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Critiques de Emmanuel Bove (150)
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Adieu Fombonne

C'est ma seconde tentative de lecture d'un roman d'Emmanuel Bove et je pense pouvoir dire que ce sera la dernière. Si le roman policier "Le meurtre de Suzy Pommier" ne m'avait déjà que peu convaincue, les choses aggravent, si je puis dire avec ce roman sociétal "Adieu Fombonne" qui dresse un tableau médiocre de la petite bourgeoisie de Paris et de province.



J'ai été gênée dans ma lecture par le trop grand nombre de personnages pour un roman aussi court (148 pages), j'éprouvais soit une sensation de remplissage stérile, soit une lassitude à essayer de m'y intéresser. Bref, vous l'aurez compris, inutile de s'étendre davantage, cette lecture ne laissera que peu de traces - voire aucune - dans ma mémoire.





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Adieu Fombonne

Par certains aspects "Adieu Fombonne" , m'a rappelé le Sang Noir de louis Guilloux, , belle sobriété d'écriture et cette manière identique de multiplier les personnages (issue de la petit bourgeoisie de province) au risque des les perdre 'dans l'esprit du lecteur et d’enlever au livre son véritable centre de gravité. En revanche autant Louis Guilloux faisait corps avec ses personnages liés entre eux par des affects , autant chez Bove , comme dans "le pressentiment ", ceux ci ne semblent gouvernés que par la vénalité et la malveillance. Bove lui même affiche une distance, une défiance à leur égard comme s'il tenait absolument à s'en désolidariser au risque de remettre en cause jusqu'à leur tangibilité et afficher derrière une pose commode de misanthropie, une vision du monde social dont les fondements ressemblent à un cul de sac.
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Adieu Fombonne

J'aime beaucoup me (re)plonger dans les romans d'Emmanuel Bove même si parfois ceux-ci ont mal vieilli .

Dans "Adieu Fombonne" nous suivons la vie d'un homme ordinaire ni meilleur ni pire que la majorité . Un homme avec ses défauts et ses qualités mais surtout Emmanuel Bove nous dresse le portrait d'une société révolue avec ses moeurs , ses idées et ses préjugés qui sans être tellement éloignée dans le temps est pourtant très loin de nos concepts actuels de la vie en société. Et puis c'est écrit dans une langue tellement parfaite avec des phrases bien construites sans pour autant être pédantes .

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Aftalion, Alexandre

Bove a su mieux que quiconque déshabiller l’insupportable, afin de figurer, avec une admirable économie, l’horreur quotidienne de la banalité, surtout lorsqu’on essaye d’en sortir. (…)Ce qui fait de Bove un auteur absolument unique, c’est ce don inouï de la notation psychologique, cet art du constant refoulement des sentiments comme de l’écriture.



(Gilles Tordjman, Le Matin, 29 avril 1986.)

http://www.ledilettante.com
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Armand

J'adore.
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Armand

Publié en 1926, Armand est le second roman d’Emmanuel Bove après Mes Amis dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler. On retrouve là encore le style très particulier de Bove, fait d’observation méticuleuse, mentionnant des détails dont l’intrigue n’a cure. En fait il ‘y a pas d’intrigue, nous sommes dans le domaine du ressenti, de la sensation. Chaque geste appelle une interrogation, l’ai-je bien fait, que va en penser mon interlocuteur ? L’écrivain nous place dans la peau – dans la pensée plus exactement – d’Armand et ça créé un malaise car toujours le héros bovien est un inquiet, un introverti, un timide de cette timidité des gens humbles de basse extraction. Parfois on voudrait le secouer, l’engueuler « Arrête de te prendre la tête pour ça ! ».

Armand qui n’a pas l’air de travailler vit avec Jeanne, une veuve, et on comprend que celle-ci est plus âgée qu’Armand, que leur logement est celui de Jeanne en fait et que sa mise en ménage avec cette femme est une sorte de promotion sociale pour lui. Le logement est modeste, leur train de vie aussi, mais on devine que la situation d’Armand auparavant n’était pas brillante. Ce que nous confirme sa rencontre impromptue avec Lucien, un ancien compagnon de misère qui lui n’a pas évolué et considère Armand comme une sorte de parvenu. Lucien a une jeune sœur dont Armand va tomber amoureux, ce qui lui attire les reproches de son ami Lucien et va aboutir à sa séparation d’avec Jeanne. Quand le roman s’achève Armand est de nouveau seul, sans argent ni logement, s’éloignant dans les rues.

Petites vies de petites gens, malheur tranquille, Bove véritable disséqueur de l’âme écrit ses romans un œil rivé dans l’objectif de son microscope pour mettre au jour nos tourments les plus intimes et souvent les plus anodins. C’est parfois pénible à lire – voir plus haut – mais toujours très fin et très juste.

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Armand

C'est à travers la voix de Christian Dousset sur le site de littérature audio.com que je viens de découvrir ce roman.

Quatre personnages se côtoient dans un récit à la première personne où art du détail, observations psychologiques et analyse des tourments créent un univers propre à l’auteur.

Tout le long de ce récit j'ai ressenti un malaise persistant et savamment entretenu par l'évocation d' Emmanuel Bove, des sentiments et pensées d'Armand et par la lourdeur des silences. Armand est loin d'être sympathique et de caractère cyclothymique. Je vous laisse le soin de le découvrir en profitant de l'excellente narration du donneur de voix.
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Armand

Roman d’une étonnante

modernité, tant par sa forme (on verra au passage

que l’écriture d’Armand annonce celle des nouveaux

romanciers) que par son propos qui inaugure, bien

avant Sartre, le discours existentialiste sur l’autre.
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Bécon-les-Bruyères

En 1927, Emmanuel Bove écrit pour une collection de récits de voyage. Il choisit Bécon-les-Bruyères, ville sans historique et dénuée de tout pittoresque. Un ville qui n'est même pas une commune, juste un quartier partagé en trois communes.



Pourtant, avec son écriture poétique et ironique, l'auteur réussit à nous faire aimer ce non-lieu et ses habitants.
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Bécon-les-Bruyères

pour la petite histoire :

{Pour sa collection "Portrait de France", l'édition "Émile-Paul Frères" passe commande de récits de voyage auprès de plusieurs écrivains.

34 volumes, verrons ainsi le jour, entre 1926 et 1931.

En vrac, on retrouvera :

_François Mauriac pour Bordeaux.

_Edmond Jaloux pour Marseille.

_André Maurois...Rouen

_André Beucler...la vallée du Doubs.

Puis... le Vercors ; le pays de Retz ; Toulouse ; la Haute-Provence...ect...



En 1926, Emmanuel Bove, encore jeune écrivain, choisi, de nous faire découvrir pour sa part... l'enlisement ; la routine ; l'ennui, par l'intermédiaire de Bécon-les-Bruyères, petite ville de banlieue parisienne quasi inexistante.}

C'est parti mon kiki !...



Bécon-les-Bruyères, coincée entre Asnières et Courbevoie.

Bécon et sa gare, avec St-Lazare en ligne de mire, Bécon et ses champs de bruyères, aujourd'hui disparus, recouverts de maisons à huit étages, ses rues inanimées, sans aucune distraction, ses cafés déserts, ses usines, la Seine, ses péniches et ses déchets qu'elle charrient...



Un peu comme ses personnages de romans, ici, la ville semble avoir baissé les bras, plombée depuis des lustres.

À première vue, c'est vrai, on pourrait penser : "pas très engageant comme lecture..."

Et pourtant !

Avec une certaine facilité et sa belle écriture, Emmanuel Bove nous promène, les yeux écarquillés devant le grand banal, fait éclore du presque rien une touche de poésie et arrive même, une fois les derniers mots lus, à nous faire ressentir une pointe de nostalgie.

70 pages, parfois, c'est bien trop court.



Allez tiens ! Si c'était pas si loin, j'irai prendre un café à Bécon, moi!



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Bécon-les-Bruyères

https://ebooks-bnr.com/bove-emmanuel-becon-bruyeres/



Un texte qu’on doit absolument lire. Il décrit une banlieue mythique et, en même temps, son écriture est absolument modeste.

"C’est la banlieue absolue." (Peter Handke, Interview dans Les Nouvelles littéraires, octobre 1983.)
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Coeurs et Visages

Un récit qui date des années 30 et qui à quelques détails près est pourtant encore très actuel . Un banquet est donné en l'honneur d'André Poitou industriel heureux qui reçoit la Légion d'honneur. Ils sont tous là ses amis , sa famille , ses employés , les vagues connaissances et mêm quelques curieux et on assite alors sous la plume d'Emmanuel Bove a un déballage de la bassesse humaine . La jalousie , la méchanceté , l'hypocrisie il ne manque rien ! Savoureux portrait de groupe où personne n'est parfait mais cache si bien son jeu . Savoureux , superbement écrit dans un français impeccable ce court roman d'une centaine de pages est un réel plaisir de lecture.
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Coeurs et Visages

Quel banquet pour Mr Poitou qui reçoit la Légion d'honneur! On s'y voit, on y croit parmi cet assemblage de gens disparates, du sénateur au simple cordonnier.....oui j'ai bien assisté à ce banquet digne des grandes libations du debut du siècle dernier avec les gens de la société "bien comme il faut" et les tous les autres!On s'y croirait vraiment, bravo!
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Départ dans la nuit

En général j'aime beaucoup les romans de Bove mais celui ci a un côté geignard assez déplaisant . Le héros du livre passe tout son temps à douter de tout et de tous , se plaindre de son sort sans jamais vraiment se remettre en question . Un grosse déception donc lorsque je compare aux petits bijoux que sont "Monsieur Thorpe" ou "Une fugue".
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Journal écrit en hiver

[Roman audio, lu par Cocote]

Drôle de roman... Enfin, quand je dis drôle, je veux dire curieux, bizarre... J'ai mis un certain temps à déterminer s'il s'agissait d'un journal intime, d'un roman d'amour ou d'une étude de cas de psychologique... Il semble qu'il s'agisse finalement d'un mélange des trois et ce mélange m'a semblé inepte pendant une bonne moitié du livre. Puis je m'y suis fait, sans me départir tout à fait de ce sentiment d'inconfort littéraire.



C'est donc une expérience intéressante que cette lecture, pas vraiment agréable mais probablement enrichissante.



La lecture par Cocote (disponible gratuitement et légalement sur littératuraudio.com) n'est pas de très bonne qualité. Elle lit un peu trop vite et n'a pas retiré du montage tout ce qui aurait du... dommage.
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L'amour de Pierre Neuhart

J’ai acheté ce livre à la suite d’une émission du «Masque et la Plume » au cours de laquelle Jérôme Garcin avait loué les qualités d’écrivain d’Emmanuel Bove notamment pour ce livre et regretté qu’il soit un peu oublié. C’est avec curiosité que j’ai entamé cette lecture. Je n’ai pas été sensible… ni à l’histoire, ni aux personnages auxquels je ne me suis pas attachée et qui m’ont plutôt exaspérée, ni au style que j’ai trouvé d’une part daté et d’autre part peu saillant. Le nombre de pages a limité ma déception et mon désappointement.
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L'amour de Pierre Neuhart

Je poursuis rangements,tris de notes et de carnets de bord...et je retombe sur des commentaires de lecture d'un écrivain découvert et très admiré...dans mes toutes premières années de libraire au moment où différents éditeurs dont le Castor Astral tentaient de remettre à l'honneur cet écrivain atypique: Emmanuel Bove.

Dans ce roman, un homme de quarante ans s'éprend d'une adolescente.Il la couve,la protège, essaye de deviner tous ses désirs, la couvre de cadeaux; elle,de son côté, se met à le haïr, à le mépriser pour son amour violemment absolu,trop exclusif.Un amour douloureusement non partagé.Cet homme empêtré dans cette obsession amoureuse se réfugie dans cet amour idéalisé, et semble perdre toute volonté.

Roman puissant et bouleversant...où comme si souvent,Emmanuel Bove parle admirablement de la Solitude,des solitudes humaines: amoureuse,existentielle...(Le Castor Astral,1986)
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L'amour de Pierre Neuhart

Je découvre Emmanuel Bove. D'abord avec Bécon-les-Bruyères lu récemment. Premier coup de cœur avec un petit parfum de scandale quand Bove en lieu de nous faire voyager dans des terres exotiques, nous fait découvrir une banlieue parisienne triste et dénuée d'âme. Un texte magnifiquement écrit et plein d'humour.

Puis, je lis L'amour de Pierre Neuhart, un court roman au style sensible et délicat. Une histoire d'une grande simplicité avec quelques clichés aussi … mais justement ! Quels personnages d'une banalité déconcertante. Portrait de deux solitudes qui s'unissent dans leur avidité vaine et s'épuisent seules, misérables, s'accrochant désespérément à leurs rêves illusoires.

J'ai maintenant hâte d'en lire plus, Mes amis et Le pressentiment.

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L'amour de Pierre Neuhart

Emmanuel Bove nous fait montre de sa saisissante habileté à rendre passionnant l'amour d'un homme commun pour une jeune femme aussi cupide que versatile.

Un article sur Bove insistait sur la banalité des personnages qui composent l'oeuvre de cet auteur . Ma curiosité m'a donc poussé à découvrir par quels procédés , il parvenait à rendre perceptibles les aspérités de la vie d'un homme quelconque.

Epoustouflant !
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L'impossible amour

Vous vous souvenez de la lenteur lourde et indifférente de « Mes avis » ? Du minimalisme dramatique de « La mort de Dinah » ? Vous ne retrouverez rien de cela ici. Bove devient bovin sans perdre son âme et nous montre qu’à l’instar des petits copains qui réussissent dans le monde de la littérachiotte, il est capable de faire des petits romans sentimentaux qui s’arracheront auprès des bonnes femmes pendant au moins une semaine, le temps de passer à une autre savonnette à la mode. Bove, divin bovin ne pouvant s’empêcher de laisser remonter à la surface sa mélancolique sentimentalité, s’entiche donc d’une histoire d’amour. Sa publication initiale sous forme de feuilleton pour la presse l’oblige à injecter dans chaque chapitre un nouveau rebondissement qui sent parfaitement le chiqué de ce qui allait devenir le divertissement hollywoodien. Bien que nous soyons saturés de ces ficelles qui sont absorbées comme absence de stimulus par nos cerveaux endurcis, essayons de lire ce triste petit livre comme si nous étions vierges d’incroyablement tout.





Comme Denis de Rougemont le démontrait dans « L’amour et l’occident », comme Pacôme Thiellement nous le raconte avec d’autres exemples dans « Sycomore sickamour », il est de tradition dans notre culture humaine de placer la barre du véritable amour à la hauteur de la plus incroyable torture sentimentale : il n’est pas d’histoire d’amour réussie qui ne soit à jamais inaccomplie. Qu’on soit d’accord ou non (sûrement ne le serons-nous d’ailleurs pas, à première vue), c’est à la surface de ce fond diffus de croyances et de légendes que nous voguons la galère, nous laissant rattraper par le cliché insoupçonné plus vite que prévu. Vous l’aurez compris, c’est ce qui se passe dans cette histoire, un homme et une femme amoureux l’un de l’autre ne pouvant se maquer ensemble à cause de différences sociales insupportables pour la famille de la jeune fille. Qu’il est bon d’imaginer qu’à une époque, même pas trop éloignée encore de la nôtre, on pouvait être malheureux en amour sans jamais s’en vouloir à soi-même, sans jamais se dire que l’on ne convient pas à ce que l’autre attendait de nous, sans jamais en venir à se haïr pour celui ou celle que l’on est, mais en accusant simplement l’inertie sociale et le conformisme des classes, ce qui est beaucoup moins blessant pour l’amour-propre de chacun.





Si vous n’aimez pas Emmanuel Bove outre mesure, voire si vous ne le connaissez pas encore par ses autres merveilleux petits bouquins (déjà cités plus haut), ne lisez-pas cet impossible amour, vous auriez l’impression qu’une daube vous est tombée entre les mains, enfin, quelque chose d’un peu mièvre et convenu, ce qui ne donne pas forcément envie d’y retourner. Mais si vous connaissez et aimez déjà ce brave Bove, vous pourrez, comme moi, projeter dans la lecture de ce livre tout ce que vous imaginez de cet homme que finalement nous ne connaissons pas : un type sur lequel s’abattent toutes les émotions les plus dévastatrices et qui reste là sans broncher, un type qui ne déteste pas la vie mais qui n’en voit pas non plus l’intérêt, un type qui aime passer des heures à décrire les pensées des êtres humains et qui les commente de manière à mettre en relief le caractère dérisoire et émouvant de leurs passions.





Merci à Nagui qui a sauvé ce livre du pilori un jour, il y a longtemps déjà.

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