Le grand livre mystique de la tradition persane, écrit au XIIIe siècle. Livre de poésie, système philosophique, commentaire général de la théologie islamique, doctrine métaphysique, exposé de la pensée et de la vision mystique, étude approfondie de la psychologie, enseignement d'un maître spirituel. ©Electre 2015
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Portant un intérêt marqué pour l'Iran et son héritage culturel impressionnant, c'est avec avidité que je me suis plongée dans ce recueil de l'un de ses poètes et mytiques les plus connus.
Dès les premières pages, les traducteurs soulignent cependant la subjectivité de l'ouvrage, puisque traduit par fragments seulement et d'une manière relativement libre pour donner le reflet le plus fidèle possible de la pensée de Rûmi. Qui dit choix dit donc également interprétation, et partialité.
Ce Mesnevi amputé rassemble néanmoins de courts contes de valeur inégale, mais qui font tous l'éloge de Dieu et -dans certains cas seulement- de l'amour. Pris tantôt comme fables moralisatrices, comme témoins de l'amour divin ou encore comme guide de vie, le Mesnevi ravit par son ton parfois non dénué d'humour et son absence de tabou.
L'empreinte religieuse demeure néanmoins marquée, et peut lasser par moment ; chaque page rappelle que l'écrit est dédié à la gloire divine, ce qui masque parfois le travail de l'auteur qui semble relégué à un simple prédicateur.
Mon impression finale est donc mitigée ; si j'ai lu ce livre avec plaisir, il a cependant totalement différé de l'idée que je m'en faisais ; une pointe de déception subsiste donc.
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Le poète et philosophe Jalal Eddine Rumi nous offre un voyage spirituel exceptionnel ! A travers ses mots et ses rôles, ils nous enchante et nous émerveille. Je ne trouve même pas les mots pour vous parler de cet ouvrage a part qu'il était magnifique et que j'ai adoré chaque poème. Que ce soit ceux qui traitent d'amour ou de la vie ou même de la mort. Ils étaient tous exceptionnels et ce qui est dingue c'est ce côté mystique qu'on ressent lors de la lecture et on doit relire le poème car on se dit sûrement y a encore des sens cachés.
Je vous le recommande même les personnes qui n'aiment pas généralement lire tout ce qui est un peu philosophie et spiritualité, je pense que ce recueil de poésie va vous réconcilier avec ça.
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Le Livre du Dedans est un ensemble de réflexions spirituelles de Mevlana, rapportées par ses proches, notamment son gendre, et qui sont précieuses car elles renvoient en permanence à la relation entre l'homme et Dieu. Elles sont ainsi intemporelles.
S'y trouvent également et régulièrement des proverbes arabes et des versets du Coran, le tout imprégné de la spiritualité soufie que l'on retrouve de la Turquie à l'Afghanistan de l'époque.
Une merveille pour les passionnés en la matière.
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Un pur bijou magnifique de forme et de fond très court... en ce monde un peu d’art graphique, de poesie et de spiritualité fait du bien
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Un bien étrange ouvrage ne reflétant pas vraiment les contes d'Orient. Beaucoup de cruauté et de morale.
A ne pas mettre entre les mains des plus petits...
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Une introduction efficace à Rûmî. Les histoires, très courtes, feront parfois irrésistiblement penser aux fables d'Esope ou de La Fontaine. Certaines ont d'ailleurs manifestement été reprises dans les bien sympathiques "Philo-Fables" de Michel Piquemal.
L'absence de morale systématique permet d'ouvrir la discussion avec les jeunes lecteurs. J'apprécie également les illustrations de Marjan Satrapi (je recommande au passage son excellent "Persepolis" !).
Un seul bémol, lié à l'époque de rédaction, je suppose : où sont les personnages féminins ? Il doit y avoir, en tout et à vue de nez, une épouse acariâtre et une femme naïve.
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Des contes pour rire et réfléchir.
L’auteur, Djâlal ad-Dîn-Rûmî, est né en 1207 et a voyagé dans tout le Moyen Orient. Ce livre reprend une partie de ses contes, des extraits devenus célèbres dans tout le monde musulman. Ils peuvent plaire aux enfants mais pas seulement.
Ce qui les caractérise, c’est leur brièveté, leur charme accessible à tous et aussi la bonté qui s’en dégage : la sagesse, une humanité tolérante et respectueuse des autres. Cela dit, aucune “morale” (au sens de celle des fables) ne vient clore chaque petit texte. Ils sont juste esquissés et souvent la fin du conte laisse des questions en suspens. On devine que les auditeurs du conteur devaient réfléchir et avoir souvent beaucoup de questions à lui poser quand il se taisait à la fin… Leur répondait-il ? Ou au contraire les laissait-il réfléchir et en discuter entre eux ?
Le premier conte du livre “l’amitié d’un l’ours” est repris par La Fontaine dans la fable “l’ours et l’amateur des jardins”. Cela m’a amusé, car cette fable est l’un des exposés que j’ai faits dans ma scolarité, en classe de seconde ! Mais je crois que je ne savais pas alors que La Fontaine prenait son inspiration un peu partout, en tout cas pas seulement chez Esope. En tout cas, autant La Fontaine est précieux dans la forme, autant Rûmî est simple et dépouillé !
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