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Critiques de Eric Zemmour (169)
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Le Suicide français

Ayant pris le train , je trouve sur la banquette ce "truc" ...

Je me dis que Zemmour j'ai déjà donné , et que je ne veux pas avoir mal à l'estomac ...

Mais je me dis aussi que pour critiquer il vaut mieux savoir , et donc j'ouvre ce truc ...

Et la ...

Pour Zemmour , le 21 ème siècle est une horreur , que hormis lui tout les hommes sont des "mauviettes" , alors que lui , trône en mâle viril ...

Les femmes doivent étres au service de l'homme .

Pétain à était "utile" à la France ...

Les étrangers sont à l'origine de tout les problèmes ...

Ect .....

En gros une complainte rance , réac , que seul le FN pouvait applaudire ...

Quand à moi j'ai eu mal à l'estomac , j'avais les mains sales et la nausée ...

Et j'ai rendu un service à la France en mettant ce "truc " dans un container pour le recyclage .

Pauvres arbres si beaux , et ce "truc" si moche ....
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La France n'a pas dit son dernier mot

"Quand on n'a que Zemmour

A SOUFFRIR en suffrage

Autour des commérages

C'est pas le grand amour"



L'historien Laurent Joly, spécialiste de Vichy, démonte de façon implacable le mensonge répété et révisionniste de Zemmour sur Pétain et les Juifs.

Racisme et mépris de la femme ou des minorités....

Rachida, la femme voilée qui a enlevé son voile pour Zemmour, serait une comédienne payée par son équipe. Midi-Libre, le 26/10/21 ...



"Quand on n'a que Zemmour

A suivre par paresse

Le Pen à contre-jour

Pour de mauvais discours"



Le Bon Marché a remarqué, grâce à ses caméras, que Zemmour était parti sans payer ses courses, en passant par une caisse automatique.

-" C'est un oubli!" dit son équipe. Ouest-France, le 01/03/22



"Quand on n'a que Zemmour

Le seul vrai débat

Au son des canons

Serait de couper court"

Zemmour qui pense que le maitre du Kremlin est un grand homme et qu'il manque un Poutine en France... Une idylle à mots découverts, par Cécile Alduy, le nouvel Obs, le 28/02/22.



"Quand on n'a que Zemmour

Pour sembler plus malin

Pour remettre Pétain

Verdun au goût du jour"

Pardon Mr Brel et merci Guillaume Ibot.
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La France n'a pas dit son dernier mot

J'ai finalement lu ce truc suivant un principe de Sun Tzu.

Pas de surprise, les délires sont nauséabonds et totalement haineux. Je ne vois pas où est le grand penseur érudit, fin connaisseur de l'histoire dans ce salmigondis indigeste qui est un copier-coller d'un suicide français.

Le style peut-être, qu'on m'a vanté comme lyrique, presque poétique.

J'ai vu, j'ai lu et je ne suis pas convaincu, pas du tout.

Alambiqué, ampoulé, datant d'un autre âge, c'est un synthèse de ce que la grandiloquence a pu pondre de pire au cours des quatre derniers siècles. Alors poétique !!!! Mazet !

J'ai mis les deux ouvrages à leur place, recyclage papier, me refusant de les brûler comme un vulgaire nazi, encore moins de les donner, regrettant d'avoir alimenter un peu le compte en banque de cet ignoble individu, puis je me suis longuement lavé les mains.

Réservé uniquement aux amateurs de chasse à l'étranger, à ceux qui refusent la différence et pronent la consanguinité.

PS : Eric est un prénom d'origine germanique, il va falloir en changer pour rester crédible ...
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Le Suicide français

ISBN : 978-2226254757





Sur "Le Suicide Français", il y a moult et moult choses à dire et, me connaissant comme je me connais, je serai encore là à quatre heures du matin, demain, si je ne fais pas un effort pour retenir mon clavier. Je vais donc essayer d'être brève et je dirai :



1) que, tout d'abord, son auteur appartient à la race des polémistes. Or, qui dit polémique inclut toujours plus ou moins dans le terme un zeste de provocation. Zemmour, comme tous les bons polémistes, est comme un vaccin qu'on vous injecte afin de susciter en vous une réaction destinée à vous immuniser. Certains réactions sont plus âpres que d'autres et, avec Zemmour, vaccin puissant s'il en est, c'est toujours très fort . Donc, si vous êtes une petite nature ou si vous vous sentez trop bobogôôôôôôchïsé, passez votre chemin : c'est plus sage ;



2) qu'aimer un polémiste pour son style, sa culture et son sens imparable de la formule qui tue (ne vous couvrez pas de ridicule en déniant ces trois qualités à Zemmour parce que, même dans la détestation, il faut tout de même rester cohérent. Merci. ) ne signifie pas obligatoirement qu'on lui donne raison sur tout. Ainsi, le point de vue de de Zemmour sur la contraception me fait toujours sourire, voire m'agace un tantinet et si j'accepte ses réserves sur l'avortement, je maintiens qu'une femme doit avoir le droit de choisir à condition, toutefois, qu'elle se soit montrée responsable en prenant régulièrement sa pilule (par exemple) et en ne transformant pas en facilité, surtout quand elle est particulièrement jeune et ignorante, une procédure qui doit, tant en raison du stress physique que des dommages psychiques et moraux qu'elle peut provoquer, tout de suite ou à retardement, rester une exception et ne pas être utilisée avec la désinvolture d'un kleenex ;



3) que oui, on peut soupçonner à bon droit Zemmour de misogynie. Cela dit, question misandrie en particulier et misanthropie en général, il n'est pas mal non plus. En fait, chez Eric Zemmour, il y a quelque chose de ces prophètes bibliques qui aiment à tonner et à prédire le noir le plus absolu, qu'ils le fassent dans les déserts de l'Antique Israël ou dans les rues communautarisées et sur les plateaux télévisés honteusement aux ordres de notre pays. Zemmour a beaucoup de la rudesse, de la volonté de secouer l'opinion et d'élever le peuple à un niveau supérieur de foi qu'avaient ces prophètes-là. Mais attention : sa foi est une foi laïque. Il a beau clamer - et avec quel talent ! avec quel désespoir aussi et quelle sincérité ! - qu'elle se meurt ou qu'elle est morte, Eric Zemmour a toujours foi en la France. Et c'est une foi que je respecte et respecterai toujours, non seulement parce que je la partage mais parce qu'il ne s'agit pas là d'une foi meurtrière et haineuse, martelée par de pseudo-illuminés, mais d'une foi généreuse et constructive, l'étendard flamboyant arboré par ce cortège millénaire de monarques, de serfs, de vilains, de sujets, de révolutionnaires, de citoyens, de résistants, de combattants, d'écrivains, de philosophes (des vrais), d'intellectuels (des vrais, pas des intellos ) qui ont fait la France et qui, aujourd'hui plus que jamais, viennent nous rappeler qu'ils ont existé, qu'ils sont - n'en déplaise à certains traîtres - encore et toujours là, qu'ils sont notre Histoire et qu'ils le sont pour l'éternité ;



4) que non, en dépit de tout ce qu'ont pu prétendre, affirmer, cracher, éructer, vomir et déféquer les médias aux ordres de nos gouvernants, Eric Zemmour ne surgit pas, le couteau entre les dents et l'écume à la bouche, des pages où il traite de l'homosexualité ou encore du féminisme. (Je l'aurais remarqué, tout de même. ) Sur ces deux questions, il s'exprime avec pudeur mais fermeté et, signalons-le car c'est important, sans aucune vulgarité. Avec une galanterie qu'on ne peut lui nier, il donne néanmoins la préférence aux dames, pointant d'un doigt implacable la déliquescence de ce "féminisme" qu'il n'aime pas - c'est son droit - et les délires de cette pseudo-caste, élevée sur les ruines de mai 1968, qui se préoccupe plus aujourd'hui de supprimer la case "Mademoiselle" sur les imprimés administratifs que de voir sans broncher, quand ce n'est pas en leur tressant des couronnes de fleurs , les enikabées enfreindre tous les jours la loi française dans les espaces publics de notre pays ;



5) que Zemmour évoquant la volonté de Pétain et de Laval de préserver du mieux possible les juifs français par rapport aux juifs étrangers, ne décrit rien de bien neuf sous le soleil noir de l'Occupation nazie. Des historiens en ont déjà parlé - il est vrai que c'était bien avant SOS-Racisme et tutti quanti, dans un climat plus serein - et en parleront encore. Personnellement et même si elle a permis de sauver des vies, je continue à trouver la chose amorale mais enfin, elle a eu lieu. Transformer le chapitre où Zemmour en parle en une "tentative de réhabilitation", voire de "sauvetage" du régime de Vichy, ainsi que l'ont bramé je ne sais trop combien d"'experts" et de pseudo-penseurs sur nos chaînes télévisées ou dans la majeure partie de la presse écrite, relève par conséquent du procès d'intention et de cette mauvaise foi si caractéristique de la gôôôôôôôôche française, surtout actuelle. Vous pouvez croire qu'ils ont raison, bien sûr, tout comme vous pouvez croire que François Hollande est "le meilleur président depuis François Mitterrand" (Attali dixit). C'est votre droit.



Mais c'est aussi le droit de Zemmour, le mien et celui de millions de Français de ne pas vous suivre sur ces questions ;o) ;



6) que, à ce propos, on constate un fait vraiment typique de notre époque bien-pensante et bobo-gôôôôôôôôôchiste : depuis maintenant des lustres, ces gens-là nous rebattent les oreilles avec les Lumières, la liberté d'expression, les Droits de l'homme, etc, etc ... Mais dès que sort un livre qui ose s'élever contre ce qu'ils affirment être la Vérité - pour eux, il n'y en a qu'une et elle est à gôôôôôôôôche - dès que le polémiste français reprend justement le drapeau des Lumières - qui osera nier que Voltaire, Rousseau, Diderot, pour ne citer qu'eux, étaient, avant tout, des polémistes ? - pour proclamer que non, la Vérité n'est pas une et qu'il faut se méfier de ceux qui prétendent la détenir, surtout lorsque ces gens occupent des positions-clefs (et financièrement des plus lucratives) au gouvernement et dans les pseudo-élites bancaires et "intellos", alors là, tout ce petit monde n'est plus d'accord. Le pamphlétaire, le polémiste, l'écrivain le plus timide devient une menteur et un réactionnaire : pire, un ennemi de caste. La Liberté des Lumières ? Oui, certes, mais seulement pour quelques uns et réinterprétée selon les normes consumo-socialo-dégénérées de ce qui ose encore se dénommer "parti socialiste." Un peu comme les déclarations d'impôts actuelles de nos gouvernants et autres : eux, ils ont la liberté de frauder, voire de ne rien payer du tout mais vous, les petits contribuables, les sans-grades, alors, là, vous, si vous omettez un seul centime, gare ! C'est que les Lumières, vous n'avez pas le droit d'y toucher, comprenez-vous ? Vous êtes trop c ..., trop "illettré", pour en comprendre les beautés ... Quoi ? Que dites-vous ? L'UMP ne pense pas mieux ? Entièrement d'accord ! L'UMPS, bonnet blanc, blanc bonnet : vous ne dites pas autre chose que ce que pense Eric Zemmour - et tant d'autres, dont votre servante ;



7) que tout, ou presque, dans "Le Suicide Français", serait à citer mais que, la chose étant impossible, je vous recommande de le lire. Si la polémique est là, si le pamphlet pointe son nez, l'Histoire de France aussi est là. Bien présente. Avec la nostalgie de la stabilité gaullienne, de cette époque où les petites Maghrébines allaient sans foulard et en blouse à l'école primaire, comme les petites Françaises, où le patronat n'imposait pas intégralement sa loi, où l'Union européenne n'était encore qu'un vague, très vague projet et non un monstre hanté par l'idée d'imposer aux peuples une servitude qu'on n'avait plus connue depuis l'Antiquité, où la réunification de l'Allemagne - qui a tant pesé sur l'Europe d'aujourd'hui - n'était envisagée par personne, où l'on rêvait d'une "fraternité européenne", où l'on pouvait mécréer en paix sans songer à préserver l'église qui se trouvait à côté de chez soi de l'arrogance d'une mosquée, salafiste ou pas, où l'industrie française palpitait encore, où Georges Marchais tonnait sur l'immigration de masse sans se faire traiter de raciste, où l'euro et les trusts banquiers n'étaient pas encore les maîtres de notre politique, où la France avait encore des frontières et osait s'avouer souverainiste, non comme Marine Le Pen aujourd'hui mais comme le Général de Gaulle, l'homme qui, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, avait bel et bien sauvé la France d'une annexion par les USA ou l'URSS ;



8) et que, enfin, et ici, c'est à Eric Zemmour que je m'adresse , la fin de votre livre, que j'ai dévoré en trois jours, est triste et sombre. Vous êtes dans votre rôle d'imprécateur biblique, c'est bien, c'est logique et mieux vaut voir tout en noir car, souvent, l'avenir nous réserve ainsi de belles surprises. Mais non, la France n'est pas morte, M. Zemmour. La preuve : vous êtes là et vous prenez des risques pour dire, avec talent, culture et mordant, nombre de choses qui, plaisantes ou pas, sont à dire. Et vous n'êtes pas seul. Voyez la gigantesque campagne politico-médiatique montée de toutes pièces contre "Le Suicide Français". Qui l'a écoutée, qui a obéi aux ordres ? Votre "Suicide Français", on se l'arrache - et on le lit. On va même le relire. Et le relire encore.



Parce que, si la France, certes, est moribonde, elle l'est à la manière du Phoenix qui doit retourner à l'état de cendres pour renaître, plus beau, plus fort qu'il ne l'était. Ainsi en sera-t-il de la France, tant qu'il y aura des Eric Zemmour pour défendre son honneur et son Histoire - et aussi pour vitupérer ses faiblesses.



Bref, M. Zemmour, merci. ;o)
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La France n'a pas dit son dernier mot

Grand numéro d'équilibriste. En introduction, l'auteur s'enorgeuille de sa décence de journaliste en 1988, n'ayant pas divulgué le secret de la relation adultère du président Mitterand, pour nous infliger finalement 300 pages de ragots et de secrets inutiles sur le petit monde de la politique. Tout le monde y passe, de Xavier Bertrand à Marine le Pen en passant par François Bayrou : si on a pas déjeuné avec l'auteur du "Suicide Français" avant ses 50 ans, a-t-on raté sa vie ?



On peut lui reconnaître l'esprit d'aventure d'aller sur le terrain de la littérature culinaire (38 adresses de restaurant sont ainsi dévoilées), sur le fond, on apprend surtout qu'Éric Zemmour pense qu'Éric Zemmour est le meilleur, que tout le monde compte sur son avis, et est incapable de penser sans lui avoir demandé un cours d'histoire au préalable. L'auto-homme providentiel. Ce nouveau livre, vendu en quantité astronomiques auprès d'une audience de fidèles qui ne s'embarasseront sans doute pas de le lire, prétend s'inspirer de "Choses vues" de Victor Hugo. Il est en réalité un vague journal intime embarassant à ranger aux côtés de "Merci pour ce moment" de Valérie Trierweiler.
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Le Suicide français

Ma critique du 21 novembre 2014.



(Oyez ! Oyez ! Je ferai, en ce qui me concerne un commentaire personnel sur ce livre, tout bonnement quand je l’aurai lu et non pas en surchargeant celui d’un autre, car je tiens à m’exprimer en mon seul nom, mon idée n’étant pas forcément celle du plus grand nombre.

Sachez cependant que je n’aurai aucune intention de convertir qui que ce soit ni d’être convertie à mon tour dans des échanges enflammés qui n’ont pour effet que d’encombrer le site où tout un chacun à le doit de penser différemment, surtout en politique, et de s’exprimer ou pas. D'ores et déjà je puis vous dire que je n’assimile pas Eric Zemmour à un penseur d’extrême droite et que je trouve navrant le procès qu’on lui fait quand on pourrait se féliciter au contraire, qu’un auteur, par ces temps de retour à la censure, puisse défendre et afficher ses convictions).

.../...

La France se couche, la France se meurt.

Tel est le constat et telle sera la conclusion de cet ouvrage.

Un livre qui retrace la déconstruction d’une nation dont les codes, les us et coutumes et le rayonnement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur sont bafoués.

Si le discours envers le féminisme est sévère c’est que les femmes ont porté tous les mouvements contestataires et notamment celui de mai 68 qui ont conduit à un semblant de liberté et pour finir à une totale dénégation de celle-ci.

Évidemment, il ne saurait être question de remettre en cause la loi sur l’avortement et la revendication de parité quant aux salaires, cependant que, à force de dire oui à tout tout le temps et, de faire une loi pour un oui pour un non, par aveu d’impuissance, nous n’avons plus d’autorité et nous avons perdu toute notion du ‘Non’. Ainsi, nous avançons dans un pays qui n’a plus de raisonnement que celui de la contradiction. Un pays atteint par le jeunisme dont parents et enfants se confondent dans une même acceptation et une gouvernance qui s’immisce de plus en plus dans la sphère privée pour y édicter des lois qui accentuent encore le mal, en déstabilisant la famille dont le rôle de décideur et la notion de devoir sont usurpés.

En dehors de ces considérations, il y a dans ce livre le traçage de cette déconstruction au niveau politique, économique et mondial par le rouage des diktats de la finance et la construction d’une machine infernale digne d’un bon livre de SF où règne le pouvoir de l’argent et le pouvoir tout court, ceci au détriment de l’humain qui gravite dans : Le meilleur des mondes « impossible ».

C’est un livre qui cite ses sources et dont l’écriture est irréprochable. Si les chiffres sont contestables, notamment en ce qui concerne l’INSEE, (et pour reprendre le discours des déconstructeurs), il faudrait alors plutôt qu’à imputer ce manquement à l’auteur, se demander pourquoi dans notre pays des institutions légitimes sont avalisées à fournir de fausses informations.

En ce qui concerne le vivre ensemble et le fait d’avoir construit (par manque de fermeté à appliquer nos lois, qui bien que napoléoniennes n’en furent pas moins de bonnes et saines lois) un espace de vie régi par Sainte-Hypocrisie, je vous laisse la primeur de découvrir ce livre et de vous forger votre propre opinion, sachant que pour ma part, j’ai beaucoup apprécié la synthèse qui a été faite et qu’elle se rapproche plus, à mon sens, de la sagesse que du désir d’enflammer la populace.



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La France n'a pas dit son dernier mot





Un membre du staff de babelio m'ayant demandé de retirer les écrits ci-dessous à propos du dernier titre d'Eric Zemmour au prétexte que je ne l'ai pas lu , je me suis astreint à le lire et mon opinion n'a guère changé de cap

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......Est-il bien utile de lire les écrits de Zemmour pour savoir ce qu'il pense vu que tant de médias lui donnent la parole parce que cela se vend bien , parce que tout comme les autres candidats il nous promet ce que l'on souhaite voir advenir ? Hélas ! tout ce que l'on nous promet ou nous a promis par le passé n'est jamais arrivé .



Zemmour rêve des temps anciens ou les femmes étaient cantonnées à la maison , servantes dociles de l'homme , ou les homosexuels se cachaient honteusement ou les travailleurs se contentaient de travailler en n'ayant d'autres opinions que celles qu'on leur soufflait .



Zemmour bien que d'origine juive n'hésite pas à trouver des qualités à Joseph Mengele qui se servait d'enfants juifs pour ses expériences farfelues .



Zemmour a-t-il des soutiens financiers fort différents de ceux de Macron ? Julien Madar , issu de la banque Rothschild a mis à la disposition des " amis d'Eric Zemmour des locaux lui appartenant au 18 rue du faubourg Saint Denis , Paul Marie Coûteaux , directeur du magazine " Nouveau Conservateur " affirme que l'argent ne manquera pas à son ami Zemmour , le millionnaire Charles Gave rassuré par la progression de son poulain dans les sondages lui prête 300 millions d'euros ( il avait auparavant soutenu Nicolas Dupont Aignan ) , Jhonattan Nadler , un ex de chez Rothschild et JP Morgan soutien aussi son ami Zemmour , tout comme Antoine Diers directeur du cabinet LR du maire du Plessis-Robinson .



Certes certains succès de librairie lui ont rapporté pas mal d'argent lui ayant permis de s'installer fort bourgeoisement dans un fort luxueux logement parisien .



Appartenant plutôt au clan des nantis , assez bien vu des banquiers toujours prêts à investir sur un potentiel gagnant , Zemmour ne diffère en rien de ces assoiffés de pouvoir presque tous aussi friqués les uns que les autres et qui privilégient toujours les classes les plus aisées au détriment du peuple . Dés lors , sans surprise , nul besoin de lire la propagande " zemmourienne " pour deviner ce qu'il se passerait si il était élu .



Je n'ai donc bien évidemment , pas lu ce livre , ce qui aurait permis à ce candidat d'empocher 8 euros de droits d'auteur .



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Donc monsieur Eric Zemmour a une manifeste vive intelligence , qualité commune à tous les escrocs ; Une écriture pas le moins du monde déplaisante mais commune à tout journaliste professionnel .



Par contre ses analyses de la situation française me semble parfois tirées par les cheveux et trahissent la volonté de nous convaincre à de douteuses idées .



Ceux qui en temps de crises croient en la providence d'un homme fort pour rétablir le paradis sur terre devraient faire l'effort de réviser les leçons de l'histoire : Trump , Staline , Mussolini , Hitler , Franco ou Erdogan ont assumé ce rôle avec les fâcheuses suites que l'on connait .



J'avais donc accordé une demi étoile à ce livre sans l'avoir lu , après lecture ma notation ne changera pas , certes l'écriture n'est pas trop critiquable mais les idées le sont .
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Le Premier Sexe

Zemmour abhorre tant les valeurs féminines, supporte si peu les progrès de l'égalité des sexes que dans un flamboyant réflexe macho et fort peu subtil (pléonasme ?), il lutte contre toute forme de dévirilisation de la société.

Cet homme souffrirait-il d'un complexe de castration ?
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La France n'a pas dit son dernier mot

Cet ouvrage est l’un des best sellers actuels et les livres précédents d’Eric Zemmour (Le suicide français et Destin français) s’arrachent sur les sites de livres d’occasion, illustrations d’un phénomène médiatique nourri par les chaines d’info en continu en peine depuis la fin de l’épidémie COVID.



La couverture du livre s’apparente à une affiche électorale et son titre est un programme : « La France n’a pas dit son dernier mot ».



Alors notre essayiste sera-t-il candidat ? sera-t-il élu ?



Nul ne le sait, mais son ouvrage décrit les quinze dernières années de notre vie culturelle, économique, politique et sociale en mettant en évidence l’évolution qui fait que l’auteur, classé comme « gauchiste » lors de ses années à l’UNEF est aujourd’hui classé « droitiste » alors qu’il n’a pas bougé dans ses convictions … sort identique à celui de son ami et rabbin Alain Michel que j’ai eu le privilège de rencontrer l’an dernier à Yad Vashem.



Chaque chapitre fait écho à un débat, un déjeuner, une rencontre ou un événement, part d’un fait concret, analysé et mis en perspective, puis Zemmour développe en étayant son argumentaire sur une vaste culture qui manque, hélas, à nombre de des adversaires.



Ces pages provoquent la réflexion, nourrissent la pensée et projettent ce que sera, probablement, le programme du candidat. Elles dessinent aussi le portrait d’un homme que l’on savait cultivé et que l’on découvre courageux.



- Un journaliste a t-il déjà dirigé un pays me demandait un ami ?

- Churchill, lui ai je répondu en lui rappelant comment celui ci avait débuté comme correspondant de presse lors de la guerre d’indépendance cubaine en 1895.



Zemmour aura-t-il la même destinée ? Réponse dans six mois.
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Le Suicide français

Eric Zemmour nous emmerde, c’est bien normal. Il fait le bouffon à la télé, il dorlote son image de marque qu’il essaie de doper à l’anticonformisme et au politiquement incorrect, il se pare de colifichets médiatiques qui finissent par le prendre à son propre piège, dissimulant parfois la pertinence de quelques considérations noyées dans le fatras vaniteux du reste. Il se fait peut-être quelques potes mais il se fait surtout une bonne lignée d’ennemis qui n’accepteront plus jamais de l’écouter, même s’il vire sa cuti.





On ne va donc pas se préoccuper des incursions futiles du Zemmour-médiatique dans ce livre qui mérite lecture et réflexion. Avant tout, il faut se mettre d’accord sur les quelques axiomes zemmouriens de base : le bonhomme vénère le général de Gaulle, il est francophile et il aime, d’une manière générale, tout ce qui le ramène à la société traditionnelle française avec, en tête, le couple traditionnel, la croissance économique et la spécificité culturelle française qui découle d’un long passé chrétien.





Laissons de côté nos convictions personnelles et admettons celles de Zemmour, le temps de la lecture (vous n’allez pas disparaître pour autant, et la société ne va pas se nazifier aussitôt, on vous rassure. En revanche, reconnaître ainsi la diversité des opinions est un bon exercice de pacifisme). Les données factuelles avancées par l’auteur sont incontestables : si elles semblent parfois biaisées, c’est parce que Zemmour fait intervenir son opinion plus souvent qu’à son tour mais comme on en est averti, on saura faire le discernement entre les faits bruts et la présentation qui en est livrée. La collection de ces données tend à démasquer l’hypocrisie étatique et le retrait lent et insidieux de la démocratie, qui se dérobe face aux injonctions libertaires et libérales d’une Union Européenne dogmatique, incohérente, sans représentants, soumise aux Etats-Unis. Si Zemmour hurle si souvent pour clamer au prestige de la France, n’est-ce pas parce qu’il craint de voir toutes les spécificités culturelles se dissoudre derrière l’étendard européen ? Zemmour se sent français et a envie de dire qu’il aime son pays. Il n’empêche personne de clamer son amour pour son propre pays. On se rend compte alors, un peu gêné, que jusqu’à présent nous avions toujours pensé qu’il était mal d’aimer son pays. Quelle est l’origine de cette pudeur ? Qui nous a appris à avoir honte et à détester notre pays ? Est-ce plus ou moins sain que de l’aimer ? Zemmour nous rappelle que charité bien ordonnée commence par soi-même et remarque que la « haine de soi […] tétanise le peuple et le tient coi, silencieux et passif ». Pour qu’on se joue mieux de lui, dans les hautes sphères éthérées de la finance et de la politique. On peut aussi rappeler les réflexions de C. G. Jung dans Présent et avenir :





« Moins nous comprenons ce que nos pères et nos aïeux ont cherché, moins nous nous comprenons nous-mêmes et nous contribuons de toutes nos forces à dépouiller l’individu de ses instincts et de ses racines, si bien que devenu particule dans la masse, il n’obéit plus qu’à l’ « esprit de pesanteur ». »





Les détracteurs de Zemmour, et ceux qui le connaissent mal (je faisais partie de cette catégorie avant de commencer ma lecture) devraient se donner le temps de lire le Suicide français. Les raccourcis médiatiques disparaissant, on découvre une pensée plus subtile que prévue, sans être non plus géniale tout le temps, il faut bien le reconnaître. Mais un auteur qui cite et réfléchit par le prisme de personnages tels que Phillipe Muray ou Pierre Bourdieu ne peut pas être foncièrement et totalement pourri. Ainsi, on pourrait dire de Zemmour ce qu’il écrit à propos d’Alain Michel (auteur de « Vichy et la Shoah ») : « Il ose aller au-delà de l’émotion et de la condamnation légitimes, pour creuser les contradictions [du] pouvoir […] et distinguer entre morale et efficacité politique, qui ne vont pas forcément de pair. Il glisse de la complexité dans une histoire qui appelle le manichéisme […]».





Si on prend encore un peu de recul sur ce qu’a écrit Zemmour, on remarquera que son livre n’est finalement rien d’autre que le témoin de la fin d’une ère dont la transition se révèle par « la revanche des oligarques sur le peuple, de l'internationalisme sur la nation, des nouveaux féodaux sur l'Etat, des Girondins sur les Jacobins, des juges sur la loi, de la féminité sur la virilité ». Zemmour pense qu’il faut lutter contre ce renversement des valeurs. Il semble terrorisé par le changement et considère les événements à court et moyen terme. Il ne voit que les conséquences néfastes immédiates et n’imagine pas que l’on soit parfois obligé de traverser des périodes tumultueuses pour obtenir quelque chose de différent. Il ne propose pas d’autre solution que celle de revenir aux méthodes d’un passé qui a fait son temps et si on ne devait faire qu’un reproche à Zemmour, ce serait bien celui-ci.
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Le Suicide français

Zemour a une théorie que l´on pourrait résumer par le mot qu´il emploie avec la gourmandise de l´auteur qui est cultivé, qui a un vocabulaire riche… et qui veut un peu trop que cela se sache.

Ce mot est « anomie » en gros perte de structure d´où le suicide français.

Pour étayer cette théorie il utilise ses connaissances historiques qu´il prend des rayons de sa culture. Cela en fait un livre agréable à lire parce qu´il offre une sorte de « Reader digest » de l´Histoire française, de 1970 à nos jours, sans que cela soit péjoratif dans ma bouche. J´ai appris ou conforté des connaissances en me distrayant.

Mais Zemour réussit-il sa démonstration ? Dans ce genre d´exercice, qui est très loin des mêmes procédés utilisés pour les sciences dures, je n´attends pas une rigueur de tous les instants mais

• une présentation des éléments d´argumentation factuels, une loi, des grèves, une élection…

• une interprétation cohérente des conséquences.



Quand les faits sont trop souvent fallacieux ou rendus tels par un oubli du contexte, par un manque de chiffres et qu´en plus les interprétations des faits non distordus semblent trop souvent très contestables on en vient très rapidement à se fatiguer de la théorie et à ne plus s´intéresser qu´au déroulement des années qui passent avec le plaisir exprimé dans les premières lignes de ce commentaire.

Des formes rhétoriques telles que « Ils avaient perdu la guerre mais ils ne le savaient pas », ou « ils n´avaient pas compris que… » qui se répètent tout au long du livre, fatiguent alourdissent le propos et sont d´autant moins supportables quand il n´y a rien d´évident dans la démonstration.

Zemour fonde son discours sur des ressentis, sur une France qui, parce qu´elle était blanche et chrétienne, comme les prénoms donnés à ses enfants, dominée par des Paterfamilias, était un gage d´unité, de sentiment d´appartenance pense-t-il. Toujours sans preuve.

Quand je le lis j´ai la désagréable impression qu´il veut faire de moi un fan de club de football, qui chante la Marseillaise en tribune et se réjouit non seulement quand son équipe gagne mais également quand l´ennemi perd, fût-ce contre une autre équipe, comme le jeune Palestinien qui crie sa joie le 11 Septembre.

Dans un continuum qui irait de la discipline militaire à l´individualisme forcené, Zemour pense que la première est plus à même de sauvegarder nos valeurs.

Il ne veut pas comprendre que, aujourd´hui, un jeune francais se sent plus proche d´un jeune chinois avec lequel il fait équipe sur Call of Duty que d´un pilier de bar fût-il son voisin de palier.

Il ne veut pas comprendre que le Monde est un village et préfère pleurer sur l´appauvrissement de la France que se réjouir de la diminution de la famine dans le Monde.

Sa théorie de la souveraineté de la France n´est qu´un individualisme au niveau du monde ce qui rend presque ridicule son aversion de ce dernier (l´individualisme).

Bref, je ne déteste pas Zemour, mais il me semble qu´il fait la preuve dans son livre, qu´une somme de connaissances et un bon esprit critique ne suffisent pas à élaborer une théorie qui se tienne, même lorsqu´elle se contente comme c´est le cas de ce livre, d´expliquer le passé.

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Destin français

Voici donc Eric Zemmour, candidat obstiné mais malheureux à l'ENA, journaliste depuis 22 ans au Figaro le journal de la bourgeoisie bien pensante mais aussi à Valeurs actuelles, hôte régulier des télévisions - voici donc ce fidèle serviteur du système marchand voulant se présenter aujourd'hui à nous en rebelle.

Dès 1985, Guy Debord, dans ses Notes sur la "Question des immigrés", apporta une réponse préventive à tous ces petits récupérateurs de l'ordre réactionnaire, dissimulant fort mal leurs affinités avec la vieille France versaillaise, pétainiste et cléricale. A tous ces falsificateurs de la réalité historique qui feignent de se poser en ligne de défense d'une culture française déjà détruite par les logiques économico-politiques du système marchand. Qui en effet peut encore ignorer que la disparition de la culture suit, d'une manière exactement proportionnelle, le mouvement de marchandisation du monde; en gros et en détail.

Sans honte, ces menteurs maladifs prétendent rendre responsables de cette destruction les migrants qui sont les premières victimes de la domination marchande mondialisée. Dresser les pauvres contres les pauvres pour faire oublier qui sont les véritables profiteurs de ce système inique. Qui sont les véritables fossoyeurs de la culture, des cultures.

"Dans le spectacle, une société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l'histoire. Et maintenant on prétend regretter ce seul résultat particulier de la présence de tant d'immigrés, parce que la France "disparaît" ainsi ? Comique. Elle disparaît pour bien d'autres causes et, plus ou moins rapidement, sur presque tous les terrains.

Les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire, et presque universelle. Les immigrés ont perdu leur culture et leur pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d'autres. Et les Français sont dans le même cas , et à peine plus secrètement."
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La France n'a pas dit son dernier mot

Ben voyons ! Bien sûr, j'ai lu Éric Zemmour, c'est pourquoi je me permets d'en parler quelque peu. On fait de lui ‘' la peste brune'', mais non. Il n'est pas raciste, il n'est pas fasciste et surtout, il ne se bat pas pour un poste mais pour nous. J'en rirais si ce n'était pas aussi troublant alors que je me félicite d'entendre cette voix qui dit : « Non ! » J'entends hier ou avant-hier un vieux chanteur dire : « Paty, il a fait une erreur », depuis quand les chanteurs sont-ils habilités à approuver ou pas les méthodes d'enseignement de l'éducation nationale. Depuis quand décapiter un homme devient-il un acte anodin ? Lorsqu'on a une aura de célébrité on devrait au contraire veiller à ne pas dire n'importe quoi. Pour moi, c'est tout le contraire vous voyez ! Paty, ça ne passe pas. Je ne crois pas en l'homme « universel », un mixage de tous les pays réunis, un condensé du néant, un type qui n'a d'attachement nulle part, ni culture, ni identité, ni avenir. Cela est tout le contraire du racisme. Je pense l'Europe comme une union des nations qui trouverait sa légitimité à régler des problèmes de justice internationale tout en respectant la souveraineté et la culture identitaire de chacun des pays dont elle est issue, ces pays dont elle est née. Chaque pays est un voyage dont on vient découvrir le climat, la particularité historique et culturelle, la beauté, soit une représentation du réel.

Quand je lis La France n'a pas dit son dernier mot, j'y vois beaucoup de clairvoyance et de l'honnêteté, un sentiment ce dernier qui n'habite plus guère les candidats habituels. Je me demande bien ce que l'on reproche à Éric Zemmour dont on dit qu'il n'a pas de programme quand on reprend toutes ses idées jusqu'à celles du pouvoir d'achat dont on dit qu'il n'en avait pas. À croire qu'il a une vision de la France à long terme !

« Ce n'est pas possible ; cela n'est pas français. » N.B.

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La France n'a pas dit son dernier mot

Si l'auteur était un journaliste de gauche, on dirait qu'il est "engagé". Mais comme il est de l'autre bord, on le dit "controversé", bien sûr. Les circonstances ont éveillé ma curiosité pour son dernier livre : censure du CSA, rumeurs de candidature aux élections de 2022, etc... A la lecture, on ne perçoit pas une grande différence entre les commentaires oraux de l'homme de télévision (je ne connais pas le journaliste de presse écrite) et le style de l'écrivain : les idées, les informations, les remarques sont sensiblement les mêmes, et je ne sais pas si Eric Zemmour écrit comme il parle ou parle comme il écrit. La langue est correcte, le texte émaillé de citations, et la syntaxe d'une pauvreté commune à tous les journalistes prosateurs, même si l'auteur a lu plus de livres que tous ses collègues réunis. La culture dont on le crédite est peu classique : c'est une culture d'homme de médias, sans hiérarchie, sans sélection ni degrés, où les grands auteurs sont mêlés à des réalisateurs français de cinéma commercial, aux matches de football et à des chanteurs de variétés. Ce livre serait insupportablement dans l'air du temps (un temps qui oublie Baudelaire, Flaubert et Dante pour célébrer Belmondo) si les idées qu'il expose, sous la forme banale et plate d'un journal personnel, à la première personne et au présent, n'étaient intéressantes à repérer et à discuter. Ces idées-là, que l'auteur a exprimées avec éloquence sur les chaînes de télévision, perdent un peu à être écrites.





Les jugements d'Eric Zemmour mériteraient tous les reproches qu'on leur fait, si leurs contradicteurs étaient crédibles. Si les mouvements féministes défendaient vraiment les intérêts des femmes, il serait criminel de les critiquer ; si les lobbys antiracistes agissaient réellement pour le bien des minorités raciales persécutées (à supposer qu'elles le soient en France), on aurait tort de se plaindre d'eux ; et enfin si les groupes de pression LGBT profitaient vraiment aux minorités sexuelles souffrantes, on pourrait rejeter cette prose avec indignation. Mais l'intérêt de ce livre, entre autres, est de montrer que tous ces groupes hystériques n'ont cure des "victimes" à qui ils volent leur cause et leur nom pour s'en faire une noble draperie. Ce qui est visé, c'est le contrôle, le pouvoir, la domination ; non la réparation et la disparition des injustices, mais l'occasion d'oppresser et d'écraser notre peuple au nom de slogans indiscutables. Et le journaliste Eric Zemmour, qui connaît ou a connu tout le monde politique, nous raconte au fil des pages ses rencontres et ses dialogues avec les oppresseurs professionnels que sont les politiciens de sa génération, sur le point de céder la place aux nouveaux maîtres.





Si l'on avait encore des illusions à perdre concernant certains politiciens, l'auteur ne nous surprendra pas sur la caste journalistique à laquelle il appartient. Une remarque en passant m'a semblé très importante, à propos de la fermeture des comptes Twitter et autres de Donald Trump, et de l'interruption par certaines chaînes de télévision de son dernier discours : "Pour réussir un coup d'Etat, les putschistes souvent galonnés se devaient jadis de prendre d'assaut la télévision. Aujourd'hui, c'est la télévision qui prend d'assaut la parole présidentielle. Jadis, c'était le pouvoir exécutif qui censurait le contre-pouvoir médiatique. Désormais, c'est le contre-pouvoir médiatique qui censure le pouvoir exécutif. Le contre-pouvoir est devenu le pouvoir." (p. 328) Ces lignes lucides écrites par un journaliste me semblent résumer à merveille la répartition des forces politiques de notre temps.





Donc, la lecture de cet ouvrage, malgré son titre encourageant, est désespérante. La galerie de portraits de traîtres, de lâches et de vendus, sans parler des médias, que le journaliste Eric Zemmour a croisés au cours de ces dernières années, montre assez clairement que nos "élites" nous ont livrés au djihad. "Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles", écrivait Valéry en 1919. Mais l'auteur garde espoir et croit qu'une action est encore possible.
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Mélancolie française

La France, digne héritière de l'Empire Romain, seule nation à pouvoir prétendre le ressusciter. La France, qui a failli plusieurs fois réaliser son rêve, mais qui a trébuché juste avant de toucher son but. Désespérant désormais de ne jamais pouvoir réaliser ce pour quoi elle était faite, la France sombre désormais dans la dépression et est sur le point de mettre un terme à ses jours.



Essai très pompeux, certes rempli de citations, de batailles glorieuses et de citations qui tireront une larme aux patriotes, mais tellement nombreuses qu'elles provoquent l'indigestion. Il ne suffit pas d'écrire le livre avec le plus haut taux de références célèbres à la ligne pour être pertinent. On parcourt ici l'histoire au pas de course et, pour ne rien arranger, par sauts acrobatiques (je prends appui sur un événement, et hop ! j'en provoque un autre trois siècles plus tard sans rien toucher entre).



Événements choisis de manière arbitraires, reliés entre eux de manière... audacieuse et sans beaucoup de justification... Cet essai me semble peu pertinent et sans grand intérêt.
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La France n'a pas dit son dernier mot

Rien de neuf sur l' islamisme, l' immigration.Marine LePen a laissé tomber la sortie de l' euro, Zemmour y tient.beaucoup de déclinisme.des vâcheries sur les uns et les autres.Aucun esprit positif.Pas de vraie valorisation de l' esprit républicain non plus.Une ambition nourrie de médiatisation.Certes la Covid 19 n' est pas une guerre.Il vaudrait mieux une revalorisation des Lumières, une harmonisation des relations entre les 2 sexes (le genre c' est dans la grammaire)
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Le Premier Sexe

Le premier sexe est un petit livre traitant de la métamorphose de l'homme viril des années 60 en l'individu-marque du XXI siècle, hautement féminisé par les publicitaires. C'est aussi le moyen qu'a trouvé l'auteur pour exprimer ses points de vue sur des sujets un peu moins ancré à la thématique centrale. Même si l'on n'avoue n'être pas toujours d'accord avec les convictions chères à l'auteur, il n'en reste pas moins que son essais en demeure très bien écrit et a le mérite de bousculer les idées reçues sur les bien faits du modernisme dans lequel il est de bon ton de prôner l'égalité des sexes.
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La France n'a pas dit son dernier mot

Evidemment mon billet est passé à la trappe !



Bon je disais que Z n'est pas loin de rejoindre au fil des années le talent littéraire de Renaud Camus, sur la forme s'entend, cette manière de fureter ici-bas en segmentant son texte, de son regard perçant dans les choses et les êtres, et quand il y met de la poésie, je crois. même qu'il y réussit. Et quand tout clignote, baigné de culture, de références solides, eh ben ça fait un bon livre à lire





"La rue Tronchet me ramène à Flaubert .." notée le 18 décembre 2018.

Moi le 22 mars 2013, quand Vanneste choisit pour restaurant l'immense salle de la Coupole confie-t-il à Z parce qu'il use des réductions qu'il avait du temps qu'il était parlementaire, je pense à Georges Moustaki qui continuait de faire son plein de cigarettes détaxées quand il prenait l'avion, alors qu'il était devenu riche ..



Pour le reste, tant pis, je ne vais pas recommencer.



31 octobre 2021, Nantes

Mon dieu qu'ils sont bêtes ces black bloc bretons, mais bêtes comme ce n'est pas permis et crapuleux, impunis en plus . Je ne sais pas pourquoi ces bandes de sauvages ne sont pas arrêtés, ne rendent pas gorge et sont protégés par le pouvoir au moins objectivement complice. C'est un vrai scandale et après on va chercher des poux dans la tête des gilets jaunes.





Bordeaux,12 novembre 2021.



Plein à craquer, des centaines de personnes dehors n'ayant accès, les livres se vendent comme des petits pains, pas comme Marine le Pen qui ne vend pas un livre, qui n'a rien à vendre d'ailleurs autre que son poisson pas frais.

Je suis d'accord avec Z quand il dit que Hollande a préféré laisser mourir des français que de s'attaquer aux terroristes. Sur le coup de Nice par exemple qui a fait 86 morts, Le ministre de l'intérieur, le petit notaire de province a préféré porter plainte contre la policière municipale qui ne disait que la vérité : il n'y a avait aucun renfort de police nationale sur les lieux. Le petit notaire de province n'aime pas qu'on lui dise ses quatre vérités ; d'une susceptibilité légendaire, oui il n'aime pas quand on lui dit qu'il ne vaut pas un caramel, son passage à Beauvau est ubuesque, malgré tous les efforts qu'il s'est donnés pour soigner son paraître . C'est le même tartuffe qui faisait retirer la faction policière de Charlie hebdo juste avant le drame, c'est dire la conscience de ces gens-là ..



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Le Suicide français

Je suis femme, multiculturelle, pro-européenne et même « citoyenne du monde », c’est dire si je suis dans le cœur de la cible sur laquelle Zemmour tire à vue. Mais ce livre, ronchonneur et scrognegneu à souhait, qui dit plaisamment tout haut tout et son contraire, donc toujours un peu ce que chacun pense tout bas, ce livre, donc, chatouille vigoureusement les neurones. D’ailleurs, pourquoi ne faudrait-il lire que les livres avec lesquels on est d’accord ?
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Philippe Muray

Une quinzaine d'années après la mort de Philippe Muray, les penseurs libres qui subsistent encore en France commencent à mesurer l'importance de cet auteur. A la fin de sa vie, il a connu la notoriété grâce aux lectures scéniques de ses textes par Fabrice Lucchini, et même dans la sphère médiatico-littéraire, qui ne peut étouffer éternellement le génie dans un pays non encore domestiqué. De là, ce volume des Cahiers d'Histoire de la Philosophie, ouvrage collectif publié par le Cerf en 2011, et qui fait le point sur l'auteur.



Philippe Muray est l'artiste et le penseur qui eut le courage de se colleter avec notre monde dans ses récentes transformations. Pour simplifier, l'oppression politique et idéologique contemporaine fait croire qu'elle agit pour notre bien, qu'elle incarne le progrès et la résolution de toutes les souffrances de l'affreux passé. Elle nous donne à croire qu'elle réalise l'utopie sur terre : plus de frontières, plus de maladies, plus de "haine", plus de différences, et donc, plus de différends. Pour accomplir son oeuvre, elle diffuse une propagande progressiste de tous les instants, change le langage même, comme on le voit ici tous les jours sur Babelio, et anesthésie les esprits dans un bavardage bébé plein de bons sentiments.



Afin de dévoiler les stratégies de domination contemporaines, Muray pratique l'outrage, ce qui l'a fait passer pour un polémiste dans la presse paroissiale (Monde, Libé, Inrocks), alors que rien n'est plus comique qu'une simple citation de Mme Hidalgo ou du NPA. Muray se contente de citer les médias, et cela suffit : ce monde progressiste n'a pas l'habitude de se regarder dans la glace. Mais il va plus loin et approfondit son enquête en étudiant la généalogie du progressisme, dans son "XIX°s à travers les âges", en quoi il fait oeuvre nietzschéenne d'archéologie du ressentiment et des préjugés moraux contemporains. A l'image de Nietzsche, il brouille la distinction entre le penseur et l'artiste : son idée directrice, c'est que la littérature, le roman en l'occurrence, dévoile les horreurs du présent mieux que ne saurait le faire une sociologie de cour. Bien sûr, pas tous les romans ... Duras, Makine, Picouly, "auteures" engagées et autres polars nordiques ne sont pas concernés. Son style extraordinaire fait partie intégrante de sa pensée, et c'est dans les essais littéraires qu'il a écrits, sur Céline et Rubens, qu'il a placé le meilleur de sa pensée.



Ce fort volume analyse donc tous les aspects d'une oeuvre que la mort a close sur elle-même. Beaucoup d'études donnent envie de relire ou de lire ce qui est moins connu de lui. Même les chroniques les mieux ancrées dans une actualité déjà périmée (et rien ne se périme davantage que cela) conservent leur valeur jubilatoire et prophétique : il suffit de changer les noms, le reste suit. Ce livre, très spécialisé, ne jouera pas le rôle d'introduction à l'oeuvre de cet auteur majeur : il n'est utile qu'à des lecteurs déjà fidèles de Philippe Muray, qui sont passés au crible de ses essais et qui ne peuvent plus voir le monde-monstre d'aujourd'hui de la même façon.
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