des jardins et des étangs.

Au-delà du sort des carpes, qui sert de fil conducteur, Miyuki entame un voyage à travers le Japon médiéval, mais aussi parmi les souvenirs des jours heureux passés auprès de Katsuro.

L'évocation de la mémoire du pêcheur est omniprésente et permet à Miyuki de braver les difficultés qu'elle rencontre en chemin jusqu'à Heiankyo.

Ce roman d'une grande finesse et d'une infinie délicatesse nous offre un tableau très documenté du Japon du XIIème Siècle et nous livre des personnages d'une grande sensibilité et d'un grand raffinement qui montrent que cette époque lointaine était moins sombre qu'on serait tenté de le penser.

Ce livre est un très beau voyage qui réserve des surprises jusqu'à sa dernière page.

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Le Bureau des jardins et des étangs

Nous sommes au XIIe siècle, dans l'Empire du Japon, avec Katsuro, le meilleur pêcheur de carpes et fournisseur des étangs sacrés du royaume, et sa femme, Miyuki.

Katsuro se noie et c'est Miyuki, sa veuve, qui va le remplacer et porter à la capitale les carpes, dans les viviers à poissons suspendus à la palanche, perche de bambou, placée sur ses épaules.

C'est un périple de plusieurs centaines de kilomètres qu'elle va alors entreprendre, un périple durant lequel elle va devoir affronter la nature et les hommes.

La mémoire des moments magnifiques vécus avec Katsuro, l'homme qu'elle a tant aimé et dont elle certaine qu'il chemine à ses côtés, vont lui permettre d'affronter tous ces dangers.

C'est un livre éblouissant, tout de beauté, de poésie, d'une incroyable sensualité.

J'ai été vraiment bouleversée par ce roman de Didier Decoin qui permet de renouer avec tous nos sens : la vue avec ces magnifiques paysages si bien décrits mais aussi l'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat qui occupe une place majeure dans ce livre: « Qu'arriverait-il si sa perche se prenait dans l'écheveau de leurs racines charnues, ramifiées, emmêlées les unes aux autres ? Et si les carpes, sentant l'odeur doucereuse et rampante de l'étang, s'agitaient alors au point de sauter hors de leurs nacelles ? Glauque à la lumière du jour, la pièce d'eau s'était assombrie avec la nuit, elle était à présent vitreuse, noire et dense comme de l'encre de calligraphie. »

Le Bureau des Jardins et des Étangs est un roman qui dégage un subtil parfum d'innocence retrouvée.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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