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Critiques de Emmanuel Bove (150)
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Le Pressentiment

Emanuel Bove écrit avec une fluidité très agréable, peut-être est-elle destinée à nous faire accepter la méchanceté du monde dont on ne peut que partager, à sa lecture, la déception.



La situation semble désespérée, Charles renonce à son milieu en espérant par son acte, trouvé la bonté. Comme s'il s'était simplement trompé d'adresse en naissant de bonne famille, épousant Arlette et devenant avocat. Tout le livre n'est que déconvenue devant la calomnie, les petits jeux, les manipulations et les esprits obtus que pauvres. Au fur et à mesure de la lecture, on se fait à l'idée qu'aucune fuite ne sera possible pour Charles, ni pour personne.



On l'a compris, il faut un bon moral pour entamer "Le pressentiment". Toutefois, la lecture est très agréable et on se prend d'affection pour cet être sincère, dont la naïveté nous concerne tous quelque peu.
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Le piège

Il s'agit d'un roman très kafkaïen où Bidet, un fervant gaulliste voulant participer à la Résistance et rejoindre de Gaulle en Angleterre, se voit forcer d'affronter la bureaucratie vichyste pour obtenir son laissez-passez. Ne pouvant s'avouer gaulliste, il se proclame pétainiste haut et fort; beaucoup trop fort selon l'administration collaborationniste. Alors qu'on l'assure que son départ hors du pays n'est qu'une question de jours, Bridet s'enfonce dans l'incertitude et la paranoïa : le piège se referme sur lui. Bove est un auteur très méconnu, oublié après la guerre et qui mérite d'être lu.
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La Coalition

Dans "La coalition" nous accompagnons la lente déchéance de Louise Aftalion et de son fils Nicolas, vingt-trois ans, plein

d'ambition mais aucune volonté de travailler.

Emmanuel Bove décrit avec précision ces deux personnes incapables de subvenir à leurs besoins et qui refusent de reconnaitre leur pauvreté. Un refus de la réalité et surtout des codes sociaux qui les conduira d'appartements meublés en chambres d'hôtels sordides , de l'aisance même relative à la misère et finalement à la mort. Un roman implacable et vertigineux écrit dans un français superbe et qui se lit d’une traite.
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Mes amis

Mes amis est une découverte due au hasard en flânant dans ma librairie préférée. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur auparavant.

On suit un personnage qui cherche à se faire des amis mais qui finalement, fait tout pour ne pas en trouver... Un livre sur les contradictions humaines au style épuré mais riche (vive le passé simple, ça fait du bien!). Construit autour de petite histoires centrées sur chacune de ses rencontres ce livre est attachant et agréable à lire.
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Mes amis

Ce livre a été publié en 1924 par un jeune écrivain français Emannuel Bove (né Bobovnikoff)

Je me permets de reprendre en partie la post face de F. H. Désérable parue en décembre 2017, car elle me semble beaucoup mieux résumer l atmosphère de ce livre, et que le pauvre lecteur que je suis n aurai pu mieux décrire .

"Un romancier injustement oublié, il a comme personne le sens du détail touchant"

"Pendant 200 pages le personnage Victor Baton cherche des amis, mais il est difficile, jaloux, et mesquin".

"Si nous devion croiser Victor Baton dans la rue, s il nous quémandait un peu d amitié, nous presserions le pas. Nous lui ferions peut-être l aumône d un sourire gêné, puis aussitôt nous fuirions".

"En vérité il se complaît dans son malheur"

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Le Pressentiment

Voulant quitter le monde aisé auquel il appartient, Charles s'en va vivre dans un quartier populaire. Un livre bien triste, même déprimant ou il ne s'y passe pas grand chose, une lecture bien décevante à éviter si vous le pouvez.
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Mes amis

D'une ironie mordante et d'un style épuré, ce roman est aussi triste que désopilant.

L'article complet sur mon blog.
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Départ dans la nuit

En général j'aime beaucoup les romans de Bove mais celui ci a un côté geignard assez déplaisant . Le héros du livre passe tout son temps à douter de tout et de tous , se plaindre de son sort sans jamais vraiment se remettre en question . Un grosse déception donc lorsque je compare aux petits bijoux que sont "Monsieur Thorpe" ou "Une fugue".
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La dernière nuit

Peu avant la publication de La Dernière Nuit, Emmanuel Bove écrivait, à l'orée de la Seconde Guerre, que « c'est au moment où je suis arrivé au milieu de ma vie que je m'aperçois que je n'ai rien, que je me suis toujours trompé, que j'ai toujours agi comme quelqu'un qui croit être dans la bonne voie alors que j'étais dans l'erreur. Tout craque, et voilà ce que je suis aujourd'hui. Je n'ai pas d'ami, pas de fortune, pas de situation ».



Comme il est précisé au sujet de ces quelques lignes dans Emmanuel Bove, la vie comme une ombre (de Raymond Cousse et Jean-Luc Bitton, éditions Le Castor Astral, 366p), l'auteur portait une vision noire et pessimiste sur le Monde, sur lui-même, mais paraissait tirer en dépit de cette pression sociale et au sujet de sa solitude, un certain soulagement. Il éprouvait semblablement une joie à être libre, à être détaché de tout. C'est donc en mars 1939 que paraît chez Gallimard un recueil composé de six nouvelles, ouvert par un roman intitulé La Dernière Nuit. Ce dernier a été réédité par les éditions Le Castor Astral en octobre 2017, dont l'éditeur dira que c'est « l'un des plus grands moments de bravoure littéraire d'Emmanuel Bove ».



Pourtant, et ce contrairement à ses autres romans ou nouvelles parus jusque lors, l'auteur optera ici pour une fin plus sombre et plus tragique, mais toujours aussi dramatique voire théâtrale. « Notre héros », comme le qualifiera l'auteur au cours de ce roman, est un jeune homme prénommé Arnold. Et Arnold, lui, a commis un crime. Ce crime est grave. Et il souhaite s'en repentir.



Débute alors une quête dans laquelle l'archétype du héros bovien cherchera le pardon et la compréhension, dans un premier temps, auprès de ses proches. Mais ils semblent tous se défiler dès l'instant où il laissera apparaître la beauté de ses sentiments, la profondeur de ses regrets, le laissant seul et sans issue, incapable de se justifier. Dans sa naïveté caractéristique de la jeunesse – et dont la vertu, semble-t-il, s'émousse toujours prématurément – il entreprendra de commettre une belle action, peu en importe la nature, lui permettant de faire oublier ses péchés aux yeux de tous. Cette idée est la meilleure qu'il n'ait jamais eue. Et c'est certain, cela fonctionnera, la justice ne pourra faire abstraction de sa grandeur lorsqu'il aura sauvé une vie, ou aidé une âme en peine, ou encore condamné un péché. Tous reviendront et l'acclameront, même. Quand aux policiers, dont il tente de s'échapper car s'il n'a pas le courage de mourir, il a encore moins celui d'être incarcéré, ils sont « malgré tout toujours un peu esclaves de leur fonction », et vivent, cette nuit, seulement pour le traquer.



Le jeune homme vadrouillera alors toute la nuit dans les rues de Paris à la merci du jugement des autres qui, autrefois, le respectaient et l'appréciaient. Cette nuit sera longue et, surtout, elle sera la dernière. Car entre la mort et la prison, quelle différence ? Ce garçon sans père aimerait seulement qu'on l'écoute avec attention, qu'on lui accorde la chance de justifier ses torts et, ainsi, s'affranchir de son malencontreux écart. Car il est persuadé d'être bon et soucieux de son prochain. Il y a-t-il vraiment crime quand il n'y a pas de préméditation ?, se demande-t-il. Les faits ne sont pas toujours preuve d'affreux desseins.



Avec une narration toujours incroyablement juste et pertinente, dotée d'un fin sens de l'observation de l'être et doublée d'une exacte critique de soi, Emmanuel Bove nous livre ici un texte aux tirades si théâtrales qu'elles relèvent presque du surnaturel. Pourtant, nous sommes irrémédiablement ramenés à la réalité, à la fois par le détail touchant permettant l'empathie et l'immersion, ou alors par l'émouvante crainte qu'ont les êtres à demeurer seuls, se traduisant en une cruauté qui effraie l'auteur au plus haut point : celle où nous avons inlassablement tort, ou raison, mais ne sommes jamais réellement considérés ni perçus en tant que personne, en tant que complexe émotif méritant d'être entendu. Et quoiqu'il en soit, semble-t-il dire, les coupables finiront toujours par être inculpés. Mais les autres, alors, en sont-ils pour autant les détenteurs impérieux de la morale ? Car si nous jugeons toujours « nos semblables d'après nous-mêmes », de quoi d'autre est fait le Monde sinon d'une multitude d'êtres solitaires, arpentant les villes le doigt pointé vers les autres dans le seul but de s'oublier soi-même ?
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Monsieur Thorpe et autres nouvelles

Un superbe défilé de personnages que rien ne devrait mettre sur l'avant scène de la vie . Des gens comme vous et moi , sans histoire avec nos petites manies , nos défauts et nos qualités et que ce soit écrit il y a plus de 80 ans n'y change pas grand chose mis à part la technologie nous sommes restés les mêmes et nos préoccupations sont identiques .

Et puis il y a cette écriture parfaite , ces mots justes et utilisés à bon escient .

Un petit bijou à savourer lentement .
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Le meurtre de Suzy Pommier

J'aime bien me replonger dans la littérature du début et milieu du siècle passé et les livres électroniques sont une merveille pour cela .Cela permet de jolies découvertes ainsi Emmanuel Bove même si celui ci n'est plus guère lu aujourd'hui malgré que ces textes soient régulièrement réédités et c'est un peu dommage car c'est un auteur de talent . C'est une découverte agréable que ce roman . Pas un chef d'oeuvre certes mais une lecture plaisante , de belles phrases et un dépaysement certain face à des policiers et des méthodes d'un autre temps .On y retrouve Paris, l'étude de moeurs, les différents milieux sociaux bref un univers assez proche de celui de Simenon .Un moment de lecture agréable et rapide puisque le livre ne fait qu'une petite centaine de pages ..
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Le Pressentiment

Benesteau se sent en butte avec son entourage, des caractères compliqués de narcissisme et de cupidité. Il souhaite changer de vie sans le faire réellement ― il cesse mollement de fréquenter sa femme et sa famille, déménage dans une autre rue, dans un quartier moins favorisé ― il cherche à se différencier des autres, par la simplicité, par une philanthropie qui n'en est pas une car il ne veut pas être "spécial". Les difficultés reviennent assez vite, plus nombreuses, même. Si le sens de cette retraite manquée s'éclaire à la fin du récit, celui-ci me semble beaucoup moins réussi que l'idée sur laquelle il se construit ; assez platement, assez mollement, presque à l'image de son personnage pour ainsi dire. Comme en roue libre.
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La Coalition

La Coalition, c'est celle de la famille Aftalion, persuadée que la société devrait pourvoir à ses besoins et contre laquelle le monde entier semble s'être ligué. Il faut bien un responsable. Qui d'autre que la société peut être celui d'une situation à ce point désespérée ? Pour répondre à cette question, l'auteur n'hésite pas à généreusement tremper sa belle plume dans l'ironie, à confronter ses personnages à de terribles situations et à les pousser dans leurs plus extrêmes retranchements. C'est un roman intelligent et railleur qui soulève l'air de rien des problématiques sensibles et qui invite le lecteur à se pencher sur des phénomènes sociaux très actuels.



L'article complet sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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La Mort de Dinah

Ce livre très court nous parle d'un homme qui a dû apprendre à ne pas compter sur les autres durant toute sa vie. Il a été déçu, mené en bateau, ... et voilà que maintenant quelqu'un lui demande de l'aide. Va-t-il se faire avoir à nouveau ? Saura-t-il s'attendrir devant le besoin de ses voisines ? Même si le style de l'auteur est assez lourd (phrases à rallonge avec des virgules à gogo), cette lecture était assez intéressante d'un point de vue bonnes moeurs de l'époque. Un petit livre sans grande prétention mais qui se laisse lire et apprécier.
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Le Beau-fils

Merci aux éditions « le Castor Astral » et à l'opération Masse critique de Babélio pour cet envoi.



Je vais être honnête, je ne connaissais pas cet auteur et pour une fois je ne voulais pas me ruer sur les rentrées littéraires que tout le monde s’arracherait.



Une fois reçu, je me suis plongée confiante dans ce bouquin ayant tout de même une petite appréhension quant à l’écriture.

J’ai lu la moitié du livre en prenant sur moi pour ne pas le fermer. Finalement, trop de longueurs et de descriptions m’ont fortement ennuyée et j’ai abandonné ma lecture. De plus, le personnage de Jean-Noël ne m’a pas particulièrement ému.

Il n’est pas dit que je ne la reprendrai pas un jour .

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Mes amis

L'un de mes auteurs phares.
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Mes amis

C'est un de mes livres préférés. Grand style et très drôle.
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Petits contes

C'est un élégant petit livre de 68 pages qui comporte 5 nouvelles



- L'enfant surpris

- Une journée à Chantilly

- Conversation

- Le trac

- Les pâques de Kozani



Il est à déplorer que dans la "Note liminaire" la 4ème de couverture soit reprise intégralement, l'ajout est un commentaire qui ne s'adresse qu'aux connaisseurs de l'écrivain, aucun mot sur son œuvre et encore moins sur sa vie (1898-1945) .



Le pire est la présentation des nouvelles sous forme de résumé, y est dévoilé ce qui aurait du rester un plaisir de lecture (Un jeune homme qui sort le soir dans un dancing où il a l'habitude de se rendre rencontre son père.... Le récit étrange d'un amour fou).


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Mes amis

Les avatars d'un nommé Victor Bâton, ancien combattant de la guerre de 14-18 qui cherche à se faire des amis dans le PAris de l'immédiat après-guerre.

J'ai acheté ce livre grâce à Pierre Assouline et son dictionnaire amoureux (*****) de la littérature.

Emmanuel Bove gagne effectivement à être lu. Quel art! Il parvent à un style dépouillé et nu, phrases courtes, verbe sujet complément, à suggérer d'une façon édifiante les situations ou sentiments du héros.

Ce style superbe me fait penser aux grands maîtres du trait en arts plastiques ; Picasso par exemple et sa colombe de la paix, Cocteau, ou encore Dufy.

Je vous recommande d'associer à cette lecture, pour ceux que cela intéresse, "le syndrome de Lazare", de Patrick Clervoy qui dit si bien, comme est difficile le retour chez les "vivants".

Bref ce livre est un moment de grâce, avec de surcroît des subjonctifs comme nous n'en utilisons plus, mais qui donnent ici un vrai charme poétique.

Je recommande chaudement.
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Mes amis

Écriture remarquable. Percussion des mots. Promenade dans une solitude grise et noire. Les excès de cet esprit à priori simple deviennent peu à peu dérangeant . Description de la ville où les laissés pour contre déambulent sans but remarquable

A lire absolument
Lien : https://debouige.m@gmail.com
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