Citations de Don Winslow (815)
La naissance de son fils n'a pas été mieux, juste différente, quand il a eu devant les yeux cette version miniature de lui-même. Et une épiphanie : il n'existe qu'une seule rédemption quand on a eu un mauvais père : être un bon père.
Tout le monde est à vendre. Il suffit de trouver la bonne devise.
Notre boulot c'est d'empêcher la jungle de reprendre possession du paradis.
N'essaie pas. Fais le, ou ne le fais pas.
Quand le diable vient, c'est sur les ailes d'un ange.
Chon sur la différence entre publicité et pornographie :
La publicité met des noms beaux sur des choses laides.
La pornographie met des noms laids sur des choses belles.
Après minuit, il ne se passe jamais rien de bon, disait son père, et il savait de quoi il parlait. Il était flic dans ces rues et il rentrait le matin, après son service de nuit, le meurtre dans les yeux, l’odeur de la mort dans le nez, et dans le cœur une stalactite de glace qui ne fondait jamais et qui finira par le tuer.
(Harper Collins Noir, p. 20)
Russo et toi, vous vous êtes regardés, et vous avez raflé les billets.
Vous n’en avez jamais parlé.
Mais une ligne venait d’être franchie.
Tu ignorais qu’il y avait d’autres lignes.
— Les Italiennes, dit Russo. Si tu veux leur soutirer du fric, faut faire le boulot.
— On parle toujours de plomberie, là ?
— Plus ou moins.
— Si vous savez quelque chose…, dit Paz.
— Tout le monde sait ! s’exclame Malone. Le pauvre hindou du kiosque à journaux sait ! Un gamin noir de dix ans qui traîne au coin de la rue sait ! Ce que je vous demande, c’est comment ça se fait que vous ne savez pas !
Finalement, Sykes dit :
— Si vous me la faites à l’envers, Malone, je vous garantis que vous ne pourrez plus jamais vous asseoir.
— J’adore quand vous me dites des trucs cochons, patron.
Un flic accepte un sandwich au jambon pour tourner la tête, il perd son boulot. Le Congressman Trouduc touche plusieurs millions de la part d’un industriel travaillant pour la défense, c’est un patriote.
L’enfer , ce n’est pas de ne pas avoir le choix .
C’est de devoir choisir entre deux choses épouvantables.
On peut faire confiance à un journaliste autant qu’ à un chien.Si vous avez un os dans la main, si vous le nourrissez, tout va bien. Mais si vous avez les mains vides , ne vous retournez pas .Si vous n’alimentez pas les médias, ce sont eux qui vous bouffent.
Denny Malone était bien le dernier homme au monde que l’on pouvait imaginer dans une cellule du Metropolitan Correctional Center, sur Park Row.
Vous auriez dit le maire, le Président des États Unis , le pape...
Les habitants de New York auraient parié qu’ils les verraient derrière les barreaux avant l’inspecteur-chef Dennis John Malone.
S'il y a une chose que les Américains semblent décidément ne pas comprendre, c'est que tout ce qu'ils entreprennent ne sert qu'à faire monter les prix et à nous enrichir. Sans eux, n'importe quel bobo équipé d'un vieux camion ou d'un hors-bord prenant l'eau de toute part pourrait faire passer les drogues jusqu'à El Norte. Dans ces conditions le prix n'en vaudrait pas la peine. Mais, dans l'état actuel des choses, il faut des millions de dollars pour passer de la drogue, les prix sont à l'avenant et atteignent des sommets. Les Américains prennent un produit qui, littéralement, pousse sur les arbres, et le transforme en produit de consommation de détail valant une petite fortune. Sans eux, la cocaïne et la marijuana ne vaudraient pas plus cher que des oranges et, au lieu de me faire des milliards en les passant en contrebande, je me gagnerais des clopinettes en me cassant le dos à les cueillir dans un champ californien.
J'ai une théorie sur le paradis, auquel je ne crois pas.
S'il existe, il est entre les mains de femmes noires.
Dieu sait qu'elles le méritent.
Donc, dans mon Éden putatif, on arrive devant la porte du paradis, on bafouille des aveux et des justifications sur toutes les vacheries qu'on a pu faire dans la vie, et une femme dans le genre de Wilhelmina Stanton vous regarde dans le yeux et vous dit " "Entre, mon enfant". Puis elle vous reçoit et vous nourrit.
Un flic repère le mensonge tel l'épervier le mulot.
Toutes les soirées ou presque, ils les passaient en compagnie de la ville. Le plus souvent Walter dînait tôt au Palm, au Dempsey’s ou à l’Amérique puis, parfois, avait le temps de chopper une séance de cinéma à Broadway avant de rejoindre tranquillement le club où Anne se produisait à cette heure-là et d’assister à son dernier set.
On dit que l'amour est plus fort que tout.
C'est faux songe Keller.
La haine est plus forte que tout.
Plus forte même que la haine.