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Citations de Emmanuelle Richard (164)


" Qu'est-ce que je vais devenir. Qu'est-ce que je vais devenir, et chaque seconde qui passe qui m'enlève une vie possible. Il ne faut pas perdre de temps. Prendre le train en marche , tout faire pour ne pas laisser filer le dernier wagon en restant sur la quai. Et toutes ces choses pour quoi il est déjà trop tard."

"C'est une histoire parmi tant d'autres, qui fait partie des contes familiaux sur lesquels tout le monde s'accorde pour enfermer irrévocablement la personnalité de chacun dans une forme au pochoir-ce genre de truc complètement circonscrit et figé et tuant."
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Elle se découvre insondablement triste et ne sait pas nettement ce qu'elle veut, voulait, aurait voulu. Une chose est sûre, elle aurait aimé qu'ils insistent plus longtemps, et peut-être qu'ils finissent par s'approcher assez pour lui donner une raison de se sauver de se débattre, qu'elle soit farouche, qu'ils la rattrapent.
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Personne n'est à personne. Empêcher les choses qui doivent se produire d'advenir ne fait que les retarder.
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L'art remplit la vie, parce que la vie ne suffit pas.
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Excède déjà de cinq centimètres ce qu'il aurait fallu, fallu pour être parfaite, désirable, parfaitement désirable, parfaitement désirée la plus désirable d'entre toutes et avoir un destin de rêve.
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A quoi ça sert de venir si on ne comprend rien. A quoi ça sert si vous ne pouvez même pas nous expliquer tout ça, les toiles et les histoires des peintres, des sculpteurs, des artistes. A quoi ça sert de passer de toile en toile sans rien savoir, sans rien comprendre.
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J'avais oublié que rien n'est totalement gratuit en cette vie, à aucun endroit où vous décidez de vous rendre, nulle part, jamais...
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La vie menée entre ces murs n'était qu'une parenthèse, un contexte. Est-ce que je ne l'avais pas utilisé par omission, quelque part? Est-ce que j'aurais dû lui dire ce que je ressentais vraiment? Il parlait de chemistry pour qualifier ce qui se passait entre nous. C'était vrai, mais à mes yeux l'alchimie tait biologique, organique, purement charnelle : mécanique. Une chimie efficace, clinique et sans âme. (p.109)
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Rien qu'une situation anxiogène parmi mille autres avec les hommes. Souvenir trouble à enterrer. Homme anecdotique. Liaison à ranger au rayon des attirances irrésolues. A enfoui du côté de. L'irracontable. Le dispensable. Mais quelque chose a toujours été flou.
Je n'ai jamais compris cette relation, ni pourquoi j'y étais retournée (p.108)
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Ce qu'ils nomment beauté est le seul pouvoir que tous les hommes respectent, dans un premier temps au moins. Comme ils se couchent devant. Comme ils se montrent odieux, cruels, brutaux dès qu'ils ne nous considèrent pas comme une possibilité de lit. Quand je suis devenue jeune fille, l'âpreté de ce passage d'une place à son opposé, d'un état conspué à l'autre, a déposé en moi un indélébile lit de mépris. (p.85)
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La dernière fois que j'avais porté un tampon, j'avais cru qu'il allait me falloir attendre de me faire mouiller exprès pour pouvoir le retirer. Comme la peu qui adhère parfois dangereusement à la glace sous certaines températures, il avait absorbé toute l'humidité et restait attaché aux parois, vaillant, sournois, impossible à détaché : collé à la muqueuse comme avec de la glue extraforte. (p.64)
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Une frayeur passagère, anecdotique presque. Rien de plus. Rien de grave ni de véritablement contondant ou qui aurait mérité que je m’y arrête. Rien qu’une situation anxiogène parmi mille autres avec les hommes. Souvenir trouble à enterrer. Homme anecdotique. Liaison à ranger au rayon des attirances irrésolues. À enfouir du côté de. L’irracontable. Le dispensable.
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J’avais l’impression d’être une bouée de secours mais je ne me sentais pas responsable de lui, je ne voulais pas qu’il se repose sur moi. Je ne voulais pas panser ses blessures, apaiser ses tourments, l’aider, le soutenir, l’épauler. Le materner, prendre en charge ce rôle. Le tenir à bout de bras, le porter. L’accueillir dans ma tendresse et le réparer, le sortir de là et l’aider à se reconstruire.
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Un écho à l’étrangeté déjà notée sur ses portraits de jeunesse. Une étrangeté que je ne parvenais pas à cerner. Il y avait des signes, de quelque chose, sous la surface, qui n’allait pas. Il avait des difficultés de concentration, de présence. D’attention. Il avait l’air perdu. Dans la montagne, quand j’avais eu cette crise de vertige figée dans un chemin.
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L’affaire paraît sordide. La qualification des faits semble partagée entre « crimes sexuels » et « féminicides ». Certains qualificatifs tels qu’« atroces » surgissent partout. De nouvelles photos de lui affluent sur la Toile, j’applique mon doigt. J’observe ce visage pâle, ombrageux, trouble. Fermé. Je le fixe et agrandis l’image en plissant les yeux pour flouter le reste, demeurer aveugle à ce qui est écrit autour. Il a vieilli mais son étrangeté fondamentale est inchangée.
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J’ai toujours été mal à l’aise dans la prise de parole, ça ne m’avait jamais fait ça. À l’instant où j’étais en train d’annoncer l’excellence de nos résultats, le sang s’est retiré de mon corps. J’ai tenu jusqu’à la fin comme j’ai pu, blême.
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L’autorité c’est comme la scène, du théâtre. Je me souviens, trop tard bien sûr, combien il aurait été plus avisé de mettre un jean pour pouvoir me pencher en avant sur le bord de ma chaise et décroiser les jambes comme j’aime, laisser mes genoux occuper l’espace à leur guise, être plus stable et plus solide.
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Je repense à ces autres âges, plus jeunes encore, avant ceux de la peur ou de la défiance minimales. Années de proie à prendre le harcèlement de rue pour des hommages personnels, des échanges d’individu à individu. La gratitude ineffable d’être enfin validée. Années à compter les sifflements, les commentaires. L’inquiétude d’être rétrogradée en ne répondant pas – et celle de se prendre pour, après les années passées à s’entendre répéter qu’on n’était pas. Années à faire le jeu des hommes sans même m’en rendre compte.
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Les hommes ont commencé à moins m’emmerder. Me parler sur un autre ton.
Je regarde la jeune fille et sa peau de rosée. Je me rappelle les années humiliantes à ne pas être impressionnante, à ne pas imposer ce qu’ils nomment respect et qui n’a pourtant rien à voir – la force. Ce respect frelaté, masculin. Vertical.
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L’ambiguïté, cette approche et cette domination de lâche. La séduction – le harcèlement – à la française, ce climat lourd de flirt et d’insinuations permanent. Envahissant et menaçant. Avoir peur de répondre avoir peur de ne pas répondre. Les intrusions malvenues, le risque perpétuel encouru. Les sollicitations inappropriées imposées et les connotations gênantes forcées.
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