To hell démarre sur les chapeaux de roue.
Fidèle à la première de couverture, nous découvrons notre héros manchot dans une position inconfortable, coincé entre plusieurs périls dans un monde glacé et empli de dangers immédiats. Voici l'occasion toute trouvée pour se remémorer le déroulement des derniers jours.
Le Bouncer est installé avec Yin-Lin. Hélas, pour lui, le repos est de courte de courte durée, car un drame est venu toucher deux amis proches. Un nouvel ennemi est venu faire parler de lui à Barro-City et notre héros va devoir les venger…
Et si l'ennemi est question semble assez pathétique (surtout en en comparaison de Axe-Head), celui-ci dispose d'alliés puissants et surtout, il peut se réfugier dans une position aussi lointaine qu'inexpugnable, d'autant que la forteresse en question n'est autre qu'une prison bien particulière.
La violence est ici au rendez-vous, la violence et surtout une quête désespérée qui attend notre héros qui est contrainte de traverser le froid et le désert. Ce changement d'ambiance apporte un petit vent de nouveauté à une série qui était, jusque-là centrée sur Barro-City.
Comme dans les trois derniers albums précédents, le dessinateur est ici clairement à l'aise.
To hell est une nouvelle fois un bonne pioche, dommage que la lecture soit aussi rapide. Car ici le temps passe bien trop rapidement.
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Nouvel arc narratif pour Bouncer et une fois de plus, la violence est venue frapper à sa porte, comme si personne dans son entourage ne pouvait être heureux, vivre tranquillement.
Une fois de plus, le nouveau salopard est pire que les précédents.
Bouncer va devoir reprendre la route pour aller chercher le serpent dans sa tanière et ce ne sera pas un voyage de tout repos. le titre "To Hell" le dit bien…
Après avoir affronté la neige et les loups, Bouncer va aller quérir son assassin dans une prison particulière, en plein milieu d'un désert : caniculaire la journée, frigorifique la nuit.
Le genre d'endroit d'où l'on ne s'évade pas : les éléments naturels et la situation particulière de cet ancien pénitencier, transformé en Club Med pour les bandits (moyennant un prélèvement sur leurs larcins), en font un endroit parfait.
Comme dans l'album "L'enfer de Xique-Xique" avec Gil Jourdan (Tillieux), mais en moins drôle et en plus violent.
♫ Les portes du pénitencier, sur le Bouncer se sont fermées ♪…
Encore un excellent album et il me tarde de lire la suite pour voir comment tout cela va se terminer.
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Paysage montagneux sous la neige, le Bouncer à cheval accompagné de son fidèle ami à trois pattes Mocho fuient une meute de loups à leur poursuite.
Ou vont-ils ? Que font-ils ici ?
...
Peu de temps auparavant un fourgon du pénitencier chargé de transporter un condamné de Barro-City à leur prison. Avec à leur tête Pretty John, le fils du féroce directeur du pénitencier de Deep-End. Escorté de 3 tuniques bleues dont Mad Buffalo, un cruel gorille, gardien. Tous quatre ont commis des actes cruels impardonnables dans l'Infierno saloon, et ont pris la fuite, pendant que Bouncer jouait aux cartes complètement saoul dans le quartier Chinois auprès de la douce Yin Li.
Mandater par le shérif il s'en va à leur poursuite, pour ramener cet assassin, et le juger ici.
À travers ce périple il fera la connaissance d'Indiens. Mais aussi de la cruauté sans limite des hommes blancs, dit civiliser.
Et c'est en Enfer « un putain de nid de vipères » que Bouncer arrivera à destination… Après avoir pris le train qui équivaut à cinq jours de cheval, pour traverser une étendue désertique, dont au terminus se dresse un monastère de mur blanc, reconvertie en pénitencier et dirigé par Ugly John.
Une justice immorale y demeure entre ses quatre murs. Des femmes y sont internées, pour assouvir les besoins des prisonniers et des gardiens, qui ne consistent pas à s'occuper du ménage ni des repas… c'est tout simplement de la traite des blanches.
Ce qui rappelle ce qui se fait encore aux USA, qui est de construire des prisons privées aussi vite que des champignons, préférant cela à l'éducation, (un business juteux, plus lucratif que la drogue )… et dedans y demeure une justice en marge des règles dictées, par les conventions, par l'État.
Trois ans après le dernier tome celui-ci arrive et casse la baraque.
Une BD riche en action, mettant notre héros, le manchot Bouncer, encore dans de salle pétrin de plus en plus dur à s'en extraire.
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1ère page : triptyque d'images, dans la montagne enneigée : le Bouncer est aux prises avec une meute de loups...
Et ces trois cases reflètent parfaitement l'ambiance aride de l'album : notre manchot préféré est mandaté pour aller coffrer un assassin. Pas n'importe quel assassin : celui qui a tué son amie indienne, enceinte, d'une façon féroce.. Celui dont le père est directeur de prison... Celui qui aime faire mal et qui est entouré de fidèles serviteurs aussi cruels que lui...
Comme un road movie, le Bouncer est à la poursuite de cette meute de tueurs assoiffés de sang. Comme d'habitude, le récit est sombre, le dessin est magnifique, habillé par des couleurs subtiles qui illuminent les cases de nuances mordorées.
J'aime le Bouncer, vivement que je découvre la suite de cet album.
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(...) Le justicier manchot va devoir affronter un père et une mère prêts à tout pour protéger leur rejeton. Très vite, le Bouncer se rend compte qu’il vient de mettre les pieds en enfer… (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
Alejandro Jodorowsky et François Boucq maîtrisent dorénavant toutes les ficelles du western et ne s’en privent pas pour enrichir un peu plus encore une série qui compte déjà huit albums.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Cet album est une imperturbable réussite.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Après huit tomes, [les auteurs] ont commis un sans-faute et proposent ni plus ni moins que le pendant franco-belge de Scalped ou encore Criminal. Ce n’est pas rien !
Lire la critique sur le site : BDGest
-Tu sais à qui tu parles sale indienne? Tu devrais avoir honte d'oser te présenter avec cette horrible bosse! C'est obscène!
[...]
-C'est toi qui est une véritable insulte au genre humain, fais donc voir ce que tu caches là dessous! C'est bien ce que je pensais, tu essaues de cacher ta difformité! Regardez tous, le voivi le monstre! Mon ventre porte la vie, mais ta bosse, c'est le diable qu'elle porte!
p.55.
- Si tu collabores, ils t’offrent un havre de paix, service grand luxe… les crapules de tout poil trouvent ici une solution de repli qui leur permet d’échapper aux poursuites de toutes sortes !
-H…Hm, bien sûr !... un pénitencier… quel bon moyen de se protéger de la justice.
p.35.
- QUELLE HORREUR ! Ces charognes lui ont arraché la peau du visage ! Pourquoi ont-ils fait ça ?!! Que lui voulaient-ils ? Éloigne ton fils il n’a pas besoin de voir ça !
- Non, Petite Lune doit voir toute l’horreur dont l’homme est capable. Ça fait partie de son éducation.
p.45-6.
- Dis-moi, Panchita, qui t’a fait ces tatouages sur ton visage ?
- C’est mon père qui me les a faits. Il dit toujours : Seul celui qui sait voir au-delà des apparences sera le propriétaire des trésors de ma fille.
- Un poète, ton père !... Voleur et poète !
- Yin Li, verse-moi un autre verre. Plus je suis soûl, plus je gagne...
- La vie est flottante, brève et sans retour. A coeur perdu, je vous désaltère.