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Citations de Elsa Godart (50)


Au cinéma nous ne pensons pas, nous sommes pensés. Jean-Luc Godard.
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Puis « Sartre », c’est encore une œuvre chevillée ànl’existence. Comment comprendre une œuvre à ce point engagée sans comprendre ses choix, son style de vie, ses combats, ses luttes ? Car, faut-il le souligner, les événements de sa vie personnelle n’ont cessé de se répercuter dans sa pensée. L’exemple le plus flagrant est sans nul doute l’importance de son engagement auprès des communistes qui le conduira – par l’intermédiaire du marxisme – à la rédaction de sa Critique ; mais qui donnera aussi l’écriture d’une pièce, Les Mains sales. De même, sa rencontre fascinante avec l’écrivain et malfaiteur Jean Genet, qui a passé la majorité de sa vie en prison, donnera lieu à une imposante étude : Saint Genet, comédien et martyr. Sans omettre ses contradictions, ses ambiguïtés, ses paradoxes.
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– Enfin, parce que Freud et la psychanalyse qu’il a créée, nous aident à mieux comprendre ce qui se joue en nous lorsque nous souffrons, lorsque nous n’allons pas bien, lorsque nous avons des difficultés avec autrui ou avec nous-même. Comprendre ce qu’est une psychanalyse, comment fonctionne un psychisme humain, comprendre la démarche de Freud, c’est d’une certaine façon comprendre qui nous sommes, pourquoi nous souffrons, pourquoi nous éprouvons quantité de difficultés à vivre. Et ainsi, peut-être, tenter d’aller mieux.
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La volonté est la marque de notre liberté. Si vouloir, c’est pouvoir, et que pouvoir, c’est être, alors la volonté est ce qui nous permet d’exister. La liberté consiste à faire un choix et à s’y tenir. C’est aussi ce qu’on appelle la détermination. Or, il faut beaucoup de volonté pour se tenir à ses choix. Mais que serait un choix là où il n’y aurait plus de volonté ? Ce n’en serait plus un. La volonté consiste précisément à vouloir ou à ne pas vouloir, c’est-à-dire à m’affirmer en tant que sujet libre, singulier, unique. Elle constitue le noyau de la personnalité et du caractère.
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Le destinataire [du selfie] peut être une personne particulière, mais plus souvent, il s'agit de l'autre aux multiples visages que constitue l'ensemble de nos "amis" sur les réseaux sociaux. Ainsi les acteurs des réseaux sociaux deviennent des juges au regard implacable, dont le pouvoir de "liker" ou pas renforce ou fragilise notre narcissisme. En quelque sorte, s'inscrire sur un réseau social, c'est accepter - en même temps qu'exhibitionniste de notre propre vie privée - d'être un "voyeur", un "censeur", un "juge". Un voyeurisme qui participe à notre jouissance en nous conférant un certain pouvoir - représenté par la libre appréciation " sur l'autre.
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Que l'image soit le véhicule de l'émotion n'est pas nouveau. Mais là où, jadis, on traduisait l'image en mots (ce qui est le propre de la littérature et des nombreuses figures de style à commencer justement par l'"image" ou la "métaphore"), aujourd'hui, on se contente de placarder un smiley. Loin de permettre la diffusion d'une émotion typiquement personnelle, proprement humaine, les emoji réduisent notre champ émotionnel en le systématisant. Alors que le propre d'un écrivain - et plus encore d'un poète - était de transmettre une émotion par le biais esthétique de l'usage des mots et de la langue, ce qui donnait lieu à une création inédite, l'emoji discrédite toute poésie. Il n'est plus question de chercher au plus juste et au plus profond de soi : apposer une figure commune suffit.
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Le désir est une tension entre l'objet et sa satisfaction, caractérisée par l'attente, ce qui implique une durée, une certaine temporalité et un déploiement de cette temporalité dans l'espace. Alors que ce que l'on constate actuellement, en même temps qu'une surenchère du désir liée à la société de consommation, c'est l'existence d'une satisfaction immédiate.
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Le sujet n'étant pas assuré de sa propre existence, il reste en attente de confirmation de lui-même en recherchant le maximum d'approbation de soi dans la multiplication des like.
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Je selfie, donc je suis révèle cette métamorphose du moi, en pleine mutation. Un moi à la recherche de sa nouvelle définition - une définition qui oscille entre le réel et le virtuel. Un moi en questionnement permanent, car en quête identitaire incessante. Or, ce questionnement identitaire est aussi doute de soi, marque d'absence de confiance en soi : n'est-ce pas cela que traduit le nombre de like que l'on espère récolter par l'adhésion du regard de l'autre ? Un doute de soi, un manque de confiance en soi, une mésestime de soi. Ainsi, plus je doute de mon moi et plus je selfie...
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D'ailleurs, avec l'effacement du logos, penser ne semble plus être une priorité. L'heure est à l'usage, à l'utilisation, à la chosification. L'heure est à la consommation insatiable. Au "Je pense, donc je suis" qui acte de la présence du sujet, de la conscience de soi et du libre arbitre, notre monde répond par le "Je selfie, donc je suis".
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Se contenter d'exister ne suffit plus : il faut se vendre !
Ainsi l'icône selfique s'érige en une nouvelle divinité qu'il s'agit d'adorer à tout prix au nom de la société de consommation...
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Le selfbranding ou l'autopromotion de soi par le selfie au coeur de l'egosphère est un vrai succès ! Impossible de passer outre cette publicité gratuite et efficace de soi. Avec le selfbranding, le moi devient une marque, un label, un produit marketé. Il est si simple de faire parler de soi simplement en se montrant : cela fait monter la cote de notre pouvoir social, assure un moment de popularité immédiat.
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L'introspection (cette capacité à plonger à l'intérieur de soi) requiert du temps, un temps qui n'est pas dédié à l'efficacité ni à la productivité, un temps intérieur qui s'égrène à un rythme qui entre en contradiction avec celui de l'hypermodernité. Puis, l'intériorité nécessite le déploiement d'une profondeur qui n'est plus une priorité à l'heure du virtuel.
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Nous sommes aussi passés d'une société où les images même privées pouvaient être rendues publiques, à une société où toutes les images sont publiques même celles qui devraient rester privées.
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A partir de combien de followers peut-on dire que l'on a réussi sa vie ?
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Sans regard extérieur point de culte du moi. Il faut supposer une civilisation de spectateurs pour rendre une possible une société narcissique.
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Construire en lieu et place de produire et ne plus être un produit mais devenir un lien.
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Faire semblant d'exister ne résout pas le problème du vide de nos vies.
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Affolée et angoissée, marquée par le flou et l'imprévisibilité, notre époque en pleine transition, forte de ses métamorphoses, est particulièrement anxiogène.
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Le regard de l'autre est une lumière qui fait exister.
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