AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.26/5 (sur 51 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 29/11/1956
Biographie :

Rédacteur en chef culture du magazine féminin Marie-Claire et collaborateur du magazine Lire, Fabrice Gaignault est également écrivain.

Il est à l’origine d’un livre référence paru en 2006 sur les Égéries Sixties et l’auteur en 2007 du Dictionnaire de littérature à l’usage des snobs.

Il a publié un récit de voyage, "Éthiopie Itinérances", en collaboration avec la photographe Catherine Henriette.

En 2008, il effectue avec le photographe Michel Monteaux la Marche du Sel, entreprise par Gandhi en 1930 dans le Gujarat. "Gandhi Express" est le témoignage de leur long périple.

"L’Eau noire", son premier roman paru en 2012, est, selon ses termes, « le récit d’une croisière jet set qui commence bien et se termine moins bien, avec l’irruption de Daesh. »

En 2015, il coordonne et préface "Chanel par Willy Rizzo", présenté par la critique comme l'un des 5 livres mode indispensables de la rentrée.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Fabrice Gaignault   (12)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/ Fabrice Gaignault est un nom bien connu du milieu littéraire parisien. Responsable des pages culture dans plusieurs magazines féminins, on le retrouve aussi dans le mensuel « Lire » où il chronique l'actualité du Livre. Mais Fabrice Gaignault est aussi écrivain. Outre deux beaux livres sur des périples en Inde et en Ethiopie, on lui doit en 2007 un « Dictionnaire de littérature à l'usage des snobs » où avec ironie et pertinence, il partage son amour des Lettres. Mais l'autre passion, c'est aussi le rock et le courant qui y était associé dans les années 60 et 70. « Vies et mort de Vince Taylor », « Bobby Beausoleil et autres anges cruels » et « Egéries sixties » sont quelques uns de ses titres sur le sujet sans oublier « Aspen Terminus », l'histoire de cette petite frenchie qui va vivre dans l'entourage des Rolling-stones jusqu'à s'approcher trop près du soleil et tuer son amant. Au-delà de ce côté sexe, drogue et rock'n roll, la bibliograhie de Fabrice Gaignault se complète de ce roman en 2012, « L'eau noire » et de son « La vie la plus douce ». C'est le jeune Adrien que nous allons suivre, de son enfance à son entrée dans le monde adulte, du soleil d'Algérie à la grisaille parisienne. Une famille issue de la bonne bourgeoisie mais où on vit à l'heure de la liberté factice des années 60 et 70. Un père démissionnaire, un mère artiste qui sombre dans la folie, un frère aîné dont les addictions entrainent la violence et tout un tas de personnages plus ou moins connus qui font de ce livre une autobiographie qui ne dit pas son nom. Fabrice Gaignault le dit sans ambage, c'est un roman, une fiction librement inspirée de sa propre vie et le jeune Adrien lui ressemble furieusement. Un livre écrit comme une évidence, peut-être pour être enfin en paix avec soi-même. Un livre qui raconte une adolescence malmenée dans laquelle le jeune garçon observe ce monde baroque, interlope, parfois sulfureux dans lequel on le fait grandir. Mais où est l'affection et comment grandir quand les ombres des disparus prennent tant de place ? Avec une écriture dans laquelle l'émotion est à fleur de peau, les scènes cocasses succèdent aux passages délicats où chaque être montre sa fragilité. L'histoire d'un gamin qui cherche sa place dans un monde d'adultes qui eux-mêmes passent à côté de leurs vies. « La vie la plus douce » de Fabrice Gaignault est publié chez Grasset.

+ Lire la suite

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Ni blanc ni noir, ni bon ni méchant, sur cette Terre, chacun flottait ainsi dans un entre-deux grisâtre que la cohorte des pensées contradictoires, bienveillantes et malfaisantes dans le même mouvement, révélerait le jour où tout cela serait limpide. Il ne changerait jamais d’avis là-dessus, c’est pourquoi Adrien exécrait les donneurs de leçons, les parleurs, les foules bêlantes et furieuses, au nom du Bien, cette calamité qui fait tant de mal.
Commenter  J’apprécie          110
Demain matin, nous découvrirons enfin la côte, la mer, le sel.
Commenter  J’apprécie          120
(Jaime Leopold s'exprime, n.d.r.)
Bobby jouait de la guitare et s'était mis au bouzouki, un instrument plutôt rare à l'époque. J'ai tout de suite aimé l'énergie de Bobby. Je me souviens qu'il m'avait accompagné pour m'aider à choisir ma basse électrique. C'était un type agréable. Nous jouions une sorte de world music avant la lettre. Cela a duré à peu près une année. Bobby dessinait lui-même les affiches des concerts et se battait pour faire connaître le groupe. Maintenant, laissez-moi vous parler de la face sombre de Bobby. Il était surnommé "Bummer Bob", Bob la poisse. Bob l'embrouille. Il pouvait être déplaisant et créer des problèmes par une sorte d'égoïsme insousciant. Son ego était démesuré, et rien ne lui faisait plus plaisir que d'être au centre de l'attention. Il était aussi gentil que soudain irrespectueux. En fait, Bobby faisait ce qu'il avait envie de faire sans se poser de questions. Si c'était bon pour vous, c'était OK, si ça ne l'était pas, ça l'était tout autant à ses yeux. Je vendais un peu d'herbe et d'acide pour survivre. Un soir, sur la porte du local où nous répétions, j'ai trouvé ce mot : "Jimmy, ne rentre pas chez toi." J'ai été me planquer, mais toute la bande a été arrêtée puis relâchée, bien que maintenue sous une surveillance peu discrète. Bobby n'ai rien trouvé de mieux que de rouler un joint dans l'appartement, alors que nous savions que les flics planquaient en bas. Bing. Ils ont surgi et coffré à nouveau tout le monde. C'était Bobby tout craché, capable de conneries inconscientes. Il n'avait aucun respect pour les autres, à part ça il était marrant, créatif, malin. Un type talentueux mêlé à cette horrible histoire de meurtre qui a tué dans l'oeuf une carrière prometteuse. Cette histoire triste continue de me rendre malade.
Commenter  J’apprécie          40
"J'eus une vague idée de la manière d'interpréter le langage de la musique, joué spontanément du fond du coeur et de l'âme, dans l'instant présent ; évocation musicale de la passion profonde et de la spiritualité. Ajouter une bonne cuillère d'imagination, une louche de détermination et une pincée de trop-jeune-pour-comprendre et mélanger vivement."
Commenter  J’apprécie          40
Warren Oates [...] cet acteur fétiche de Sam Peckinpah disait de lui-même : "J'ai une gueule, on dirait deux lieues de route de campagne : tout est marqué, chaque nuit blanche, chaque verre vidé, chaque femme après qui j'ai cavalé."
Commenter  J’apprécie          40
Je préfère être une épée chez les voisins qu’un second couteau chez moi!
Commenter  J’apprécie          50
Beausoleil punaisa d'un bout à l'autre de Haight-Ashbury des affichettes adressées à la scène musicale locale l'avertissant que le "premier orchestre symphonique électrique psychédélique du monde" recrutait des musiciens de tous styles, "tous types d'instruments bienvenus". Les candidats "devaient se présenter devant le mec avec un chapeau haut de forme et un chien blanc sur Haight street" (...) L'un des premiers musiciens à se présenter fut David LaFlamme (...) Passé par l'Utah Symphony Orchestra, David LaFlamme chantait et jouait du violon à cinq cordes, un instrument qui ne trouvait pas souvent preneur dans les groupes rock, et l'intérêt que lui manifestait Beausoleil l'intriguait, même s'il restait méfiant devant le concept énigmatique d'orchestre électrique psychédélique. Le guitariste autodidacte et celui qui, quelques années plus tard, allait devenir le leader du groupe It's A Beautiful Day n'avaient pas mis beaucoup de temps à accorder leurs violons (...) Le contrebassiste Jaime Leopold fut engagé (...) Henry Rasof, un joueur de hautbois aux gammes manouches qui aimait s'aventurer vers les tonalités indiennes contribua à donner à The Orkustra un côté "musique de charmeur de serpents". Puis vient le batteur de jazz Terry Wilson au jeu d'une inventivité stupéfiante. Ils étaient cinq et ils décidèrent de le rester.
Commenter  J’apprécie          20
Gary Hinman avait, paraît-il, vendu de la mescaline frelatée à [Bobby] Beausoleil qui, en qualité d'intermédiaire, l'avait refourguée à des bandes de motards très énervés par l'état dans lequel les avait mis la substance. Bobby voulait sauver sa peau en récupérant son argent. "I wanted my money back", se justifiera-t-il, comme se serait exprimé l'Inspecteur Harry sans hausser le ton, ou dans un autre registre, Margaret Thatcher à l'adresse de François Mitterrand.
Commenter  J’apprécie          30
(Mirandi Babitz s'exprime, n.d.r.)
Le plus étrange dans toute cette histoire, poursuit-elle, c'est que je connaissais bien Sharon Tate, qui me commandait pas mal de tenues. Roman Polanski était également l'un de mes clients. Ma soeur, quant à elle, connaissait Bobby Beausoleil. Vous me suivez ? C'est difficile à croire aujourd'hui mais nous formions une chaîne incestueuse de victimes et de bourreaux. J'aurais pu me retrouver dans la maison de Cielo Drive la fameuse nuit. J'y avais déjà été invitée pour des fêtes. Je connaissais bien Jay Sebring, le coiffeur. Le plus dingue, c'est que je fréquentais aussi l'autre côté. Le versant du diable. On ne le dit pas assez mais la bande de Manson était complètement intégrée à notre petit milieu. Ses membres faisaient partie du paysage ambiant, si vous voyez ce que je veux dire. Ted, le petit ami que j'avais à l'époque, était un grand copain de Tex Watson, le tueur de Cielo Drive, comme j'étais amie avec Sharon Tate. Ils avaient pris de l'acide ensemble et s'étaient envoyés en l'air avec les filles du Spahn Ranch. C'est comme si nous formions une même grande bande aux moeurs dissolues, certaines jusqu'à un point évidemment extrême. Aujourd'hui il est préférable de voir la "Famille" comme l'abominable excroissance d'un corps sain. Le cancer d'une époque idyllique. C'est une vision des choses aussi simpliste que fausse. Neil Young partage avec moi cette idée qu'à ce moment-là tout était bien plus mêlé que les exégètes de l'époque ne nous l'affirment. J'ai été un témoin privilégié et je sais de quoi je parle... Parfois, alors que Sharon Tate me rendait visite, mon petit copain traînait de son côté avec Tex Watson, le futur meurtrier de ma copine. Dingue, non ? Chacun se rendait bien compte que nous allions tous trop loin dans la déconnexion des réalités et que cela allait mal se terminer. Je ressentais de plus en plus au fond de moi-même cette tension qui balançait sans arrêt entre l'innocence angélique et la sensation que quelque chose de très sombre était sur le point de se produire. Et lorsque toute cette horreur est arrivée, j'ai commencé à prendre le large de la scène du Sunstrip. Je me suis dit : j'ai eu du bol.
Commenter  J’apprécie          10
(Jaime Leopold s'exprime, n.d.r.)
Mais vous savez, l'un des trucs les plus bizarres de cette tragédie, c'est que les proches de Bobby de l'époque Haight-Ashbury l'ont vécue de l'extérieur et à leur corps défendant, il faut bien l'avouer, aussi un peu de l'intérieur... Je porte en moi son geste fou et c'est terrible parce que c'était un ami... Et cela m'effraie de penser qu'il aurait pu devenir tout autre chose. Comme si sa personnalité, belle et sombre, était constituée de deux faces d'une même pièce... Tout homme porte en lui ses propres démons et peu d'entre nous, heureusement, les laisse s'échapper... Bobby c'est l'incarnation de la question du libre arbitre, telle qu'ont pu en parler Dostoïevski ou Camus...
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabrice Gaignault (99)Voir plus

Quiz Voir plus

quizz - dernier jour d'un condamné -

En quelle année est publié 'le dernier jour d'un condamné' ?

1999
1829
2004
1899

14 questions
967 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}