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Critiques de Emilie de Turckheim (364)
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Le prince à la petite tasse

J’ai passé un très bon moment avec cette lecture, pleine d’espoir dans la capacité de tout un chacun à participer pour changer les choses. Un livre qui montre sans fard ce qu’est le quotidien d’une famille qui accueille et de l’accueilli, des petits bonheurs, des difficultés parfois, mais surtout de l’enrichissement que cet échange et cette courte vie commune ont apportés à tous les protagonistes. Je ne lis pas souvent de récits de vie contemporains, mais celui-là m’a apporté de l’espoir, et ça fait tout simplement du bien...
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Superbe livre poignant et émouvant. Il nous replonge au cœur de ce tragique mois de janvier 2015, où la France a vécu l'horreur. Les citations et les textes que composent cet ouvrage sont magnifique. J'ai prit un immense plaisir à le lire, j'étais très ému... Je le conseille vraiment car il est incroyablement bien écrit. De plus tous les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo.
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Popcorn Melody

Lu dans le cadre du jury pour la rentrée littéraire. Août 2015.

Je crois que sans l'habile sélection des libraires, je n'aurais pas lu ce livre et c'eut été dommage donc je les remercie s'ils passent dans le coin. Je ne connaissais pas Émilie de Turckheim et j'aime bien son style d'écriture.

Pour l'histoire, l'ouvrage en mêle plusieurs de la grande Histoire des Indiens d'Amérique dépouillés de leur culture et de leurs traditions par la rencontre brutale avec une société totalement dépourvue de liens avec la nature et de valeurs humaines, à la petite histoire du narrateur, Tom, gérant d'une supérette à l'orée du désert ( à Shellawick) et qui se voit poussé à la faillite par l'installation d'un supermarché hightech. L'auteur dénonce aussi les dérives de la société de consommation avide de popcorn notamment (il s'agit d'une métaphore, je pense, et elle est bien menée) au point de vouer tout un peuple à sa fabrication, son odeur, ses usines, de la naissance à la mort... C'est assez terrifiant !

Cet ouvrage méritait peut-être bien ses 4 étoiles, mais j'ai eu des moments relativement inégaux durant ma lecture. Certains passages sont formidables, exaltants, poétiques et étonnants. D'autres m'ont laissée de marbre, car j'avais du mal à saisir où le narrateur voulait en venir ; en gros le ton et l'histoire devenaient un peu trop loufoques pour moi et je décrochais.

Au final, on redécouvre le choc des civilisations, l'absurdité de la colonisation en général et la richesse des indiens face à notre soi-disant société civilisée.

Joli texte, des surprises, de la poésie, des personnages attachants, (étranges par moments, mais attachants) bref, un bouquin sympathique et un bon moment de lecture.

Malgré tous ces points positifs, j'ai cependant du mal à adhérer complètement. Un peu trop farfelu pour moi sans doute ...
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Une sainte

Difficile de résumer ce livre. Une histoire qui part dans tous les sens, qui mélange personnages atypiques et situations insolites. Le tout normalement parsemé d'humour noir. Je dis bien normalement car dans ce roman, l'humour a défaut d'être noir est surtout lourd. L'auteure, voulant faire de son roman quelque chose de brillant, force tellement sur le coté imagination débridée qu'elle fait de son roman un empilage d'histoires grotesques et indigestes pour le lecteur. A défaut d'avoir fait un roman brillant, elle a fait un livre clinquant où tout ce qui brille n'est pas de l'or. Le style me direz vous ? Après tout on a vu des livres être sauvés par le style ! Dans le cas présent le style se met au diapason du reste du livre : plat , rempli de cliché et qui donne des aigreurs d'estomac. Difficile d'aller jusqu'au bout de ce livre mais pourtant j'y suis allé, m'accrochant contre vents et marées pour finir ce livre et essayer de lui trouver une qualité. J'ai bien fait car j'ai réussi a lui en trouver une après avoir lu la dernière phrase. Une qualité essentielle dans ce cas : le nombre de pages, seulement 206 pages mais qui pourtant m'ont parues compté double. Par contre reste une énigme : comment peut on éditer des livres de ce niveau ? Une énigme pour moi sans réponse.



J'ai lu ce livre dans le cadre de la sélection du prix roman fnac 2013. Ma note 1/10.
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Le joli mois de mai

Emilie de Turckheim, que je découvre ici pour la première fois, a concocté cette histoire courte avec une drôlerie, une justesse et une délicatesse qui m'ont complètement ravie.



Dans un style qui oscille entre la naïveté et l'innocence, Aimé - le narrateur - nous raconte la venue de cinq héritiers qui doivent prendre possession du domaine de Monsieur Louis après sa mort. Cinq personnes très différentes les unes des autres, mais toutes motivées par la même chose : l'appât du gain.



Un humour grinçant qui donne lieu à quelques belles répliques qui m'ont fait sourire, une intrigue dont on devine très vite l'issue mais qui offre des scènes où les secrets se révèlent au travers de dialogues succulents, une ambiance de huit-clos qui baigne dans l'attente insupportable d'un hypothétique notaire, Le Joli mois de Mai est une fable faussement légère contée par l'homme à tout faire de la maison qui prend plaisir à nous mener par le bout du nez et distille les informations au compte-goutte. Avec sa franchise et sa vision simpliste de la vie, Aimé ne trompe pourtant personne et nous montre, dans un style très personnel, jusqu'où peut mener le pouvoir de l'amour.



Autour d'un panel de personnages affligeants flotte la présence invisible mais quasi permanente de Lucette dont on découvre très vite l'identité et autour de qui se construit l'histoire. Aimé affronte ses souvenirs et les livre presque à contrecoeur au lecteur pour lui permettre de mieux appréhender la suite du récit. Il nous parle de la difficulté de l'existence lorsqu'elle ne peut pas s'affranchir des souvenirs du passé, et il le fait avec une légèreté pleine d'ironie où le tragique cotoie l'humour à chaque page.



Une belle surprise à dévorer sans modération !
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Le joli mois de mai

Mais où est elle allée pêcher tout ça? Cette langue d'Aimé, ce rustre un brin dégénéré qui s'emberlificote dans ses explications parce que les explications ça explique, pas vrai? Cette intrigue qui tient debout, avance, court, vole et nous tient en haleine à sa suite?

A Fresnes peut être dans les cas entrevus lorsqu'elle visitait les 'perpet'. Fresnes ou pas Fresnes, cette Emilie là a du talent.

Son histoire cruelle farce satirique, on y croit, on se la boit cul sec, on y entre quitte à crotter ses bottes de boue comme ces chasseurs qui flinguent à tout va et ces embourbés qui ont trainé leurs savates dans un passé de merde, on y pense encore le lendemain en ce disant chienne de vie, pauvres d'eux.

Donc cette Emilie de Turkheim est tout bonnement géniale, et vite bonnes gens des prix, offrez lui de l'or elle le mérite!

Me voilà encore enthousiaste après avoir dévoré ce polar.

Une ambiance de vie sordide à la Emile Ajar dans sa Vie devant soi et des meurtres distillés à la Agatha Christie dans ses Dix petits nègres.

Je résume: Aimé, l'homme à tout faire, aidé de Martial devenu simplet après avoir eu la face vitriolée, le dos cassé par les coups et la conscience peut être un peu laminée aussi, nous ouvre grand la porte de son intérieur sordide de chez sordide. Et celui du proprio,par la même occasion, feu monsieur Louis avec sa pipe, ses revues de chasse, ses pieds sans pantoufles sur la cheminée et qui hurlait "Pipette" à Lucette, qui accourait à ses genoux comme un cabot. Je passe sur le "Pipette" vu le sordide, toujours le sordide, et je passe sur Lucette qui n'est plus non plus. On saura n'ayez crainte!

On baigne donc dans le sordide. Coulée de boue, c'est pas fini. Débarquent les héritiers de l'ex chasseur Monsieur Louis, des chasseurs eux aussi avides de se partager le domaine et ses étangs. Hauts en couleurs, nous avons, le commandant Lyon Saëck avec ses cheveux repassés de frais, Monsieur Truchon empressé auprès d'une Madame Truchon boudinée dans ses fringues et Sacha Milou tenancier du bordel L'ange bleu dont les cheveux gominés semblent enduits d'huile d'olive et qui tranquilise son chien Pistache de ses doigts couverts de bagouses en or. Et le chat Grin. Et Abdallah qui débarrasse les morts un à un du plancher dans son ambulance tous risques.

Voilà, je ne dévoilerai plus rien, le papillon bleu en couverture attiré par la lumière du joli mois de mai va tomber dans la gueule du loup.

Moteur ! Le film va commencer!
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Le prince à la petite tasse

Voilà un joli témoignage sur l'accueil d'un migrant dans une famille française, et de l'évolution de la vie de cette famille en conséquence.



Agréable, lumineux et plein d'espoir, c'est un petit livre super, porteurs de valeurs et de messages empreint de solidarité et de fraternité, deux éléments dont manque cruellement notre monde actuel.
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Le prince à la petite tasse

"C'est guerre dans mon pays"

L'autrice Emilie de Turckheim a hébergé Reza un jeune afghan bosseur et discret durant 9 mois. Ce roman est un témoignage émouvant avec de nombreux échanges constructifs pour la famille et le migrant accompagnés inéluctablement de larmes .
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Le prince à la petite tasse

Un coup de cœur pour ce temoignage tout doux qui se déguste comme un conte. Sous forme de journal, l'autrice raconte le séjour d'une année d'un jeune Afghan à leur domicile parisien. A travers ce moment de vie, on découvre les épreuves que Reza a traversé, seul, de l'Afghanistan à la France en passant entre autres par la Turquie, la Grèce et la Norvège, pour trouver la paix et la liberté. Reza travaille, Reza cuisine. Reza apporte une richesse intérieure et beaucoup d'humanité au mot "migrant". Un livre qui fait du bien.
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Le prince à la petite tasse

J'ai adoré cette histoire qui fait forcement écho à ce qui se passe actuellement en Ukraine. La famille de Turckheim décide d'acceuillir un jeune réfugié Afghan pour une durée d'un an. Toute la famille est partante même les fils n'hésitent pas à donner une de leur chambre. Je n'ai pas trouvé que la cohabitation était compliquée, même la barrière de la langue n'a pas semblé être un obstacle. J'ai vraiment pris plaisir à suivre cette aventure. Il y a beaucoup de joie et bien sur d'humanité.
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Lunch-box

Cela commence comme un conte, qui commencerait d'une manière un peu étrange. Les premières pages m'ont décontenancé et je me suis demandée si j'avais pris le bon livre.

Puis je suis rentré dans le monde de Zhion et dans la vie de Jezu, professeur dans une école bilingue.

Dans la première moitié du roman, on découvre donc cette petite ville, c'est poétique dans une écriture qui ressemble à Il était une fois puis la réalité prend plus de place avant de prendre toute la place.

Résultat de cette lecture, je n'ai pas aimé le premier chapitre mais j'ai adoré tout le reste. Si j'avais pu, je l'aurai lu d'une traite. Je l'ai lu sur deux moments d'une même journée car je voulais connaître la fin, continuer à sonder les personnages de Zion, leur ressenti face à une réalité difficile.

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Lunch-box

Nous sommes dans les années 80. Sarah, surnommée Jezu, est professeur de chant dans une école primaire franco-américaine à Zion Heights dans le Connecticut, une école où les français expatriés scolarisent leurs enfants. Elle est célèbre pour les spectacles de fin d'année qu'elle organise, ce sont des comédies musicales extravagantes qui font le bonheur de tous.



Célibataire, elle transporte deux fois par semaine six enfants d'environ huit ans dans son van pour les déposer à l'école. Chaque enfant a son cartable sur le dos et sa lunch-box à la main. " La lunch-box est une bête pleine d’appétit. Elle grogne, elle n’en a jamais assez. Elle provoque chez la mère une pulsion de remplissage. Tout le vertige vient de la forme de la lunch-box : n’oublions pas que c’est une valise. C’est chaque matin la répétition du grand départ. La mère regarde son enfant s’éloigner de la maison et elle espère qu’il ne lui manquera rien. Ni pain ni amour. "



Un jour, un drame, un accident imprévisible va bouleverser la vie de tous. "Un accident est un problème de tempo. Un décalage. Il aurait suffi d'un battement supplémentaire de métronome pour que nos vies soient sauvées"



Ce roman est constitué de deux parties, dans la première partie Émilie de Turckheim installe le décor, elle nous présente une petite communauté typiquement américaine qui comprend quelques français expatriés, elle nous offre une plongée dans leur vie tranquille faite de garden-parties entre voisins, d'investissement des mères dans les préparatifs de la fête d'école qui durent autant qu'une grossesse, de la préparation quotidienne des fameuses lunch-box pour leurs enfants, d'absence des pères accaparés par leur travail. Dans la deuxième partie, le ton change, l'histoire monte en puissance après un drame dont je préfère ne rien dire. Émilie de Turckheim y développe les notions de concours de circonstance, d'enchainements aux conséquences fatales et de sentiment de culpabilité. La question lancinante de savoir si le drame aurait pu être évité est en toile de fond, avec des "Et si" l'histoire aurait pu être toute autre.. Elle met aussi en lumière l'étroitesse d'esprit de certains membres de la communauté dont les véritables personnalités se dévoilent après le drame.

Une histoire émouvante racontée de façon très fluide, un ton qui mêle le léger et le grave avec des scènes qui font sourire alors que d'autres serrent le cœur. Une belle réussite.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le Livre de Poche a publié le 5 février un recueil collectif, "Nous sommes Charlie", réunissant autour de la liberté d'expression 60 écrivains classiques ou contemporains, de Dominique Fernandez à Voltaire, en passant par Bernard Pivot ou Caroline Fourest



L'intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo. L'ouvrage de 168 pages est vendu 5 euros. Il mêle des textes classiques fondamentaux à des contributions inédites d'auteurs contemporains écrites après le drame de Charlie Hebdo, précise l'éditeur.

Il m'a semblé important d'acheter ce titre. Car bien sur, le drame qui c'est déroulé le 07 janvier dernier a été un choc. Je me souviens de l'état de panique qui nous a saisi, mes collègues et moi à la bibliothèque. Il parait que les plus anciens d'entre nous se souviennent de se qu'il faisait le 11 septembre 2001. Personnellement, je vais me souvenir longtemps de ce que je faisait ce 07 janvier 2015 à l'heure de l'horreur.

Ce jour là, je travaillais et à l'ouverture de la bibliothèque j'assurai un poste de service public, au bureau des pleurs comme je le nomme. Avec un copain, nous avions décider de nous voir pour parler de notre association et faire un bilan de sa première année. je lui est demander de passer ce

matin là un peu tôt pour que nous puissions avoir un peu de temps car ma pause déjeuner était prévue à 11h30. Il est arrivé un heure plutôt et puis autour de 11h35 nous sommes sortie de la bibliothèque pour aller manger un bout. Et sur l'avenue nous avons vu foncer tout un tas de voitures, camions de police, voitures banalisées avec leur gyrophare sur le toit et tous, toutes sirènes hurlantes.

Ah oui, je vous ai pas dit, ma bibliothèque se trouve dans le 11 arrondissement, a un saut de puce des locaux de Charlie Hebdo. En voyant passer toutes ses véhicules de police (je n'en n'avais jamais vu autant l'un derrière l'autre), je me suis permis une petite plaisanterie. "Ils défilent... c'est carnaval ou quoi alors.. il manifeste..." Et puis le temps de dire ouf, ce sont des ambulances et voitures de pompier qui sont arrivées par une rue parallèle et descendant de la caserne du 20e. Alors là, on a compris que c'était grave, sans savoir ce qui se passer réellement. Puis très vite on a eu l'info et là ça a été l'effondrement. Et en début après midi, à nouveau en service public, on entendait régulièrement les sirènes des différents véhicules de secours et à chaque passage l'émotion se faisait plus lourde. Malheureusement le lendemain c'est dans l'autre sens que ces sirènes sont passées. Ces barbares venait de commettre une prise d'otage dans un magasin cacher, juste pour tuer du juif. L'horreur n'a donc pas de limite. Et puis il y a eu des moments bouleversants , quand ,comme un seul homme, nous nous sommes

rendu à deux pas sur la place de la République toute proche pour nous recueillir. Fermant la bibliothèque une heure plutôt et avec mes petits camarades nous avons été crier notre colère. Et puis il y a eu le 11 janvier et ce rassemblement gigantesque, comme j'en avais jamais vu. Il a y eu ce mouvement immense de solidarité, de militantisme et cet élan pour défendre la liberté d’expression, quelques valeurs républicaines au passage, les valeurs des lumières, la laïcité aussi et le droit au blasphème et la liberté tout court. Alors oui, il était important pour moi d'acheter et de lire ces textes. Vous savez que jamais, dans ma bibliothèque, je n'ai vu autant de lecteurs nous demander "Traité sur la tolérance" de Voltaire. Et puis il y a 2-3 polardeux qui ont participé à ce recueil, et ça, ça me fait plaisir. Et puis ces textes ou du moins certains résonnent en nous, on y trouve tous un petit quelque chose qui nous parle. Il y en a des recueillis, des militants, quelques fictionnels et même des irrévérencieux et bien d’autres encore, 60 cris pour défendre la tolérance, l’amour, la solidarité mais aussi pour l’éducation, le partage de celle-ci et là ça me parle. Oui, acheter ce titre est un acte militant, même s’il est facile et qu’il nous donne bonne conscience. Il faut que cet achat soit un  "acte militant" et que ça lecture poursuivre l’élan citoyen qui a fait que nous étions et que nous restons Charlie.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le prince à la petite tasse

C'est un petit récit qui se laisse lire d'un coup.



C'est plein de poésie et de douceur, mais pas trop quand même! On suit la réalité de vie de Reza, ce jeune homme Afghan, qui a eu beaucoup d'épreuves. Le récit est simple et juste, les personnages sont très mignons sans en faire trop.



Une jolie histoire de vie. 
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Le prince à la petite tasse

Emilie de Turckheim a eu la générosité la plus spontanée et la plus intime, celle d’accueillir chez elle, au sein de sa famille, un migrant afghan. C’est sans doute le plus beau des dons, donner de soi, de son temps, de son foyer, de son intime.



De situations cocasses du fait de la barrière de la langue à la prise de conscience qu’un homme identique à soi, avec le même nombre d’os, les mêmes besoins de respirer, manger, dormir, a eu une vie si différente et a souffert de tant d’épreuves, ce récit est un bonbon, tendre, sucrée, acidulée. L’auteur a très bien écrit ce qu’elle a vécu, sous la forme d’un journal, forme qui a rendu la lecture extrêmement légère et touchante.



Les phrases lumineuses d’Emilie de Turckheim sont une fenêtre sur le monde. Elle a l’habileté de cerner tout à fait le sentiment, de faire naître les interrogations candidement : oui, l’hôte est autant celui qui reçoit que celui qui assaille, comme un même corps, une même étreinte; oui, nous ne connaîtrons jamais la peur, la tristesse, la fatigue du voyage sans fin, la misère de n’être jamais chez soi nulle part, la misère d’avoir pour monde son propre corps.
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Le prince à la petite tasse

Si le titre est délicat, le roman l’est tout autant. L’auteure, son mari et leurs deux garçons ont accueilli chez eux pendant neuf mois Reza, un jeune afghan de 22 ans. Sous la forme d’un journal, elle évoque cette vie partagée. Un épisode de vie d’une grande douceur conditionné par une confiance absolue. C’est cette confiance qui tisse les échanges entre la famille et Reza et qui permet une rencontre intime et sincère.
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Le prince à la petite tasse

Journal sympathique à lire...mais cela semble presque "trop beau" pour être vrai. Une gentille famille accueille un gentil migrant...cela fait un peu bisounours. Mais ce n'est pas désagréable à lire par les temps qui courent et on a envie d'y croire. Les dialogues hasardeux dus à la barrière de la langue et surtout la spontanéité des enfants font sourire à plusieurs reprises.
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Le prince à la petite tasse

Un hiver, Emilie de Turckheim propose à ses enfants et à son conjoint d'héberger un migrant dans leur appartement. Tous acceptent sans hésiter. C'est ainsi que Reza (qui choisira de se faire appeler Daniel) débarque chez eux. Il occupe la chambre gentiment laissé par les enfants, qui partagent désormais le même espace. Reza est un jeune réfugié Afghan qui a dû fuir son pays en catastrophe. Il a perdu toute trace de sa famille.



Le jeune homme est l'hôte idéal : discret, serviable, respectueux de la famille qui l'héberge. Si parfois la cohabitation crée de petits "couacs" ou malentendus, c'est toujours dans la bonne humeur que l'incident se termine. Pour les enfants, c'est une formidable ouverture sur le monde et sur sa diversité. Pour tous, l'aventure humaine est d'une grande richesse.



Le récit prend la forme d'un journal, que la romancière alimente, au fil des jours. Durant ma lecture, j'avais hâte, le soir, de retrouver la petite famille et leur hôte si attachant. J'ai souri plusieurs fois, certains quiproquos sont vraiment irrésistibles. Mais j'ai eu aussi, plus d'une fois, le cœur serré. Avec toute la bonne volonté du monde, il n'est pas simple pour un migrant de trouver sa place en France.



C'est d'abord le titre assez mystérieux qui m'a donné envie de lire cet ouvrage, puis quelques billets assez élogieux. Je n'ai pas regretté mon choix. Bien-entendu, l'expérience vécue par cette famille est assez idyllique. Recevoir quelqu'un chez soi se révèle compliqué mais plus encore quand cette personne ne partage pas la même culture et possède, pour tout bagage, un passé douloureux. Il faut une grande tolérance et ouverture d'esprit pour tenter l'aventure. Peu de personnes en sont capables. Bravo à celles et ceux qui ouvrent leur porte.



Une parenthèse enchantée qui réchauffe le cœur, l'espace de quelques heures.
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Le prince à la petite tasse

« Un jour, j'ai dit : "Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être ?" »

Emilie de Thurckheim nous livre dans « Le prince à la petite tasse » un témoignage de son quotidien tout en retenue emplit de bienveillance et de pudeur.

Un récit plein d’humanité : un accueil, doux, chaleureux et respectueux de l’autre sans pour autant s’oublier soi, un merveilleux partage.

N’est-ce pas ce qui devrait être le fer de lance de toute société ? A l’heure où l’on s’interroge sur le fait de laisser mourir des êtres humains en mer plutôt que de les accueillir il est bon de voir que certains qui le peuvent, pensent et agissent différemment.

Quelle jolie idée que cette cabane accueillant toute la misère du monde, et si simplement chacun prenait sa part ?

Au moment de son départ, Reza demande pardon, pardon pour toutes les fois où il n’a pas compris. Bouleversant, on aimerait nous aussi demander pardon à tous les Reza/Daniel qui arrivent et/ou n’arrivent pas en France au péril de leur vie et à qui nous n’offrons rien, rien qu’une nouvelle bataille désespérante pour vivre en humanité.

"C’est une tache. Une tache sur ce début de XXIème siècle à peine majeur. Cette tâche, ce ne sont pas les hommes, les femmes, les enfants -en bas âge parfois- que nous envoient les guerres les violences et les dictatures en tous genres. Cette tâche, c’est notre incapacité à traiter humainement des êtres humains qui ont surmonté l insurmontable, la maltraitance des bourreaux ordinaires, des trafiquants de misère, le cynisme intéressé des passeurs qu' on appellerait bien "trépasseurs" si le mot existait. Face à l’afflux de réfugiés, nos États opposent une défense qu’ils croient légitime puisque, selon le vieil adage érigé en slogan, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Pour autant la tâche s’étend sur notre pays, jadis pays des droits de l’homme. Cette tâche, c’est un déni d’hospitalité, un mépris de l’autre qui arrive certes illégalement et sans papiers, mais plus mort que vif."

Eric Fottorino le 1 du 7 février 2018

Merci Madame de Thurckheim pour l’exemple que vous nous livrer avec autant de simplicité.

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Le prince à la petite tasse

C’est le récit sous forme de journal des 9 mois vécus par Reza dans le l’appartement parisien d’Emilie de Turckheim et sa famille (son époux Fabrice et ses 2 garçons Marius et Noé) Accueil encadré par le Samu social.



C’est l’histoire d’une reconstruction d’un jeune afghan de 21 ans qui a fui son pays en guerre à l’âge de 12 ans, et qui après avoir traversé l’Iran, la Turquie, la Grèce, l’Albanie, et toute l’Europe arrive dans ce foyer aimant.



C’est l’histoire d’une famille qui fait une place à l’autre et l’intègre tout de suite comme un membre de son clan.

De ce jeune homme qui ne sait pas ce que sont devenus sa mère, ses frères et ses sœurs, et où il faut trouver les mots justes pour ne pas inquiéter, ne pas choquer, c’est une histoire de confiance, de tolérance, de bienveillance, de partage et de transmission…

Un témoignage lumineux où le rire chasse les larmes !



L'écriture est authentique, simple et sincère, de temps en temps ponctuée de poèmes dictés par les émotions d’Emilie.



« Pour comprendre combien la langue de son enfance est vitale pour Reza, et comme elle lui tient lieu de pays, je dois, comme on dit, me mettre à sa place. Or c'est précisément une chose impossible. Pour y parvenir, il faudrait que je sache ce qu'est la guerre, la fuite, la traque, les camps de réfugiés, cette peur-là, cette faim là, ce froid là. Il faudrait que j'aie déjà ressenti ce que ça fait au ventre et au coeur de n'être jamais bienvenue, de se cacher pour ne pas être refoulée encore et encore... »



Ce livre est une pépite délicate, et je vous le conseille fortement.

Vous l’avez compris, c’est un coup de cœur !
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