AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Fanny Deschamps (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Louison dans la douceur perdue

Dans "Louison ou l'heure exquise", nous avions quitté cette dernière venant tout juste d'épouser son Marquis et sur le point de s'installer à Verte-Fontaine, dans le Berri. Nous la retrouvons dans "Louison dans la douceur perdue" quelques années plus tard, peu avant la prise de la Bastille du 14 juillet 1789. Louison s'est accoutumé à sa nouvelle vie, bien différente de la vie parisienne qu'elle menait auparavant, mais qui lui manque tout de même un peu. La Révolution française va changer le quotidien de chacun des siens. Le roi et sa Marie-Antoinette peu aimée du peuple sont priés de ne plus quitter Paris. Le peuple a faim et réclame la liberté. Le Marquis de Roquefeuille se retrouve malgré lui impliqué dans les affaires politiques, et notamment dans une des tentatives ratées de fuite de la famille royale. Emprisonné dans l'attente de son jugement, Louison se retrouve seule chez sa mère avec ses deux filles. Comment faire pour sortir son mari de là ? Est-ce que son amant ou l'un de ses courtisans pourra l'y aider ?



Ça a été à nouveau un régal que de retrouver la plume de Fanny Deschamps, si élégante, si imagée et si descriptive. Comme à son habitude, on ne peut que s'ébaudir du travail de recherche impressionant. J'ai eu l'impression d'être au cœur de cette Révolution, d'avoir participé à toutes les intrigues. J'ai suivi Louison partout, du Berri à Paris et inversement, j'ai vécu tous les événements de cette période épique avec beaucoup d'intérêt, d'autant qu'il ne m'arrive pas souvent de lire sur cette période de l'Histoire. Et en plus de ce contexte historique très riche, l'autrice ne lésine pas, comme toujours, sur les descriptions des lieux et décors, l'apparence physique des personnages, les tenues d'époque, etc.



Elle ne néglige pas non plus les ressentis de ses personnages, ceux de Louison bien évidemment, mais aussi d'Aimé souvent, ou encore de son neveu Matthieu ou du Gouverneur américain Morris de temps à autre. Je ne me suis pas plus attachée à Louison que précédemment : elle est toujours aussi narcissique (j'aurais dû compter le nombre de fois où elle s'admire dans le miroir !). Elle n'en est pas moins un personnage alambiqué, un peu casse-pieds également, mais loin d'être détestable ou insupportable. Contrairement au tome précédent, ce n'est pas elle qui qui m'a le plus gênée dans la lecture.



Si les événements historiques sont profondément ancrés dans le récit, ceux concernant directement les personnages sont en revanche assez pauvres. À bien y regarder, il ne se passe pas grand chose, si ce n'est qu'on suit les différents moments de la Révolution française à travers eux. Le mariage de Louison et d'Aimé par exemple, ou encore la relation qu'elle a avec ses filles, son adultère très peu évoqué alors qu'elle aime son amant passionnément, tout ce qui touche à l'emprisonnement de son mari, manquent cruellement de détails et d'éléments. Je me suis finalement peu intéressée à leur propre histoire, peu approfondie.



J'ai pris davantage de plaisir à suivre les différentes intrigues au cœur de la Révolution (prise de la Bastille, jacobinisme, colère et revendications du peuple, impopularité de la Reine, fuite de la famille royale, etc). Je suis d'ailleurs un peu déçue que tout ne s'arrête qu'au moment de l'arrestation de Louis XVI et de Marie-Antoinette, sans que ça n'aille plus loin. D'autant qu'il n'y a pas vraiment de fin pour Louison non plus et qu'un troisième tome aurait été plus que bienvenu. Je reste un peu sur ma faim...



Mais dans l'ensemble, ça a été une lecture très riche, tant par le contexte historique ultra développé que par le style d'écriture raffiné et précis. Les personnages sont aboutis, et historiquement bien campés. Je ne suis pas entièrement satisfaite du dénouement qui n'en est pas vraiment un, tout comme j'aurais aimé une histoire propre aux personnages un peu plus développée, mais j'ai tout de même agréablement dévoré ces 640 pages avec intérêt et curiosité. Une lecture que je ne regrette absolument pas.

Commenter  J’apprécie          503
Louison, ou, L'heure exquise

Défi mensuel de septembre : Lisez un livre d'un auteur qui a le même prénom que vous. J'étais déjà tombée sur cette catégorie les années passées, ce qui m'avait donné l'occasion de relire "La Bougainvillée". Ayant trouvé peu de temps après "Louison ou l'heure exquise" dans une boîte à livres, je le gardais bien au chaud dans ma pal, me doutant que cette catégorie reviendrait un jour. Et voilà que ce moment est arrivé, me permettant de retrouver avec plaisir le style élégant de Fanny Deschamps.



Louison Couperin, fille bâtarde du prince de Conti, et dont la mère, ancienne courtisane, a épousé le financier Marais, est aujourd'hui une jeune fille de seize ans, qui a été choyée dans le luxe par son beau-père et sa mère. Elle se rêve marquise côtoyant la Reine de près. C'est là qu'entre en scène le Marquis de Roquefeuille, quadragénaire berrichon, qui tombe sous le charme immédiatement. L'affaire est donc en bonne voie, jusqu'à ce que le destin la place sur la route de Fath-Ali Khazem, riche persan marchand de tapis...



Fanny Deschamps nous emmène dans un Paris de fin de XVIIIème, dans le milieu bourgeois d'époque. Les événements se situent entre 1782 et 1784, quelques années avant le début de la Révolution française. Milieu et contexte sont sacrément bien implantés grâce au travail conséquent de l'autrice : l'aspect historique et géopolitique est aussi bien développé que tout ce qui touche au domaine culturel ou encore de la mode. Le milieu bourgeois dans lequel évoluent les personnages a place entière dans l'histoire : on perçoit toute l'opulence et les richesses de chacun, du rôle premier que jouent l'argent et les titres de noblesse dans les relations des uns aux autres. Les lieux, les différentes tenues des personnages, leurs caractéristiques physiques et psychologiques, les situations dans lesquelles ils se trouvent sont toujours bien dépeints, avec précision et raffinement.



Le langage et les formulations d'époque, ainsi que la plume fort élégante de l'autrice, ont su m'offrir une lecture pleine de grâce, de finesse, envoûtante.



Le seul hic, c'est Louison. Précieuse, séductrice, impétueuse, vaniteuse, ambitieuse, je ne lui ai pas trouvé que des qualités et elle m'a, par conséquent, quelquefois agacée. Je retiens d'elle une jeune fille, sinon capricieuse, au moins narcissique. Elle reste néanmoins touchante quand elle écoute davantage son cœur plutôt que sa raison, à n'en faire qu'à sa tête sans trop se préoccuper des opinions des autres et de la bienséance. Malgré tout, ce n'est pas l'héroïne la plus attachante que j'ai rencontrée.



Je viens de me rendre compte qu'il y avait une suite, intitulée "Louison dans la douceur perdue". Et si elle est aussi aboutie et approfondie que "Louison ou l'heure exquise", je devrais passer un très bon moment une nouvelle fois.

Commenter  J’apprécie          4915
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

France, pays de Dombes, 1762. Jeanne, blonde orpheline élevée dans la bonne société, fine, spirituelle, cultivée, aussi belle qu'intelligente, en un mot une parfaite héroïne de roman, est éperdument éprise du Dr Aubriot, Philibert de son petit nom. Pas très sexy, soit dit en passant, et je vous accorde que ce nom irait mieux à son cheval mais, savant et intellectuel, bien qu'étant plus âgé, cet homme de science possède néanmoins le charme calme et assuré d'un Ashley Wilkes (oui, il y a un petit quelque chose d'Autant en emporte le vent dans la Bougainvillée). Sans doute incarne-t-il pour notre belle ingénue l'image du père qu'elle n'a jamais connu ? peu importe, en vérité, ce qui est plus intéressant, c'est que l'équation amoureuse proposée par l'auteur se complique sérieusement lorsque un second mâle, Vincent (un peu mieux, non ?), entre en scène, mettant à mal les sentiments de Jeanne. Lettré lui aussi mais moins subtil que le sieur Aubriot, beau, libertin et fougueux, Vincent ne vous laissera sans doute pas de marbre vous aussi. Qui plus est, il est corsaire, ce qui ne gâte rien ! (Tiens, corsaire... hum, serait-ce notre Rhett Butler ?)



Vous l'aurez sans doute compris, la Bougainvillée invite le lecteur à découvrir les tribulations d'une jeune beauté qui bien qu'étant inexpérimentée s'avère déjà très dégourdie, curieuse et passionnée. A l'appel du destin, quelle héroïne digne de ce nom résisterait ?



C'est à Fanny Deschamps et à sa Bougainvillée que je dois une part de ma passion pour la lecture. Je dois bien avouer qu'adolescente et encore aujourd'hui adulte, le récit des aventures et des amours de Jeanne m'a scotchée à mon bouquin et a exercé sur moi la magie de son rythme très soutenu et de sa narration particulièrement agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          460
La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

Vite, vite, il me faut la suite ! Comment ça, il n'y a pas de suite ??

Mais c'est impossible !

Je me trouvais tellement bien aux Quatre-Epices...et j'en veux à l'auteure de cette fin bâclée qui n'est pas du tout à l'image de ce deuxième tome, ma foi, fort épicé !

Bon, d'accord, même si Jeanne est aussi égoïste et entière que Scarlett O'Hara et Vincent aussi rebelle que Rhett Butler, je comprends bien qu'un « Demain est un autre jour » n'aurait été qu'un vulgaire plagiat. Et pourtant, ces deux fortes personnalités auraient mérité une fin à la hauteur de leurs prétentions !



Ceci étant dit, j'ai adoré ce deuxième tome. Je n'y attendais plus l'histoire de Jeanne Barré (dont j'ai parlé lors de ma critique du premier tome) mais bien celle de Jeanne Beauchamps, jeune femme déterminée et pleine de vie, s'embarquant à bord de L'Etoile des Mers, accompagnant son bien-aimé, le Docteur Aubriot, botaniste du Jardin du Roi, à la conquête de terres lointaines.

Lasse du faste parisien du siècle des Lumières, je voulais de l'aventure. J'en ai eu !

Toute la première partie, relatant leur escale à Montevideo, m'a renvoyé inévitablement à cette Indomptable Angélique, sauvée par son « Rescator » de mari.

Mais au-delà de l'aventure et de la tragédie romanesque, c'est surtout cette plongée dans l'univers colonial du XVIII e siècle qui est fort bien retranscrite par Fanny Deschamps. A la manière d'une romancière qui expose les faits sans chercher à pointer nécessairement là où ça fait mal, Fanny Deschamps entraîne son lecteur au plein cœur du commerce triangulaire, troublé en son temps par la présence des pirates ou encore des corsaires. Ce commerce reposant sur la traite des noirs nous paraît bien cruel et inacceptable de nos jours mais il faut savoir que pour l'époque, il était considéré comme normal et même approuvé par l'Eglise qui y voyait là une manière d'évangéliser les sociétés païennes.

C'est au cœur de ce système colonial, et plus exactement sur l'Isle de France (actuellement Ile Maurice) que Jeanne, l'héroïne, achètera une plantation, détruite par un cyclone, afin d'y faire prospérer espèces tropicales et épices destinées au commerce avec la France. Et bien sûr, le lecteur, tout seul dans son coin, se révolte.

Enfin, pour ma part, je peux vous dire que je n'ai pas arrêté de pester pendant toute ma lecture. J'ai pesté contre ces ignobles colons aliénant la population noire, mais aussi contre l'inconstance et le manque d'empathie de la belle Jeanne.



Si ce beau roman, aux douceurs exotiques et aux épines insidieuses, m'a donné l'envie de relire le romantique et idyllique « Paul et Virginie », il m'a aussi donné l'envie de commencer Grand-Port de Daniel Vaxelaire, roman qui m'attend depuis longtemps dans ma Pal et dont j'ai découvert l'auteur à travers le passionnant roman « Chasseurs de noirs ».



Alors .. sujet à suivre !
Commenter  J’apprécie          356
Pauline de sa jeunesse

Pauline est une héroïne qui ne ressemble pas à Jeanne, son homologue de "La Bougainvillée", roman qui a valu à son auteur un joli succès.



Pauline est plus affirmée, plus arriviste, moins rêveuse, moins ingénue, plus déterminée, plus ambitieuse, plus visionnaire, moins amoureuse et moins naïve... Pour toutes ces raisons, Pauline n'a pas eu l'heur de plaire autant que Jeanne au lectorat de Fanny Deschamps mais moi, je me suis laissée complètement séduire. J'ai retrouvé en elle quelque chose de "Caroline Chérie" (de Jacques Laurent) dans sa détermination à donner un sens à son existence et à se tailler une place enviable dans cette période du Directoire, gorgée de testostérone.



1798, Toulon. Le corps expéditionnaire devant mener le général Bonaparte et ses troupes outre-Méditerranée quitte la France. 50 000 marins et soldats voguent vers l'Egypte. Parmi eux se trouve Pauline, jeune boutiquière du pays occitan, qui n'en est encore qu'au début de ses aventures. Des aventures qui l'amèneront à côtoyer ceux qui déjà guidés par l'étoile de la gloire seront bientôt les maîtres de la France.



J'ai trouvé ce roman très divertissant, bien écrit, bien documenté, instructif et séduisant. Aventures et passions ménagent une succession ininterrompue de rebondissements. Son rythme est aussi vif que celui d'une campagne militaire et les batailles sont plutôt bien narrées.



Pauline est une héroïne sans doute pas assez romantique, peut-être trop pragmatique mais je reste convaincue qu'une telle femme est plus représentative de la condition féminine de l'époque qu'une donzelle blanche comme l'agnelle plaçant l'honneur au-dessus de toute autre exigence car, soyons sérieux, l'honneur était bel et bien un privilège masculin et la gente féminine faisait bien ce qu'elle pouvait pour tirer son épingle du jeu avec le peu d'atouts qu'on lui reconnaissait !
Commenter  J’apprécie          340
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

Au hasard de mes pérégrinations sur le net, je suis tombée il y a quelques temps sur la biographie de la première femme à avoir effectué un tour du monde : Jeanne Barret. Et c’est en découvrant son histoire que j’ai appris que ce personnage on ne peut plus réel est celui qui a été à l’origine du roman de Fanny Deschamp : La Bougainvillée. Je n’en revenais pas, je l’avoue.

Quoi, la piquante et jeune jeanne Beauchamps n’était pas le fruit de l’imagination de l’auteur, mais a bel et bien eu une inspiratrice !! Incroyable que je n’en ai jamais rien su, mais c'est vrai que cela fait fort longtemps que j’ai lu les deux tomes de cette Bougainvillée.

En seconde, et d’ailleurs pendant toute ma scolarité au lycée, j’étais interne. Cela impliquait qu’en seconde, nous avions droit à deux heures d’études surveillée tous les soirs. Je me rappelle parfaitement avoir bouclé mes devoirs vitesse grand V à une époque pour pouvoir lire tranquillement les aventures de Jeanne. Je me souviens l’avoir sermonné plus d’une fois dans ma petite tête car je ne comprenais absolument pas son engouement pour le docteur Aubriot. D’autant plus qu’autour de notre Jeannette rodait un bien plus intéressant personnage, le chevalier Vincent !!

Voici donc comment j’ai passé quelques soirées au lycée à savourer les deux tomes de cette histoire que j’ai vraiment apprécié. Car c’est une belle plongée au cœur du dix-huitième siècle à laquelle nous convie Fanny Deschamps. On y rencontre et côtoie des personnages historiques et Jeanne arrive à trouver sa place dans ce petit monde d’autant plus qu’elle n’est pas que frivole. Il ne faut pas oublier que grâce au docteur Aubriot, elle est redoutable question connaissances en botanique.

La fin du premier tome voit le docteur Aubriot et Jeanne sur le point d’embarquer à Lorient.



Challenge Pavés 2017 Lutte contre l’illettrisme

Commenter  J’apprécie          324
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

Jeanne Barré, aventurière et botaniste, est la première française connue ayant effectué le tour du monde.



C'est son histoire que j'avais envie de lire en ouvrant ce roman. En effet, c'est cette femme, ayant vécu en secret déguisée en homme au beau milieu des marins pendant plus de deux ans, qui a inspiré la romancière Fanny Deschamps.



Pour tout dire, cette lecture m'a tout d'abord désappointée.

Dans le rôle de Jeanne, j'avais plutôt imaginé une nouvelle Mary Read ( une des célèbres pirates femmes qui inspira Mireille Calmel pour son roman Lady Pirate) plutôt qu'une demoiselle sentimentale partagée entre deux amours.

Pour autant le mystère restait entier. Comment Jeanne, jeune fille d'origine modeste, parvint-t-elle à participer à cette expédition incroyable avec d'illustres savants ?

Ce premier tome en donne les clés, tout en brodant énormément, de la dentelle, bien sûr et en y ajoutant une part de romanesque et de faste. Trop, peut-être...

Il m'a fallu faire preuve de persévérance vers la moitié du roman, lassée que j'étais des courtisanes frivoles en vogue dans ce Paris luxueux du siècle des Lumières. Alors que je rêvais d'aventure sur les océans, il me fallait supporter les discussions ampoulées et un brin pernicieuses de personnages plus ou moins célèbres, plus ou moins passionnants...Du beau monde, certes, mais l'aventure, alors ??

Néanmoins, j'ai apprécié ce livre à sa juste valeur. Une fois accepté le personnage inconstant, puéril mais fort charmant de Jeanne, on se laisse porter par cette aventure historique au suave goût de mélo.



D'ailleurs, je ne résiste pas plus longtemps à embarquer de suite à bord de L'Etoile de Mers, espérant bien y trouver l'aventure tant attendue et retrouver le beau Vincent, corsaire peuplant les rêves de Jeanne !
Commenter  J’apprécie          265
La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

Un second tome qui gagne en puissance et en maturité.



Le premier volet des aventures de Jeanne, cette belle et blonde orpheline éprise d'un amour de jeunesse qui ne semble pas vraiment disposé à répondre à ses sentiments, m'avait complètement séduite et offrait déjà aux lecteurs une jolie plongée dans un XVIIIème siècle vibrant et coloré.



Avec la suite des péripéties de la Bougainvillée, l'auteur nous ouvre de nouveaux horizons... lointains. Exotisme assuré avec un voyage en mer qui mènera héroïne et lecteur en Isle-de-France, l'actuelle île Maurice.



Des rues bourbeuses de Port-Louis, sa capitale, aux superbes plantations coloniales plantées sur les collines de Pamplemousses, c'est dans une atmosphère chargée du parfum des épices que va s'achever cette romance pleine de rebondissements.



Une saga vraiment séduisante qui a d'ailleurs conquis un très large public, et pas seulement féminin. L'Histoire rendue accessible par la plume romanesque de Fanny Deschamps qui s'y entend à merveille pour créer de très beaux divertissements littéraires.
Commenter  J’apprécie          260
Pauline de sa jeunesse

Pauline s'en va-t-en guerre !



Ce roman reprend l'histoire d'amour entre Napoléon Bonaparte et Marie-Marguerite Bellisle lors de la campagne d'Egypte en 1798-1799.



Inspiré du texte de Frédéric Masson "Napoléon et les femmes" qui peut être lu gratuitement sur la BNF.



Pauline était apprentie modiste à Carcassonne, elle a épousé Fourès, un lieutenant du 22e chasseur à cheval. Elle le suit en Egypte, déguisée en chasseur.



Là, elle tombe amoureuse du général Bonaparte. Lui, l'aime aussi et la considère comme une favorite : lui achète un palais, la couvre de bijoux. Ils s'affichent officiellement, au déplaisir du mari qui demande le divorce et d'Eugène de Beauharnais, le fils de Joséphine !



Mais Bonaparte fuit d'Egypte pour prendre le pouvoir en France, en laissant Pauline qui se console dans les bras de Kleber !



Revenue en France, Bonaparte l'écarte, lui interdit de venir à Paris, tout en achetant un château proche de la capitale.



La vraie Pauline se mariera sur ordre de Bonaparte avec Henry de Ranchoup, officier d'infanterie et ancien émigré, tandis que dans le roman, Pauline cherche à retrouver son amant d'Egypte.



Un roman agréable malgré une écriture un peu vieillotte.



Il y a de très belles descriptions de l'Egypte, des villes, des rues, des Palais, des fêtes, des repas…



Mais je ne me suis pas attachée à cette héroïne :pour qui, son mari, Fourès, "n'est que le passeport pour l'Egypte" ! Elle est insouciante, dépensière, fière, ingénue ; elle se console vite du départ de Bonaparte, ce n'est que lors de son retour en France, où elle est écartée, qu'elle m'a parue plus mâture et que je me suis apitoyée sur son sort. C'est vrai que l'attitude de Bonaparte n'est pas très fair-play !



Finalement, un beau roman sur la campagne d'Egypte. J'ai regretté le peu de pages sur le travail des savants et de l'Institut.
Commenter  J’apprécie          255
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

C'est avec plaisir que j'ai voulu entamer cette saga historique mais le début m'a comment dire... vite refroidie avec cette ambiance très Bourgeoise qui m'a déplu et empêchée de rentrer dans l'histoire.

Certes c'est un roman d'aventures à la base mais je ne peux pas aller plus loin car l'ambiance me gêne fortement et j'avais cette impression de me retrouver dans celle de Choderlos de Laclos avec ses "liaisons dangereuses". Une atmosphère que je ressens comme de l'hypocrisie chez ces gens de la Haute qui se prennent pour des êtres supérieurs et regardent les autres avec une telle arrogance que ça m'a fait refermer le livre.

Bon, tant pis j'ai fait un mauvais choix mais j'aurai essayé tout de même.
Commenter  J’apprécie          240
La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

Magnifique!!! On ne lâche pas le livre une fois qu'on ait entamé la lecture, plusieurs aspects nous tiennent en haleine tant sur le plan historique avec des conquêtes marines des terres ou des îles encore vierges et sauvages de l'Amérique latine, disputées entre la France, le Portugal et l'Espagne, que sur le plan exotique où les saveurs profondes, encore pures, de ces terres enivre quiconque y foulé ses pieds... et Jeanne alors, Jeanne Beauchamp... elle y perd la tête, celle qui va s’acquérir le domaine de Quatre-épices. Et c'est avec délectation qu'on côtoie le vie aventureuse de Jeanne sur les 900 pages sans se lasser tant l'écriture est exquise, majestueuse. Fanny Deschamps prend le temps de mieux malaxer les sentiments de ses personnages pour nous faire vivre des émotions de la manière la plus modérée possible...
Commenter  J’apprécie          230
La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

C’est à bord de l’Etoile des mers qu’embarque le docteur Aubriot accompagné de Jeanne (déguisée en valet comme sa brillante inspiratrice jeanne Barret) à destination d’un très long périple.

De l’Amérique du sud à l’ile Bourbon ( l’ancienne ile Maurice, quand elle appartenait encore à la France), le dépaysement est garanti dans ce deuxième tome de la Bougainvillée.

Jeanne continue à osciller entre son amour pour le docteur Aubriot et sa passion pour Vincent.

Heureusement que ce dernier va prendre les choses à bras le corps, ce qui va obliger la jeune femme à se positionner et à grandir.

J’avais beaucoup aimé ce deuxième tome, même si comme pour le premier, j’avais eu de la peine à comprendre l’engouement de Jeanne pour Aubriot. Franchement, avec un corsaire comme Vincent dans le coin !!

Le voyage dans l’hémisphère sud est vraiment bien restitué et Fanny Deschamp a vraiment bien su nous décrire les conditions de vie et l’environnement de l’époque. J’ai vraiment bien aimé lire et découvrir la vie des colons installés sur l’ile Bourbon. Évidemment, en ce qui concerne les conditions de vie des noirs, ce n’est pas tout à fait la même chose, même si nous sommes sur une ile paradisiaque. Au vu de l’intérêt de deux des personnages principaux de cette histoire pour la botanique, Fanny Deschamp a su intégrer ce thème avec beaucoup de talent dans ce tome. La flore exubérante de l’ile, les plantes et leurs senteurs font partie intégrante de ce livre sans pour autant être lassantes pour le lecteur.

Quelques années après cette lecture, je me suis lancée dans Louison et l’heure exquise du même auteur. Même si j’avais retrouvé avec plaisir la plume de Fanny Deschamp, j’ai beaucoup moins aimé l’héroïne que j’ai trouvée bien fade comparée à notre jeune et piquante Jeanne.



Challenge Pavés 2017 Lutte contre l’illettrisme





Commenter  J’apprécie          231
Louison, ou, L'heure exquise

Le XVIIIè siècle, siècle des lumières, du libertinage, du luxe, de la poésie, de la musique et des bons mots de Beaumarchais l'insolent.



Dans le bouillonnement des jupons et des dentelles, les alcôves impudiques des grands de la cour de Louis XVI, les commérages du tout Paris, les intrigues politiques, mais également les nouveautés au théâtre de Beaumarchais, et le premier vol de ballon au-dessus de la capitale.



Mais surtout la vie de la belle Louison, fille bâtarde de Marianne jolie femme libertine et du Prince Conti.



Louison tellement sûre de sa jeune beauté et de son pouvoir sur les hommes.



Quel plaisir de lecture que le parcours de cette Louison délicieuse et délicieusement légère et aguicheuse.





La plume de l'auteure m'a enchanté et m'a appris tant de choses sur les mœurs de cette époque qu'elle connaît sur le bout des doigts.



Léger et rafraîchissant .
Commenter  J’apprécie          210
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

Autant l'avouer, ce livre est ma madeleine de Proust littéraire... Lu quand j'avais 14 ans, je ne crois pas être capable de le relire en tant qu'adulte, retombant automatiquement dans un état de transe étrange à sa relecture... L'histoire d'un œdipe tordu, d'une envie de liberté d'une jeune femme rêveuse, mais aussi d'un chevalier de Malte.... Ha ! Vincent ! Mon premier amour ! (et oui, ça peut être un héros de roman)... Mais si tout cela prend si bien c'est également grâce aux descriptions détaillées d'une époque en passant par tous les menus détails ou en nous faisant croiser les grands personnages de l'époque. Je ne peux pas être objective sur ce livre, et, en toute honnêteté, une part de moi avoue que c'est un roman historico-amoureux certes bien fait mais non éloigné d'un harlequin... Mais que voulez vous ! Le quartier du temple, la baronne et Vincent resteront chers à mon cœur de midinette !
Commenter  J’apprécie          163
La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

J'ai trouvé ce second tome beaucoup plus captivant, plus enivrant encore que le premier. Le décor étant bien planté, il y a davantage de mouvements, d'actions. On imagine et voit les beaux paysages à travers la jolie plume de l'autrice, on vit les événements et voyage auprès de Jeanne, on s'imagine même à sa place (et certaines scènes n'auraient pas été pour me déplaire !). Et pourtant, Jeanne est tellement agaçante par moment, prise entre ses 2 amours qu'elle ne peut ou ne veut choisir !



Un pur plaisir que de m'être plongée à nouveau dans cette saga si envoûtante !



[Lu en mars 2020]
Commenter  J’apprécie          80
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

Quel magnifique roman je l avais lu à mon adolescence et c'est un titre dont je me souvenais je l'ai relu 45 ans après et ai eu beaucoup de plaisir

Certes c'est un pavé mais les pages tournent toutes seules.

Ce roman n'est pas une énumération de faits historiques qui pourrait nous lasser .C'est à travers la vie de jeanne que l on évoque Rousseau Mozart Richelieu Diderot Montesquieu Buffon Choiseul le roi bien sûr et tout ce que j'oublie .

La société dans ses années là passer son temps à manger et à courtiser.

Beaucoup de moeurs sont encore celles d'aujourd hui.
Commenter  J’apprécie          80
Louison, ou, L'heure exquise

Voilà un roman qui porte à merveille son titre : tout y est en effet exquis, pétillant, léger et frivole avec grâce. Dans une langue aussi déliée que la taille de son héroïne, Fanny Deschamps nous livre les premiers émois de Louison, la bâtarde du duc de Conti, ses premiers pas dans la vie, ses faux pas aussi, quelques années avant la Révolution française, dans le bruissement de la soie et l'éclat des perles.
Commenter  J’apprécie          80
La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi

Déjà lu il doit bien y avoir 15 ans, ça a été un plaisir que de le redécouvrir. Plongé dans le XVIIIème siècle à la fin du règne de Louis XV, on est vite embarqué dans l'histoire, même si je lui ai trouvée quelques passages un peu longs. On s'attache à Jeanne, malgré son petit côté égocentrique, à la fois déterminée et indécise, où l'on espère que ses rêves les plus chers se réaliseront...



L'écriture est agréable, j'y ai apprécié le langage plutôt raffiné de l'époque, le récit est assez prenant. Et l'autrice a fait un remarquable travail de recherche sur les faits historiques, où nous y faisons connaissance avec certaines "célébrités" du moment, comme Buffon ou Diderot.



[Lu en mars 2020]
Commenter  J’apprécie          70
La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

Ma critique vaut pour les 2 tomes de cette série : Le Jardin du Roi et Quatre-Epices. Je les avais déjà lus vers 28/29 ans et j’en avais gardé un souvenir plus intéressant, plus passionnant. C’est une belle fresque historique et romanesque mais les hésitations sans fin de Jeanne entre son botaniste et son corsaire sont un peu agaçantes et lassantes et les descriptions paysagères et florales un peu trop présentes. En dehors de cela on a une belle approche des mœurs et des personnages de la fin du règne de Louis XV. On assiste au début de la colonisation par la France de l’Ile de France (actuellement l’Ile Maurice). Au jour d’aujourd’hui je dirais que c’est une lecture sucrée, romantique, pleine de senteurs exotiques.
Commenter  J’apprécie          60
Croque-en-bouche

Ce livre a été, je ne sais pourquoi, mon livre de chevet pendant des années.

Je l'ouvre à toute heure, j'y pioche quelques lignes, et ça me requinque pour un moment !

Ajoutez à la belle écriture de Fanny Deschamps la présence d'un cuisinier à la fois hors pair et sympathique comme Alain Chapel, dans le décor de la riche Dombes, et me voilà ravie.

Gastronomie, famille, anecdotes amusantes, découverte des dessous d'un restaurant : un régal dans tous les sens du terme.

Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fanny Deschamps (1002)Voir plus

Quiz Voir plus

🐱 Citation, expression ou proverbe sur le chat 😺

Une ... de chat ?

Journée
Vie

14 questions
284 lecteurs ont répondu
Thèmes : chats , proverbes , expressionsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}