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Citations de Donna Leon (1000)


La vérité semblait aujourd'hui appartenir à ceux qui pouvaient crier le plus fort
- ou engager les meilleurs avocats.

Aucun syllogisme ne permettait de résister à l'argument du poignard
ou de l'arme à feu,
pas plus qu'à aucune de ces formes perverses d'argumentation
dont était remplie la vie professionnelle.
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La signorina Elettra n'était pas à son poste, si bien que Brunetti entra chez le vice-questeur sans l'avantage de la mise en garde qu'elle lui donnait d'ordinaire. Mais ce mati, souffrant du manque de sommeil, des picotements dans les yeux, et après avoir ingurgité trop de café, peu lui importait d'avoir été averti ou non.
- Je viens d'avoir une inquiétante conversation avec mon lieutenant, lança Patta sans autre préambule.
En d'autres circonstances, Brunetti aurait éprouvé une paisible et silencieuse satisfaction en voyant son supérieur reconnaître par inadvertance, ce que savait toute la questure, à savoir que le lieutenant Scarpa était sa créature.
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Non seulement la signorina avait réussi à obtenir les copies des relevés bancaires de La Capra, mais elle s'était arrangée pour fournir aussi des relevés de cartes bancaires aussi complets que ceux concernant Semenzato. Parfaitement conscient du temps qu'il aurait fallu pour se procurer ces informations par la voie officielle, Brunetti dut se résoudre à reconnaître qu'elle avait procédé de manière non officielle, ce qui voulait probablement dire illégale. Cela admis, il poursuivit sa lecture.
.../...
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C'est la jeune femme qui rompit le silence.
- Ils vont me tuer, vous savez ?
Brunetti s'était presque assoupi dans la chaleur du véhicule.
- Quoi demanda-t-il en secouant la tête et en se redressant sur son siège.
- Une fois qu'ils seront que j'ai été arrêté, que c'est moi qui les ai tué, ils n'auront pas le choix. Ils devront m'éliminer.
- Je ne comprends pas.
- Je connais leur identité.
.../...
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Elle s'est pendue dans sa cellule.
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Elle l'avait averti, mais il n’avait pas voulu l'écouter. Elle lui avait même donné le nom de l'homme qu enverrait les tueurs.
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- Tu parles toujours avec mépris de moi répliqua Brunetti avec un sourire un peu forcé.
- Non, Guido. J'adopte un ton méprisant en te parlant à toi. C'est différent. Jamais je ne dirais la même chose de toi.
- Parce que ce serait déshonorant ?
- Précisément, dit-elle avec un sourire.
- Et ça ne l'est pas de me le dire à moi ?
- Bien sûr que non, en particulier, si c'est vrai. Parce que cela reste entre nous, Guido, et que cela ne regarde en rien le reste du monde.
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- En fait, si je devais prendre un pari, je dirais qu'il est mort pour vous avoir parlé.
Voyant l'expression de Brunetti : il ajouta "Pas à vous personnellement, commissaire, mais à la police. A mon idée, il savait quelque chose sur l'assassinat de l'autre et on a du l'éliminer.
- Et cela ne vous a empêché de venir me parler ?
- Il m'a traité comme quelqu'un de normal, voyez-vous. Et vous aussi, commissaire, n'est-ce pas ? Vous m'avez parlé comme un homme parle à un autre homme, n'est-ce pas ?
Voyant Brunetti acquiescer, il poursuivit, "Dans ce cas, il était normal que je vienne vous voir, non ? "
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Il n’avait aucune idée du temps qu’il restait à l’humanité, mais il était certain que les montagnes survivraient à tout ce qui pourrait arriver et seraient encore là quand quelque chose d’autre se produirait.
(Points, p.50)
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A son age, ayant été élevé avec les préjugés d'une société où le papier régnait en maître, il était profondément troublé à l'idée que tant d'informations personnelles et privées fussent électroniquement à la disposition de quiconque trouvait le moyen d'y "accéder".
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- Tu as une idée ? voulut savoir l'inspecteur.
S'il y avait eu des nuages dans le ciel, ils se seraient sans aucun doute écartés pour laisser passer les rayons de l'illumination qui vint auréoler la tête de Brunetti, quand il répondit : "ma belle-mère".
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La vie nous réserve tout de même de ces tours, pensa t-il en repliant les serviettes à côté des serviettes. Lorsque Raffi avait été en âge de manger pour la première fois à la table, en en fichant autant par terre que ce qu'il enfournait, pas très sur de ce qu'il fallait faire d'une fourchette, Brunetti n'avait rien vu là de charmant, seulement que cela le distrayait de sa propre assiette. Et voilà que, quelques années plus tard, il se prenait à souhaiter que ce même garçon – un expert dans le maniement de la fourchette, à présent - prenne le temps de manger avec eux plutôt que d'aller chez un ami. Cela n'avait rien à voir avec la conversation de son fils, avec son humour, sa manière de voir les choses, se rendait compte Guido. Simplement, cela lui gonflait le cœur de les avoir ici tous les deux, de les voir, de les entendre, sachant qu'ils étaient en sécurité, au chaud, bien nourris.
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Cicéron dit que c'est le devoir des bons consuls..."Il doit protéger la vie et les intérêts des gens, faire appel au sens patriotique de ses concitoyens et, de manière générale, placer le bien être de la communauté au dessus du sien."
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Pendant que la voiture roulait à vive allure sur la digue, Brunetti eut le temps de contempler, sur sa droite, les nuages de fumées jaunes, gris, blancs ou verts que recrachait la forêt de cheminées, du côté de Marghera.

Aussi loin que portait le regard, ce linceul méphitique surplombait le vaste complexe industriel, et les rayons du soleil couchant le métamorphosaient en une éclatante vision de ce que serait l'avenir.

Rendu mélancolique par une telle idée, il se détourna pour regarder en direction de Murano et au-delà, vers le lointain clocher de la basilique de Torcello, le lieu où, selon certains historiens, l'idée de Venise aurait pris naissance, quinze cent ans auparavant, lorsque les peuplades de la côte allaient se réfugier dans les marais pour fuir devant les Huns.

Le conducteur dut faire une dangereuse embardée pour éviter un énorme camping-car allemand, lequel lui avait brusquement coupé la route pour s'engager sur l'aire de repos de l'île de Tronchetto ;
Brunetti fut brusquement ramené à la réalité.

Encore les Huns, et nulle part où se cacher, à présent.
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"Et pourquoi la musique baroque en particulier ? Mais c’est une musique moderne. Elle est fortement rythmée et pleine d’airs facile à retenir. Et en plus elle laisse les chanteurs libres d’improviser. Quand ils arrivent à la fin d’une aria, ils peuvent se lancer dans une variation des thèmes qui ont précédés ; soit le chef d’orchestre les écrits, soit ils reprennent celles écrites par d’autres, soit ils inventent les leurs."
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Auquel cas Brunetti serait bien avisé de se contenter de la satisfaction intime que lui procurait la déconfiture de Patta, et de garder son souffle, comme le conseille Jane Austen dans un de ses romans, pour refroidir son thé.
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"J'avais été chargé d'arrêter le fils d'une maquerelle qui habitait chez maman tout en poursuivant des études universitaires.
-Qu'est-ce qu'il étudiait ?
-Le management.
-Bien entendu, dit-elle avec un sourire.
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Qu'est-ce qui peut être le plus agréable à boire pendant qu'on regarde le soleil se coucher, assis sur la terrasse en compagnie de la personne que l'on adore le plus au monde et que l'on se dit que la vie n'a pas de plus grande joie à vous offrir que la compagnie de la personne en question ?
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les fourmis font l’effet de poursuivre un but précis, ne serait-ce que par l’énergie avec laquelle elles filent en tout sens, mais un but qu’aucun être humain ne peut comprendre.
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Des moineaux se poursuivaient et se chamaillaient presque à portée de main, pépiant de la simple joie de voler. Et au loin, les ailes d’or de l’ange, sur le clocher de Saint-Marc, lançaient des reflets éblouissants qui inondaient toute la ville de leur resplendissante bénédiction
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« il fallait s’abstenir de secouer l’appât sous le nez du poisson, qu’en réalité on faisait fuir. »
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« C’est un malheur, de mourir en terre étrangère. »
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