Citations de Emily Blaine (754)
– Oh… Donc les bijoux, les robes, les fleurs… Tout ça, ça ne sert à rien ? s’enquit Andrew soudainement très intéressé par la conversation.
– Tu vois que tu es trop excessif, dis-je avant de lui sourire.
– Même les fleurs ? demanda Gregory presque timidement.
– Tu ne sais même pas quelles sont mes fleurs préférées ! s’exclama Meghan.
– Les orties ! siffla Nathan.
- En fait, je crois que ma sale journée n'a eu de sens que pour ça ! corrigea-t-il en pinçant le tissu de mon pyjama entre ses mais.
- Moque-toi ! J'aimerais bien te voir avec ton pyjama moi !
- Je n'ai pas de pyjama, Emma.
- Oh... Donc tu dors...
- Pas trop mal, généralement, s'amusa-t-il
- Et Emma à couché avec un mec ! s'écria Julie.
- Ce n'était pas nécessaire d'annoncer ça comme si j'avais marché sur la Lune, Julie ! grognai-je.
Je fermai les yeux, rejetant la honte et la culpabilité. Je l’avais embrassé. J’avais embrassé Andrew Blake, un client. Un autre homme que mon petit ami. Mais ce n’était pas le plus effrayant. Le plus effrayant, c’est que j’avais aimé ça.
Tout le monde connaît cette peur panique et incontrôlable du premier rendez-vous. Il y a ce mélange d'anticipation, de désir, de fantasmes. Toutes vos pensées se bousculent jusqu'à vous rendre incohérent et nerveux.
Je me redressai légèrement, ravalant un éclair de douleur qui paralysa pendant une courte seconde ma cuisse.
- Écoutez, pour tout à l'heure, dans la rue...
-Je sais, vous étiez distrait, s'amusa-t-elle.
- Je ne voulais pas partir comme ça. Que diriez-vous de... je ne sais pas... boire un verre demain soir pour faire ce fameux constat ?
- Est-ce que vous me draguez ?
Il me sembla voir ses joues rosir, puis elle se pinça les lèvres, embarrassée d'avoir parlé trop vite. Elle tira sa robe un peu plus sur ses genoux, puis cala ses longs cheveux bruns derrière l'oreille.
- Disons que je vous invite à boire un verre et qu'à ce moment-là, oui, sûrement je vous draguerai.
- Officiellement, je suis ici pour rencontrer Arthur.
- J'aime assez l'idée de sauver les jeunes femmes en détresse.
- Vous me trouvez en détresse ?
- Passer la soirée avec mon frère est l'une des définitions de la détresse.
- Je ne veux pas... passer après Lynne ou... ton père.
- Tu veux "être" prioritaire sur l'unique homme de ma vie ? plaisantai-je.
- Non. Je veux "être" l'unique homme de ta vie.
Cinq...Cinq... C'est le nombre de marches qui séparent le Peninsula du monde réel. Cinq marches de velours rouge, encadrées de deux statues de lion, rugissant leur plaisir de faire partie de l'élite.
Elle ne me comprenait pas. Ces annonces étaient encore la seule chose qui me prouvaient que les âmes sœurs existaient et se reconnaissaient.
Il s'éloigna en direction de la porte et je secouai la tête, incrédule d'avoir eu une conversation aussi singulière avec un client. Pour la première fois depuis une éternité, j'avais la sensation de ne pas être invisible. Je jetai un œil au magasine, songeant au privilège que j'avais de le lire.
- Dis moi ce que je fais sans toi ? hurlai-je à mon tour ?
- Tu vis.
- Je survis. Et pas très bien, à vrai dire.
Hier soir, pendant de trop courtes secondes, je n'avais plus été invisible. J'avais été la femme qu'on hésite à embrasser car on ne sait pas si elle est d'accord.
- Pourquoi avons-nous attendu aussi longtemps ? s'interrogea Yann à haute voix.
- Je suis une peureuse. Quelle est ton excuse ?
- Je suis aveugle. Ou crétin, je ne sais pas encore.
Ses mains revinrent sur mon torse, s'attardant sur mes pectoraux. Un sourire flotta sur ses lèvres, comme si elle savourait le moment. Son regard croisa le mien et de nouveau, je perçus un léger rougissement de ses joues.
- Tu rougis encore ?
- Tu as vraiment un formidable constitution musculaire.
- Je te plais vraiment, donc?
- Vraiment, murmura-t-elle.
Si elle était une chanson? She's Electric.
S'il était une chanson? Mr Boombastic. Sans aucun doute.
– Et je veux être là pour toi… Avec tout ce qu’il va se passer.
– Bien. J’apprécie ton professionnalisme.
– Ce n’est pas du professionnalisme, dis-je doucement. Je veux être là, pour toi. Et pour les hamburgers...
J'aime tout ça chez toi...Parce que toutes ces petites choses font que tu es toi, mon exception.
Elle est ma perfection de ma vie imparfaite. Elle est mon océan de calme dans mon monde en mouvement. Elle est...incroyablement réelle. Ma nouvelle réalité.
- Nous non plus, assure-t-il. On s'amuse. Je suis certain que vous pouvez en faire autant.
Réticente, je me levai et il prit ma main dans la sienne. D'un mouvement rapide, il enroula son bras autour de ma taille et me fit tourner jusqu'à ce que nos corps se touchent.
- Pas mal, souffla-t-il, son regard lumineux me fixant.
Il me propulsa en avant, Elizabeth s'écartant dans un cri d'excitation, avant de me faire tourner sur moi-même. A bout de souffle, je marchai sur mes pieds et trébuchai. Mark n'en tint pas compte, reprenant son manège, me faisant bouger comme jamais mon corps n'avait réussi à le faire. Du coin de l’œil, je vis Elizabeth s'asseoir et taper des mains sur le rythme de la chanson.
Les joues rouges, avec la sensation d'avoir couru un marathon, je me laissai attirer une dernière fois contre lui, ma poitrine s'écrasant contre son torse. Aussi essoufflé que moi, il leva sourcils et son regard passa subrepticement de mes yeux à ma bouche.
- Vraiment pas mal, apprécia-t-il.
- Vous avez fait tout le travail.
- Vous débutez, c'est tout. Et je dois vous avouer un petit détail.
- Vous prenez des cours de danse avec votre fille? m'amusai-je.
- Non.
Sa main quitta la mienne et se cala dans le bas de mon dos, me retenant fermement contre lui. Dans un petit sourire conspirateur, il s'écarta et me fit pencher en arrière. Mon corps se cambra, la pointe de mes cheveux effleura le sol et, alors que je m'habituais à observer le monde la tête en bas, Mark me ramena brutalement contre lui, son visage se retrouvant à quelque centimètre à peine du mien.
- Je ne danse qu'avec les jolies brunes, murmura-t-il à mon oreille.
On pouvait être amis. Je n’avais jamais été ami avec une femme. Généralement, coucher avec elle ruinait mes chances. Mais Maddie était… comme Austin, avec un vagin. Une sorte de bon pote, qui aime boire, qui est très sexy et qui me fait rire comme jamais.
On pouvait rester amis. On devait rester amis. C’était ma seule parade – avec la fuite – pour lui résister.
Alors oui, passer mes nuits avec elle sur ce canapé défoncé pouvait sembler tordu et incompréhensible. Mais je prenais peu à peu conscience que, malgré ses multiples provocations – ou à cause de ? –, j’aimais être avec elle