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Citations de Federico Garcia Lorca (441)


BERNARDA. [...] Pendant les huit ans que durera le deuil, l'air de la rue ne doit pas pénétrer dans cette maison. Dites-vous que j'ai muré les portes et les fenêtres. Comme on faisait chez mon père et chez mon grand-père.

Acte I, scène IV
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Federico Garcia Lorca
Au miroir d'eau de l'air
la branche de l'écho.

Au miroir d'eau de l'onde
la frondaison d'étoiles.

A celui de ta bouche
l'épaisseur des baisers.
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MON VILLAGE (extrait)

Heureux d'ennui insupportable que j'ai passés à l'école de mon village ! Que vous étiez joyeuses comparées à celles qui me restent ! Mes petits camarades sentaient en eux les mystère de la chair et ils ouvrirent mes yeux sur les vérités et les désillusions. Moi je les aimais tous de tout mon coeur et lorsque je les laissai pour m'en aller vers une autre vie mes yeux gonflés ( lacune).
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VILLAGE

Sur le mont pelé
un calvaire
Eau claire
et oliviers centenaires.
Dans les ruelles,
des hommes embossés,
et sur les tours
des girouettes qui tournent.
Qui éternellement
tournent.
O village perdu
dans l'Andalousie éplorée !
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Derrière les vitres immobiles
les jeunes filles jouent avec leurs rires.

CHANSONS, Jeux : La rue des muets.
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Sein rouge du soleil
et sein bleu de la lune.
Torse moitié corail
moitié argent obscur.

CHANSONS, Théories : Arlequin.
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On n'a pas un enfant comme on a un bouquet de roses.

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LA MÈRE : Si ce n'est pas sa faute à elle, ni la mienne non plus ! Alors c'est la faute à qui ? Ce sont les femmes faibles, fragiles, de mauvaise vie qui jettent leur couronne d'oranger pour prendre un coin de lit chauffé par une autre femme !

(Ella no tiene la culpa, ¡ ni yo ! ¿ Quién la tiene, pues ? ¡ Floja, delicada, mujer de mal dormir es quien tira una corona de azahar para buscar un pedazo de cama calentado por otra mujer !)
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LA FIANCÉE : Il fait trop chaud à l'intérieur, on étouffe.
LA SERVANTE : Sur ces terres, même au petit jour il ne fait pas frais.
LA FIANCÉE : Ma mère venait d'un endroit où il y avait beaucoup d'arbres. Où la terre était riche.
LA SERVANTE : C'est pour ça qu'elle était si gaie !
LA FIANCÉE : Mais ici elle s'est desséchée.
LA SERVANTE : Le destin.
LA FIANCÉE : Comme nous nous desséchons toutes. Les murs renvoient du feu.
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Federico Garcia Lorca
Lo que más me importa es vivir.
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LA PONCIA.
Elle a sûrement quelque chose, cette fille. Je la trouve inquiète, fiévreuse, effarouchée, comme si elle avait un lézard entre les seins.
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(...) PEDRO
Comment te rendre ce que tu as fait pour moi ?
Tout mon sang est nouveau, car tu me l' as donné,
en exposant ton faible coeur au danger.
Ah ! comme j' ai tremblé pour toi, Mariana !

MARIANA, s'abandonnant :
De quoi me servirait mon sang si tu mourais, Pedro ?
Sans air, l' oiseau peut-il voler ? Tu vois ...
(bas)
Je ne pourrai jamais dire combien je t'aime.
J' oublie, auprès de toi, toutes les phrases.

PEDRO,doucement :
Que de périls tu cours sans la moindre défaillance !
Et comme tu es seule, entourée de méchants !
Pouvoir te délivrer de ces gens qui te guettent,
au prix de ma douleur et de ma vie. Mariana !
Jour et nuit, que le temps fut long sans toi dans la montagne !

MARlANA, posant la tête sur I'épaule de Pedro. Comme en rêve :
Ne bouge pas. Laisse flotter sur mon front ton haleine.
Dissipe cette angoisse avec ce goût amer,
l' angoisse de marcher sans savoir où je vais
et le goût d' un amour qui me brûle la bouche.

Un temps. Elle se sépare brusquement de Pedro et le prend par les coudes.
Pedro, on te poursuit ? Est-ce qu' on t' a vu entrer ?
PEDRO - Non,

Il s'assied.
La rue est solitaire et la nuit s' annonce orageuse.

MARIANA
J' ai si peur...
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Si l'on veut adorer un homme, c'est son esprit qu'il faut adorer par le souvenir, et non un de ses tibias entouré de fleurs fanées derrière la vitre d'une châsse... La chair étant ce qui commande dans la vie, laissons donc vivre l'âme dans la mort!...
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AUBE
août 1919
grenade

Mon pauvre coeur oppressé
Sent à l'approche de l'aube
La douleur de ses amours
Et le rêve des distances.
Le clair de l'aurore apporte
Des graines de nostalgie
Et la tristesse sans yeux
Du plus profond de mon âme
Le sépulcre de la nuit
Soulève son voile noir
Pour cacher avec le jour
L'immense voûte étoilée.

Que ferai-je en ces campagnes
A cueillir branches et nids
Environné par l'aurore
Et l'âme remplie de nuit !
Que ferai-je si tu gardes
Tes yeux morts à la lumière,
Si ma chair ne doit sentir
La chaleur de tes regards !

Ah, pourquoi t'ai-je perdue
Pour toujours en ce soir clair ?
Aujourd'hui mon coeur est sec
Autant qu'une étoile éteinte.

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LA MÈRE : Ça ne se passe pas comme ça. Ça prend longtemps. Voilà pourquoi c'est si terrible de voir notre sang répandu par terre. Une fontaine qui coule juste une minute et qui, à nous, nous a coûté des années. Quand je suis arrivée auprès de mon fils, il était allongé en plein milieu de la rue. J'ai trempé mes mains dans son sang et je me les suis léchées avec la langue ! Parce que c'était mon sang. Tu ne peux pas savoir ce que c'est. Je voudrais mettre dans un ostensoir de topazes et de cristal cette terre imbibée de son sang.

(MADRE : No es así. Se tarda mucho. Por eso es tan terrible ver la sangre de una derramada por el suelo. Una fuente que corre un minuto y a nosotros nos ha costado años. Cuanto yo llegué a ver a mi hijo, estaba tumbado en mitad de la calle. Me mojé las manos de sangre y me las lamí con la lengua. Porque era mía. Tú no sabes lo que es eso. En una custodia de cristal y topacios pondría yo la tierra empapada por ella.)
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En la mañana verde,
quería ser corazón.
Corazón.

Y en la tarde madura
quería ser ruiseñor.
Ruiseñor.

(Alma,
ponte color de naranja.
Alma,
ponte color de amor)

En la mañana viva,
yo quería ser yo.
Corazón.

Y en la tarde caída
quería ser mi voz.
Ruiseñor.

¡Alma,
ponte color naranja!
¡Alma,
ponte color de amor!
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Narciso.
Tu olor.
Y el fondo del rio.

Quiero quedarme a tu vera.
Flor del amor.
Narciso.

Por tus blancos ojos cruzan
ondas y peces dormidos.
Pajaros y mariposas
japonizan en los mios.

Tu diminuto y yo grande.
Flor del amor.
Narciso.

Las ranas, que listas son!
Pero no dejan tranquilo
el espejo en que se miran
tu delirio y mi delirio.

Narciso.
Mi dolor.
Y mi dolor mismo.
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- Mirando sus ojos me parece que bebo su sangre lentamente .
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- Es preferible no ver a un hombre nunca. Desde niña les tuve miedo. Los veía en el corral uncir los bueyes y levantar los costales de trigo entre voces y zapatazos, y siempre tuve miedo de crecer por temor de encontrarme de pronto abrazada por ellos.
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Federico Garcia Lorca
SUICIDE EN ALEXANDRIE



1O et 19

     Ils brisaient les cloisons, agitaient des mouchoirs. Geneviève ! Geneviève ! C'était la nuit. La denture et le fouet devenaient nécessaires.

9 et 18

     C'était inéluctable. Ils se suicidaient, je veux dire, nous nous suicidons. Mon cœur ! Mon amour ! La tour Eiffel est belle, la sombre Tamise aussi. Si nous allons chez Lord Butown, on nous donnera la tête de langouste et le petit rond de fumée. Mais nous n'irons jamais chez ce Chilien.

8 et 17

     C'est inéluctable. Embrasse-moi sans me déchirer la cravate. Encore, encore.
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