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3.36/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tavaux , le 11/08/1953
Biographie :

Dominique Bourg, né le 11 août 1953 à Tavaux (France) est un philosophe français.

Titulaire de trois licences, deux maitrises, deux DEA, deux doctorats (Strasbourg 2, 1981 ; EHESS, Paris, 1995) et d'une habilitation à diriger des recherches en philosophie (Lyon 3, 1998).
Ses domaines de recherche concernent l'éthique du développement durable, la construction sociale des risques, le principe de précaution, l'Économie de fonctionnalité et la démocratie participative. Il a publié onze ouvrages, dirigé huit ouvrages collectifs, participé à douze dictionnaires ou encyclopédies et trente ouvrages collectifs et signé cinquante articles.
Il est professeur ordinaire à l'Université de Lausanne (UNIL) depuis le 1er septembre 2006 et a été directeur de l'Institut de politiques territoriales et d'environnement humain (IPTEH) de l'Université de Lausanne de septembre 2006 à juillet 2009.
Il enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris et a enseigné la philosophie à l'Université de Technologie de Troyes. Il fait partie du Comité de veille écologique de la Fondation Nicolas Hulot.
Il a été directeur du Centre de Recherches et d'Études Interdisciplinaires sur le Développement Durable (CREIDD) à l'Université de Technologie de Troyes (UTT) depuis sa création jusqu'en 2006. Il y a effectué des travaux en écologie industrielle pour la chimie. Il a fait partie de la Commission Coppens, qui a préparé pendant 4 ans la Charte de l'environnement, incluse en 2005 dans le préambule de la Constitution française. Il a été membre du Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire en Théologie (CERIT) de Strasbourg. Il faisait partie du Conseil National du Développement Durable qu'il a quitté en 2010, en dénonçant des pratiques contraires à leur éthique
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Source : Wikipédia
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Quels sont les progrès mais aussi les parts sombres de la révolution numérique? Quel impact sur l'environnement? Et quelle société demain ? Entre scénario catastrophe, constats alarmants et fascination, dialogue autour du numérique et des craintes qu'il suscite parfois, entre les auteurs Mirwais Ahmadzaï ("Les tout-puissants", Séguier), Gérald Bronner ("Les lumières à l'ère du numérique", PUF), Guillaume Pitron ("L'enfer numérique- voyage au bout d'un like", Les Liens Qui Libèrent), le 10 septembre 2022 au palais du Gouvernement. Rencontre précédée de la remise du Prix Livre Environnement de la Fondation Veolia par le président du jury Dominique Bourg, aux lauréats 2022: Guillaume Pitron pour "L'enfer numérique - voyage au bout d'un like" (Les Liens Qui Libèrent) et Gilles Macagno pour "Mauvaise réputation- Plaidoyer pour les animaux mal aimés" (Delachaux et Niestlé). Animation : Laure Dautriche.

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Le premier sens de la spiritualité, en tant que regard sur le monde, ne relève pas de l'expérience, mais de ce qui la conditionne et la rend possible ; le second sens renvoie au contraire à des modalités d'expérience intérieure et intime, mais nullement étrangères au mouvement d'une société donnée. Je n'organise pas mon existence en vue du salut ou de l'éveil sans y être porté au plus profond de moi-même. La spiritualité constitue ainsi une double fonction d'extériorité.
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Toutefois, comme nous le verrons, la modernité se signale, outre par l'éclatement des finalités possibles, par une forme de retournement, de renvoi vers l'intérieur du système social desdites fonctions : l'exploitation du donné est une activité sociale et économique, tout comme la consommation. Là où la spiritualité et ses deux fonctions nous portent traditionnellement au-delà de l'espace social, les formes modernes de spiritualité nous rabattent vers l'espace intérieur de la production et de la consommation. Il n'est de spiritualité moderne que honteuse, rabattant toute extériorité dans l'immanence du social. il est possible d'évoquer une forme d'autisme collectif, de civilisation autistique.
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À quoi s'ajoute cette dialectique subtile entre individualité des consciences et la dimension intrinsèquement collective de la pensée comme ses supports, et au premier chef les langues et les systèmes d'écriture. Les mouvements d'une culture, ceux de la pensée au sens des grands courants d'idées, le fait que des questions dominantes s'imposent à une époque donnée, et même les simples évolutions de l’opinion, sont autant de phénomènes collectifs et des phénomènes de réseaux. Le changement dans notre relation au donné évoqué précédemment - et que ce changement se soit progressivement imposé, sans qu'on soit parvenu à le penser durant des siècles - illustrait on ne peut mieux cette idée d'une pensée à laquelle nous appartenons, qui nous englobe et qu'on ne saurait maîtriser.
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Force est de l'admettre, l'idéologie du progrès selon laquelle l'avancée des sciences et techniques, via l'industrie, ne pouvait que déboucher sur une amélioration générale de la condition humaine, a vécu. Les dégâts, qui s'annoncent en termes environnementaux à moyen terme sont sans précédent dans l'histoire des relations de l'homme à la nature. Sur un plan plus immédiat, géopolitique, l'heure est plutôt au sauve-qui-peut pour épargner nos grandes valeurs, à savoir nos libertés, nos institutions démocratiques, les droits humains, etc. Et encore, pour la part des populations occidentales qui y reste attachée.
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Ontologiquement et généalogiquement, d'ailleurs, chacun de nous n'a pu accéder à sa propre humanité que grâce aux paroles et aux soins de son entourage, de ses parents en premiers lieu, et ce dès le sein maternel. Les compétences que nous avons acquises sont elles-mêmes inséparables des sollicitations et des apports d'autrui, avec des échelles variables allant des proches jusqu'à la culture d'une société donnée, systématiquement en lien avec d'autres cultures. Ainsi l'individualité de la conscience, bien qu'absolument réelle, n'en a pas moins été portée par un réseau pensant antérieur, et qui continue à la porter. La conscience n'existe que pour autant qu'elle participe de ce réseau dont on ne saurait définir les limites. Elle s'inscrit dans la pensée comme le corps dans l'espace. Ainsi, aucun de nous n'est donc détenteur de sa propre humanité, laquelle n'est pas plus enfermée dans notre cerveau que dans notre individualité corporelle, et nécessite d'ailleurs un milieu. Je suis humain parce je relève de plus que moi. Une conception qui est en harmonie avec le fondement de la dignité humaine telle que nous l'avons envisagée précédemment. Et la pensée humaine elle-même s'enracine dans l'histoire profonde du vivant, tout en appartenant plus largement à l'ordre même du monde, lesquels nous dépassent.
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Le type de régime qui s'installe actuellement aux États-Unis illustre notre analyse : un autoritarisme affirmé, s'en prenant à la presse comme à la justice, récusant les sciences du climat et de l'environnement notamment (voir le rejet du darwinisme avec le créationnisme), coupant les budgets des sciences en question, et s'employant à détruire toute espèce de régulation des activités économiques, tout particulièrement dans les domaines de l'environnement, de la santé et de la finance.
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Un autre physicien, Gabriel Chardin, dans un esprit plus critique [qu'un autre exemple donné précédemment par Dominique Bourg], s'est employé à calculer la durée d'une civilisation planétaire affectée d'un taux de croissance annuel de 2% de la consommation des ressources en général, c'est à dire le taux de croissance du PIB qu'ont connu au maximum les anciens pays industriels de 1870 à 1920, avant d'y revenir récemment. Rappelons que sur Terre (sic), avant 1820, la croissance s'élevait en moyenne à 0,06 % par an. Une telle civilisation détruirait la Terre est l'univers entier si elle ne s'effondrait d'abord. Un taux de croissance de 2% de la consommation des ressources, dont l'énergie «grillerait» en quelques centaines d'années la Terre et en 5 000 à 6 000 ans l'univers observable, soit dans un rayon de 10 milliard d'années-lumière... Une perspective qui devrait relativiser le déni moderne de toute dignité du donné naturel !

[NB : Dominique Bourg explique dans un chapitre précédent ce qu'est ce "donné naturel". Pour résumer, c'est tout ce qui se trouve à l'état de nature avant transformation et marchandisation par l'homme : minerais, énergies fossiles, terres arables, etc.]
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Première conclusion, l'expansion exosomatique de notre espèce a connu récemment une prolifération analogue à celle d'une tumeur cancéreuse, affectant puissamment le système qui l'accueille. Deuxième conclusion, il en résultera, il est en train d'en résulter a minima une altération significative des conditions d'habilité de la terre. Les générations présentes et futures semblent d'ores et déjà destinées à une vie plus difficile sur une planète appauvrie en ressources, plus hostile, avec des événements extrêmes plus extrêmes et plus nombreux, avec un écoumène sous la pression de la montée des mers et du devenir aride de régions entières. On ne saurait même écarter la possibilité d'un effondrement de la civilisation industrielle, que l'aveuglement techno-optimiste contribue d'ailleurs à conforter. On ne peut d'ailleurs se demander si le chaos géopolitique et politique en passe de s'étendre ne forme pas le début d'une dynamique d’effondrement.
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Rappelons que le consumérisme naît aux Etats-Unis dans les années 1920 et s'étend à tout le monde occidental dans l'après-guerre, pour gagner grosso modo la planète avec la montée des pays émergents à la fin du XXème siècle. Le consumérisme est plus exactement la spiritualité correspondant à la religion de la croissance, spiritualité selon laquelle le seul infini qui nous soit accessible est celui de la consommation matérielle. Nous n'aurions d'autre voie d'accomplissement, d'achèvement de notre propre humanité que la consommation. Assortie à la croissance réputée infinie, la consommation nous permettrait collectivement d'accéder au seul infini possible, à savoir celui de consommations indéfiniment reconduites et toujours plus gourmandes, saturant toutes espèces d'angoisse et autres sources d'insatisfaction, toute forme de désir infini.
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L'impact du néo-libéralisme est tout particulièrement catastrophique en matière de production du savoir, de jugement selon le vraisemblable et le faux. Commençons par un aspect marginal, mais non sans conséquences, celui du "ranking" universitaire. Il n'y a pas d'amélioration à attendre d'une mesure universelle en matière de production du savoir, car quel que soit le domaine, on trouvera toujours grosso modo le même pourcentage général d'excellence, de moyenne et dévaluations basses. Cela permet simplement d'imposer les mêmes standards, quelles que soient les disciplines, quelles que soient les nations, ce qui ne peut que nuire à l'une des expressions de l'excellence, à savoir la reconnaissance de la diversité des savoirs et celle de leurs modes d'évaluation. On obtient donc ainsi une sorte de PIB académique, avec les mêmes tares que l'instrument originel.
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