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Critiques de Franck Ferrand (168)
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Du sang sur l'histoire

J' ai pris beaucoup de plaisir à lire cet essai. Il est bien découpé, et traite autant de l' Antiquité que du 20ème siècle. Il y a de quoi satisfaire toutes les préférences historiques !

C'est un essai qui se lit facilement, la plume est agréable et c'est vraiment passionnant.
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Le bal des ifs : Mémoires de Mme de Pompadour

La vie de Madame de pompadour racontée par elle-même imaginée par Franck Ferrand.

C’est aussi une amoureuse extrêmement frustrée et malheureuse. Face à l’appétit insatiable du roi pour les très jeunes et jolies objets sexuelles, elle ne peut que laisser faire. Elle ne sera jamais la deuxième madame Maintenon comme elle en rêvait.

J’adore écouté Franck Ferrand qui raconte la vérité historique, mais je n’adhère pas cette fausse mémoire avec plus ou moins de fidélité.

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La Cour des Dames, Tome 1 : La Régente Noire

Dans ce premier tome, Franck Ferrand nous emmène dans l'histoire de France entre 1518 et 1531 à travers celle de Louise de Savoie. Mère de François Ier et régente, cette maîtresse femme est à l'aise dans l'exercice du pouvoir.

Cette période est marquée par les expéditions infructueuses en Italie et notamment la défaite de Pavie où le roi devient prisonnier des Espagnols. Nous croisons le destin de nombreux personnages: François Ier, sa sœur Marguerite, Diane de Poitiers, les maîtresses royales.

J'ai aimé ce roman qui nous conduit de la cour de France aux geôles espagnoles. Il nous permet aussi de vivre l'histoire à travers des figures féminines injustement méconnues et qui ont pourtant laissé leur trace dans l'Histoire.

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Histoires de France

Franck Ferrand ,que personnellement, j'ai vraiment découvert lors des retransmissions du Tour de France, raconte 36 histoires plus ou moins connues de la France .

L'ordre est chronologique de 1358 pour la première à 1972 pour la dernière

Beaucoup de rois et de reines mais aussi des faits divers plus anecdotiques .

Ce qui est plaisant dans ce genre d'ouvrages c'est qu'on peut les lire à son rythme en ignorant éventuellement certains chapitres moins intéressants .

J'ai lu certaines critiques lui reprochant quelques erreurs ,moi je ne suis pas historien et j'ai trouvé le récit instructif et plaisant même si j'aurais aimé d'avantage de place pour le 20éme siècle.
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La Cour des Dames, Tome 1 : La Régente Noire

Mes chers voyageurs de papier, je vous présente aujourd'hui un livre qui m'a beaucoup suivi ces 6 derniers mois. Il s'agit de la Régente Noire de @franck.ferrand, qui raconte l'histoire de la cour de France sous François Ier. 🤴



On y découvre en détail l'influence et l'importance de Louise de Savoie 👑, la mère du roi dans les intrigues de la cour. Dans un contexte de guerres européennes avec notamment Charles Quint et Henri VIII en Angleterre ⚔, le roi doit faire face et décide de récupérer ses possessions italiennes. Malheureusement, il est fait prisonnier et la cour de France doit sacrifier les petits Princes pour que le roi revienne en France. 👦🧒



Ce récit, qui met en scène plusieurs femmes de la cour, dont la mère et la soeur du roi, mais aussi Diane de Poitiers ou encore Marguerite d'Autriche, montre avec grandeur la puissance des femmes en politique et en diplomatie, et les indications historiques que nous donne l'auteur en fin de livre permettent de prendre toute la mesure de leur importance.



Ce que j'ai préféré ? Les portraits des femmes, mais aussi la plume de Franck Ferrand que je découvre. Sa narration est fluide et claire et donne au livre une coloration sonore très prononcée, que j'ai particulièrement aimé !

Du coup, j'ai trouvé le tome 2 à Emmaus, je compte bien prendre autant de plaisir que pour ce premier tome !

Ah et le récit se passe à Blois et à Lyon pour partie, et j'ai adoré pouvoir imaginer les personnages dans leur vrai décor ! 🎭



J'aime bien quand les romans historiques font des zooms sur un pan de l'histoire qui ne peut se lire qu'en filigrane, et ici, c'est exactement ce qu'il se passe. Plus encore, ce livre dépeint la situation de la France en échec, ce qui sort de notre habituel autocentrisme victorieux !
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L'ombre des Romanov

Un roman d’espionnage dont l’action se déroule en France, en Angleterre, en Italie, en Russie et aux États-Unis. Au départ c’est plutôt bien ficelé, une intrigue autour de bijoux ayant appartenu aux Romanov et, surtout, une discussion sur la fin tragique du Tsar et de sa famille au début du 20e siècle, lors de la révolution russe. On ne s’ennuie pas en lisant ce livre, sauf peut-être vers la fin. De belles descriptions de lieux, de personnages. Mais le dénouement est long à venir et on a hâte que ça achève!
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Du sang sur l'histoire

La lecture de ces quelques épisodes historiques a été pour moi à la fois distrayante et instructive. Les talents de conteur de F.Ferrand rendent intelligibles et palpitants des faits historiques parfois complexes, donnent vie à des personnages tout en se décalant souvent de leur image communément admise.
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Histoires de France

Ce livre regroupe 36 histoires de l'Histoire de France qui semblent avoir été des chroniques de radio classique.

La période va de 1358 avec comme acteur Étienne Marcel pour se terminer en 1972 avec l'affaire de Bruay en Artois.

Si les chapitres suivent un ordre chronologique, il peuvent être lu dans le désordre. Les sujets sont variés, leur lecture est simple, le tout contribuant au Roman National, même si parfois Marc Ferrand tente timidement d'ouvrir quelques polémiques., mais on sent bien que là n'est pas son propos.

Enfin sur certains faits, il fait son mea-culpa, reconnaissant avoir en son temps utiliser des informations qui après recherches historiques se sont avérées erronées en ce qui concerne par exemple le chapitre sur le 11 novembre 1940.

Un bon ouvrage de vulgarisation mais qui déconcerte par sa trame.
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L'histoire interdite. Révélations sur l'histo..

Étant un fan de ses émissions, j'ai voulu tenter un de ses livres. Ces petites histoires sont intéressantes, quoiqu'il élabore un parti pris pour un sens, mais est-ce le bon ? Est la véritable histoire ou une légende urbaine. Je ne saurai pas le dire, même après avoir lu le bouquin (en occasion). Je n'ai pas vraiment été conquis. Il n'y a pas trop de style littéraire non plus. Je reste dubitatif. Pourtant, je ne suis pas trop exigeant.
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Franck Ferrand raconte

Acteur, auteur, Franck Ferrand a tous les talents. il nous décrit ici vingt histoires de France de la bataille d'Hastings aux assassinats aux moyens du parapluie bulgare, tout cela de manière enlevée dans un Français impeccable. Il ne reste plus qu'à l'écouter.
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Nos rois de France

Mon chouchou, Franck Ferrand, qui arrive à démocratiser la grande Histoire de France en contant celle-ci avec talent de sa voix de velours. C’est un plaisir de redécouvrir nos rois de France grâce à cette œuvre qui comprend de nombreuses illustrations et surtout on vibre avec la plume de l’histoire raconté.



Il rassemble un ensemble de documents et de tableaux dans cet ouvrage qui commence avant les Capétiens et qui se termine bien évidemment après la Révolution. De nombreuses anecdotes semées de ci de là nous font découvrir d’autres facettes de nos rois de France. On ne lasse pas de la fuite ratée de Varennes ou du retour des cendres de Napoléon dans ce cercueil devenu mythique des Invalides de Paris.



Un plaisir de lire, de voir et d’écouter les livres et chroniques de Franck Ferrand, je ne peux qu’être admiratif de son talent de conteur des temps modernes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La cour des dames - Intégrale

Très belle saga parcourant la régence puis le règne de François 1er pour finir sur celui d'Henri II

Des chapitres courts, vivants, parfois des chroniques, un peu de "romancé" avec nos deux frères écuyers avec un final Dumasien et tragique.

Une belle découverte que j'ai détaillé d'avantage dans chaque tome et qui va me faire tourner vers les autres publications de l'auteur.
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La Cour des Dames, Tome 3 : Madame Catherine

Et voici le tome 3 de cette mini saga, La cour des Dames.

Un roman plus Dumasien avec une incursion plus remarquée des personnages imaginaires que sont les frères Coisay et avec une tournure plus dramatique de l'ensemble à telle fin qu'il ne reste dans les dernières lignes que Simon dont les interventions jusque la étaient bien secondaires.

On aurait pourtant pu avoir un tome supplémentaire au lieu de n'évoquer que rapidement la mort de François II et aller jusqu'au sacré de Henri IV pour boucler la boucle.

Il restait tant à dire sur Catherine de Medicis et sur cette trame menant immanquablement aux guerres de religion.

Le roman en tous cas est très bien ecrit, centre cette fois sur le règne d'Henri II jusqu'à sa mort et au départ des Guises

La fin qui se veut un message d'espoir révèle pourtant un horizon bien sombre.
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La Cour des Dames, Tome 2 : Les fils de Fra..

Tome 2 de La cour des Dames, Les fils de France se révèle tout aussi agréable que le 1er tome avec un regain dans le dernier tiers du livre.

A partir de la, en effet, tout s'accélère, la rivalité entre Anne de Pisseleu favorite d'un François 1er déclinant et de plus en plus handicapé par son abcès et celle qui se prenome désormais Diane de Poitier favorite elle du futur Henri II et qui sent petit à petit son regne arriver.

Entre jalousies et coups bas des Grands, nous suivons également les frères de Coisay bien plus présents dans cette suite.

Premiers pas également d'Ambroise Pare avec son operation sur le duc d'Aumale et l'affaire de Jarnac prélude terrible du règne d'Henri II.

Francois 1er monarque dirigé dans le 1er tome est désormais seul - du moins sans sa mère - a la tete d'un royaume secoue par les conflits avec Charles Quint qui émaillent l'ouvrage.

Un tres bon moment donc avant de terminer avec le tome 3
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La Cour des Dames, Tome 1 : La Régente Noire

Un livre bien plaisant que j'ai découvert au travers d'une critique sur Babelio et qui trace la régence de Louise de Savoie, la mère de François 1er.

Bien écrit, fluide, des chapitres très courts, les événements défilent rapidement, les conflits débouchant sur la captivité de François 1er après Pavie, les demandes de Charles Quint, l'attitude des femmes au pouvoir, les deux personnages fictifs - les frères de Croisay - jusqu'à la peste qui va donner un nouveau visage et une nouvelle direction au royaume de France.

Très bon donc, jattaque.le deux très bientôt après une petite incursion chez Marcas et la seconde guerre mondiale
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Au coeur de l'Écosse

Il a suffit dune vitrine durant la periode post confinement où on voulait aider nos libraires en souffrance.



Ne voir que le titre, vouloir faire confiance à Bern et céder car les beaux livres sur l'Ecosse se font rares, un comble quand on voit la beauté du pays.



Bien mal m'en a pris.

Déjà il faut savoir que je ne supporte PAS Frank Ferrand, pseudo historien qui assène les théories auxquelles il croit comme des vérités historiques donc ça partait mal quand j'ai vu qu'il était le 2nd auteur.



De plus, je pensais découvrir le pays, tout du moins la région, par le prisme d'un de ses châteaux emblématiques j'ai nommé Cawdor, "All hail Macbeth! Hail to Thee, Thane oh Cawdor!", oui oui celui-là.

Sauf que voilà, c'est ce qui est présenté mais pas ce qui est écrit.



J'ai lu tout ce que je déteste chez Bern, un embrasse popotin en règle d'une obscure comtesse qui nous parle de sa vie de riche dans le détail, que sa soit avant avec ses amis riches et de comment elle a rencontré "Hugh mon mari" (ah cher MARÉ big up si tu as la ref !) devenant ainsi Duchesse de Cawdor, et de comment elle a tout modernisé pour accueillir ses riches amis avec son personnel "parfait car invisible" (bienvenue dans la version obscure de Downton Abbey).



En fait, je vais être affreuse mais je m'en bat les paupières avec des pelles à gâteau de son mariage, de sa vie et de qui sont ses amis.



Elle a visiblement retapé le château, a décidé de le rendre visitable, a obtenu d'hériter avant son beau-fils bref des choses intéressantes en lien avec Cawdor pour le coup mais dont on ne sait rien.



Ce n'est PAS un ouvrage sur l'Ecosse, c'est un ouvrage sur SA vie à elle et c'est mensonger de la part de l'éditeur de le vendre comme tel.



De plus, l'organisation des photo avec le texte est vieillote au possible et la qualité des photos est une honte. C'est plein de grains, pas toujours bien cadré et brr la lumière.. Affreux, voilà je l'ai dit.



Bref, une belle grosse déception, je m'en veux d'être tombé dans un piège éditorial vieux comme le monde. C'est la dernière fois.
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L'année de Jeanne

On peut trouver au moins contradictoire qu’un livre, rédigé par un écrivain d’expérience, qui fait valoir l’effort individuel au rang des vertus cardinales de l’humanité contre le confort même et pour redresser la France, témoigne par son écriture d’une telle négligence littéraire et d’un goût si manifeste pour la superficie et le divertissement.

Ce récit est l’équivalent d’une nouvelle grossière qu’un énième abus éditorial fait tenir en 272 pages en arrangeant chacune pour ne contenir que 26 lignes maximum d’en moyenne huit mots – encore les pages sont-elles peu remplies, beaucoup de blancs et de lignes passées. On peut supposer 35 000 mots, tout au plus. C’est lu en trois heures, et cela coûte 18 euros si on l’achète neuf – heureusement, on tint à me l’offrir, et même on me l’expédia. Autrefois, un éditeur sérieux aurait contracté cela en cent pages pour économiser du papier ; probablement, il eût même demandé à son auteur un second manuscrit de pareille langueur pour regrouper les deux : c’est bien la preuve que le matériau n’est pas tant un problème pour les éditeurs qu’ils le prétendent. Enfin, ici c’est Ferrand : on suppose que, comme pour Nothomb, les lecteurs ne s’en rendront même pas compte, tant ils auront faim d’une nourriture si… « spirituelle » !

Ferrand raconte comment Jeanne-Antide, fille investie en politique à la Greta Thunberg, parvient, par ses conseils « avisés », à sortir la France de la « Déconfiture », à une époque et en des circonstances similaires à la nôtre. L’auteur explique en post-scriptum que c’est surtout par conscience de vérité – en somme, pour ne rien taire ni mentir – qu’il s’est résolu à écrire ce « conte politique » : j’aurais préféré que ce fût par conscience de l’art, ç’aurait au moins abouti à un résultat appliqué. Ce n’est même pas brave, il n’y a pas une hardiesse là-dedans : c’est une synthèse de lapalissades de droite mais auxquelles les électeurs de gauche peuvent aux-aussi facilement consentir, d’un pompeux mal dosé, présentées en majorité sous la forme paresseuse d’interviews de Jeanne qui se contente d’asséner généralités et proverbes.

C’est, pour ne rien cacher, un livre qui m’a semblé avoir été écrit très vite par un lycéen, sans planification d’intrigue ni souci de style. On peut l’estimer parfait pour le Contemporain, parce qu’il ne réclame jamais de relire une phrase ou de considérer une pensée qui, avant de lire, ne se trouve déjà en lui. C’est un confirmateur : prêche inutile, parce qu’on peut supposer qu’à l’exception des situations singulières comme la mienne, seuls les amateurs de Ferrand, qui devinent et partagent déjà ses convictions, ont acquis ce livre, de sorte que l’auteur ne fait que pourvoir d’arguments – si médiocres ! – ceux qui défendent sa thèse et ses positions.

Il faut bien rappeler que je me désintéresse de parti politique s’agissant de critique.

Mais c’est objectivement, techniquement, philosophiquement, que ce récit est à peu près nul. Et je crois pouvoir le démontrer d’une manière qu’aucun lecteur ne saurait rendre réfutable.

D’abord, c’est un récit invraisemblable : du début à la fin, on ne croit rien de ce que la fille est parvenue à faire ; on est toujours forcé « d’admettre » et de « passer ». Même un conte devrait présenter un caractère de cohérence, mais un conte n’a pas pour cadre le monde réel : l’appellation fut certainement arrangée après coup pour excuser dans l’intrigue tout ce qui y est absurde et inapplicable.

Ensuite, c’est un récit sans une phrase, sans un travail, sans une ciselure, sans un effet, sans une construction admirable en quoi que ce soit ; ce ne sont rien que des mots alignés pour s’épargner toutes distinction, malgré l’espèce de fierté emphatique que Jeanne trouve à citer de la littérature. Peut-être ce texte impressionne-t-il par rapport à ce qui se publie de nos jours : c’est ce que j’ignore ; je sors, moi, du journal intime de Jean de Tinan, et irai après cela lire du Borges. Il me faut du nouveau ou du profond en littérature, quelque chose d’éloquent, de quoi prouver l’élaboration, un indice de grandeur. C’est, si l’on veut, mon « élitisme » ; néanmoins, personne d’attentif à la qualité d’un style ne voudra me contredire ; on dira simplement que ce n’est pas un livre « de style » ou que c’est un « livre sans ambages », un « livre sans fioritures », un « livre franc », un livre… Ferrand.

Enfin – mais c’est déjà trop –, beaucoup de facilités, d’abdications même, indiquent ce renoncement à l’art : nulle description fine (y a-t-il seulement une description ?), la psychologie méprisée, une narration grossière, résumée à grands traits, et qui ne sert qu’en transitions d’un dialogue à l’autre pour que le lecteur, sans rien visualiser, sache la progression chronologique et temporelle, dates et lieux, et c’est tout – et pour quels dialogues ? Toujours la même structure de caricature : d’imbéciles opposants outranciers, similaires et vils, aboient avec une mauvaise foi patentée contre la Jeanne qui, drapée de sa grande dignité, d’une belle noblesse de tableau, neutralise cette armée d’enfants capricieux avec du sermon à peu près généraliste, une moraline qui ne vaut guère mieux que la leur mais qui est seulement un peu mieux dite et plus longue. Positions sommaires et exagérées, et qui sont tristement celle d’un auteur de 56 ans demeuré à l’état d’enfance, malgré son goût pour des écrivains élevés : mais il faudrait prétendre un peu à y atteindre, à ces écrivains, au lieu de seulement les goûter avec déférence, dès lors qu’il s’agit d’écrire – les mériter, un peu, s’il faut abandonner à les égaler !

Ce qui manque en particulier à Ferrand, outre les facultés et, j’espère, la volonté d’être artiste, c’est de sortir des déclarations unanimes et de s’aventurer dans le domaine de l’inédit, de ce qui n’est pas déjà soutenu et appliqué dans tout le territoire politique où nous vivons, c’est-à-dire de quitter la complaisance qui, sans doute, l’a rendu célèbre : que ne voit-il pas que les opinions de Jeanne sont partagées, sont même majoritaires en France, que cependant rien ne change ; pourquoi ? Non parce que, comme il se l’imagine, il manque une « figure d’honneur » pour incarner une idéologie et susciter l’enthousiasme d’un peuple unifié et porté par une telle « Marianne inspirée », mais parce que tous ceux, tous ! qui prétendent avoir foi en ces proverbes simplistes, en ces dictons accessibles, en ces valeurs irréfléchies, sont incapables d’assumer, au premier changement venu, la dureté toute nietzschéenne de leurs conséquences… et bientôt il faudra transiger : « Oui, j’ai dit cela, mais je voulais plutôt dire : dans le respect de certaines chose… »

Quoi ? Ferrand en aurait conscience ? Il le signale d’ailleurs dans l’ouvrage ? Et Jeanne est dure, souvent ? Et elle assume parfois des positions polémiques ?

Oui, c’est juste ; et c’est bien exactement ce dont je parle : l’auteur signale la nécessité théorique ou principielle de faire passer l’effort avant le confort, il y insiste beaucoup et marque là, dans cette œuvre, son engagement intellectuel le plus considérable… et il produit lui-même, sans s’en apercevoir, quoique indéniablement, un livre extrêmement négligé.
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Nos rois de France

J'ai été très heureuse de gagner ce livre à la dernière édition "Masse critique" : il est superbe (même s'il m'est arrivé tout abîmé T-T) ! C'est ce que j'aime avec les beaux livres, on peut les lire plusieurs fois : en général je commence par regarder les images, oui je suis un peu gamine sur les bords^^ Ensuite je pioche au hasard les pages qui me plaisent, puis je relis le tout en entier depuis le début. Enfin, des années après, j'y retourne quand j'ai des recherches à faire ! C'est quelque chose que ne permettent pas les livres numériques, et je crois que les livres de luxe ont encore de beaux jours devant eux^^

Ce livre -là présente les règnes des rois de France "les plus importants" et j'ai beaucoup aimé les points de vue et l'envie de se détacher parfois de l'aspect didactique. Par exemple, j'ai tant lu sur Louis XIV que j'ai été contente de lire quelque chose de neuf sur lui, avec la découverte de ce portrait intime !

Et j'apprécie également le chapitre sur Louis XV, mon roi préféré et trop souvent mésestimé.
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Nos rois de France

Je ne connais pas les émissions radiophoniques dont ce livre est issu mais jj'étais impatiente de découvrir cette anthologie gagnée à la masse critique de Babelio.

Le livre en lui-même est superbe. Couverture rigide, papier épais et glacé, de nombreuses reproductions de peintures à l'intérieur pour illustrer le rêgne de chacun des rois (portraits et temps forts).

Concernant le contenu, il a été rédigé par trois personnes, chacun se chargeant de cinq souverains. Les trois voix étaient homogènes et agréables au point qu'on ne distingue pas de différences fondamentales entre elles.

Chaque texte résume sur une dizaine de pages le parcours du roi cité de façon ludique, avec finesse, agrémenté d'une pointe d'humour mais aussi d'empathie pour la personne présente derrière le souverain.

Les auteurs n'hésitent pas non plus à replacer les choses dans leur contexte, égratignant (de façon tout à fait justifiée à mon sens) la légende de certains ou, au contraire, réhabilitant d'autres mal aimés par la postérité.

Une galerie de portraits très intéressants pour une première approche qu'il est nécessaire de compléter par une biographie plus poussée pour ceux qui voudraient aller plus loin. Je ne connaissais rien de certains et j'ai été ravie d'en apprendre davantage par ce biais.

Un arbre généalogique très complet au début permet de visualiser en clin d'œil les ascendants et descendants de chaque monarque.

Un petit bémol dans ma lecture, un certain nombre de rois sont passés sous silence (sur lesquels j'aurais aimé en savoir plus) puisque seulement quinze sont retenus dans cet ouvrage, mais j'imagine que c'est parce qu'aucune émission ne leur a été consacrée. Et pour aller dans le même sens qu'un autre commentaire, deux des plus connus ont bénéficié d'un "traitement particulier" qui ne retrace pas vraiment leur vie. Une idée originale à la radio pour peut-être casser la monotonie des émissions mais qui jure un peu dans ce genre d'anthologie.

Un ouvrage à offrir aux amoureux des beaux livres qui aiment les portraits nuancés et les grandes lignes de l'Histoire sans vouloir s'encombrer de trop de détails.
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Nos rois de France

Frank Ferrand, bien connu des auditeurs de Radio Classique, livre là avec ses deux collaborateurs un beau livre pour les Fêtes : Nos Rois de France. « Beau livre » en effet et on peut même dire très beau livre pour souligner la qualité de l’iconographie avec en tête de chaque chapitre une reproduction particulièrement soignée du « portrait » de nos Rois (37 tableaux de maîtres dont certains inédits) qui précède, accompagné encore de belles illustrations, l’exposé dense et synthétique des temps forts du règne de chacun, modèle d’histoire narrative, allant à l’essentiel, avec le parti pris de montrer la continuité de l’histoire monarchique en lien avec la durée du pouvoir absolutiste dès François premier et qui trouve son apogée avec Louis XIV.



L’écriture est dense, un peu hétérogène compte tenu de la pluralité des auteurs et souvent un peu noyée dans une érudition appliquée en particulier à la richesse des personnages que l’on croise, et qui rend la lecture un peu difficile, mais en fait un ouvrage de référence que l’on pourra reconsulter et que l’on conseille de lire chapitre par chapitre, si l’on n’a pas déjà une sérieuse culture historique. Pour chacun des règnes, une bibliographie sélective très pertinente permet de compléter utilement l’information, et en tête de l’ouvrage des tableaux reprenant la généalogie complexe (Capétiens, Valois, Bourbons) permettent les repérages utiles. Il y

a peu de place pour les anecdotes qui font souvent le bonheur de la lecture et permettent de fixer la mémoire, et on ne retrouve pas la fluidité de l’oral et le charme que l’on connait au talent pédagogique exceptionnel de l’auteur principal, mais il s’agit bien d’un ouvrage de référence qui est là pour compléter et pas pour se substituer aux émissions radiophoniques, qu’il est utile d’écouter en parallèle puisqu’elles sont également disponibles.



Franck Ferrand a choisi dans la lignée royale de se limiter au règne des capétiens et de sélectionner les 15 personnalités les plus marquantes de Louis VII à Louis XVI, et on ne peut manquer d’évoquer « les grandes familles » de Prévert : « Louis I, Louis II, etc…, qu’est-ce que c’est que ces rois qui ne savent pas compter jusqu’à vingt… ? ». Pour être complet, l’exposé est précédé d’un court chapitre : Avant les Capétiens et suivi d’un autre sur la période postrévolutionnaire et le crépuscule des rois. Cette belle galerie de portraits incite à d’autres lectures et en particulier pour les « Nuls » à faire apparaitre le rôle de rois que l’enseignement scolaire laisse parfois à tort dans l’ombre (Louis XII par exemple) et de porter un jugement plus critique sur d’autres (François Ier par exemple). Cette histoire de nos Rois est aussi le regard personnel de ce grand conteur contemporain : Franck Ferrand qui s’inscrit dans la lignée également royale des Decaux et des Castelot qui ont pu intéresser le grand public à l’histoire de France, et il est probable que cet ouvrage, associé à l’intérêt réactivé pour la monarchie à l’occasion de la mort d’Elisabeth II d’Angleterre fera beaucoup de nouveaux adeptes. Et comme un clin d’œil : le conseil de commencer la lecture par le chapitre très personnel sur Louis XIV, rédigé par l’auteur principal qui nous raconte comment il a pu acquérir un portrait inédit et intime du Roi Soleil, et qui a lui-même toute une histoire… et une porte originale ouverte sur le grand règne.
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