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Critiques de Dominique Demers (197)
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Mlle Charlotte, tome 6 : La meilleure entra..

Qui c’est la meilleure entraîneuse de foot ????? C’est Mamzelle Charlotte ! La voici de retour pour de nouvelles aventures, et prouesse de sa part, elle parviendrait presque à me faire aimer le foot !



Il faut dire qu’elle a sa méthode bien à elle, et surgit alors que les deux sœurs jumelles, Paula Pénible et Paulette Pénible se disputent, comme toujours, parce que, toutes deux directrices d’école, elles veulent baptiser leur école du nom du célèbre footballeur qu’elles ont bien connu.

Alors comment se départager ? c’est simple, engager leur école respective dans le match du siècle, et la vainqueure baptisera son école en premier !

L’équipe de Paulette Pénible a déjà un entraîneur, un ancien militaire qui connaît son affaire, ce qui fait démissionner l’entraîneur de sa sœur. C’est l’horreuur, la déconfiture dans les rangs de l’équipe de Fred qui n’aime pas le foot mais qui a envie de voir son école gagner et de faire plaisir à papa ! ça va être la hooooooonte ! … Sauf que Melle Charlotte est là, pas l’air très sportive, âge indéterminé … Mais l'histoire montrera qu'il ne faut pas juger sur l'apparence !

Charlotte, munie de son fidèle ballon Anatole, avec ses méthodes bien à elle, va apprendre beaucoup de chose à son équipe : apprendre à bien perdre, à faire de son mieux, à y mettre tout son cœur, à être positif . Et puis elle nourrit ses ouailles avec son fameux smalalamiam dont elle seule possède le secret.



Comme les autres romans de la série Mlle Charlotte, cette histoire est vraiment divertissante, et c’est avec plaisir que l’on s’y plonge, et puis on y apprend la persévérance, la loyauté, l’esprit d’équipe, la coopération, on est amené à retenir que dans un jeu, on ne joue pas sa vie ! Très bon enseignement de Mlle Charlotte, cette adorable femme rayonnante et pleine de sagesse.
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Mlle Charlotte, tome 1 : La nouvelle maîtresse

Une drôle de personne que cette Mademoiselle Charlotte, et une maîtresse peu ordinaireElle arrive en classe pour remplacer la maîtresse qui est enceinte, se place devant les élèves, ne leur adresse pas la parole, et commence à parler à son caillou… ce qui a mis mon imagination en éveil et m’a donné envie de percer le mystère de ce personnage hors du commun.

Elle se met ensuite à enseigner de façon fort originale, qui plaît beaucoup aux enfants, et surtout, elle déteste la violence et les bagarres, les enfants l’apprendront rapidement.

Dans ce roman, j’ai trouvé tout ce que j’aime : la fantaisie, la tendresse, et j’ai été amenée à réfléchir sur les relations entre les enfants et les adultes. Je pense même qu’on pourrait exploiter cette histoire pour travailler le thème « vivre ensemble » lorsqu’on est enseignant. Je le lirai à ma classe, et je suis certaine que mes têtes blondes adoreront cette histoire.

Dans la même série, des aventures de Mademoiselle Charlotte, je me procurerai la mystérieuse bibliothécaire pour voir comment elle aborde les livres avec les enfants.

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Le printemps des oiseaux rares

Les livres, c'est comme la vie. Il y a ceux qu'on prévoit de lire tout comme il y a ce qu'on prévoit de vivre. Et puis il y a les accidents, les imprévus, les surprises, les coups de théâtre. Tout comme il y a les sorties de route, il y a aussi ces lectures auxquelles on ne s'attendait pas et moi, je ne m'attendais pas à ce "Printemps des Oiseaux rares".

Il trônait sur le bureau de ma collègue quand, curieuse, je m'en suis emparée pour lire la quatrième de couverture. Séduite, tentée, je m'enquiers de son avis à ladite collègue qui me confirme qu'elle a trouvé le roman magnifique quoique difficile, que c'est le coup de cœur du moment d'un libraire avec lequel nous travaillons et dont nous estimons l'avis surtout, qu'enfin -elle me connaît bien- que, non, ce n'est pas mièvre, que je peux y aller les yeux fermés… mais qu'elle ne peut pas encore me prêter l'exemplaire qu'elle vient d'acquérir pour le collège. Bon, tant pis... J'attendrai. Pourtant, étrangement, ces oiseaux rares me restent en tête, sans trop que je sache pourquoi. Le soir venu, je m'apprête à récupérer une commande dans ma librairie préférée quand je les vois, ces oiseaux, qui me narguent depuis leur petit présentoir, tout au fond. Il n'y en a qu'un seul exemplaire...

Bien sûr que j'ai craqué.

Et une fois rentrée chez moi, après avoir demandé pardon à Romain Gary d'ajourner un peu -oh, rien qu'un peu- la découverte tant attendue des "Cerfs-Volants", je me suis faufilée au cœur du printemps québécois raconté par Dominique Demers pour en sortir quelques heures plus tard secouée, bouleversée même, quelques sanglots dans la gorge et de la lumière au fond des yeux. C'est un roman fort, et intense "Le Printemps des oiseaux rares", difficile et douloureux aussi mais juste et beau tant dans son écriture que dans son traitement des problématiques qu'il aborde.

C'est donc l'histoire de deux oiseaux, de deux oiseaux blessés qui vont se rencontrer, s'apprivoiser et tenter, chacun à leur manière, de recoudre leurs blessures, de panser leurs plaies dans un monde où rien ne paraît simple.

L'histoire de deux oiseaux... Ou celle du zèbre et de la sauterelle.

Elle, c'est Mélodie. Elle vit seule avec sa mère et avant elle était heureuse. Mais ça, c'était avant. Avant son histoire d'amour qui n'en était pas une et qui l'a laissée exsangue, dévastée. Avant Elio qui disait qu'il l'aimait, mais les mots ne sont jamais que des mots et les actes sont parfois des couteaux, les princes charmants des salauds. Pour oublier, elle court Mélo. Toujours plus vite. Toujours plus loin.

Lui, c'est Jibé. Un zèbre amoureux de la nature et des oiseaux, un zèbre dont personne ne comprend les rayures, alors personne devient tout le monde et tout le monde se gausse, juge et murmure. Il n'a pas vraiment d'amis, Jibé qui éprouve tout avec tant d'intensité. Quant à sa famille... Il y étouffe, entre la rigidité de son père catholique très pratiquant et l'amour silencieux de sa mère très occupée par une fratrie nombreuse.

Le rêveur et la coureuse n'auraient pas dû se rencontrer... La fiction aussi est pleine d'accident et cet imprévu-là marque le début d'une intrigue à deux voix où tour à tour chacun des deux personnages s'empare de la narration pour nous offrir son histoire ou du moins sa version d'une histoire qui peu à peu, devient commune.

On aurait pu craindre une énième romance adolescente, genre dont je ne suis guère friande par ailleurs, mais nous sommes en réalité face à un très beau roman jeunesse où l'amour a certes sa place mais qui prend surtout le temps et le parti d'évoquer des sujets graves, douloureux tels que l'emprise, le viol, le poids de la religion et celui de la famille, la différence, le deuil, la foi, la difficulté d'être soi, le suicide aussi avec une infinie sensibilité, beaucoup d'intelligence et d'émotions.

"Le Printemps des Oiseaux Rares" est un roman dur et poignant, mais il porte en lui quelque chose de profondément lumineux et ce n'est pas seulement dû à l'émouvante histoire d'amour qui naît entre Jibé et Mélodie, non... Il a ce quelque chose de rare et de bienfaisant qui ressemble à la résilience, à une forme d'espoir qui fait du bien. Ce livre, je le conseillerai à mes élèves dès demain voyez-vous. A mes amis aussi. Comme un ouvrage beau et nécessaire et capable d'apaiser certains maux pour les uns. Comme une belle histoire pour les autres qui y grapilleront peut-être au passage ce je ne sais quoi qui m'a tant émue moi.

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Scélératatouille : La sorcière sans fesses

Avec ce titre loufoque, je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant cette lecture…



Eh bien, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps, cet album jeunesse est une très belle découverte et un vrai coup de cœur ! J’ai tout aimé, de l’histoire aux dessins, de la courageuse petite fille à la sorcière mal dans sa peau, c’est juste un super album jeunesse !



C’est une histoire pleine d’humour qui forcément fera éclater de rire les petits mais également les grands. Croyez-moi, la sorcière est complètement barrée et étonnante !



Cette histoire aborde le sujet délicat des cauchemars et des craintes nocturnes. Mais au-delà de ça, cet album aborde également la différence physique et à quel point cela peu complexer et rendre imbuvables certaines personnes.



Une histoire de sorcière très sympathique qu’on vous conseille de lire sous un plaid, bien au chaud, et de préférence pour Halloween pour être dans l’ambiance !
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Marie-Tempête

Version pour adultes regroupant les 3 tomes jeunesse mettant en vedette Marie-Lune, j'ai adoré ce livre que je qualifierais de grandiose, sublime, gigantesque et de tous les qualificatifs positifs qui existent! Oui, oui, tous les mots positifs doivent sans doute s'y rattacher. Malgré une lecture très facile puisqu'on en tourne les pages à une vitesse fulgurante et qu'on ne peut pas le lâcher - ou qu'on le lâche avec regret- il faut se dire que l'écriture est très mature. Chaque page pourrait contenir une citation; je m'en suis fait une liste d'une quinzaine et cela n'a été qu'une minime sélection et à chaque fois, je me demandais où la commencer et où l'arrêter tellement j'étais subjuguée par les mots. Même si c'est l'histoire d'une adolescente, Dominique Demers nous bouleverse et rend saisissante son histoire. J'ai rarement passé par toute la gamme d'émotions lors d'une lecture et ce fut le cas dans ce roman et je le dis sans gêne, les larmes ont coulé à quelques reprises! Chaque passage est teinté de tant de réalisme et les mots sont si poétiques qu'on ressent aisément les émotions. J'avais emprunté ce livre et je ne regretterais pas de le réemprunter, voire même d'aller me le procurer à la librairie la plus près même s'il est déjà lu! Et pour ceux qui l'ignoreraient, il y a une suite -Pour rallumer les étoiles - qui est également très bien écrite. Il faut ABSOLUMENT que les lecteurs de ce monde découvrent les tempêtes de Marie-Lune! à recommander, encore et encore
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Le dragon qui mangeait des fesses de prince..

Dagobert est un jeune dragon gâté par ses parents Ceux-ci se démènent pour lui trouver chaque jour son repas préféré : des fesses de princesses. À leurs grands regrets, Dagobert mange salement et s’empiffre.

Parvenu à l’âge adulte, son appétit pour les fesses de princesses engendre la disparition de l’espèce. Il rencontre alors Juliette qui, mine de rien, va lui apprendre à manger équilibré et d’une façon plus urbaine.

C’est un album éducatif avec une histoire plutôt drôle et de jolies illustrations.

La narration n’est pas trop longue et est très didactique.

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Mlle Charlotte, tome 2 : La mystérieuse bibli..

Mais qui est Mlle Charlotte? Après plus de trente ans d'attente, le village de Saint-Anatole accueille une bibliothécaire. Mais Mlle Charlotte n'est pas comme les autres, elle parle aux animaux, à un caillou et surtout elle est totalement imprégnée par les histoires qu'elle lit.

Ainsi elle va tomber amoureuse de la Bête dans la Belle et la Bête, elle va prendre Mathilda comme une personne normale...

D'un simple placard elle va transformer la bibliothèque en merveille !

Un livre à lire et relire! Il permet de rêver pour les petits comme pour les grands et de rappeler que le métier de bibliothécaire est grandiose.

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Marie-Tempête

j'ai vraiment tout aimé de ce livre, l'histoire est très emballante ce n'est pas une histoire que l'ont lit par tranche de une demi heure ,quand on le commence c'est tellement captivant que c'est très difficile d'arrêter par contre la fin je l'ai un peu moins aimé parce qu'elle aurait juste pu rencontrer Élisabeth autrement les soeurs (réligieuse) viennent gâcher tout le contexte de l'histoire romnatiqe et de la détreese de Marie-Lune ....
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Le printemps des elfes - Le petit Gnouf

Quoi de mieux qu’un bel album jeunesse pour commencer Le Challenge Printemps Elfique 2017 de Stelphique et Daniella13 ? « Le printemps des elfes » raconte l’histoire de la jeune Éliade, une elfe ailée, qui a peur de s’envoler… Sa peur la paralyse et elle n’ose pas se lancer. Gabrielle Grimard, l’illustratrice, a très bien su retranscrire les émotions. Ses personnages sont expressifs, si bien que l’on compatit aux craintes de cette jeune reine des elfes. Heureusement, ses amis sont là dans cette épreuve et vont l’aider à reprendre confiance en elle… Derrière ce récit mielleux et plein de bons sentiments, Dominique Demers aborde les thématiques de la première fois, de la peur, du courage et de l’amitié… Cela reste très simple… Un peu trop pour moi : j’aurais préféré un peu plus de suspense, de rencontres ou de rebondissements comme dans d’autres albums abordant ces sujets. On va finalement à l’essentiel. Par ailleurs, je n’ai pas compris pourquoi petit Gnouf avait autant de mal à s’exprimer. Qu’il soit gaffeur et maladroit ne me dérange pas toutefois, je ne comprends pas pourquoi tout le monde parle correctement sauf lui… J’ai vu qu’il y avait deux autres livres dans cette collection. Je suppose que la réponse à mes questions se trouve dans l’un des deux.



La force de cet album réside surtout dans ses sublimes illustrations ! Je savais que j’allais avoir un coup de cœur pour les dessins en voyant la jolie elfe en couverture et les fleurs rouges sur la quatrième, cependant je ne pensais pas adhérer autant. C’est superbe ! Tout est fait à la peinture ou à l’aquarelle. Gabrielle Grimard a un superbe coup de pinceau, en particulier avec les fleurs et les animaux. C’est réaliste, coloré et de qualité. Je suis sous le charme. Si « Le printemps des elfes » ne m’a pas totalement convaincue pour son histoire, il m’a, en revanche, épatée avec ses illustrations. C’est un album plein de fraîcheur et de magie. Une lecture de printemps !


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Marie-Tempête

Bouleversant est le roman « Marie Tempête » ... Je l'ai lu à une vitesse vertigineuse, sans m'arrêter un seul instant, sans oser prendre un souffle, tant la plume de l'auteure est simple et coulante, essentiellement parce qu'elle est d'une vibrante authenticité, tout comme Marie l'est, à la fois portée par le Ruisseau de la Vie par sa rage et sa douceur d'Être. Marie a la respiration tantôt lente, souvent folle ; elle vit à perdre haleine. J'ai senti un infime morceau de ce roman imprégné en moi, peut-être aussi parce que je me reconnaissais moi-même à travers certains vécus de Marie-Lune, ma lecture venant ainsi ébranler ma fleur de peau. Il est ainsi plus difficile de rester objectif en tant que critique.



Bien que « Marie Tempête » soit à priori qualifié de roman jeunesse québécois, il est également destiné au lecteur adulte, ne serais-ce que pour les thèmes qui y sont évoqués et qui nous touchent tous à un moment ou à un autre de notre vie ; le deuil, l'amour, les premières ivresses adolescentes et les choix que nous prenons, délaissant ou s'armant de lucidité, volontairement ou malgré nous. Un clin d'oeil à ces quelques minimes secondes qui peuvent influencer le cours de notre vie. Marie tempête n'entre peut-être pas dans la catégorie des plus grands romans québécois, mais ne serais-ce que pour le lecteur qui en est à « rallumer ses étoiles » et à comprendre tous le sens des « tempêtes » intérieures, il en vaut la lecture.



C'est dans la douceur et la douleur de ses tempêtes que Marie, personnage principal, nous amène avec elle, nous faisant découvrir, ressentir, toute sa fragilité et sa maturité progressivement plus grande, un peu plus chaque jour – chaque page – tel un fruit qui aurait doucement pris le "temps" de mûrir au fil des saisons. « Parfois, au lac, la pluie s'abat d'un coup, avec une force terrible. Il n'y a pas de tonnerre, ni d'éclairs. Juste une pluie démente. Un ciel devenu fou. Je pleurais à verse. Je savais que l'actrice allait se relever et partir. Je savais aussi qu'elle se sentait prisonnière de son ventre. Et je pleurais parce que la vie est salope. Il aurait suffi que la scène se déroule une ou deux semaines plus tôt pour changer le scénario. » Indéniablement, Marie Tempête nous porte aux réflexions suivantes : Est-il possible qu'un simple incident fasse ombrage toute une vie ? Comment fuir ou égayer l'écho de nos choix, aussi grandioses et brumeux soient-ils, pour les oublier ou les accepter ? Monter vers les étoiles ou bien se laisser entraîner par le courant des eaux ? Ici-bas et là-haut. Qu'est-ce qui est un choix et qu'est-ce qui tient de notre volonté ? Comment faire pour rester en équilibre, les pieds posés au sol, sans voler à une vitesse démesurément folle, sans tomber et se noyer ?



En début de roman, il y a évoquance somptueuse à l'Allégorie du Pélican de Musset auquel Marie-Lune s'identifie ; elle est cet Oiseau en quête d'identité, à la recherche de réponses à ce « Qui suis-je, sans cet Être qui m'a jadis mis au monde et aimé, que suis-je devenue depuis son absence, qui me reste-t-il, vers quoi me tourner désormais... » et qui, peu à peu, retrouvera ses plumes, et découvrira que dans une petite mort, il est peut-être encore possible de rallumer les étoiles... une seule à la fois. Dominique Demers, par l'entremise de Marie-Lune, a cet art touchant d'unir harmonieusement son personnage à la nature (et c'est sans doute l'aspect le plus fort du livre), qui devient sitôt le décor-de-plume des émotions. Les multiples passages et métaphores qui font allusion aux sentiments de l'individu et à la nature ; ses cours d'eau, ses beautés et ses catastrophes naturelles, sont d'une savoureuse finesse. J'y ai d'ailleurs laissé ce que j'appelle mes « étoiles de passages préférés », je les ai lu et relu, jusqu'à oser m'extasier intérieurement de quelques « comme c'est beau ! » ... Avant ses grands tourments, Marie-Lune était encore cet enfant qui s'extasiait avec amusement, à capturer des images dans les nuages, et les formes qu'ils dessinaient. Or, elle s'imprégnera de cette nature infinie, à bout d'épreuves, jusqu'à fusionner avec elle, plutôt que de simplement la regarder... son Être deviendra le coeur de ce décor nu et bourgeonnant. Elle apprendra à saisir tout le sens d'une Tempête, et à se remettre de ses dégâts, ou pas... Elle est le Pélican qui découvre ce qu'est Tomber, celui qui apprend à voler, pour mieux briller demain.

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Vieux Thomas et la petite fée

Un très bel album qui parle de solitude, de la vieillesse et de ce qui nous relie encore à la vie quand tout est presque fini.

Vieux Thomas est un vieil homme solitaire qui n'attend plus rien de la vie mais sa rencontre avec une petite fée va lui redonner envie de s'accrocher encore un petit peu.

Un magnifique conte qui montre que rien n'est jamais vain.

Les illustrations sont superbes et le texte est sobre et poétique, un vrai régal.

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Mlle Charlotte, tome 2 : La mystérieuse bibli..

Mais quel personnage détestable que ce monsieur Lénervé, maire de Saint-Anatole qui refuse de donner un sou pour acheter des livres ! Grrrr... Je l'ai vraiment détesté, au moins autant que j'ai aimé Mlle Charlotte dans le rôle de la bibliothécaire ! En effet, pour elle, tous les moyens sont bons pour rendre sa bibliothèque agréable ! Amenez les collations, le jus de raisins, les tentes et les parasols et installez vous confortablement pour lire un bon roman ! Et Mlle Charlotte qui est tellement absorbée par les livres qu'elle entre carrément dans l'histoire ! Quelle belle idée ! Avec une telle bibliothécaire, ce n'est pas long que les élèves, d'abord réticents, se précipiteront à la bibliothèque !

La mystérieuse bibliothécaire est sans aucun doute le livre de rêve pour donner aux jeunes le goût de la lecture.
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Ta voix dans la nuit

Ta voix dans la nuit est avant tout une belle histoire d'amour. Il s'agit de celle de Fanny, une adolescente nouvellement arrivée à l'école et qui est rejetée par ses pairs parce qu'elle porte des vêtements pas assez à la mode. Son rêve est de jouer dans la pièce de fin d'année "Cyrano de Bergerac" puisqu'elle se reconnaît un peu dans ce héros courageux mais exclu des histoires de coeur à cause de sa laideur. Fanny sera très attirée par le beau Gabriel avec lequel elle vivra une relation en montagnes russes.



Roman pour les adolescentes qui seront certainement touchées par le phénomène cruel du rejet. Toutefois, la victime de ce récit, Fanny, a une forte personnalité et est physiquement très jolie, même si elle porte des vêtements peu avantageux, cela en fait une victime peu réaliste par rapport à ce que vivent réellement les adolescents.
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Là où la mer commence

Une beau roman d'amour qui reprend la trame de la Belle et la Bête en version québécoise au temps des colonies. On est loin des smartphones, des tablettes et des liseuses numériques.



Là où la mer commence, c'est le pays de Maybel, un havre où se chevauchent caps, îles et anses : Etretat, moins les touristes, avec des bouleaux, des conifères, de la faune à gogo et des hivers qui transforment le tout en glace et en banquise géante. C'est beau, c'est sauvage, c'est le lieu tout indiqué pour des légendes vivantes. Le top, c'est que ce lieu existe vraiment et que pour avoir foulé de mes pieds à plusieurs reprises cet endroit féerique (Le parc du Bic), on ne peut que chavirer tout entier à la lecture de ce texte fort bien écrit.



Dominique Demers signe un très beau livre. On en veut encore.
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Là où la mer commence

Un beau roman, comme je les aime, une histoire dénuée de toute modernité basée sur des valeurs inaltérables tout en étant parfumée d’un romantisme simple sans qu’il ne frôle l’extravagance. La plume de l’auteure nous délivre ainsi un récit qui se sépare en deux sujets, mais qui se rejoignent pour reformer un ancien conte, celle de la Belle et la Bête. L’amour y est au rendez-vous, bien évidemment, mais dans un contexte davantage poétique, ne ressemblant guère de cette façon aux amours contemporains dont le seul vrai sens est oublié. De cette façon, j’ai eu l’honneur de lire une vraie histoire d’amour limpide et délicate qui apporte en même temps des vertus de liberté, d’abandon envers la nature, de tendresse, d’ouverture d’esprit et de spiritualité au lecteur. L’autre sujet abordé est celui de la différence, tant le racisme que l’ouverture d’esprit ; comment l’amour peut coexister malgré la dissemblance, malgré l’apparence physique qui est plus difficile à accepter en tant que personne. Au début, le tracé de l’histoire est lent, j’ai eu quelque difficulté à saisir qui était la narratrice. Une jeune fille embarque dans un train faisant voyage jusqu’à Ste-Cécile et c’est au sein du cahier qu’elle tient entre les mains, un don de sa grand-mère, que nous nous retrouvons à arpenter les délicieuses contrées de l’île, entre les plages balayées par le vent et la mer, les côtes endiablées de liberté fouettées par les vagues, les forêts truffées de révélation et les grottes aux tonalités feutrées. Là-bas, Maybel ensoleille l’existence des habitants et celle de sa complice, narratrice du récit ( la grand-mère de la jeune fille du début ). Lors d’une journée banale, le quotidien de Maybel va basculé spontanément lorsqu’un riche écossais débarque sur l’île pour s’enfermer dans son château avec son fils, déjà victime des préjugés des citoyens qui le surnomment vicieusement « la face pourrie » à cause du terrible masque qui englobe son visage, objet de tant de rumeurs. Maybel, après tant d’obstacles et de rendez-vous, va appendre à apprivoiser « la Bête » sur son territoire tandis que celui-ci va lui enseigner les subtilités de la vie dans toute sa douceur, écrasant peu à peu la méfiance qui le submergeait. C’est dans cette tendre atmosphère d’amitiés que va naître les premiers reflets de l’amour, refaisant jaillir ainsi un antique récit conté lors de notre enfance.



Dès notre première rencontre avec Maybel, dit « la Belle », il est impossible de ne pas être subjugué par son allégresse, son sourire bonifiant, ses yeux violâtres qui séduisent tant d’hommes et sa juvénilité scintillante dont l’ardeur de sa personnalité va l’entraîner hors des sentiers battus. Par l’entremise de son amie à qui elle témoigne toutes ses confidences, nous la suivons dans ses nombreux rendez-vous avec William Grant, dit « La Bête ». Celui-ci, isolé dans sa solitude, a acquis depuis son sinistre accident, qui l’oblige à masquer son visage, un merveilleux dévouement envers la flore et la faune dans lesquelles il passe ses journées à se recueillir devant les joyaux du monde. De même, il a hérité d’une culture sans pareille en parcourant les ouvrages qui parsèment la bibliothèque du château, lui octroyant un langage et une philosophie soignés. Cependant, malgré ses nobles loisirs, le poids des préjugés lui pèse et l’indifférence de son père lui tord douloureusement l’esprit. C’est en faisant rencontre avec Maybel qu’un nouveau faisceau de lumière va filtrer dans son cœur. En lui apprenant les merveilles de l’écosystème et l’humble contemplation de la beauté spirituelle, il va également apprendre auprès d’elle à laisser de côté son caractère sauvage, à faire confiance à autrui et à ne plus craindre son visage qui provoque tant de terreur. Or, leur histoire ne se fera pas sans difficulté puisqu’ils devront passer par-dessus leurs légères altercations, le racisme injustifié de quelques habitants, la colère du riche écossais et les rumeurs dépravantes qui circulent à leur sujet, de même que la tristesse, l’oubli et la douleur. Ces deux personnages m’ont bousculée et j’ai été saisie par la philosophie de William et sa plénitude au sein de la liberté. Quant à Maybel, c’est un minuscule soleil d’où jailli des élans de douce félicité.



Par conséquent, ce fut un romanesque moment de lecture qui, sans être un coup de cœur, m’a tout de même procuré un grand plaisir littéraire. La fin n’est que le retour des choses et j’applaudis fortement cette conclusion qui nous fait rêver davantage. Même si je n’ai pas complètement adhéré à la plume de l’auteure lors des prémices de l’ouvrage, j’ai appris à apprécier doucement cette écriture simple, douce et familière au sein de laquelle j’ai retrouvé avec grand bonheur mon identité québécoise. Un récit taillé de personnages attendrissants, d’illustres valeurs, d’un sujet troublant qui ne nous est pas étranger, de paysages vouant honneur à la beauté du Québec et plus que tout, d’une histoire d’amour dont les éclats ne sont que pureté et honnêteté. Un fabuleux roman à découvrir ! Je continuerai bientôt ma route auprès de l’écriture de Dominique Demers dans sa série Marie-Tempête qui sommeille sereinement sur mes étagères.








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Maïna

Ce livre est totalement différent de tous les livres de Dominique Demers que j'ai lus jusqu'à présent. Mais ce n'est pas parce qu'il est différent qu'il est moins intéressant !

Toutes les histoires impliquant les Amérindiens m'ont toujours fascinée. Lire sur leur mode de vie, si différent du nôtre, est un formidable moyen de s'évader et de rêvasser. La vie devait être si difficile ! Et ce, tout particulièrement à l'époque de Maïna alors que les Inuits n'avaient même pas encore inventé les igloos... Vous vous imaginez, vous, dormir dans une tente couverte de peaux de caribous qui laisse passer le vent du Grand Nord ? Vent qui, soit dit en passant, n'est freiné par aucun arbre... Comme si ce n'était pas assez, les Inuits vivaient presque sans feu, faute de combustibles. Et ils devaient rester des heures et des heures immobiles en hiver alors qu'il faisait nuit presque toute la journée... Moi, je n'arrive pas à m'imaginer vivre dans de telles conditions. Et vous ?

Le roman de Dominique Demers est divisé en deux parties. La première se passe sur la Côte-Nord, dans les environs de ce qui est maintenant la ville de Sept-Îles (un endroit que j'adore, en passant). La tribu des Presque Loups et installée à cet endroit. Maïna, une jeune Presque Loup qui aurait largement préféré être un homme pour chasser plutôt que coudre et cuisiner, décide de fuir son promis qui est cruel. Elle part en compagnie de son amoureux, Manutabi. Les circonstances vont cependant faire en sorte que leur chemin sera séparé et Maïna devra poursuivre sa route seule vers le pays de glace.

Là, elle va rencontrer Natak, un Inuit qui va tomber amoureux d'elle et la prendre sous son aile. Les autres Inuits ne l'accepteront cependant pas si facilement... Maïna traversera donc toute une série d'épreuves du début du roman jusqu'à la fin.

J'ignore jusqu'à quel point on peut se fier sur la véracité de l'univers créé par l'auteur, mais il me paraît somme toute assez crédible. Je n'ai pas eu de mal à y croire, et l'histoire m'a beaucoup rappelé l'excellente trilogie de Sue Harrison (Ma mère la terre, mon père le ciel, Ma soeur la lune et mon frère le vent).

Bref, une lecture captivante et différente !


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Mlle Charlotte, tome 1 : La nouvelle maîtresse

Mademoiselle Charlotte est un personnage bien étrange. Toujours vêtue d'une vieille robe à l'ancienne mode, de grosses bottes de marche, d'un chapeau de sorcière à bout rond et maigre comme une échalotte, elle détonne. Alors, quand elle rentre pour la première fois dans sa nouvelle classe, les élèves sont très surpris. Le comble, c'est quand elle sort de son chapeau une roche à laquelle elle parle et qu'elle appelle Gertrude. Ça y est ! Les élèves sont aux prises avec une folle pour leur enseigner !



Pourtant, ceux-ci ne tardent pas à changer d'avis quand Mademoiselle Charlotte leur avoue détester le français et les maths ! Elle leur dit qu'elle va concentrer les matières plates l'avant-midi, puis que s'ils travaillent bien, ils pourront jouer tous les après-midi ! Bientôt, les enfants adorent Mademoiselle Charlotte ! Ils font des expériences toutes plus farfelues que les autres, ils montrent leurs talents cachés, ils se racontent des histoires et ils jouent au soccer pendant les périodes de classe. Tout cela sous l'oeil de Monsieur Cracpote, le méchant directeur prêt à renvoyer Mademoiselle Charlotte au premier prétexte...



Mon commentaire :



Il s'agissait pour moi d'une relecture puisque j'avais déjà lu La nouvelle maîtresse et une mystérieuse bibliothécaire quand j'étais plus jeune. Malheureusement, déjà à cette époque j'étais un peu trop vieille pour l'apprécier à sa juste valeur. Mais maintenant que je retrouve l'enfant en moi par la lecture régulière de littérature jeunesse, j'adore !!! Je comprends sans mal l'engouement que les jeunes éprouvent pour cette série de Dominique Demers. C'est complètement fou, déluré et le personnage de Mlle Charlotte est très attachant. Un livre que je recommanderais à tous les jeunes de 9 à 12 ans, ainsi qu'aux enseignants qui recherchent des livres pour plaire à leurs élèves !


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Marie-Lune, tome 1 : Un hiver de tourmente

Paru au début des années 90, cette trilogie pour la jeunesse est devenue un classique de la littérature québécoise. Après avoir bouleversé trois générations d’adolescents, elle a été rééditée cette année.



C’est l’histoire d’une jeune fille de quinze ans, forte et déterminée. Elle vit dans un endroit idyllique, au bord d’un lac, mais rêve d’habiter Montréal la trépidante, la vivante. Fille unique, son univers s’ébranle le jour où sa maman tombe malade. Mais au même moment, elle vit son premier amour et est écartelée entré les sentiments contradictoires qu’elle ressent.



Dominique Demers nous montre dans ce court récit, que l’adolescence n’est pas toujours rose et que les jeunes vivent aussi des moments difficiles et douloureux. Moments que les adultes ont parfois tendance à minimiser. Cela peut les réconforter de lire que les héros d’un roman vivent aussi toutes sortes de drames.



L’écriture légère mais dense de l’auteur fait remonter des émotions profondes comme l’amour, la peur, la souffrance, la culpabilité que l’on peut ressentir face à la vie elle-même.



Un premier tome qui fait mouche et donne envie de suivre Marie-Lune afin de découvrir ce que sera sa vie.

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Marie-Tempête

Roman jeunesse qui ne se démode pas: les jeunes filles du 1er cycle du secondaire aiment toujours autant ce récit à la fois triste et touchant. Sans être de la grande littérature, ce roman a le mérite de susciter un grand intérêt pour la lecture chez de nombreuses adolescentes qui visiblement se retrouvent dans ses personnages.
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Pour rallumer les étoiles

Ébranlée après mon voyage dans la Tempête de Marie, je me suis aussitôt empressée d'aller vérifier si Marie était parvenue enfin à Rallumer ses étoiles. Quelle ne fut ma surprise de renouer avec son univers et de la retrouver telle qu'elle est devenue, si femme, qu'il m'aura fallu lire quelques chapitres avant d'apprivoiser toute sa maturité acquise, avant de reconnaître la Marie d'antan, aussi, non sans une certaine nostalgie. C'est sans nul doute les métaphores sublimes dans la plume de l'auteure, unissant la nature aux ressentis de l'Être qui m'avaient tant réjouie dans Marie Tempête et que j'ai retrouvé – mais pas autant – dans ce deuxième tome, qui m'ont permis de replonger et de me laisser aller plus légèrement dans ma lecture.



L'alternance des chapitres, nous faisant entrer tantôt dans la vie et les songes de Marie, d'autres fois dans ceux de son fils Gabriel, qui mènent tous deux une vie en parallèle, sans se parler, sans se toucher, sans se voir, est tout simplement somptueuse et habilement maîtrisée par Dominique Demers. Bien que nos deux personnages aient été séparés pendant plus de seize années, ils sont liés d'une quelconque manière, on le ressent, chapitre après chapitre, ce magnétisme indéfinissable qui unit ces deux personnes à travers l'invisible, au-delà des sens. Et c'est exactement là que se trouve l'essence même de ce roman : la force inexplicable qui subsiste entre ces deux Êtres, liés par la génétique. On ne peut qu'espérer – parfois impatiemment – que leurs mains s'effleurent enfin...



Citant ce sublime passage de Guillaume Apollinaire : « Il est grand temps de rallumer les étoiles » – qui aura assurément influencé l'auteure pour le titre de son roman –, Marie et Gabriel tentent chacun à leur manière de garder vive leur lumière intérieure, pour ne pas que leurs espoirs s'éteignent complètement, afin de parvenir à trouver une réponse cachée qui leur permettrait de mieux avancer, de mieux briller, d'accepter l'absence qui leur fait parfois ombrage. Pour l'un, le questionnement tourne autour de ce très grand « Qui suis-je », tenter d'y répondre devient une quête absolue. Pour l'autre, il est question d'apprendre à Revivre, sachant qu'une partie d'elle-même est égarée, détachée d'elle, il lui faut apprendre à se pardonner, à chasser la culpabilité qu'elle éprouve.



En partageant l'intimité des deux personnages principaux, le lecteur est indéniablement poussé vers de nombreuses réflexions intérieures. à savoir ce qui est essentiel pour chacun d'entre nous et à reconnaître quelles forces en soi nous permettent de garder élevées et scintillantes les étoiles de notre propre ciel. Cette intrusion à travers les thèmes que le roman véhicule – les liens qui nous lient aux autres, ce qui nous définit en tant qu'Être unique, l'abandon, le regret, l'acception, la quête de la vérité, la compréhension de soi, la recherche du bonheur et les voies pour l'atteindre – nous permet de voyager simplement, sans entrer dans une trop grande lourdeur, en demeurant objectif, sans sentir non plus une once de jugement de la part de l'auteure, bien que ces deux êtres soient magnifiquement imparfaits.





Je conclus sur ce passage du roman qui m'aura sans doute le plus émue, dialogue entre Gabriel et son professeur ( et quelle référence sublime et subtile au Petit Prince ! ) :



« – La notion d'imprégnation ne nous donne pas à réfléchir seulement sur les premiers instants de la vie. Le mot même est fascinant. Imprégner, c'est pénétrer, imbiber, influencer. Et ça, mon ami, c'est l'affaire d'une vie. Ça m'a pris bien du temps avant de comprendre. Ça ne tient pas à un apport unique, aussi fort et déterminant soit-il. À mes yeux, maintenant, les découvertes de Konrad Lorenz sont fascinantes surtout parce qu'elles soulignent merveilleusement la puissance et la diversité des influences. Une oie peut suivre un humain. Un humain de race blanche peut en suivre un autre de race noire. Un chien peut suivre un loup, un humain un ours... Tu vois, le phénomène d'imprégnation nous rappelle surtout la présence d'un autre être vivant, quel qu'il soit, peut être encore plus déterminante que l'héritage génétique. Le plus important, c'est le temps, l'énergie et l'amour que l'on accorde à quelqu'un ou qui nous sont accordés. Comme dans l'histoire de la rose et du Petit Prince.



– Alors vous regrettez d'avoir retrouvé vos parents ? demanda Gabriel



– Je regrette surtout d'y avoir investi autant d'énergie et de n'avoir pas compris avant que la réponse à toutes mes questions, à tous ces « qui suis-je ? », n'était pas dans ces retrouvailles. »
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