AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Elizabeth George (1276)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Enquête dans le brouillard

Simple et complexe, captivant et parfois ennuyeux, c’est ainsi que je qualifierais ce premier roman d’Elisabeth George, auteure que je découvre.



Charmée par les premiers chapitres qui présentent des personnages au vécu parfois particulier et de tempéraments opposés, ce qui donne un certain charme au roman, J’ai trouvé que certains passages sont longs parce qu’on a des difficultés à voir le lien entre l’enquête, noyau du récit, et les acteurs nombreux évoluant dans un cadre hors enquête, et que l’on peut avoir du mal à cerner. Et puis on comprend... que des différends passés perturbent le travail des policiers chargés de l’enquête, que des amours impossibles annihilent toute motivation, qu’il devient délicat de charger autrui d’une mission de renseignement, surtout si cet autrui vous a pris la femme de votre vie... C’est ainsi que l’inspecteur Line, fidèle employé de Scotland Yard, évolue au fil du livre, pas facile à déchiffrer, cet individu qui donnera du fil à retordre à notre héroïne, Barbara Harvers la femme aux traits grossiers et au comportement incompréhensible si on ne connaît pas son histoire, et qui nage dans ce bassin d’hommes charmeurs voire coureurs de jupons, elle qu’on ne regarde pas...



On rencontre donc une héroïne brute de décoffrage qui poussera le lecteur à lire les autres romans de la série, car il y a certainement une évolution intéressante chez ce personnage, cela ne peut être autrement !



A lire également pour cette ambiance souvent « So british » de Londoniens bien souvent occupés à déguster leur tasse de thé, particulièrement Linley notre héros qui parvient de façon assez réussie, à garder son sang froid en toutes circonstances, tel un canard au-dessus de l’eau, mais dont les pattes battent en cadence sous l’eau sans que cela se voit.



Un bon roman donc, ne pas hésiter à se lancer dans cette palpitante enquête sur un meurtre sordide dans une communauté où les secrets sont bien gardés !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          812
Une chose à cacher

Une femme est assassinée à Londres. Aussitôt , le New Scotland Yard est chargé de l'enquête et avec lui, donc, l'inspecteur Lynley et ses adjoints, Barbara Havers et Winston Nkata.

A-t-elle été assassinée parce qu'elle était policière , parce qu'elle travaillait à la brigade luttant contre les violences faites aux femmes ? A t'elle été assassinée parce que, d'origine Nigérianne, elle avait été excisée dans son enfance, et avait beaucoup de mal à avoir une relation "normale" avec un homme ? Ou bien, parce qu'elle prenait tellement son travail à coeur qu'elle outrepassait ses fonctions ?

Voilà nos trois policiers plongés au coeur de la communauté africaine de Londres et plus spécifiquement : Nigérianne et Somalienne.

Nous voilà, aussi ,plongés au coeur d'une famille Nigérianne, avec ses tensions entre ce qui est recommandé, ancré dans la tradition de leur pays d'origine et ce qui est autorisé ou pas, en Europe. A savoir... l'excision, le mariage des mineurs, le mariage forcé, la dot...

Et c'est surtout , cette dernière histoire ( perpendiculaire de la première) qui améne un rythme effréné à ce roman. S'en sortiront-ils, ou pas ?

Le fait qu'Elizabeth George traite cette histoire en roman policier enlève toute trace de morale , de lourdeur, de condescendance. On avance, on vole de pages en pages pour savoir comment tout cela va finir, on a envie de survoler des mots, d'aller toujours plus vite.

Et si j'emploie les mots "voler" et survoler", ce n'est pas pour rien, c'est un roman qui donne l'impression au lecteur d'être un drône au dessus de Londres ! On se balade d'un monde à l'autre, d'un quartier pauvre à un quartier riche, du côté de la loi, du côté des "gentils"et du côté des "méchants" , chez les noirs et puis chez les blancs. On se ballade du monde "moderne" à un autre plus arriéré. Et tout ça se mélange ( les couleurs de peaux, les gentils , les méchants) pour ne faire qu'un drame humain, un truc qui pourrait être évité, des parents qui pensent bien faire, d'autres qui sont piégés.

La plupart des petites filles sont excisées avant leurs 5 ans...

Terrible constat.

Terrible sujet...





Un sujet grave dans lequel l'auteur entremêle un peu de la vie privée ou professionnelle de nos trois flics et leurs amis, que l'on suit depuis 1990 (en France) .Alors forcément , on y est attachés...

Ce qui est fin dans ce roman, c'est le personnage de flic, Nkata, d'origine africaine mais totalement assimilé. Il a gardé le meilleur de ses origines et il y a un vrai potentiel avec le personnage de sa maman .

Et d'ailleur, j'aimerais qu'Elizabeth George dans ses prochains romans, lui donne plus d'épaisseur, ainsi qu'à Barbara, à qui il reste encore de merveilleuses cartouches en terme de potentiel comique , et dans sa vie privée aussi. Il me semble que pour Lynley, Simon et Deborah, on est arrivé au bout.



Alors voilà, c'est la 21° aventure de ces policiers. Encore une merveilleuse incursion dans Londres et ses problèmes, par la plus anglaise des romancières américaines, qui passionnée par la culture anglaise l'a étudiée , ainsi que la psychologie.

Merci Queen Elizabeth ...



Merci aux Presses de la Cité et à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée,
Commenter  J’apprécie          7320
La punition qu'elle mérite

Ce roman débute avec une enquête de contrôle sur l'arrestation d'un diacre, Ian Druitt, accusé de pédophilie par un appel anonyme, qui meurt pendu avec son étole, après avoir été laissé seul en garde à vue. On avait conclu alors à un suicide, mais le père du diacre réfute cette conclusion et demande que l'on vérifie si la garde à vue était justifiée et si on a bien étudié tous les éléments.



On dépêche sur les lieux Barbara Havers, et la commissaire Isabelle Ardery, qui ne s'aiment guère, l'une voulant creuser, flairant les dysfonctionnements, sa supérieure étant obsédée par le désir d'en finir au plus vite en se livrant à sa consommation abusive de vodka. La collaboration entre elles est d'autant plus difficile que Havers est sur la sellette et risque une sanction disciplinaire, à cause d'une précédente enquête.



Tout le monde ment, dans cette enquête, dans cette petite ville de Ludlow, dans le Shropshire : l'îlotier chargé d'arrêter le diacre, Gaz Ruddock était tout seul, et sa chef lui imposait une surveillance stricte de son fils, addict au sexe, à l'alcool. Il faut donc tout reprendre à zéro.



L'enquête en elle-même est sympathique, quoi que beaucoup trop lente à mon goût, mais ce que j'ai surtout aimé dans ce polar, c'est l'étude des addictions : tout d'abord le sexe débridé et l'alcoolisation massive, brutale accompagnée de drogues de ces jeunes gens, au point de ne plus se souvenir de ce qu'ils ont pu faire. La consommation quotidienne de vodka de la commissaire qui pense qu'elle maîtrise, alors qu'elle perd complètement les pédales jusqu'à perdre la garde de ses enfants.



L'addiction aux opiacés également, pour fuir le chagrin après la perte d'un enfant et qui conduit à des réactions très agressives…



Les personnalités des protagonistes sont originales : l'îlotier est particulier, trop poli pour être honnête, beaucoup plus pervers et manipulateur qu'on ne pourrait le croire, sa collègue aux allures de mère toxique, qui surprotège son rejeton et ne lui fait pas confiance, le poussant à jouer les rebelles.



Elizabeth George dénonce aussi les coupes budgétaires importantes avec des commissariats qu'on ferme, des flics qui se retrouvent en nombre insuffisant, pour enquêter ou pour assurer la protection des citoyens. Elle évoque également la difficulté de vivre dans ce pays lorsqu'on est déraciné, en but avec la culture d'origine, les croyances, ou la laïcité que l'on comprend mal.



Toutes les familles, dont l'auteure nous parle, vivent comme elles peuvent dans une société de plus en plus dure et elles nous touchent car on peut en voir autour de nous.



J'ai retrouvé avec plaisir le duo Linley, toujours aristocrate, bien élevé, et Havers les cheveux en pétard, mal habillée, qui s'entraîne aux claquettes, duo dont j'ai suivi beaucoup d'enquêtes. Je ne connaissais pas la commissaire Ardery, car j'ai dû sauter trois ou quatre romans…



J'aime beaucoup Elizabeth George, mais je me suis un peu lassée (et surtout j'avais envie de lire d'autres auteurs, notamment les nordiques) ce qui m'a conduit à faire une pause après la lecture de « le rouge du péché ». Malgré les longueurs, notamment dans la première partie du roman, j'ai aimé retrouver cet univers « so british » et j'ai maintenant le désir de lire ceux que j'ai zappés…



Merci à NetGalley et aux Presses de la cité qui m'ont permis de me replonger dans cet univers.



#LaPunitionQuelleMérite #NetalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          732
La punition qu'elle mérite

Tout d'abord gros merci à #NetGalley pour La punition qu'elle mérite. Je dis gros car c'est un gros livre, une grosse attente, une grosse lenteur.

C'est la je ne sais plus quelle énième des enquêtes de l'improbable "couple" Havers/Lynley. Et nous prenons toujours autant de plaisir à les retrouver. Cela dit, ici il faut être patient, très patient. Je sais bien que Madame George est la reine du détail, du ficelage, de l'enrobage mais là, disons qu'elle a mis le paquet, elle a tartiné épais et cela a quelque peu énervé mon plaisir de lecture.

Donc, un diacre de Ludlow, petit village historique, est arrêté pour pédophilie et se suicide durant sa garde à vue.

Et voilà qu'on nous entraîne dans une valse des mauvais plans culs chez la petite bande de jeunes autour de laquelle tournera l'enquête. Et voilà qu'on nous convie à leurs soirées "biture express", surveillés par l'ilôtier (genre de policier de proximité) du village qui les connait bien et qui veut leur éviter des ennuis...

Et voilà que je passe les détails, il y en a trop!

Et bien sûr nous retrouvons la "méchante" commissaire Ardery qui aura encore bien du mal à gérer son addiction, les visites supervisées à ses fils et son boulot. Disons que le début du récit où Ardery/Havers travaillent ensemble est un véritable ravissement. Comme nous nous plaisons à détester cette femme qui malmène notre Havers !

La punition qu'elle mérite est (malheureusement) celle de quelques femmes présentées dans ce récit ...dont le portrait n'est pas nécessairement des plus flatteurs. Les traditions, les moralités, les moeurs, les cultures, ne sont pas de simples couches de vêtements faciles à enlever.

Comme on connaît la recette d'Elizabeth George, pas de surprise dans la narration ou le récit. Il faut dire qu'elle réussit toujours à nous présenter certaines facettes de la société anglaise sur laquelle on peut réfléchir. Toutefois, c'est plutôt la sympathie que j' éprouve envers ses personnages principaux qui fait que je persiste à la lire et que je suis passée à travers ce pavé.

Encore merci à #NetGalley pour La punition qu'elle mérite.
Commenter  J’apprécie          673
Une chose à cacher

Connaissez vous Elizabeth George, la plus britannique des romancières américaines ? Elle écrit des enquêtes policières se déroulant à Londres ou dans la campagne anglaise, sauf rares exceptions. On y retrouve pour notre (au moins le mien) plus grand plaisir nombre de personnages récurrents, dont la vie évolue au rythme des romans, avec leurs lots d"évènements heureux ou tragiques parfois. Ces personnages sont bien sur les enquêteurs avec en vedette l'inspecteur Linley, aristocrate et son acolyte préférée Barbara Havers, aux antipodes de cet homme, de par son origine, son comportement. Tous deux après une période d'acclimatation se respectent et s'apprécient mutuellement.

Il y a aussi d'autres enquêteurs, le personnel du bureau de Scotland Yard, et puis des amis de Linley.



C'est un des points que j'apprécie dans mes lectures de cette autrice, c'est de me retrouver avec tous ces personnages, qui me sont devenus familiers. Elle observe à mon gout un juste équilibre entre l'enquête à proprement parler et la vie de ses personnages.



Dans ce dernier tome de la série, Scotland Yard est amené à enquêter sur le meurtre d'une policière, membre d'un département dédié à l'investigation sur les mutilations faites aux femmes, mutilations qui n'ont hélas pas disparu avec l'installation des familles en Angleterre. Linley, Havers assistés du sergent Nkata vont essayer de dénouer les fils de cette enquête compliquée.



Ce que j'aime aussi beaucoup chez cette autrice, en dehors des retrouvailles avec les personnages récurrents, c'est que chacun de ses livres aborde des sujets parfois difficiles, mais qu'elle nous présente en détail. Celui de ce livre, les mutilations génitales faites aux femmes dans le but de les purifier et de leur assurer un bon mariage est horrifiant. Il est traité sans voyeurisme, sans surenchère dans l'horreur, de manière très documentée, mais sans que cela devienne didactique grâce à l'enquête policière qui permet de ne pas trop se focaliser sur ces violences.



L'autrice prend le temps d'installer les différents protagonistes du roman, la policière assassinée et sa famille, une autre famille d'origine nigériane où la violence se déchaine dans le contexte d'une excision programmée pour la petite fille, un médecin spécialisée dans la reconstruction pour ces femmes. On est plongé dans le Londres de ces communautés africaines et l'on suit avec intérêt les rebondissements multiples et les tribulations de nos enquêteurs dans un Londres engourdi par la canicule. Un vrai travail de fourmi les attend.



Un très bon tome, pour moi, que j'ai dévoré et apprécié grandement. Je n'ai pas vu passer les presque 700 pages



Commenter  J’apprécie          6336
La punition qu'elle mérite

A Ludlow, un diacre (très apprécié et investi par sa mission), se retrouve accusé de pédophilie anonymement et se suicide en garde à vue. Une affaire qui serait restée classée sans suite, si le père de l'accusé , révolté par ces accusations, ne remuait ciel et terre pour faire entendre sa vérité. Et comme , il a le bras long, Scotland Yard va dépêcher ses meilleurs enquêteurs…

Lorsque vous en êtes à votre vingtième tome d'une série, inutile de dire que vous aimez la série…

Les enquêtes se suivent et ne se ressemblent pas, Elizabeth George choisissant d'"éclairer" plus ou moins l' un ou l'autre de ses enquêteurs préférés. Là, ça tombe bien pour moi, il n'est pratiquement question que de Barbara Havers ( ma chouchoute,) à toutes les pages. Tantôt flanquée de la commissaire Isabelle Ardery , chargée de la surveiller méchamment. (Une menace de mutation à l'autre bout du pays pèse sur ses [ si compétentes !] épaules…) D'ailleurs , on se demande bien qui devrait surveiller l'autre , car la commissaire a toujours un grave problème avec l'alcool , couplé d' un épineux problème familial avec son ex mari qui est muté en Nouvelle-Zélande avec leurs jumeaux…

Puis , flanquée de son inspecteur préféré , Thomas Linley, Barbara fouine, hume, renifle les bonnes pistes comme le meilleur des chiens policiers.



C'est une enquête qui démarre simplement et qui va s'étoffer en cours de route . Il sera beaucoup question d'alcoolisme chez les jeunes, de soirées trop arrosées qui dérapent ... Et de Barbara qui s'est mise aux claquettes …

La punition qu'elle mérite est addictif mais à consommer sans modération…





PS : J'ai été très étonnée qu' à la page 116, Elizabeth George parlant du livre Rebecca de Daphné du Maurier, se permette de dévoiler la fin à 98 %. Ce n'est pas parce que c'est un immense classique de la littérature ( et du cinéma …), que tout le monde l'a lu ! Il faut penser aux jeunes lecteurs...





Challenge mauvais Genres.
Commenter  J’apprécie          6010
La punition qu'elle mérite

Accusé anonymement de pédophilie, Ian Druitt, le jeune diacre hyperactif de Ludlow, une petite ville tranquille du Shropshire, s'est suicidé juste après son arrestation. Appréhendé par un îlotier, il attendait son transfert vers Shrewsbury quand il s'est pendu dans sa cellule, alors que le policier s'occupait d'une beuverie d'étudiants dans les pubs du centre ville. Certes, il n'aurait pas du être seul, certes il aurait du être fouillé plus minutieusement, mais le suicide ne faisant aucun doute, la police classe rapidement l'affaire. Pourtant, Clive Druitt, le père du diacre, a des doutes. Son fils était un homme de Dieu, incapable de faire du mal à un enfant ou de mettre fin à ses jours. Il use de son influence pour faire pression sur son député qui, lui-même, force Scotland Yard à reprendre l'enquête.

La commissaire Isabelle Ardery, engluée dans un procès avec son ex-mari qui s'apprête à emmener leurs jumeaux en Nouvelle-Zélande, se passerait bien d'un séjour dans le Shropshire. Mais elle n'a pas le choix et doit accepter cette mission dont le seul but est de prouver que les policiers locaux n'ont commis aucune faute. C'est l'occasion aussi de tester Barbara Havers qu'elle rêve de voir muter à l'autre bout du pays. Après une brève enquête, elle pense en avoir fini avec ce cas mais Barbara ne l'entend pas de cette oreille. Méticuleuse et intuitive, le sergent soupçonne un meurtre et obtient, de haute lutte, de poursuivre les investigations. L'inspecteur Linley, son plus fidèle soutien, se joint à elle pour démêler les fils de cette sordide affaire.



Pour cette vingtième enquête, Elizabeth George délocalise ses héros dans le Shropshire. C'est l'occasion de découvrir la pimpante Ludlow avec ses ruelles pavées, son château, ses pubs, son université et ses habitants qui cachent bien des secrets. Car pour échapper à la routine du quotidien, la petite communauté ne profite pas de la beauté de la campagne anglaise mais aurait plutôt tendance à se vautrer dans le vice. La reine du crime semble avoir été sponsorisée par le Ministère de la Santé pour dénoncer les addictions en tout genre. A Ludlow, on se drogue, on boit, on fume et on copule à tout va. Et quand on est mère, on est possessive, dirigiste, trop protectrice. A tel point, qu'on peut reprocher à l'auteure d'avoir un peu forcé le trait avec cette brochette de dépendants qui, de plus, mentent comme ils respirent. Difficile pour les enquêteurs de trouver la vérité tant ce mot semble absent du vocabulaire des habitants du lieu. Heureusement, on passe outre ses petits défauts pour retrouver avec plaisir le duo Barbara/Linley. Si dans la première partie du roman, c'est Isabelle Ardery qui mène, tant bien que mal, la danse, quand l'inspecteur arrive l'atmosphère change. L'insupportable commissaire retourne à Londres et l'aristocratique Linley prend la relève. On peut enfin se délecter de ses échanges avec Barbara et profiter de leur complicité. Ils restent le point fort de la série. Un peu fade lors des deux ou trois derniers opus, Linley revient en force, toujours aussi beau, élégant, cultivé et seul à pouvoir calmer les ardeurs d'une Barbara peu soucieuse des ordres et de la hiérarchie. Un tandem épatant dont la vie privée fait aussi le sel de ces enquêtes. Même si les choses avancent lentement pour l'inspecteur amoureux d'une belle vétérinaire trop distante et que Barbara est toujours désespérément seule, on attend la suite avec impatience. Il pourrait y avoir de la romance dans l'air pour la policière débraillée et nouvellement star des claquettes. A suivre !



Un immense merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          580
Le cortège de la mort

Elizabeth Georges,fidèle à elle-même. Je la qualifierais de reine du détail. Tout est toujours là, tout est toujours minutieusement décrit, expliqué, il n'y manque rien.

Dans un cimetière de Londres, on retrouve le cadavre d'une jeune femme. L'enquête est confiée à une commissaire intérimaire qui voudrait à tout prix le poste. Elle fera revenir Lynley dans l'équipe, lui qui peine à se remettre du meurtre de sa femme enceinte. Donc, l'équipe de personnages que l'on connait bien est sensiblement la même. Intercalée dans le récit, des passages troublants d'un fait divers des plus sordides qui a eut lieu en1993, c'est-à-dire l'enlèvement, la torture et la mise à mort d'un petit enfant de 2 ans par 3 garçons de 10 et 11 ans.

On devinera, au fil de la lecture, pourquoi ces extraits d'un fait divers des plus atroces nous sont ici présentés.

J'aime bien la bande de personnages d'Élizabeth Georges, ses histoires aussi, des histoires à multiples tiroirs pour bien nous prendre et nous perdre. Mais quand je vous parlais qu'elle était la reine du détail ben voilà, c'est ça qui me hérisse un brin. Ça devient long, verbeux, on saute de grands bouts inutiles. Mais elle est attentive, amoureuse de ses personnages qu'elle bichonnent et auxquels on s'attache. Suis-je une fervente fan? Non mais les récits qu'elle nous présente sont toujours intéressants.
Commenter  J’apprécie          550
Une chose à cacher

Etant une grande fan des romans d’Elizabeth George et ce, depuis des années, j’étais ravie que Babelio me propose le dernier volume des aventures de Thomas Lynley et Barbara Havers.

Ce tome est à la fois passionnant et difficile du fait de la thématique, à savoir les mutilations génitales que l’on fait subir à des petites filles afin de les “purifier”.

Tout commence par le décès d’une femme policier qui enquêtait sur une clinique qu’elle soupçonnait de pratiquer des excisions illégales.

Il semblerait que ces pratiques soient surtout liées aux communautés nigérianes et somaliennes, et ce, aujourd’hui encore, alors que ces pratiques sont totalement interdites.

L’excision et ses conséquences tant physiques que psychologiques sont décrites avec beaucoup de détails, l’auteur nous parle des traditions de certaines communautés et des raisons qui poussent les parents à faire pratiquer ces atrocités sur leurs filles.

Lynley et Havers vont devoir enquêter dans la communauté nigériane de Londres et plus particulièrement dans une famille en particulier.

J’ai bien aimé le fait que l’enquête ne soit pas résolue en deux jours, mais que le roman prenne son temps, à la fois pour nous présenter les différentes protagonistes, mais aussi pour qu’on puisse voir évoluer la vie personnelle des policiers.

Lynley vit une relation compliquée avec une femme et Barbara Havers va devoir lutter contre les multiples tentatives de sa collègue Dee, qui veut absolument lui trouver un fiancé.

J’ai beaucoup aimé ce roman, à l’intrigue passionnante et qui montre des personnages ni tout noir, ni tout blanc.

Je remercie Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour cet envoi.

Commenter  J’apprécie          540
Une avalanche de conséquences

Je n'avais pas apprécié que lors du dernier tome , Elizabeth George déplace ses enquêteurs en Italie, mais (OUF! ) dans ce dernier tome , tout le monde a regagné ses pénates à Londres , Scottland-Yard ...

Notre (si cher) inspecteur Thomas Lynley n'est pas très présent dans cet épisode, et vit plus ou moins bien , sa relation avec sa vétérinaire .

Barbara Havers est toujours sous le coup d'une surveillance des plus "trapue" de la part de la Commissaire Isabelle Ardery et doit surveiller ses méthodes peu orthodoxes et ses tenues vestimentaires . La secrétaire Dorothea entreprend sur sa personne , un vaste chantier de relookage et c'est à cette occasion que Barbara fera la connaissance de la féministe Clare Abbott .

Une rencontre qui tournera court puisque Clare est victime de meurtre . Barbara appelée sur les lieux par son éditrice va enquêter, aidée par Winston Nkata chargé de la "surveiller" ...

Personne n'apprécie l''assistante de Clare Abbott, Caroline Goldacre dont le fils cadet s'est suicidé . Mais cette femme offre plusieurs facettes, et l'on n'arrive pas à savoir s'il s'agit d' une pauvre maman endeuillée, d'une perverse manipulatrice, ou d'une victime de la vie en général et des hommes en particulier ...

Elizabeth George nous ballade en alternance , dans la campagne anglaise, entre les failles et les malheurs de de cette famille , et du coté de Londres avec nos flics anglais dont la vie évolue gentiment.

L'ombre et la lumière pour notre plus grand plaisir ...

J'ai lu les 25 romans de cet écrivain (en comptant sa série pour ados ) et le plus beau compliment que je puisse faire à l'auteur , c'est cette anecdote ... J'étais à Londres et au détour d'une rue (par un hasard voulu ...) , je suis tombée sur The New Scottland Yard . Pendant un dixième de seconde , j'ai eu l'envie de passer dire bonjour à Thomas Lynley , Barbara et Winston Nkata ... pendant un dixième de seconde, j'ai eu envie qu'ils soient réels ... Si c'est pas du beau boulot d'écrivain , je n'y connais rien !!!!

Si vous n'avez jamais lu cette série commencez par le premier , sinon vous passerez à coté des personnages récurrents .

Mes préférés étant : Anatomie d'un crime ( une remarquable étude sociale ) et Sans l'ombre d'un témoin . Ce que fait cet auteur est remarquable, sorte de face A et face B du même crime , vu du coté de la victime et du coté du tueur . Ces 2 romans qui se répondent( à l'intérieur même d'une série) , c'est juste un bijou de littérature policière ...
Commenter  J’apprécie          5418
Enquête dans le brouillard

Cette histoire est la toute première enquête de la série de l’inspecteur Lynley et du sergent Barbara Havers, deux personnes aussi mal assorties qu’un smoking et une paire de sabots tout crottés.

Lui est un aristocrate issu d’une famille prestigieuse, sortant d’une grande école renommée et parlant avec distinction, elle, c’est un petit bout de femme toute moche, vivant encore avec ses parents à trente ans, habillée comme un as de pique et avec un fichu caractère de cochon.

Ils ne se supportent pas, mais vont devoir enquêter ensemble sur l’assassinat d’un homme retrouvé décapité dans sa ferme.

Ce brave homme était un paroissien modèle, très religieux et respecté de tous.

Sa fille s’accuse du meurtre mais cela semble tout de suite très louche aux inspecteurs, car elle semble n’avoir eu aucun mobile pour tuer son père.



J’ai beaucoup aimé redécouvrir leurs premiers pas ensemble, alors qu’ils ont encore des tas de préjugés l’un envers l’autre et ne sont pas vraiment capables de mener conjointement une enquête, leurs caractères respectifs faisant de chacun d’eux de sacrés têtes de mules et aussi des personnes très fragiles, dont les failles se révéleront au fil des enquêtes.

L’intrigue en elle-même est assez intéressante et nous permet aussi de découvrir des personnages qui deviendront récurrents.

Commenter  J’apprécie          540
Le rouge du péché

De nombreux personnages, avec une analyse psychologique et historique (histoire personnelle, j’entends) bien détaillée, quelques arrêts sur image sur les magnifiques paysages de la Cornouailles, des policiers bien typés, et bien entendu un meurtre à élucider : voilà la trame d’un pavé épais, mais très digeste.



En effet au cours de cette enquête autour d’un accident d’escalade, qui se révèle être d’origine criminelle, l’inspecteur Bea Hannaford va se retrouver immergée, si l’on peut dire, dans le milieu du surf, mais aussi dans l’intimité des familles du petit village balnéaire où se sont déroulés les faits, au risque de déterrer de sombres secrets.



Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Elisabeth George parvient à remettre sur les rails le commissaire Linley, effondré par le drame personnel qui lui ravi son épouse et son futur enfant, et qui comme par hasard, cheminait sur les sentiers côtiers, dans une marche sans autre but que celui de tirer un trait sur son passé douloureux. C’est alors qu’il découvre le corps.

Il a fallu ensuite trouver une autre astuce pour que son acolyte habituelle fasse partie de la fête : et par un prompt renfort, la truculente Barbara Havers le rejoint.



L’équipe a déjà fort à faire avec le décès du jeune Santo, mais Linley, qui s’en mêle sans trop de zèle mêne une sorte d’enquête parallèle, concernant la curieuse vétérinaire, qui a découvert le corps en même temps que lui, et fait ainsi partie des suspects, d’autant que des mensonges émaillent son discours. Mais que cherche-t-elle à cacher?





Autant dire que tout le monde est bien occupé, et que le lecteur ne s’ennuie pas une seconde.



Pour tout dire, c’est une découverte que ce roman policier d’Elisabeth George, et sans trop de surprise, c’est fort agréable, tant par l’écriture que par la consistance de l’énigme . L’ambiance générale n’est pas sans rappeler les romans de P.D. James, qui avait aussi à coeur d’explorer avec minutie un microcosme particulier, que le déroulement l’enquête permettait d’approfondir.



Par ailleurs le procédé est classique, mais bien entendu, l’on sait déjà qu’ouvrir un autre roman de l’auteur permettra de retrouver avec bonheur ces policiers bien attachants.





challenge Babelio Pavés 2015-2016
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          530
The Edge of Nowhere, tome 1 : Saratoga Woods

Voilà ce qui s'appelle se faire avoir ! Pour moi, Elisabeth Georges, c'est l'inspecteur Linley, et sa comparse Barbara Havers, l'atmosphère "polar londonien chic", les enquêtes fouillées et les personnages à la psychologie complexe. Quand j'ai vu ce roman, j'ai cru être tombée sur un volume d'une de mes séries chouchou qui m'aurait échappé. En plus le design de la couverture et la collection m'ont complètement trompée, ça ressemblait vraiment au reste de la production de l'auteure !

J'ai assez vite compris mon erreur... en fait il s'agit là du premier tome d'une série de 4 consacrée à Becca King, une adolescente de 14 ans dotée du pouvoir de lire dans l'esprit des gens qui l'entourent. Bref un roman jeunesse. Bon, après tout, pourquoi pas, j'en lis beaucoup de la littérature jeunesse (il n'y a qu'à lire mon précédent billet), c'est mon fonds de commerce. Sauf que...n'est pas auteur jeunesse qui veut, et clairement, Elizabeth George n'est pas à l'aise dans l'exercice. Entre personnages trop nombreux et souvent inutiles, écriture confuse (surtout quand elle retranscrit les "murmures", les pensées captées par Becca), et invraisemblances, j'ai peiné à finir ce roman, me demandant où j'allais. Il y a bien un semblant d'intrigue : Becca a surpris les pensées de son beau-père qui aurait commis un meurtre, et maintenant elle doit se cacher de lui sur une île où sa mère la confie à une "amie", mais celle-ci étant morte à l'arrivée de la gamine, elle doit se débrouiller seule. Elle va trouver en un rien de temps un foyer, des amis, aller au lycée et se faire aussi des ennemis. Puis le beau garçon du lycée va avoir un mystérieux accident et tomber dans le coma (ça c'est l'enquête : qui a fait tomber Derric ?). Sauf que, elle a 14 ans, son don ne lui sert manifestement à rien puisqu'elle ne capte que des bribes de phrases et utilise un brouilleur pour ne pas avoir mal au crâne, et je ne connais aucun endroit civilisé où on laisserait une gamine de son âge se débrouiller sans jamais s'interroger sur où sont ses parents et comment elle a atterri toute seule sur cette île.

Je ne sais pas si les trois tomes suivants sont parus ou non, mais une chose est sûre, je ne les lirai pas.

J'ai mis deux étoiles quand même parce qu'à la limite cette série pourrait intéresser des ados à la recherche d'une héroïne de leur âge à laquelle s'identifier (parce qu'elle n'est ni très jolie ni populaire), mais franchement, j'ai été très déçue ! Rendez-moi la vraie Elizabeth George !
Commenter  J’apprécie          5244
La punition qu'elle mérite

Merci à Babelio et aux Presses de la Cité ! J'ai replongé avec délice dans les enquêtes de Barbara Harvers et du Lord inspecteur Linley, que j'avais un peu laissées de côté ces derniers temps.

Comme tout cela est bien ficelé ! A Ludlow, dans le Shropshire, un diacre se suicide dans le lieu où il est retenu par la police suite à une accusation de pédophilie...Le père refuse de croire à l'ensemble de l'affaire, et son bras est long jusqu'à Londres...Il toque à Scotland Yard, à la Criminelle, et on envoie sur place l'épouvantable commissaire Isabelle Ardery flanquée de l'inénarrable Barb, qui y voit l'occasion d'échapper à ses cours de claquettes mais doit aussi se tenir bien à carreaux car Isa menace de l'envoyer au placard à la moindre incartade...J'aime bien ce premier duo, Satanas et Fofollette ; Fofollette essayant de contrevenir à tous les ordres de Satanas, Satanas essayant de cacher son addiction à l'alcool...

Bon, n'en disons pas plus, mais Barb sent bien que quelque chose cloche avec l'affaire du diacre tandis qu'Isa s'en fiche et veut rentrer à Londres gérer la garde de ses enfants...

Nouveau duo ensuite : le classique Barbara-Mylord, qui s'attelle à une enquête fort intéressante mêlant étudiants, pubs, diacres, îlotiers, police, mères abusives, plein de monde. La vie privée de nos amis évolue aussi un peu en parallèle.

Vive les romans policiers ! J'étais tellement satisfaite de ma lecture que j'ai lu dans la foulée le roman précédent, que j'avais raté : une avalanche de conséquences, qui m'a aussi fort distraite !
Commenter  J’apprécie          521
Anatomie d'un crime

Anatomie d'un crime est le roman, pour moi, le plus bouleversant d'Elizabeth-George. Rien à voir avec les autres romans policiers dans lesquels on suit Thomas Linley et sa partenaire Barbara Havers.



Avec Anatomie d'un crime , on plonge dans les quartiers glauques de Londres, dans le quotidien de classes sociales défavorisées.

On sait dès le départ que cela va mal finir. Joël va commettre un crime c'est inévitable. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de penser non ça ne peut pas être ce gamin, il va s'en sortir.



J'ai été happée par l'histoire dès les premières lignes. Comment ne pas l'être? On découvre 3 gosses: Vanessa dite Ness, 15 ans, Joël 12 ans et Tobby 8 ans. Trois enfants métisses (Maman blanche et papa noir) qui sont élevés jusqu'à présent par leur grand-mère Glory. le papa a été abattu dans la rue alors qu'il ramenait sa fille de la danse. La mère est enfermée dans un hôpital psy. La grand-mère s'envole pour la Jamaïque rejoindre son compagnon alcoolique et laisse les gosses sur le pallier de sa fille Kendra, 40 ans, célibataire, qui trime dur pour y arriver et qui n'est pas du tout préparée à ce qui lui tombe sur le dos.



Ness est en pleine rébellion adolescente. Très vite, elle se fait des copines dans le milieu de la drogue et devient la petite copine de la LAME , un dangereux garçon. On devine rapidement qu'il s'est passé quelque chose de grave dans sa vie.



Tobby le plus jeune est très perturbé. Il est un peu spécial. Joël veille sur lui avec une gentillesse vraiment exemplaire. Veillant sur lui comme une mère alors qu'il n'a que 12 ans. Faisant passer sa protection en premier, n'hésitant pas à se sacrifier.



Kendra fait de son mieux mais est vite débordée. Ness sèche les cours, Tobby et Joël ont des ennuis avec des loubards de leur quartier.



Mais pas question de balancer, ni à l'assistante sociale, ni aux flics, ni à personne. le risque de représailles qui ne sont pas des menaces en l'air, entraîne Joël et les siens vers un destin inéluctable et tragique.



J'ai tremblé, j'ai eu la rage, j'ai vraiment souffert de voir le piège se refermer sur Joël, un gamin formidable.

J'aurais voulu le prendre sous mon aile. J'aurais voulu crier "mais vous ne voyez pas qu'ils ont besoin d'aide, ne les laissez pas se déplacer seuls".



La vie a vraiment malmené ses pauvres gamins. Quand ils essaient de s'en sortir, qu'une porte s'ouvre, l'enfer les rattrape. Les mauvais choix se payent cash et très cher.

Les visites des petits à leur mère à l'hôpital psy m'ont vraiment bouleversée. Ses rapports avec le petit dernier Tobby m'ont rendu malade.



Je me suis attachée à ses trois gamins comme je me suis rarement attachée à des personnages surtout de roman policier.



Ce roman aborde tellement de choses: la pauvreté, la drogue, le viol, les gangs, la violence...

Ce n'est pas une lecture de tout repos mais c'est un très beau roman.
Commenter  J’apprécie          523
The Edge of Nowhere, tome 2 : L'Île de Nera

Tome 2 des aventures de Becca King, adolescente, arrivée sur l'île de Whidbey, chargée de mystères, sans aucun bagage, mais avec un don, celui de lire les pensées des gens...

Où il est question d'une jeune scientifique déterminée à se faire un nom dans la recherche grâce à Nera, un phoque connu pour sa couleur qui chaque année à la même date fait une apparition sur l'île. Elle se heurte aussitôt à certains habitants, hostiles à son projet mais pourra compter sur la complicité et l'amitié de sa jeune voisine . Entre ceux qui veulent respecter "l'intimité" de Nera et ceux qui veulent l'approcher pour mieux la connaître, l'île est divisée.



On peut dire qu'avec cette série , Elizabeth George fait un virage à 180° par rapport à sa série culte pour adultes mettant en scène des policiers de Scotland Yard. La plus anglaise des auteures américaines a choisi comme décor, pour sa série pour ados, l'endroit où elle vit, l'île de Whidbey.



Ne comptez pas sur ce tome 2 pour voir évoluer la situation de Becca ; seule elle est, presque seule elle restera.



Sans parents, livrée à elle même, quoique bénéficiant de temps en temps de coups de pouce d'adultes ou d' ami, il ne faut pas chercher la vraisemblance, dans cette série , ce en quoi elle ressemble à d'autres séries pour ados, où les adultes ne sont que des personnages secondaires, des "accessoires" . ( Comment Becca peut-elle être inscrite dans un lycée sans adulte référant, sans papiers ? Mystère... )



Non, il ne faut pas trop gratter sous la surface , mais se contenter de l'ambiance générale, du joli décor, du léger suspens. La fin est étonnante, l'auteure partant dans une direction Fantastique avec une créature fantasy. Même si ce n'est pas la direction souhaitée pour cette série , on accepte. J'aimerai mieux que les dons de Becca soient davantage mis en valeur



L'ensemble de révolutionne pas le genre, mais la lecture reste agréable et distrayante.
Commenter  J’apprécie          492
Une avalanche de conséquences

Depuis ses frasques en Toscane, le sergent Barbara Havers vit sous la menace d'une mutation dans un obscur bourg du Nord de l'Angleterre. Aussi se tient-elle coite, soucieuse de plaire à la commissaire Isabelle Ardery et de prouver qu'elle peut ''rester dans les clous''. Mais cette nouvelle personnalité policée ne convient pas à l'inspecteur Lynley qui regrette la fougue de sa coéquipière. Grâce à quelques manœuvres, il réussit à convaincre Isabelle d'envoyer Barbara dans le Dorset, lieu de résidence de l'auteure et militante féministe Clare Abbott dont elle vient de découvrir l'empoisonnement déguisé en crise cardiaque.

Chaperonnée par le sergent Nkata qui a ordre de ne pas la quitter d'une semelle, Barbara arrive donc à Shaftesbury pour élucider ce meurtre, dans le respect le plus strict de la procédure. Ce faisant, elle entre dans l'intimité de Caroline Goldacre, l'assistante de la victime, une femme exubérante qui pleure encore, trois ans après le drame, le suicide de son fils Will, tout en couvant son aîné Charlie, anéanti lui aussi par la mort de son frère, au point d'avoir perdu femme et emploi...Une enquête longue et compliquée pour une Barbara sous pression.



Dix-neuvième (et dernière en date) enquête pour les policiers sous les ordres de la commissaire Ardery. Entre Londres et le Dorset, on plnge dans les secrets, mensonges et méandres d'une famille dysfonctionelle marquée par le suicide du fils cadet, Will, le fragile paysagiste atteint de logorrhée verbale. C'est la mère, Caroline, immédiatement antipathique, qui préside aux destinées des siens, mère poule qui ne vit que pour ses enfants, prête à tous les sacrifices pour le bonheur de ses fils. Personnage central du roman, elle propose au lecteur toute une gamme de graves problèmes psychologiques, toute à la fois perverse narcissique, passive-agressive, auto-victimisante, harceleuse, manipulatrice, mère abusive et mythomane compulsive. Autour d'elle, une famille en souffrance : Will qui s'est jeté du haut d'une falaise, Lily sa petite-amie qui a assisté à son suicide, Charlie quitté par sa femme India qui aimerait se reconstruire auprès de Nat sans arriver à se défaire de l'emprise de sa belle-famille, Allistair son deuxième époux, fatigué de cette femme qu'il idolâtrait et qui trouve une nouvelle jeunesse dans les bras de sa principale collaboratrice.

A Barbara et Winston de démêler le vrai du faux et de tirer sur les fils emmêlés qui lient toutes ces personnes et ont conduit à la mort de Clare, l'employeur de Caroline...

Côté vie privée, Lynley, de plus en plus absent au fil des opus, tente d'apprivoiser Dairdre, la vétérinaire dont il pourrait tomber amoureux. Barbara, privée de Haddiyah et Azhar, se sent seule mais est prise en mains par Dorothea la très chic secrétaire du service qui s'est mis en tête de lui trouver un homme. Peut-être n'aura-t-elle pas à s'investir dans ce dur labeur, la fin du roman réservant une petite surprise au sergent et l'espoir chez le lecteur d'une éventuelle romance à venir...

En bref, ce tome est excellent, passionnant, addictif. Le seul problème est la longue attente qui se profile jusqu'au prochain.



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour ce plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          490
Un petit reconstituant

Le titre exprime exactement ce que je recherchais après une lecture difficile.

Une façon de se changer les esprits, même si ici on y trouve quelques meurtres perpétrés avec une détermination sans faille. Mais le tout est raconté sur un ton délicieusement pervers, presque badin.

En fait il s'agit de trois nouvelles et pour moi la découverte d'une autre facette du talent d'Elizabeth George que je ne connaissais qu'à travers ses héros de Scotland Yard, les fameux Thomas Lynley et Barbara Harvers.



Trois nouvelles donc (Un petit reconstituant ; Moi, Richard ; La surprise de sa vie), très différentes les unes des autres mais qui expriment quand même la laideur des meurtriers potentiels pour arriver à leur fin. Des meurtres pour l'appât du gain, pour se débarrasser d'un mari encombrant ou par jalousie.

Des portraits bien dressés, des apparences trompeuses, une ironie mordante parfois, des enquêtes simples mais efficaces. Bref, des nouvelles qui se lisent avec gourmandise surtout la dernière qui m'a particulièrement amusée.
Commenter  J’apprécie          476
Une avalanche de conséquences

Barbara est de retour à Londres. Comme on pouvait s’y attendre, Isabelle Ardery n’a pas apprécié les frasques de sa subordonnée qui est maintenant étroitement surveillée. Une collègue de Barbara décide de lui apprendre à s’habiller correctement, ce n’est pas gagné, mais ça nous vaut quelques scènes savoureuses.

De son côté, Lynley, préoccupé par sa relation avec Daidre, est assez peu présent.

Lorsqu’une militante féministe, Clare Abbott, décède dans des circonstances douteuses, Barbara fait équipe avec le sergent Nkata pour élucider l’affaire.

C’est toujours un plaisir de retrouver les détectives d’Elizabeth Georges et je ne raterai un de ses romans policiers pour rien au monde, mais j’ai regretté que Lynley ne soit pas plus présent.

Commenter  J’apprécie          471
Une chose à cacher

Thomas Lynley et Barbara Havers sont deux des raisons pour lesquelles je ne rate jamais un roman policier d’Elizabeth George. De ce côté-là, Une chose à cacher est une déception, la vie privée des deux enquêteurs tourne en rond. En revanche, l’auteur a su choisir un univers original, comme d’habitude, très travaillé.



Le livre comporte quatre débuts d’histoires différentes et évidemment, avant de comprendre le lien entre elles, le lecteur a déjà eu le temps de se perdre.



- Déborah Saint-James est sollicitée pour un projet photographique.

- Tani Bankole apprend que son père lui a trouvé une épouse selon la tradition, il a payé 6 vaches pour une jeune fille vierge de seize ans. Mais Tani est amoureux de Sophie, une Anglaise.

- Le commissaire Mark Phinney a une vie familiale compliquée, son frère Paulie tente de l’aider comme il peut.

- Adaku Obiaka surveille le centre de santé pour les femmes de Hackney.



Elizabeth George a choisi un sujet peu traité : les Mutilations Génitales Féminines (MGF) ; elle a imaginé une famille nigériane partagée entre tradition et modernité. Je suppose que l’auteur a fait beaucoup de recherches sur ce sujet que les Occidentaux connaissent mal, ce qui ajoute de la lourdeur à l’intrigue.

Entre les multiples personnages et une question peu abordée, Elizabeth George nous propose un roman moins addictif que ceux auxquels elle nous avait habitués.


Lien : https://dequoilire.com/une-c..
Commenter  J’apprécie          450




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Elizabeth George Voir plus

Quiz Voir plus

Elizabeth George, ses polars, ses personnages récurrents...

Elizabeth George est née et vit...

en Ecosse
en Angleterre
en Irlande
aux Etats-Unis
aux Pays-Bas

12 questions
118 lecteurs ont répondu
Thème : Elizabeth GeorgeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}