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Critiques de Edwy Plenel (55)
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L'épreuve et la contre-épreuve: De la Yougoslav..



Je pense que toute communauté a besoin de femmes et d’hommes qui observent consciencieusement ce qui se passe réellement dans leur communauté et le monde, au-delà du discours officiel et de la propagande politique.

Edwy Plenel appartient incontestablement à cette minorité agissante et vitale, qui manifestement n’a pas peur du message de Guy Béart "Le premier qui dit la vérité il doit être exécuté". Ce qui fut le cas, en 1940 au Mexique, de Léon Trotski, un de ses héros. Plus grave que l’agression ridicule du journaliste par la réalisatrice Maïwenn, qui lui a craché à la figure en février 2023 dans un resto parisien.



Personnellement j’admire sa clairvoyance et courage, surtout en ce temps où le "fake news" est malheureusement devenu un art, exploité de façon inquiétante sur les réseaux sociaux, où des Elon Musk veulent dicter la loi.



L’auteur a même réussi l’exploit de se faire entourer de toute une équipe de journalistes frondeurs comme lui, avec qui il a fondé le site web d’informations Mediapart, auquel je suis content de m’être abonné et dont je lis tous les soirs les dernières nouvelles.



Dans son dernier ouvrage, paru en septembre dernier, il se révolte contre l’incroyable mansuétude affichée par certains politiques et experts à l’égard de Poutine et son invasion criminelle d’Ukraine.



Pour Plenel, il s’agit d’une initiative qui s’inscrit ostensiblement dans un programme impérialiste de grandeur nationale et personnelle, qui va à l’encontre des règles convenues dans le cadre mondial des nations unies et la souveraineté d’un État voisin.

L’Ukraine n’est d’ailleurs qu’une étape après les interventions militaires en Tchétchénie, en Géorgie, et l’assistance armée au dictateur sanguinaire de Syrie, Bachar al-Assad.



L’auteur compare l’agression par Poutine et certaines réactions en Occident avec l’attitude de certains politiques à la situation dans l’ex-Yougoslavie de Slobodan Milosevic (1940-2006) et plus précisément la guerre du Kosovo 1998-1999, qui forme l’objet de son essai "L’Épreuve", publié en 1999, et repris ici comme seconde partie du livre sous rubrique.



La première partie, la contre-épreuve, soit l’initiative militaire russe et les réactions en Occident et en France, compte une bonne centaine de pages, après une brève préface, et contient 4 chapitres : un aveuglement français, l’impérialisme russe, l’opposition de gauche et le crime d’indifférence.



J’ai surtout trouvé intéressant l’analyse par Plenel du glissement du gouvernement poutinien d’un système autoritaire vers un régime dictatorial, tant à l’extérieur avec les interventions militaires précitées, qu’au niveau de la politique intérieure avec l’élimination de toute opposition (Nemtsov, Navalny), la dissolution des mouvements indépendants (tel Mémorial), la multiplication de lois et décrets répressifs, la mainmise et contrôlé complet de la presse, une propagande envahissante et mensongère, etc.



Il est frappant de constater que l’analyse que fait Plenel de la Russie actuelle rejoint l’analyse de Pierre Servent dans "Le monde de demain", que j’ai commenté dans mon billet du 24 mars 2023.



La conclusion de Plenel est que face aux prétentions impérialistes de Poutine et son entourage mafieux, l’Occident ne peut rester indifférent mais doit secourir l’Ukraine, victime de ces prétentions criminelles.



Edwy Plenel cite à ce propos une phrase de Régis Debray de 1971 : "Le national et la haine mènent le monde depuis que l’Histoire est humaine." et rappelle une vérité de Charles Péguy (1873-1914) : "Qui ne gueule pas la vérité quand il sait la vérité se fait le complice des menteurs et des faussaires."

Il rappelle également une boutade d’Antonio Gramsci de 1917 comme quoi "l’indifférence est le poids mort de l’histoire."

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Pour les musulmans

" Pour les musulmans donc, comme l'on écrirait pour les juifs, pour les Noirs et pour les Roms, ou, tout simplement, pour la France".

Voici la dédicace on ne peut plus explicite d'Edwy Plenel, cofondateur et président de Mediapart.



Face à ceux qui répandent un venin pestilentiel envers la communauté musulmane, au beau milieu d'une islamophobie ambiante, Edwy Plenel oppose des idées de tolérance, d'humanité et d'empathie.

N'hésitant pas à se ressourcer auprès de ceux qui œuvrèrent pour la liberté, la laïcité et la fraternité, tels Zola et son célèbre "J'accuse" ou encore Sartre et ses "Réflexions sur la question juive", Edwy Plenel plaide non seulement pour la cause des musulmans de France mais aussi pour toutes les minorités victimes de discrimination.

La peur de l'Autre enferme, la peur de l'Autre paralyse..

Pour Plenel, la France est placée au cœur d'un défi ; celui d' "apprendre enfin à penser à la fois l'universel et le singulier, la solidarité et la diversité, l'unité et la pluralité."

Utopique ? Indécent ? Non, peut-être tout simplement et résolument optimiste et humaniste.
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Pour les musulmans

A une époque ou Zemmour fait le paon avec des attaques sur Hélène et les garçons et un "livre " rance , démago , il était nécessaire qu'une voix s'élève pour venir opposer à ce discours réactionnaire une vision plus apaisée .

Oui il est facile de prendre des boucs émissaires pour cacher son impuissance à faire évoluer sa mentalité .

Cela est un comportement de lâche .

Et les politiques pour certains d'entre eux , adorent ces idéologies et font leur propagande dessus .

Oui les musulmans français sont stigmatisés , dénigrés , hélas c'est une vérité indéniable .

On à peur du monde et de son voisin , alors c'est la faute des musulmans .

Une minorité sait exactement ce qu'est l'islam , mais en France la première voix qui tonne au dessus des autres sera toujours entendue et suivie , même si hélas le discours s'avère raciste ou discriminatoire .

Pourtant les musulmans sont pour la trés grande majorité d'entre eux des gens pacifistes qui n'ont rien à voir avec les terroristes qui font régner la peur et la violence extrême dans certaines régions du monde .

L'islam ce n'est pas ça .

L'islam c'est d'abord une culture remarquable , des traditions millénaires , etc .

Pourquoi vouloir faire abandonner leur culture aux musulmans en France ?

Par peur ? Par bêtise ? Par stupidité ? Par intérêt électoral ?

Autant d'inepties qui comme ce livre l'explique très bien font le lit des extrémistes nationalistes , nostalgiques d'une époque abominable de l'histoire de France qu'ils revisitent , allant même jusqu'à relativiser les actes de Vichy .

Ce livre aborde frontalement les inepties absolues des thèmatiques racistes .

Et ce courage à l'époque de Pernaut et ces tartes , cela fait du bien .

Oui ce livre est important , c'est la réponse d'un journaliste de talent , qui n'a de cesse de faire éclore les vérités , à la démagogie de Zemmour .

Cet ouvrage n'est pas celui d'un homme providentiel , c'est celui d'un journaliste qui décide d'adresser un message aux musulmans français pour que ceux ci comprennent que ce n'est pas toute la France qui pense comme Zemmour et consorts .

C'est un témoignage d'amitié envers nos concitoyens musulmans , avec qui nous vivons et qui sont autant français que ceux qui les prennent pour cible dans des délires racistes .

La France c'est le pays des droits de l'homme et de la laïcité , et ce livre s'impose comme une vibrante preuve de tolérance et d'ouverture d'esprit digne de ce qui fait la beauté de cette contrée .

Cette critique ne plaira pas à tout le monde mais je m'en moque .

Parole d'athée : ce livre est très important !
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Pour les musulmans

« Pour les musulmans » est un pamphlet politique signé Edwy PLENEL. Ce journaliste, cofondateur et Président de Médiapart, journal en ligne indépendant et participatif a rédigé cette critique publiée une première fois en 2014. Il a complété son analyse et l’a enrichie de deux textes écrits à la suite des attentats qui ont ensanglanté Paris en 2015.

Le titre choisi, largement explicité et commenté dans l’ouvrage, ne doit pas laisser croire à un soutien inconditionnel à une quelconque mouvance extrémiste. Tout au contraire, « Pour les musulmans » se veut un cri réclamant en France (et dans nos pays européens) la poursuite d’une politique visant, défendant et rendant possible la poursuite de la finalité d’égalité dans notre société.

S’appuyant sur l’Histoire, relisant les prises de position de quelques grands ténors, ‘lanceurs d’alerte’ qu’étaient Jean Jaurès, Max Frisch, Einstein, Zweig, Duhamel et autres pontes tels Victor Hugo ou Emile Zola. Le discours contradictoire, malheureusement bien actuel, est tenu par les Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, David Finkielkraut et autres porteurs de thèses qui voudraient que toutes les civilisations ne soient pas de même niveau. Qu’il en existe donc qui sont supérieures donc s’arrogeant le droit de décider ce qui convient de faire des autres qui sont inférieures. Ce message, devenu politiquement correct se nourrit de la peur distillée au cœur des populations en repli identitaires. « Ayez peur ! Nous, les politiques, nous nous occupons du reste ! » Cette horreur a d’autant plus de chance de s’implanté si elle dispose d’une cible désignée, d’un baudet sur qui crier haro ! Les musulmans, généralisation abusive par excellence sont ‘naturellement désignés pour remplir cette ‘fonction historique’ que l’on retrouve, de siècle en siècle chaque fois qu’un pouvoir fort tente de s’approprier le Monde. Les musulmans, ceux par qui la peur et le repli identitaire sont pleinement justifiés deviennent donc les victimes de la bêtise humaine prête à accepter un mouton noir … pour autant qu’il désigne l’autre, l’étrange, l’étranger ! Or, ces musulmans, pour la plupart, sont aussi Français que les ‘Français d’origine’, c’est-à-dire ceux qui, au cours des migrations répétées de l’Histoire sont maintenant des Français-Français, titre aussi fou qu’inutile si on vise l’égalité et non l’identité frileusement patriotique.

Avec intelligence, pertinence et références précises, Edwy PLENEL montre combien les politiques qui se veulent identitaires relèvent d’un faussement des valeurs de la République. Elles visent à forcer l’assimilation des étrangers plutôt que leur intégration et se construisent sur la négation même du principe de base de la Déclaration des droits de l’Homme refusant toute distinction hiérarchisant races, religions, sexes et croyance.

Même si le fond du plaidoyer de Edwy PLENEL n’est pas une nouveauté, il faut lui reconnaître le courage d’oser marteler avec force que croire à la supériorité d’une race (la nôtre, bien sûr !) n’est pas une preuve de bon sens mais, bien plus, une injure faite à l’Homme, à l’Humanité entière. L’auteur nous invite donc à rester conscient et à déceler dans les discours ambiants les refrains xénophobes, les raccourcis aussi faux que fous qui font des migrations une source de peur qui tétanise le citoyen lambda. Ne pas faire preuve de cette attention à ce qui est véhiculé dans les prises de paroles identitaires toutes les décisions servant le pouvoir des dirigeants plutôt que le bien-être des peuples.

Un livre qui invite à vivre debout !

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L'épreuve et la contre-épreuve: De la Yougoslav..

Essai très accessible permettant de situer l'actuelle guerre en Ukraine.

Même si on n'a rien d'un politologue, ni d'un économiste, ni d'un historien, ce journaliste sait nous embarquer avec lui afin d'essayer d'y voir plus clair et pourquoi personne, ou presque, n'a pris la mesure de ce qui se tramait à l'Est.

Habituellement je suis plutôt septique quant à la lecture d'ouvrages écrits par les journalistes, mais là, je dois concéder que l'auteur a su me donner l'envie de le suivre dans le labyrinthe de ses recherches. Car oui, il s'agit bien d'un ensemble de faits qui sont observés, mis dans un contexte général de telle manière à devenir une explication possible.

Edwy Plenel essaie de donner des pistes quant aux significations que peut avoir l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Pour l'essentiel il y voit un impérialisme qu'il nomme de "revanche". De revanche contre l'Ukraine ? pas forcément ; plutôt celle d'une nation déchue qui s'en prend à d'autres peuples (oui, pas pays, mais bien peuples). ce peuple est persuadé qu'il se doit de conserver quoi ? le passé ? ça aussi ça n'est pas si limpide pour nous autres.

Dans tous les cas il s'agit d'une bataille rangée contre "notre décadence occidentale" en général.

Edwy Plenel essaie de comprendre pourquoi les politiques aux manettes ont laissé "pisser" avant de se réveiller le 24 février 2022.

En tant que journaliste et co-fondateur à Médiapart, il est très bien placé pour planter le décor sur des faits historiques avérés. Il commence par le premier réel signe avant-coureur de cette marche en avant diligentée par un seul homme ; allez, disons avec quelques oligarques à ses côtés.

Edwy Plenel positionne les pions que Poutine place et avance depuis 2014 avec la guerre du Donbass et de la Crimée, voire depuis 1999 avec celles de la Tchétchénie et du Kosovo. Ce sont toutes ses répétitions qu'Edwy Plenel appelle "l'Epreuve". Ce qui suivra sera "La Contre-épreuve", une simple vérification de "l'Epreuve".

En trois mots pour ébaucher le contenu, l'auteur rappelle tous ce que tous les parties politiques ont hyper mal évalué, observé. De Jean-Pierre Chevènement aux côtés de François Hollande à de Sarkosy qui ont en d'ailleurs généré l'opinion de Macron, en passant par Marine Le Pen et un sacré joli paquet de commentateurs en tout genre, personne n'a su qu'ils se faisaient tous manipuler par un seul homme. La haine de cet homme contre "le genre, les genres" est incommensurable. Cette quête identitaire il l'a vendu à son peuple, par autoritarisme souvent mais pas que. Purifier est le mot d'ordre.

Merci à notre babélionaute Jean-Pierre, pseudo Kielosa, de m'avoir donné l'envie de le lire.
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Pour les musulmans

C'est un livre court qui se lit d'une traite, un pamphlet, un tract : adhérez au parti de l'Autre avec un grand A comme grand Amour. Amour contre Zemmour ou plutôt contre Finkielkraut qui déclarait : « il y a un problème de l'islam en france ». De l'islam il ne sera pourtant pas question, des arabes pas beaucoup non plus. Le titre est donc totalement mensonger, il aurait dû être : « pour (me prendre pour) Zola » dont Plenel reprend la théorie de l'épouvantail-monstre. Alors bien sûr que les prophéties auto-réalisatrices et autres complots politiques (diviser pour mieux régner) existent mais ça n'est pas une raison pour ne pas dénoncer certains problèmes, comme celui de l'islamisme. Edwy Plenel ignore cet extremisme pour lui en substituer un autre : l'égalitarisme. Il n'y aurait pas de civilisation supérieure ou inférieure. Pourtant certaines ont disparu et d'autres ont prospéré, par la force le plus souvent. Mais faut-il s'en excuser ? Je pense qu'il vaut mieux assumer son histoire. L'histoire personnelle de l'auteur est à ce propos intéressante. Dans le dernier chapitre il nous raconte avoir grandi dans d'anciennes colonies. Peut-être a-t-il la culpabilité d'avoir été un petit néo-colon. C'est là nous dit-il qu'il a fait la rencontre de l'autre. Cependant nul besoin d'aller aussi loin. Aujourd'hui avec la décolonisation, la démographie africaine et le regroupement familial, l'immigration a bouleversé la sociologie des quartiers populaires et des banlieues. Cela pose de nombreux problèmes comme l'incompatibilité entre islam et démocratie. Hélas Edwy Plenel semble incapable de conçevoir que l'autre n'est pas forcément une chance mais peut également être un boulet voire un ennemi, un ennemi intérieur. Ce déni de réalité est effarant, comme quand l'auteur nie ou méprise la notion de nature humaine. D'après le primatologue Franz de Waal il existe chez les grands singes des groupes in et out, de la xénophobie et des boucs émissaires. Espérons que nous sommes plus civilisés que nos plus proches cousins mais chassez le naturel et il revient au galop. C'est ce qui est en train de se passer actuellement et le pauvre Plenel a l'air complètement dépassé. Il a beau vanter la diversité, le « tous unis dans la diversité » (cherchez l'erreur), son beau discours se heurte à une réalité : la tendance à l'entre-soi qui existe autant chez les immigrés que chez les bobos. Avec une litanie de citations et de références historiques, littéraires et philosophiques, le directeur de médiapart veut nous convaincre que l'islamophobie est le nouvel antisémitisme. Mais les temps ont changé et ses citations sont périmées. Cela dit il est vrai que certains racistes utilisent la critique de l'islam pour exprimer sans danger leur haine des étrangers. C'est probablement l'un des effets pervers des loi antiracistes qui interdisent de critiquer une personne en fonction de sa couleur mais permet de dénoncer sa religion. Edwy Plenel et les antiracistes en appellent donc à l'empathie, à avoir la main (jaune) sur le coeur. Cette empathie est certainement utile pour vendre des pin's et des abonnements à médiapart mais elle peut aussi nous aveugler. Cette émotion ne semble plus connaître aucune limite, elle s'étend aux animaux, des grands singes aux petites bestioles, et pourquoi pas aux extraterrestres. L'auteur utilise l'expression « guerre des mondes » comme synonyme au « choc des civilisations ». Il est à parier que si les extraterrestres venaient nous envahir, Plenel viendrait prêcher l'amour sans limite et se ferait pulvériser par un rayon laser.
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Dire non

Un livre salutaire, dans la lignée de l'appel à l'indignation de Stéphane Hessel, le refus de paupérisation d'une grande partie du peuple français et de l'enrichissement croissant d'une poignée d'autres, refus de se soumettre à des politiques absurdes et suicidaires de la droite comme de la gauche qui entretiennent et attisent le feu du racisme, de la haine et de l'extrémisme. Edwy Plenel expulse son dépit d'avoir cru en un François Hollande qui l'a beaucoup déçu, comme tant d'autres...
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Pour les musulmans

Lu dans le cadre du challenge "petits plaisirs"



A l’heure du succès du livre de Zemmour, Edwy Plenel a écrit cet essai pour nous faire comprendre comment on a pu en arriver là et en quoi toutes les polémiques sont facilement démontables.



Je ne suis pas d’accord avec lui sur tous les arguments qu’il avance mais il aura au moins mis en avant des contre arguments à la mode zémourienne. Il compare notamment la situation actuelle à celle de l’époque de l’affaire Dreyfus et d’un article de Zola intitulé « Pour les juifs ». Zola défendait à l’époque les juifs comme notre journaliste défend la cause musulmane d’aujourd’hui.



Je n’avais pas entendu parler de ce livre. Je pense qu’il devrait faire l’objet de débat à la télévision pour contrer les polémiques actuelles. Je n’en garderai néanmoins pas un souvenir mémorable.

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La sauvegarde du peuple

Edwy Plenel décide de rédiger un livre à propos ou à partir d’une formule, prêtée à Bailly, premier maire de Paris: «La publicité est la sauvegarde du peuple».

Fort bien. En «historien amateur», il se lance donc à la recherche de la documentation disponible sur cette phrase, qu’il décrète «oubliée» et donc redécouverte par lui.

La formule «historien amateur» évoque une humilité de bon aloi. Mais E. Plenel est un journaliste professionnel, habitué à mener des recherches dans des archives diverses et notamment, créateur qu’il est d’un média en ligne, sur Internet.



Il se trouve que la formule de Bailly, qui me paraissait sonner familièrement à mes oreilles, ne m’évoquait pour autant rien de particulier. Elle a donc – et son «redécouvreur» avec elle – piqué ma curiosité.



Plenel assure que la seule mention connue de lui figure dans un livre de Jean-Noël Jeanneney. Il précise quelques lignes plus loin qu’elle ne se trouve ni chez Michelet, ni chez Jaurès ; ni chez Mathiez ni chez Soboul, ni chez Furet.



Ici, je tique. Les œuvres de ces auteurs ne sont pas intégralement numérisées. E. Plenel aurait-il lu ligne à ligne l’intégralité de leur production ? J’en doute (et de mon côté, je n’ai pas tout relu non plus).



Mon réflexe est de refaire le chemin qu’il a nécessairement emprunté. On se doute que M. Plenel n’ignore pas l’existence d’une bibliothèque nationale et de son site Gallica. Il le précise d’ailleurs en introduction de sa bibliographie. Je vais donc rechercher la formule merveilleuse sur Gallica, puis sur Google livres, ce qui constitue le minimum pour toute espèce de recherche, qu’elle soit menée par un amateur, un étudiant ou un professionnel.



Sur Gallica, la recherche affiche 4 pages, ce qui est relativement peu.



J’apprends que cette formule figurait, dès 1789, sur les médailles des colporteurs autorisés à crier les journaux dans les rues. Plenel donne cette information pittoresque, mais sans citer l’une des sources indiquées par Gallica : le Dictionnaire de la Révolution française de E. Boursin et Augustin Challamel, de 1893. Serait-ce parce qu’elle atteste de la connaissance de la «formule» un siècle après la Révolution? Cependant, il se peut que cette source, mise en ligne le 3 février 2019 ait échappé à Plenel.

Mais voici un document mis en ligne en 2007 à propos duquel le risque est nul (à moins que l’historien-amateur-journaliste-pro ne révise pas ses sources numériques tous les dix ans): les Actes de la Commune de Paris pendant la Révolution (t. VI, p. 379).



On y apprend que l’ «axiome» est dû «à Bailly, président, en qualité de maire, du comité municipal des subsistances, dans une proclamation du 13 août 1789». Lequel axiome est également cité t. I de la première série (p. 315) ; t. V (p. 495, note 6) ; t. VI, p. 81 et t. VII, p. 421.

"En France, en lançant un appel général à ses collègues historiens, Ludivine Bantigny a réussi à trouver, grâce aux indications de Clyde Plumauzille, la proclamation de Jean-Sylvain Bailly, à la séance du 13 août 1789 du Comité des subsistances de la Commune de Paris, qui attendait sagement à la BNF qu’on lui redonne quelque lustre."



Que viennent faire ici ces roulements de tambours, ces cuivres et cet «appel général» (sans parler de la mobilisation, pour ne pas dire de la compromission de deux historiennes) pour une information que l’on trouve en une demi-douzaine de clics sur un site Internet gratuit?



Le document qui suit immédiatement ce volume des Actes de la Commune est un numéro de 1957 de la revue La Pensée, lequel contient un article intitulé « Aspects politiques de la démocratie sans-culottes [sic] en l’an II ». L’article est dû à Albert Soboul qui en a donné bien d’autres à cette revue à propos de la Révolution. Celui-ci a été mis en ligne en décembre 2010 (pas de problème de consultation, donc). Que peut-on y lire p. 29 ?

Certes Soboul n’indique pas l’auteur de la formule. Cependant, cette information aurait pu, au moins, rendre notre historien amateur plus prudent au moment de s’aventurer à propos d’une «absence totale d’évocation» chez Soboul, dont il n’a évidemment pas lu tous les textes (mais celui-ci s’offre, facilement, comme un signal d’alerte).



Il reste encore, sur la première page, 7 documents, puis trois pages pleines.



Je vous laisse le plaisir de les découvrir, ainsi que quelques autres sur Google livres.



Je m’en tiens là pour ma part, et me dispense de lire un livre – celui de M. Plenel – qui use, au détriment, de la recherche historique, des plus navrants procédés de «mise en scène» du journalisme à sensation.



Claude Guillon


















Lien : https://unsansculotte.wordpr..
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Le droit de savoir

Ce livre a été publié en 2013 c’est-à-dire après l’affaire Cahuzac dont Médiapart a découvert le pot-au-rose. Le journal a été critiqué jusqu’à ce que le ministre avoue. Ainsi, il veut rendre sa légitimité au journalisme : les scandales soulevés par Médiapart ont vocation non seulement à dire la vérité mais aussi à redonner une moralité à la politique : les écarts des politiques se doivent d’être connus et pointés du doigt pour les rendre marginaux et non plus une normalité.



De plus, le droit de savoir est un droit des citoyens reconnu juridiquement et trouve son fondement sur la déclaration des droits de l’homme entre autre. Le citoyen se doit d’être informé pour pouvoir voter en connaissance de cause.



Edwy Plenel débat longuement sur le fait que ceux qui nous gouvernent ne doivent plus être les seuls à détenir toutes les informations. La révolution numérique a permis aux citoyens de faire partie du débat et les politiques doivent maintenant s’adapter à ce nouveau média pour communiquer.



Bref, c’est un livre qui vante les mérites du journalisme. C’est réussi pour ma part.

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La troisième équipe. Souvenirs de l'affaire Gre..

Dans un ouvrage court et vif, Edwy Plenel, actuel patron de Mediapart, narre les coulisses de l’enquête tenace qu’il mena à l’époque, alors qu’il officiait au journal "Le Monde".
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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La part d'ombre

Une charge violente contre les dérives de la mitterrandie de la part de Edwy Plenel,alors encore journaliste au Monde, qui dénonce les officines, l'utilisation à des fins personnelles et politique des moyens de l'appareil d’État.

La gauche morale semble fort loin, si tant est qu'elle ait jamais existé, une fois livrée à l'exercice du pouvoir.
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Dire non

Comment dénoncer le système tout en faisant partie du système ? Comment dénoncer le système sans se faire rejeter par le système ? Plenel dénonce sans dénoncer clairement, ça part un peu dans tous les sens sans aboutir sur une idée concrète. C’est une opposition très consensuelle, une opposition qui ne se mouille pas ! Une opposition contrôlée, comme beaucoup disent très justement. Le but étant de complexifier les données, brouiller les cartes pour au final nous éloigner de l’essentiel.

Ce livre m’a fait l’impression d’une muleta qu’on agitait devant moi ! On nous prend pour des bœufs, bêtes à bouffer du foin !

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Dire non

Dans ce petit opus de 150 pages, Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart, livre une analyse de l’état du système politique français teintée d’érudition mais humble et abordable. Le journaliste met au jour plusieurs éléments caractérisant la politique contemporaine, avec en tête de liste une déception non dissimulée à l’endroit du Président Hollande, qui s’était présenté comme candidat à une « présidence normale » et se révèle être le même omniprésident que son prédécesseur. Edwy Plenel, s’il confesse s’être attendu à une déception, regrette l’absence de rupture, la trahison du vœux de changement, leitmotiv de la campagne de 2012. Il évoque les faiblesses historiques de la gauche mais il met surtout le doigt sur une évidence que l’on ne répètera pourtant jamais assez: la France n’a plus ni débat ni projet politique. Les visions court-termistes se substituent à la construction de projets de sociétés, les mesures spectacles supplantent les réformes structurelles, faisant de notre pays un empilement de petites réformes et de mini-compromis dont l’action en profondeur est quasi-nulle. Les gouvernements prennent « dans l’urgence » des « décisions difficiles mais inévitables » pour limiter l’impact de crises dont la responsabilité ne leur est pas imputable.



Responsabilité, c’est peut-être le mot-clé de ce petit ouvrage, qui n’est ni plus ni moins qu’une invitation à réfléchir au moyen de porter un projet républicain fondé sur l’idéal de démocratie sous-tendant, au moins en théorie, la construction de notre nation et de notre régime politique. Les élus sont des « responsables politiques », ils n’ont donc pas le droit de se présenter comme acculés et sans solution, ou alors ils avouent leur incompétence à exercer les fonctions sur lesquels ils se sont portés candidats (ma lecture du texte d’Edwy Plenel, qui ne dit pas explicitement cela mais ne dit rien qui interdise de le penser). L’auteur rappelle également que le journaliste est également responsable de l’information qu’il diffuse, et que s’il se place dans une position plus confortable lorsqu’il se rapproche du pouvoir, il prend le risque de se compromettre dans son devoir et dans son rôle de lanceur d’alerte ou d’analyste auprès du public qui le lit ou l’écoute.



Enfin, l’auteur revient sur le débat lancé par le gouvernement du Président Sarkozy autour de l’identité nationale et sur la nécessité pour la France de reconnaître sa responsabilité, peut-être sa dette, auprès de ces anciennes colonies, afin de mieux accepter et mieux composer avec a diversité des parcours qui la composent. Pour moi, un débat lancé par des responsables politiques appelle une réponse politique: telle qu’elle était posée, la question de l’identité française aurait surtout dû appeler l’élaboration d’un projet politique et idéologique commun permettant de situer notre pays dans l’espace communautaire européen et dans le monde, une mise au point concernant les valeurs que nous souhaitons collectivement incarner et défendre sur les plans géo-politique et socio-économique. L’occasion d’un rappel, peut-être, de notre devise nationale: »liberté, égalité, fraternité », dont il serait bon d’interroger les applications.



Un essai court, clair, qui ne dit cependant rien de neuf à qui s’interroge déjà sur les objectifs et les pratiques de nos décideurs politiques, mais qui a le mérite d’ouvrir un peu plus la porte du débat, qu’il ne faut surtout pas refermer.

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Dire non

J’ai trouvé cet essai très intéressant, malgré quelques points négatifs que je vais développer immédiatement.



Bien que très éloquent, Edwy Plénel a un style un peu pompeux, qui perd vite le lecteur au bout de quelques phrases. J’avoue être pendue à sa moustache lorsqu’il s’exprime à la télévision, ici, le magnétisme n’a pas vraiment du tout opéré.



Qui vise ce manifeste ? Moi qui ai 20 ans et représente en quelques sortes « la jeunesse », je me suis sentie lésée par les phrases à rallonge que je n’arrivais souvent pas à saisir au début. Pour exprimer une idée simple et percutante, Edwy Plenel use et abuse de métaphores et de substantifs difficiles, presque « scientifiques » qui ne sont pourtant pas vraiment nécessaire. Au commencement de ma lecture, j’aurais presque eu besoin d’un livre de vulgarisation de la pensée de l’auteur tant je me sentais enlisée dans l’incompréhension. Les phrases de dix lignes pour exprimer une pensée unique n’attirent pas le lecteur, elles l’endorment. Bref, le style bourratif de M. Plenel a dans un premier temps, il faut l’avouer, desservi ses idées qui ne paraissent vraiment pas accessibles à tous dans un tel langage.



Concernant le contenu, j’ai aimé le fait que l’essai soit divisé en 6 parties. C’est ingénieux car chaque titre, assez mystérieux et solennel il faut en convenir, appelle à une explication que l’on trouve dans le chapitre en question.



Les retours historiques sont nombreux et m’ont éclairée sur bien des événements que je n’avais pas vécus en personne. On s’aperçoit assez rapidement, en gros, du pourquoi du comment la France est ainsi faite actuellement. J’ai appris beaucoup de faits d’ « avant » dont j’ignorais l’existence.



Le début constitue clairement un appel contre le Front National qui ne cesse de prendre de l’ampleur et les sévices que subissent les musulmans de France, rapprochés dans cet essai des juifs persécutés de France d’une époque pas si lointaine. Il y est beaucoup question de la « Renaissance de la droite extrême » et cela amène de multiples réflexions quant à notre avenir. La banalisation des actes racistes, antisémites, xénophobes, tient une place dans cet essai qui lutte contre tout ceci.



On comprend clairement que Dire NON est « un refus de l’indifférence » comme il l’exprime à la fin du premier chapitre. Il a pour vocation d’ouvrir les esprits, de réveiller les citoyens et les êtres humains que nous sommes. Il nous pousse à sauver la France, en quelques sortes.



Toute la partie sur la tragédie m’a semblée captivante. Edwy Plenel montre bien par là, la peur des Français et du gouvernement à faire face et à aller de l’avant. L’avenir et les avancées naturelles effrayent, elles ne sont pas compatibles avec le confort d’une vie monotone. Il affirme son « NON » face à la stagnation, à l’immobilisme dont souffre la France.



La partie « Horizon » est tout aussi instructive. Un questionnement à propos de ce qu’est l’identité française m’a beaucoup plu. L’idée que l’identité n’est pas fixe mais en perpétuel mouvement développé dans cet essai est très intéressante.



« La trace » quant à elle, est une partie rendant hommage de manière assez touchante (mais toujours politique) à Alain Plenel, le père du journaliste essayiste, qui s’est battu jusqu’à sa mort pour ses convictions.



Les références en fin de livre, ainsi que l’annexe « L’adresse au Président » sont très intéressantes. Cette annexe cherche à bousculer le Président, à le pousser dans ses retranchements.



En bref, Dire NON est un essai passionnant pour peu que l’on s’intéresse à la politique actuelle et qu’on adhère aux idées d’Edwy Plenel. Le style du journaliste, bien que pompeux, amène tout de même une part poétique à ses idées pour les rendre moins indigestes dans la forme. Je terminerai par une citation qui termine cet essai et le résume entièrement « Dire non pour inventer notre oui ».
Lien : http://www.casscrouton.fr/di..
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Le devoir d'hospitalité

Ce texte très court est indispensable pour comprendre et appréhender le monde d'aujourd'hui sur le problème des migrants. Chacun est libre de penser ce qu'il veut sur leur arrivée en France, le fait qu'ils restent plus ou moins longtemps, mais il est du devoir de tous de les sauver, notamment lors des traversées en Méditerranée. Sinon, cela s'appelle simplement de la non-assitance à personne en danger!
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Pour les musulmans

Les nuages noirs du Front National assombrissent le ciel français. Les discours de haine contre les musulmans ou contre les Roms grondent et se déversent dangereusement sur le territoire français. Edwy Plenel alerte contre ce dérèglement des mentalités et du système : « C’est un cri de colère contre un sale climat ».



« Pour les juifs » d’Emile Zola devient « pour les musulmans » car aujourd’hui « l‘ennemi du Front national n’est plus le juif mais le Français musulman » (Valérie Igounet, historienne). Edwy Plenel compare des situations dangereusement similaires en rappelant les persécutions effroyables dont les juifs ont été victimes à la fin du 19è siècle. Attention à l’histoire qui se répète, nous avertit le rédacteur en chef de Médiapart et il invite « notre France à s’éviter le déshonneur« . Un livre particulièrement utile pour se souvenir, s’alarmer et surtout ne pas recommencer. Ce livre touchera probablement un public déjà convaincu mais il a le mérite d’exister et ce texte humaniste est une diatribe pour une lutte collective et constructive. Il faut lutter contre la peur, celle qui « devient l’argument du pouvoir, dressant la société contre elle-même dans un fantasme d’homogénéité et l’entraînant dans une quête infinie de boucs émissaires où l’Autre, le différent, le dissemblable, le dissonant, prend la figure de l’étranger, d’une étrangeté aussi intime que menaçante« . Superbe passage ! Plenel rappelle que la France pays laïque depuis 1905 n’est pas un Etat qui renie toute forme de religion mais qui, au contraire, garantit à chacun le droit de choisir la sienne.



Très beau livre à conserver, à relire et à citer !
Lien : https://explorafiction.wordp..
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Voyage en terres d'espoir

« Ce voyage est une invitation à se promener sur Le continent des obscurs. À partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968.



J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. À la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, L'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont La matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation.



Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part « à sauts et à gambades » dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. »

Edwy Plenel



Par cet ouvrage, Edwy Plenel rend hommage à L'oeuvre du Maitron, Le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, devenu Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, mouvement social.



Le Maitron, du nom de son créateur, existe depuis 1964. Dirigé par Jean Maitron, puis par Claude Pennetier, et, depuis 2011, par Claude Pennetier et Paul Boulland, il rassemble, en 79 volumes ou productions, plus de 160 000 biographies de militantes et de militants de 1789 à 1968, le tout rédigé grâce à un réseau de plus de 1450 auteurs. Le Maitron est le plus grand dictionnaire biographique existant en langue française.



Le travail se poursuit pour les périodes ultérieures à 1968.
Lien : https://www.leslibraires.fr/..
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Le droit de savoir

Ce livre est désormais l'une de mes bibles ! Très bien écrit, clair et rempli de références pour que le novice s'y retrouve. En tant que future journaliste, cet ouvrage est pour moi un petit bijou qui fait plaisir et redore le blason de cette profession si souvent décriée.
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Dire nous

Un livre clair et où l'auteur ne cesse d'insister sur la nécessité de dire nous, d'arrêter de penser de façon individuelle, de se débarasser du racisme et de l'islamophobie. C'est donc avec un message de paix et d'universalité qu'Edwy Plenel nous interpelle. J'ai aimé le sujet et je partage bon nombre des préoccupations écologiques, économiques et sociales de l'auteur mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de répétitions et de redites et cela m'a un peu génée. Je pense que le livre aurait très bien pu faire moitié moi de pages sans les répétitions. Par contre, rien à dire sur le fonds humanistes et réfléchi, rien à dire sur la forme. En effet, l'auteur prends soin de citer ses sources, de parsemer son argumentaire par des citations fort à propos, il fait aussi des rappels historiques qui sont nécessaires à la compréhension de ce que nous vivons actuellement en France.



Ici, il est dit qu'il faut se débarasser de la peur et la haine de l'autre largement instrumentalisée par les médias et les politiques. Diviser pour mieux régner tel est le souhait de nos dirigeants. C'est un plaidoyer pour le vivre ensemble, pour que cesse l'acceptation du prêt à penser et le repli identitaire dangereux pour notre démocratie et notre libre arbitre. Il faut arrêter avec la glorification du capitalisme, la peur irraisonnée de ce que l'on ne connait pas , de ce qui est différent.



Je salue le courage et le combat de l'auteur et je le soutiens dans son projet humaniste et rassembleur, dommage qu'il tourne parfois en rond et se répète autant. C'est un texte nécessaire alors que le peuple français est englué dans la résignation et la haine de l'autre, il remet les pendules à l'heure et démontre avec force d'argument que ce n'est pas le bon chemin, qu'une autre voie est possible. Il faut se battre contre la censure et la surveillance des citoyens et ne pas se tromper de colère ni de responsables de la situation actuelle.



VERDICT



Un livre nécessaire et plutôt court qui fait bien la synthèse de ce que pourrait être la France et le peuple français.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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