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Citations de Edgar Morin (954)


La crise n'est pas le contraire du développement, mais sa forme même. (reprenant Antonio Negri)
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[...] puisque nous sommes perdus (dans le gigantesque univers), que nous sommes voués à la souffrance et à la mort, nous devons être frères. Une fraternité qui est bien plus qu'une solidarité : elle est la clé pour le millénaire à venir d'une véritable politique de civilisation.
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Le problème éthique central, pour chaque individu, est celui de sa propre barbarie intérieure.
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L’ensemble des écosystèmes sur notre planète va constituer ce qu’on appelle la biosphère.
Biosphère qui nous enveloppe, que nous avons cru pouvoir dominer et manipuler.
Mais plus nous la dominons, plus nous la dégradons, plus nous dégradons nos conditions de vie.
Dans cette relation, plus nous croyons posséder la nature, plus nous sommes possédés par une force qui nous conduit au plus extrême : l’autodestruction. (page 19)
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Une organisation constituée d’éléments divers produit ce qu’on appelle des émergences, c’est-à-dire des qualités, des propriétés nouvelles, comme par exemple la molécule d’eau. La vie n’est pas une substance, la vie est un un ensemble d’émergences. (page 21)
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Une des conquêtes préliminaires dans l'étude du cerveau humain est de comprendre qu'une de ses supériorités sur l'ordinateur est de pouvoir travailler avec de l'insuffisant et du flou ; il faut désormais accepter une certaine ambiguïté et une ambiguïté certaine (dans la relation sujet/objet, ordre/désordre, auto-hétéro-organisation). Il faut reconnaître des phénomènes, comme liberté ou créativité, inexplicables hors du cadre complexe qui seul permet leur apparition. (page 50)
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Toute connaissance opère par sélection de données significatives et rejet de données non significatives : sépare (distingue ou disjoint) et unit (associe, identifie) ; hiérarchise (le principal, le secondaire) et centralise (en fonction d’un noyau de notions maîtresses). Ces opérations, qui utilisent la logique, sont en fait commandées par des principes « supra-logiques » d’organisation de la pensée ou paradigmes, principes occultes qui gouvernent notre vision des choses et du monde sans que nous en ayons conscience.
Apparaît alors la différence entre information et connaissance, car la connaissance est organisatrice.
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La notion d'autonomie humaine est complexe puisqu'elle dépend de conditions culturelles et sociales. Pour être nous-mêmes, il nous faut apprendre un langage, une culture, un savoir, et il faut que cette culture elle-même soit assez variée pour que nous puissions nous-même faire le choix dans le stock des idées existantes et réfléchir de façon autonome. Donc cette autonomie se nourrit de dépendance ; nous dépendons d'une éducation, d'un langage, d'une culture, d'une société, nous dépendons bien entendu d'un cerveau, lui-même produit d'un programme génétique, et nous dépendons aussi de nos gènes.
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C’est avec Wiener, Ashby, les fondateurs de la cybernétique, que la complexité entre véritablement en scène dans la science. C'est avec von Neumann que, pour la première fois, le caractère fondamental du concept de complexité apparaît dans la liaison avec les phénomènes d'auto-organisation.

Qu'est-ce que la complexité ? À première vue, c'est un phénomène quantitatif, l'extrême quantité d'interactions et d'interférences entre un très grand nombre d'unités. En fait, tout système auto-organisateur (vivant), même le plus simple, combine un très grand nombre d'unités de l'ordre de milliards, soit de molécules dans une cellule, soit de cellules dans l'organisme (plus de 10 milliards de cellules pour le cerveau humain, plus de 30 milliards pour l'organisme).

Mais la complexité ne comprend pas seulement des quantités d'unités et interactions qui défient nos possibilités de calcul ; elle comprend aussi des incertitudes, des indéterminations, des phénomènes aléatoires. La complexité dans un sens a toujours affaire avec le hasard.

Ainsi, la complexité coïncide avec une part d'incertitude, soit tenant aux limites de notre entendement, soit inscrite dans les phénomènes. Mais la complexité ne se réduit pas à l'incertitude, c'est l'incertitude au sein de systèmes richement organisés. Elle concerne des systèmes semi-aléatoires dont l'ordre est inséparable des aléas qui les concernent. La complexité est donc liée à un certain mélange d'ordre et de désordre, mélange intime, ...
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Nous demandons à la pensée qu'elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu'elle mette de l'ordre et de la clarté dans le réel, qu'elle révèle les lois qui le gouvernent. Le mot de complexité, lui, ne peut qu'exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité à définir de façon simple, à nommer de façon claire, à ordonner nos idées. Sa définition première ne peut fournir aucune élucidation : est complexe ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi ni se réduire à une idée simple. La complexité est un mot problème et non un mot solution.
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[...] tout système de pensée est ouvert et comporte une brèche, une lacune dans son ouverture même. Mais nous avons la possibilité d'avoir des méta-points de vue. Le méta-points de vue n'est possible que si l'observateur s'intègre dans l'observation et dans la conception.
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Être sujet, c'est se mettre au centre de son propre monde, c'est occuper le site du "je". [...] Etre sujet, c'est être autonome tout en étant dépendant. C'est être quelqu'un de provisoire, de clignotant, d'incertain, c'est être presque tout pour soi, et presque rien pour l'univers.
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Le mot de sujet est un des mots les plus difficiles, les plus malentendus qui puissent être. Pourquoi ? Parce que dans la vision traditionnelle de la science où tout est déterminisme, il n'y a pas de sujet, il n'y a pas de conscience, il n'y a pas d'autonomie.
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« Les étudiants, menacés en cours d’études par le sida sont menacés en fin d’études par le chômage. "
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"(…) Une forte pression s’exerce sur l’enseignement secondaire et supérieur pour l’adapter aux besoins technoéconomique de l’époque et rétrécir la part des humanités.La vulgate techno-économique dominante considère que les humanités sont sans intérêt ou pur luxe, et elle pousse à réduire les cours d’histoire, ceux de littérature, et à éliminer comme bavardage la philosophie. »
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« Comment transformer lutte de classe en collaboration de classe ? (…)On s’interroge sur les méthodes pédagogiques. La crise de l’enseignement est inséparable d’une crise de la culture."
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« Il y avait des campagnes, des vaches, des poulaillers, des cochons, des stylos, des machines à écrire, des poêles à charbon, etc. Nous sommes déconcertés par une jeunesse qui n’a vu de vaches qu’au cinéma, ne connait des poissons que des rectangles surgelés, mais en revanche utilise avec brio l’ordinateur » Michel Serres.
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Le métis doit être l'homme de demain. C'est l'homme qui peut fonder son identité directement sur la notion d'humanité.
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Il est de plus en plus évident que la civilisation de la puissance technique et du bien matériel a négligé les aspirations et besoins de l'esprit et de l'âme humaine. Son hyperactivisme a ignoré la vie intérieure, le besoin de paix et de sérénité, accordant à ces besoins un temps déterminé de loisirs ou de vacances pour mieux retourner à l'hyperactivité, au temps chronométré, à l'emprise du calcul, du profit et de l'intérêt personnel.

p. 152
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[...] tout se passe comme si en nous se poursuivait une gigantesque expérimentation dont les fins nous sommes inconnues : scientifique, sadique, jeu, compétition, bataille ? Ou bien serions-nous quelque concrétisation du rêve d'un être cosmique ?

p. 104
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