Citations de Ernest Hemingway (1288)
Il doit être, je pense, aussi possible de vivre toute une vie en soixante-dix heures qu'en soixante dix ans... à condition que votre vie ait été bien remplie jusqu'au moment où commencent les soixante-dix heures et qu'on ait déjà atteint un certain âge.
Ce n'est pas la liberté de ne pas enfouir les ordures qu'on fait, songeait-il. Il n'y a pas d'animal plus libre que le chat mais il enterre ses saletés. Le chat, c'est le meilleur anarchiste.
Puis il se sentit malheureux en songeant que le poisson n’avait rien à manger et sa détermination à le tuer ne s’en trouva pas diminuée d’autant. Combien de personnes nourrira-t-il? pensa-t-il. Mais ces gens méritent-ils de le manger? Non, bien sûr. Il n’existe pas une personne qui mérite de le manger si l’on considère sa conduite et sa grande dignité.
Plus j’essaie d’être vraie, disait Helena, plus c’est plat. Et quand ce n’est pas vrai, c’est idiot.
Quel bonheur qu’on ne soit pas obligé de tuer les étoiles !
Quand il pensait à la mer c’était toujours la mar, qui est le nom que lui donnent en espagnol ceux qui l’aiment vraiment. Ceux qui l’aiment disent parfois du mal d’elle mais c’est toujours comme s’ils parlaient d’une femme. Certains des plus jeunes pêcheurs, ceux qui utilisaient des bouées comme flotteurs pour leurs lignes et possédaient des bateaux à moteur achetés à l’époque où les foies de requin rapportaient beaucoup d’argent, ceux-là disaient el mar, qui est masculin. Ils en parlaient comme d’un adversaire ou d’un endroit ou même d’un ennemi. Mais le vieil homme y pensait toujours au féminin et comme à quelque chose qui dispensait ou refusait de grandes faveurs, et si elle commettait des folies ou des horreurs, c’était parce qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher. La lune la bouleverse comme elle fait à une femme, pensait-il.
Aucun homme n’est jamais seul sur la mer.
En Europe nous considérions alors le vin comme un aliment normal et sain et aussi comme une grande source de bonheur, de bien-être et de plaisir.
L’époque aurait voulu que nous chantions
Et nous coupa la langue.
L’époque aurait voulu que nous coulions
Et enfonça la bonde.
L’époque aurait voulu que nous dansions
Et nous colla des pantalons de fer.
Et l’époque finit par recevoir
La sorte de merde qu’elle voulait avoir.
Il me fit l'honneur de toute sa sympathie, la plus triste et la plus irlandaise, sans compter le charme.
..., et je pensais que toutes les générations sont perdues par quelque chose et l'ont toujours été et le seront toujours...
-Nous avons toujours de la chance", dis-je, et comme un imbécile je ne touchai pas de bois. Et dire qu'il y avait partout du bois à toucher dans cet appartement.
Autre aspect intéressant de la guerre: elle constitue l'unique occasion pour le naturaliste d'observer la mort des mules. En vingt ans de vie civile, je n'avais jamais vu de mule morte et j'avais commencé à douter que ces animaux fussent mortels.
Si les gens m'entendaient parler à voix haute, ils penseraient que je suis fou, dit-il tout haut. Mais comme je ne suis pas fou, je m'en fiche.
- Ce sont des bêtises, rien que des bêtises. Je n’ai pas peur de la pluie… Je n’ai pas peur de la pluie… oh! oh! mon Dieu, je voudrais tant ne pas avoir peur.
Elle pleurait. Je la consolai et elle arrêta ses larmes. Mais dehors il pleuvait toujours.
Moi c'est la vieillesse qui est mon réveille-matin, dit le vieil homme. Pourquoi est-ce que les vieux se réveillent si tôt ? Est-ce que c'est pour avoir des journées plus longues ?
si vous vous savez prêt à tuer, les autres le sentent très vite et vous laissent tranquille.
Toutes les choses vraiment atroces démarrent dans l'innocence.
Chacun doit être à la hauteur de ses actes.
Quand le vent emporte les feuilles des arbres, c'est toujours agréable et bon de marcher parmi eux et les arbres sont les mêmes, sauf qu'ils n'ont plus de feuilles. Mais quand les feuilles tombent à cause de la pluie, elles restent mortes, humides et écrasées sur le sol et les arbres sont changés et hostiles.