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Critiques de François Cavanna (329)
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Les fosses carolines

Encore un livre peu babelio-partagé, ça m arrivé souvent😅

Titre amusant : carolines vient de " carolus magnus" ça se deroule donc pendant le regne de Charlemagne... roman historique d aventure alimentée par la gouaille de Cavana...délibérément Cavana fait parler les personnages dans un langage moderne voire argotique, il n essaie pas de ré inventer le parler de l Époque. ...on apprend plein de choses ( moi en tout cas) par exemple la capitale de l époque se situe dans l Allemagne d aujourd'hui...grand impertinent devant l éternel, Cavana était aussi un sacré conteur !

Voilà voilà, très bon souvenir de lecture
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Les Ritals

« J’étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu’en fin de compte j’ai surtout raconté papa. »



C’est avec tendresse et un soupçon d’humour que François Cavanna - co-fondateur de Hara-Kiri et Charlie Hebdo (première époque) - se remémore son enfance de fils d’immigré italien dans la ville de Nogent sur Marne - dans les années 20/30. Une emphase effectivement est mise sur les souvenirs liés à son père. Immigré italien et ouvrier illettré, dont le caractère volontaire et maladroit - accentué par son accent italien (dialetto) a couper au couteau - ne manque jamais d’émouvoir le lecteur. C’est aussi une peinture burlesque de la France de l’entre deux guerres. Un pays partagé entre la tentation Front Populaire et le fascisme. On voit que très tôt le jeune François a eu conscience de l’hypocrisie de la morale bigote religieuse, outil d’asservissement des riches sur les pauvres. Peu étonnant qu’il ait été à l’avant-garde de cette génération qui avait comme désir farouche de « bouffer du curé », des décennies plus tard.



« Nogent est laid, Nogent est con, Nogent est mort. Comme tout le reste. »



C’est suite au lobbying d’une connaissance que je me suis penché sur cet ouvrage. À ma grande surprise, et résidant dans une des communes limitrophes de Nogent sur Marne, certains noms évoqués ne m’étaient pas inconnus. Évidemment, le Nogent évoqué par Cavanna s’est considérablement métamorphosé, comme toutes les communes de la petite couronne parisienne. Accroissement de la population, immeubles de béton, construction de la A4 aux abords de la Marne. Le charme bucolique d’antan a cédé sa place à un paysage urbain qui ferait lâcher une larme aux plus nostalgiques.



On se laisse facilement emporter par la plume de l’auteur, un ton populaire proche du langage parlé. François Cavanna signe une biographie entre « Les 400 coups » de François Truffaut et « Mort à Crédit » de Céline. Je dis ça pour donner une idée de la tonalité générale. Je ne pense pas qu’il y avait une volonté de Cavanna de se situer dans le sillon d’un auteur quelconque. Sinon, retranscrire avec ses mots à lui - un langage perdu et plus parlé depuis des lustres - les joies et les peines d’être né enfant d’immigré italien : un Rital !
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Mignonne, allons voir si la rose...

Lu à sa sortie, je m’étais délecté, à la lecture de cet ouvrage de François Cavanna, de ses bons mots, de ses trouvailles et de son amour partagé de notre si belle et si rebelle langue française. Un trésor à lire et relire, ne serait-ce qu’en mémoire de cet artiste mort juste avant d’avoir connu le terrible massacre de Charlie Hebdo, un an plus tard.
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Les doigts pleins d'encre

Le poids des mots sensibles,le choc des photos tendres.

Cavanna nous raconte un Paris peut être disparu,un Paris de la campagne,un Paris ouvrier,avec des gosses sauvages, imaginatifs, frondeurs.

Doisneau met de la douceur et de la poésie dans son regard pour immortaliser ces petits poulbots et leur environnement.

Cela fait remonter des souvenirs et c'est bon.
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Les Russkoffs

Après les ritals, voici les russkoffs !

Finies les joies de l'enfance. Il faut passer aux choses sérieuses !

Et à 17 ans, voilà Cavanna plongé dans les tourments de l'histoire. Nous sommes en juin 40 et dans une pagaille indescriptible, les Français fuient l'ennemi qui fond sur Paris. Il y était Cavanna, et sur son vélo le voilà lancé sur les routes de France. Et, pour l'avoir vécu, comme il nous le raconte bien, cet exode lamentable ! des files et des files de malheureux épuisés, traînant puis abandonnant leurs biens le long des routes encombrées, et la troupe en déroute, fuyant les Chleuhs, fonçant à travers la cohue, et les avions italiens canardant la foule ! les maisons abandonnées, les animaux oubliés dans les champs, gueulant leur détresse, jusqu'au piteux retour sur des routes jonchées de détritus divers et de cadavres de bêtes empuantant l'atmosphère ....

tout un tableau de désolation que l'auteur nous fait vivre avec une faconde pleine de verve, d'humour, de tendresse et de rage.



Je ne devrais peut-être pas le dire, encore moins l'écrire, mais voilà je vais le dire quand même, ce bouquin est l'indispensable témoignage d'un mec qui écrit tout, tout, brut de décoffrage, tout de cette abominable saloperie que fut la guerre, l'occupation, l'antisémitisme primaire de certains Français, les rafles exécutées par les flics de Pétain, les privations de toutes sortes, les ignominies pondues par les immondes feuilles de chou à la solde des nazis, cette fumisterie de STO, les bombardements, ceux des américains et ceux des anglais, les villes dévastées, les cadavres sous les décombres et ..... et l'amour, l'amour fou de François et de Maria, sa baba ukrainienne, Maria-soleil, qui va, pour toujours, illuminer le coeur de son "Brraçva", avec sa gaieté, son rire éclatant, sa spontanéité.



Ecrit comme s'il était en train de le vivre, François, oui, appelons-le comme ça, par son prénom, comme l'ami qui nous raconte tout ce vécu qui lui sort des tripes avec sa gouaille et sa sincérité.

"quand je vois ce qu'ils font, j'ai envie de tuer, les tuer tous, Anglais, Allemands, Français, Russes, Amerloques, tous ces sales cons, ces tristes pauvres sales cons qui n'ont rien su foutre qu'en arriver là. En arriver là où tu n'as plus à te poser de questions, où il faut tuer ou être tué" .

"La Kerre, gross malhèr" Ja !



Il y a parfois des facilités ? oui, et alors ! il est humain, François et ce n'est pas un intello qui analyse les horreurs avec de longs discours pontifiants.

Ah, François, merde, t'es plus là ! tu nous manques, sais-tu !!!

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Les Ritals

Quel régal que ces souvenirs d'enfance pleins de verve, d'humour et d'amour !



C'est un gosse d'entre six et seize ans (c'est lui qui le dit) qui dévide des souvenirs plus ou moins fantasmés. le tout est bourré de tendresse, de fantaisie débridée, ce n'est pas une autobiographie, non c'est un pêle-mêle d'instantanés de vie quotidienne contés dans un style fleuri, plein de verdeur, de gaillardise.



C'est truculent et plein de nostalgie, c'est l'évocation du monde magique de l'enfance, des découvertes et tourments de l'adolescence... et d'un monde disparu, les années d'entre les deux guerres dont le gamin évoque les usages, qui nous paraissent actuellement aussi lointains que le paléolithique.



C'est aussi une ode à son père, un de ces maçons ritals, qui, comme chacun sait,

(selon Cavanna), sont venus bouffer le pain des français, et surtout trimer en France après le désastre de la Grande Guerre et la montée du fascisme.

Papa, toujours à chiquer, qui engrange dans la profondeur de ses poches, tout un fatras de vis, boulons, bouts de ficelle, noyaux de pêche et os à offrir aux chiens du voisinage !

Papa, fort en gueule avec un coeur énorme, du courage à revendre, "qui lance son grand rire au ciel" et s'exprime dans un français mâtiné de réjouissants "italienismes" plus ou moins fantaisistes.



Un sacré bon gros et grand bonheur de lecture, ecco !

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La couronne d'Irène : Le diptyque Carolingien..

La suite des fosses Carolines.

On retrouve avec plaisir les protagonistes du 1er opus, toujours brinquebalés dans les restes de l'empire romain. Le chaos règne partout, la violence est loi. La plupart luttent pour leur survie, pendant que les "grands" luttent pour le pouvoir et l'argent.

Dit comme ça, ça fait vu et revu. Et bien non ! Cavanna réinvente avec talent le roman historique. Ce dyptique carolingien est un pur régal
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Les fosses carolines

Cavanna ! Ça pourrait suffire pour situer le roman.

C'est érudit mais accessible, drôle, épique et surtout passionnant.

Tout est décrit avec finesse. L'époque, les lieux, les gens, les mentalités, ce qui fait qu'on est transportés en 793, à travers territoires et peuples en plein bouleversements.

Un régal !
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L'Aurore de l'Humanité, tome 1 : ...et le sin..

Vous connaissez peut-être la blagounette simiesque : " Accroche-toi à la liane, j’enlève la branche ! " ?! , très prisée à l’époque où nos ancêtres les singes ( " Epuce-toi que je m’y mette! ") commencèrent réellement à la prendre au pied de la lettre ( au pied de l’hêtre, plutôt !)...

Ainsi on est passé du chimpanzé à Tarzan , ou du singe-araignée à Spiderman pour faire une comparaison hollywoodienne plus récente, et la bobècherie a muté pour devenir la blague à Toto Foldingo : " accroche-toi au pinceau, j’enlève l’échelle ! ". L’humour primate avant tout ! Dans ce livre on peut suivre le mouvement ( de feuilles) "Crêtes assez !" où les singes sont donc descendus de leurs arbres pour devenir des australopithèques et ainsi de suite dans la chaîne de l’évolution. 25 leçons d’Histoire avec une grande Hache de pierre qu’on silex conter plaisamment par le bout de la moustache Lemmyesque ( " The ape of spades 🎶 ") de François Cavanna le truculent.

C’est un peu le croisement entre " Pourquoi j’ai mangé mon père " et " San Antonio : histoire de France " puisque ce livre relate avec une verve humoristique franchouillarde les " premières fois" et les notions humaines essentielles : l’aurochs n'roll attitude à grand- papa ! Les machos apprécieront car des costards phallocrates sont taillés sur mesure à ces dames ( la femme a le dos large dans ce bouquin), mais enfin tout cela n’est pas à prendre au premier degré, et puis bon on en prend tous pour notre (planti)grade vu que l’homme a toujours eu un côté ours des cavernes...

D’ailleurs j’en parle mais pour être honnête je n’ai pas encore potassé toutes mes leçons étant donné que j’en suis à la onzième, j’ai fait l’impasse pour l’exam d’Histoire de demain, m’en fous de toute façon je fémur de l’école buissonnière... mais je lirai avec intérêt le reste pour renouer avec mes origines ! Back to the trees !
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Les fosses carolines

Cavanna raconte une partie de la vie du roi Karl der Grosse dans les dernières années avant son couronnement comme empereur en 800. On reconnaît seulement un peu notre Charlemagne franco-français et on s’éloigne de notre cliché habituel en voyant à quel point il est peu souvent situé dans ce qui deviendra la France. On le voit plutôt en Allemagne, en Europe Centrale et même très intéressé par Byzance !



Le titre un peu sybillin évoque des grands travaux qui n’ont pas abouti, pour creuser un canal (les fameuses fosses, “carolines” puisque voulues par Karl) entre le Danube et un sous-affluent du Rhin. Cette voie de communication aurait permis à Charlemagne de mieux gérer un territoire étendu entre Europe du Nord-Ouest et Europe du Sud-Est.



Livre atypique, à la fois documentaire historique très fouillé et roman très humoristique. C’est tout de même un pavé touffu que j’ai trouvé assez réussi, ça se lit bien même si cela prend du temps. J’ai beaucoup aimé les personnages imaginaires du chevalier, de l’écuyer et celui de la belle Tamara. Ces personnages sont pleins de qualité et leurs défauts plus amusants que critiquables. L’écuyer Raymond surtout a une personnalité extrêmement riche, développée, philosophe et en même temps bon vivant, n’imaginez pas un personnage simplet à la Sancho Panza ! En plus, il est fidèle, avec un sens du devoir comme ce n’est pas possible.



L’écriture est d’une grande richesse de vocabulaire, avec une certaine élégance, cela aide à faire passer les nombreux passages truffés de mots orduriers, voire trash qui finalement ne m’ont pas trop choqué. Ames sensibles ou pudibondes, passez votre chemin toutefois, ici, pas de carte du tendre et autres délicatesses, on parle cru et on pense cru… C’est du Cavanna, comme dans “les Ritals”, livre qui m’avait plu aussi.

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Les Ritals

Bernard Pivot écrivait : “c’est un gosse qui parle”. Oui, exactement, bonne formule ! Cela tient du Petit Nicolas, de la guerre des boutons, du sac de billes... Mais là, absolument tout semble authentique, c’est du vécu, de l’enfance à l’adolescence. Le tout est rédigé en langage parlé, avec de l’argot pittoresque, un style très cru (mais pas vraiment choquant), joyeux et nostalgique à la fois.



Pourquoi le titre “ les Ritals” ? Parce que les immigrés de cette époque d’avant 1939 sont principalement les Italiens, qu’ils habitent souvent dans le même quartier, c’est une intégration récente et encore partielle. C’est notamment le cas du père de l’auteur, un homme en or, travailleur et généreux, franc comme une poignée de main mais au français incertain et maladroit. Cavanna se moque de lui et de tous ces immigrants italiens avec humour mais toujours avec un grand respect et une grande affection.



Comme il y a certaines longueurs ou non, plutôt parce que c’est difficile de rire pendant 347 pages et parce que le livre est assez décousu, je conseille de le lire en alternance avec un autre, par étapes plutôt que tout à la suite (j’appelle ça un livre-récréation).

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Les fosses carolines

Mais que n'ai-je eu Cavanna comme prof d'histoire, peut-être ma passion tardivement apparue pour cette matière eût été bien plus précoce et mes notes relevées. Relevées autant que ce livre épicé à la Hara-Kiri, dans un style dense et fleuri (comme la barbe de Charlemagne) et avec une exactitude historique qui témoigne de la force de travail de ce grand écrivain. Dans une époque (8ème siècle) assez méconnue, il nous emporte en un récit plein de souffle, de chair et de sang, où de nombreux enjeux civilisationnels se sont joués qui relèguent le français pur souche à un fantasme des plus idiots. Une belle histoire d'aventure en cette époque violente racontée d'une façon aussi crue que l'était la vie d'alors... Un régal.
Lien : https://www.facebook.com/pro..
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Les Russkoffs

Je connaissais François Cavanna uniquement par les fameuses revues dites subversives, Charlie Hebdo et Hara-Kiri. Son livre, Les Russkoffs, est tombé par hasard entre mes mains. Quelle claque! J'ai hâte de lire ses autres livres autobiographiques, tant sa façon de raconter est poignante, sincère. Avec Les Russkoffs, il nous livre une histoire d'amour intense liée aux aléas maudits de la seconde guerre mondiale, mêlée de joies, de culot, de débrouillardise. Dans l'Allemagne conquérante puis dévastée, il parcours le pays sous la contrainte, apprend l'allemand et le russe, connaît sa plus belle rencontre amoureuse, Maria.

Cavanna est un grand écrivain qui sait nous plonger dans une dure réalité mâtinée d'émotion à l'état pur. Il se livre aux lecteurs qui retrouveront dans ses mots sa grande humanité, et l'abjection de la connerie.
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Le sang de Clovis

Cavanna est mort, on peut dire ce qu'on pense dans risque de lui faire de la peine. Ce livre est mauvais... Historiquement c'est sans intérêt, que des anecdotes sans fondement. Sur le plan littéraire, des personnages dans épaisseurs et une intrigue qui se mort la queue. Je suis très déçu parce-que j'adore Cavanna
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Les Ritals

Encore une fois, je vais être à contre-courant de la majorité des lecteurs qui ont adoré ce livre. Personnellement il m'aura fallu une bonne semaine pour en venir à bout. Ce n'est pas qu'il soit mauvais mais je suis très peu disponible pour la lecture en ce moment (vivement les vacances que je me rattrape).



Le style est intéressant mais je n'ai pas accroché plus que ça au parlé-phrasé surtout quand c'est du patois italien, je ne suis pas parvenue à m'attacher au personnage. J'avais l'impression de lire un recueil de nouvelles, il y a beaucoup de tendresse dans les souvenirs qu'évoque l'auteur, mais c'est un peu le foutoir chronologiquement, du coup il m'a été difficile de suivre l'évolution de François.



J'ai quand même apprécié qu'il me raconte la façon de vivre de ce temps-là, et je partage totalement son amour de la lecture.
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Tonton, Messaline, Judas et les autres--

Certains artisss-humorisss ont été et seraient actuellement crucifiés pour bien moins que ça. Cavanna va parfois fort loin, mais à l'époque il ne devait même pas s'en rendre compte.

Tout n'est pas très drôle dans cet exercice. Car c'est un exercice. Certains portraits sont réussis et permettent à Cavanna de balancer l'une ou l'autre pensée et idée humaine et touchante et juste et trop oubliée. Certains sont juste inintéressants voire lourds.

Dans l'ensemble ça va, ça marche quand même.

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Les Russkoffs

Bouleversant.

Second volet à la hauteur du premier (Les ritals).

Encore une fois, un livre pas taillé, de l'émotion brute, profonde, du sensible.

Du très très sensible.

Cavanna m'a encore fait rire, m'a attendri, m'a fait pleurer fort ... Il est de ceux qui ont une force tendre.

Cela dit, je m'arrête ici pour cette suite. Le troisième n'a pas du tout eu le même effet sur moi (Bête et méchant).

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Les Ritals

Délice de souvenirs.

Je mets enfin un avis car j'ai fini le second tome autobiographique (Les Ruskoffs), alors je me mets à jour !

Heureux, vibrant, vivant, qui m'a tant ému, qui a mis entre mes lèvres des goûts de fruits si mûrs, qui m'a fait rire aux éclats sur plusieurs pages sans réussir à me calmer ...

Je voudrais ne jamais l'avoir lu pour le lire à nouveau pour la première fois !

(J'ai adoré le second, mais j'ai abandonné le troisième en cours (Bête et méchant), je n'irai pas plus loin.

Pour moi, les deux premiers seront au top, mais stop !
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Les Ritals

Humain, beau, profond... Une ode à une France ouverte à sa famille européenne sans les problèmes avant tout religieux que pose l'immigration africaine... La vie d'un quartier-village communautaire mais coulant vers une assimilation consentie non pas pour perdre son identité mais au contraire afin de faire confluer son particularisme dans un pot commun sincère, loin du faux melting pot que nous assénaient les professeurs d'Histoire-géographie à propos de la société étasunienne si représentative selon eux d'une démocratie positive.
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Les Ritals

François Cavanna, fils d’un immigré italien et d’une mère française, nous raconte ses souvenirs d’enfance entre sept et seize ans, une enfance vécue dans la rue Sainte-Anne, à Nogent, dans les années 1930.

La rue Saint-Anne, il n’y a que ceux qui y vivent qui la connaissent. Les Ritals y sont chez eux, parmi le cordonnier, le libraire, l’épicier, le jardin du curé, le petit bistrot et les minuscules cours. Les sales boulots, les boulots « ingrats » sont pour eux. Les ménages chez les bourgeoises, les travaux de terrassement et de maçonnerie, les déboucheurs de tuyau en tout genre,… Un homme sachant toucher à tout, comme le père de François, parviendra toujours à remplir les assiettes. Vivant au jour le jour, les Ritals ont cette fierté de ne pas être des feignants. Ne pas travailler est considéré comme une honte et leur monde s’évaporera avec la venue du çoumaze (le chômage), suivi des cartes de travail et des cartes d’expulsion du territoire français. La guerre approche et avec elle, la haine du juif et de l’étranger.

Et pendant que les adultes jouent à leur jeu d’adultes, les gosses du quartier vont à l’école, font des bêtises, se rossent, grandissent en essayant de ne pas décevoir les parents, jouent dans le jardin du curé (il m’a bien fait rire celui-là!), organisent des courses-poursuites avec tous les enfants de la rue (ça commence à 2 ans, trop petits pour courir, hop, sur les épaules des grands). Bref, Cavanna s’est bien marré !



La plume vivante nous transporte immédiatement dans l’esprit du jeune garçon et ses anecdotes sont fort savoureuses. C’est frais, c’est vivifiant, un brin nostalgique.

C’est l’histoire d’une époque à travers celle d’une enfance, de l’insouciance, des rires, des cris, des pleurs ; mais pas trop les pleurs, on a sa fierté quand même !

C’est l’histoire du père et de tous les déracinés.

C’est l’histoire d’un p’tit gars qui apprend la vie.
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