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Critiques de François Cheng (462)
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Quand reviennent les âmes errantes

J'ai été attirée par un descriptif lu : "drame à trois voix avec choeur" (forme originale qui me faisait penser à la tragédie antique grecque) et la temporalité "seconde moitié du troisième siècle avant notre ère". J'ai d'abord été déçue de constater que le cadre historique de la dynastie Qin n'était presque pas exploité et que, en dehors du climat de violence dans lequel les personnages doivent inscrire leur destinée (la femme contrainte de devenir courtisane de l'Empereur, un des hommes étant un guerrier, l'autre étant musicien), il n'a que peu d'intérêt - et s'il n'était pas précisé, je pense qu'on pourrait le situer à à peu près n'importe quelle époque, ce qui donne une dimension unvierselle au récit, et je pense que c'est là le plus intéressant finalement. En effet, les trois voix annoncées sont celles d'une femme et de deux hommes dont la parole alterne à chaque partie, avec le choeur également, sans jamais s'entrecroiser. J'ai commencé par être surprise de ce fonctionnement puis ai constaté l'enchaînement fluide entre eux, les échos entre leurs discours, et j'ai trouvé tout au long de l'oeuvre nombre d'idées fortes, de notions fondatrices, évoquées par François Cheng dans Et le souffle devient signe : Ma quête du vrai et du beau par la calligraphie, que j'ai lu juste avant. Une des notions fortes notamment, est le chiffre trois dans le taoïsme, qui est la base des possibles : le yin, le yang et le vide qui permet la circulation des souffles. Et la femme présente bel et bien les deux hommes comme l'un de force yin et l'autre de force yang, elle-même étant le pont entre eux. J'ai donc finalement observé le subtil entremêlement de ces trois âmes bien différentes mais complémentaires, atteignant une harmonie dans le bien et dans le mal par delà les corps physiques et les destins sordides ,instillée par l'écriture de François Cheng qui est très poétique et sensorielle et qui insuffle un profond lyrisme assez touchant à ce trio éternel. Pour autant, j'avoue être restée assez en retrait, le tout étant trop éthéré pour mon humeur du moment... Mais je lirai avec une grande curiosité d'autres oeuvres de cet auteur.
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Enfin le royaume

Je poursuis ma (re)découverte de la poésie avec ce recueil de François Cheng. Premiers poèmes en un seul quatrain dans mes lectures, mon avis est partagé. J'ai apprécié le format mais j'ai eu du mal à gouter à la poésie de F. Cheng. Il est vrai que dans certains cas, se vers m'ont emmené bien loin. Mais bon ... Par contre, sur, je lirai un autre opus de cet auteur.
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L'éternité n'est pas de trop

SYNOPSIS : Dans la Chine du 17ème siècle, un homme quitte son monastère pour tenter de revoir la femme qui n’a jamais quitté ses pensées. Il l’a retrouve inchangée, mariée et malheureuse. Chaque jour leurs regards vont se croiser, et leur amour grandira silencieusement.



UNE BELLE HISTOIRE D’AMOUR… mais plus encore. L’auteur connait la Chine et sait nous la dépeindre merveilleusement. Un court roman délicat, subtile et envoutant.

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Cinq méditations sur la beauté

Le titre est aussi clair que le livre est limpide. Ce petit essai d’une centaine de pages essaye de répondre à nos interrogations sur la beauté, non en en donnant une définition, mais en lui donnant du sens. En dévoiler plus ici serait dommage tellement l’auteur, François Cheng, le fait avec délicatesse, en vous emmenant en voyage.

Si je vous en parle ici c’est justement une invitation à ce voyage :

Un voyage dans l’espace où les cultures occidentales rencontrent celles de l’orient. Un voyage dans le temps où de l’antiquité à nos jours, les définitions philosophiques de la beauté se confrontent au travail des artistes. Un voyage dans la profondeur de l’âme et de l’intime pour revenir à l’importance de la création.

Les signifiants sont tellement plus importants que la signification…

Tous ces voyages pluridimensionnels se croisent en un point unique, tel un carrefour, où tout ce qui est, le beau comme l’horreur, nourrit la dimension amour, de la même façon que des centaines de ruisseaux vont irriguer la mer.

Et pourtant ce livre est une source. Il est synthétique, se lit simplement , il ne se perd pas en considération et révèle page après page la plus grande des beautés, l’amour de la vie.

Le plus beau voyage est celui que nous faisons à la lecture du livre. Ce livre transporte les lecteur, au sens littéral du terme. Il les orte au delà des visions dualistes de notre monde, dans une dimension spirituelle du cœur et de l’âme .


Lien : https://question2coeur.fr
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De l'âme

Un magnifique livre, tout en finesse et en poésie de François Cheng, sur l'âme, la vie, la beauté, la vieillesse, la mort, Dieu. Sous la forme de sept lettres écrites à une amie, l'auteur s'exprime à la fois avec pudeur et sincérité sur toutes ces thématiques qui lui sont chères.

A lire tout doucement, à relire par bouts, ou de bout en bout. A offrir.
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De l'âme

Poétique, philosophique, spirituel... 160 pages d'Humanité. Riche d'une profonde connaissance de l'Extrême Orient et de l'Occident François Cheng a la plume légère des poètes et la sensibilité des personnes ouvertes sur les multiples facettes de l'humain.

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De l'âme

Je crois que je n'ai rien compris.

Ou plutôt si, j'ai compris certaines choses, mais ce que je comprenais en cours de lecture sont des notions auxquelles je suis assez hermétique, trop spirituelles ou ésotériques pour moi.

J'ai lu chacune de ces lettres une par une. un peu comme si cela avait été un courrier qui m'était destiné, en laissant du temps avant de lire la suivante. Si les premières m'ont semblé assez abordables, j'ai été un peu perdues sur une bonne moitié de ma lecture.

Mais c'est une expérience. Cela m'a mené à m'interroger sur mon âme justement.... juste la mienne.... tout un programme.

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L'éternité n'est pas de trop

Quel beau voyage dépaysant , une quête inlassable pour la seule chose en ce monde qui s’avère finalement importante !
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Enfin le royaume

La poésie de François Cheng sait être profonde tout en restant sobre. C’est le cas pour « Enfin le royaume ». Les quatrains qui le composent se rapprochent par leur simplicité et leur concision du haiku.

Chacun de ses quatre vers contient l’immensité de l’univers et l’homme, minuscule, qui doit lutter pour se faire sa place.

Le poète questionne l’homme, bien vivant, sur sa capacité à s’émouvoir de ce monde



« Sais-tu entrer dans la douleur

Du monde de toute ton âme,

Pareil au papillon de nuit

Se jetant dans la flamme ? »



Ses mots donnent sens à la vie, élèvent l’âme vers la beauté intemporelle. La spiritualité dépouillée de la poésie de François Cheng nous émeut car elle nous parle sans affèteries et sans prendre des chemins de traverse. La nature est là, sous nos yeux, qui nous invite à contempler la beauté, la célébrer.

« Un iris

Et tout le créé justifié ;

Un regard,

Et justifiée toute la vie. »



Quelques-uns de ces quatrains sont dédiés à des amis dont on ne connaitra que le prénom. Il y a, bien sûr, l’émouvant quatrain qui dit « Jusqu’au bout nous te chercherons » et qui s’adresse à Estelle Mougins, la fillette disparue.



La foi du poète est lumineuse et pure et ses vers sont immensément vivants et nous entrainent vers la lumière.



« Une grande chose a lieu : L’univers ? non, la vie »



C’est une poésie vivifiante et apaisante à la fois dont il serait dommage de se priver.



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De l'âme

"Sur le tard, je me découvre une âme", François Cheng répond à la phrase de son amie sous la forme de sept lettres manuscrites. Afin d'argumenter au mieux ses réponses,il fait de riches références, notamment à Pascal pour l'introspection de l'âme ,à Rimbaud pour la poésie de l'âme .... et à Simone Weil pour la place de l'âme.

À lire pour la beauté du langage et la description de la bonté de l'âme.
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De l'âme

Je suis parti avec François Cheng à la découverte de l'âme. Je m'y suis beaucoup perdu, mais le moment fut agréable quand même, dans cet ouvrage d'une grande poésie.

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Quand reviennent les âmes errantes

Cette œuvre a pour cadre l’époque des royaumes combattants, du temps du roi de Qin, tyran cruel et sanguinaire, qui unifia les divers royaumes et devint le premier empereur chinois sous le nom de Qin Shi Huang (à qui est attribuée la création de la Grande Muraille).

F Cheng imagine alors une relation amitié-amour entre trois personnages qui tenteront de tuer le tyran.

L’originalité de cette œuvre tient à la forme de l’écriture qui renoue avec les tragédies antiques. La poésie du texte porte le lecteur de bout en bout . A lire donc pour s’évader du quotidien et s’ouvrir au rêve d’échanges hors du commun.
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Oeil ouvert et coeur battant : Comment envi..

La beauté, vaste sujet.

Quand ce livre m'a été prêté, je suis restée un peu dubitative... et je l'ai ouvert, pensant avoir beaucoup de mal à le lire, et en fait non. C'est simple c'est fluide et c'est évident.

Je l'ai lu une première fois très rapidement.

Puis je l'ai dégusté par petits morceaux de temps en temps pris au hasard.

J'ai du le rendre, mais je vais devoir me l'acheter, pour avoir tout le loisir de l'ouvrir à nouveau quand j'en aurai envie
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Enfin le royaume

A vrai dire, je ne suis pas un adepte de la poésie, pour la simple raison que dans une majeure proportion je ne comprends pas tout. Bien des personnes qui m'entourent m'affirment qu'il n'y a rien a comprendre et qu'il suffit de se laisser porter.

C'est vrai qu'il m'est arrivé de m'accrocher avec un engouement prononcé pour des auteurs tels que Aragon, Prévert, Hugo.

Beaucoup plus récemment, je me suis prix de passion pour "de sang et de lumière" de Gaudé et ceux qui ont suivi. J'ai eu l'impression de re-découvrir ou tout simplement de découvrir la poésie. Mais là j'ai plongé dans l'oeuvre de cet homme qui me fascine, qui m'apaise lorsque je l'entends parler. Ses quatrains réunis ici me transportent (pas tous il est vrai).

J'ai même découvert que son propos sur les étoiles qui n'ont d'intérêt que parce que notre regard se tournent vers elles était tellement simple pour expliquer la beauté que je me suis senti bête et émerveillé.

Alors quoi d'étonnant si je confirme ma passion pour ce petit homme que j'admire tant et tant.

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L'éternité n'est pas de trop

Un magnifique roman d’amour impeccablement soigné, poétique, métaphysique, historique, charnel. Impeccable mais peut-être trop?
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Cinq méditations sur la mort

François Cheng est l'un de mes auteurs-poètes préférés - l'un de mes "humains" préférés, également, avec cette sagesse qu'il a su cultiver, au fil de sa vie.

Une vie qu'il a eue rude, parfois - une rudesse nécessaire pour avoir après la douceur.

C'est là, sans doute, tout le message de cet essai : il faut l'ombre pour avoir la lumière, la mort pour avoir la vie.

Merci Monsieur Cheng, pour toutes ces jolies portes que vous ouvrez, à chaque phrase écrite, chaque pensée partagée.
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Enfin le royaume

Je publie rarement une critique sur ce site mais je vais essayer de me rattraper dans les prochains mois. Pour ce livre de poésie, écrit par un grand académicien que j'admire, je dirais que je me suis arrêté de lire ses quatrains à la moitié du volume !? Ce n'est pas que je n'apprécie pas la poésie, bien au contraire, mais je n'ai pas compris pas la moitié des textes, je dirais même que je n'en ai compris qu'un sur cinq. Bien que la plupart des contributeurs babeliens semblent avoir été séduits par ce recueil, je mets en garde les futurs lecteurs pour leur dire que les quatrains de Cheng sont certainement de haut vol, et de ce fait me semble très difficile à appréhender. Pour illustrer mon propos, je vais publier cinq ou six quatrains - qui se succèdent dans le recueil - dans la partie "Citations" afin que les futurs lecteurs se fassent eux-mêmes une opinion. Je vous souhaite de bonnes lectures...
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Et le souffle devient signe : Ma quête du vra..

Un remarquable travail littéraire sur l'art et l'histoire de la calligraphie chinoise, le tout agrémenté de courts poèmes d'auteurs chinois, écrits depuis la nuit des temps.

Comme le dit François Cheng : La quête de vrai et du beau par la calligraphie.
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De l'âme

François Cheng, âgé de 91 ans est un homme de lettre d'origine chinoise. Il occupe un siège à L'Académie Française et est l'auteur de nombreux essais et romans sur la pensée, l'esthétique, l'art et la poésie. Il obtient plusieurs prix littéraires et le grand prix de la Francophonie pour l'ensemble de son oeuvre. Dans ce livre, l'auteur reçoit une lettre d'une amie chère à son coeur perdue de vue depuis trente années. Celle-ci lui lance une requête singulière, celle de disserter sur l'âme. « Sur le tard, je me découvre une âme, (…) Parlez-moi de l'âme.. ». C'est en sept lettres que François Cheng va répondre à ce qui lui est demandé. Le thème est abordé avec finesse, élégance, maitrise, érudition. de grandes notions sont évoquées, certaines sont spirituelles, d'autres plus scientifiques ou intellectuelles. Comment sépare-t-on l'esprit et l'âme ? Comment les reconnait-on ? De nombreuses citations à méditer sont ici réunies pour former un ensemble magnifique, une poésie empreinte d'expériences humaines tel que l'exode chinois. Certains philosophes sont cités telle que Simone Weil dont il résume le destin par la formule : « un cheminement vers l'âme ». Cet ouvrage invite à la méditation, permet de consoler, d'aller de l'avant empli d'optimisme et de motivation. Monsieur François Cheng est un grand Sage, je l'ai vu et écouté à de nombreuses reprises à la télévision et j'ai été profondément émue, éblouie. Ce livre est à lire, à relire, à garder près de soi.
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À Notre-Dame

Livre minuscule, écrit en gros caractères et plein de pages blanches. Oui, mais livre précieux et remarquable !

Si vous avez vu l'émission "La grande librairie" le 17 avril 2019, vous vous souvenez nécessairement de l'intervention de François Cheng. Pendant une heure, il s'est tu, écoutant les autres participants. Finalement, lorsqu'il a été invité à s'exprimer, il a en fort peu de mots élevé le débat à un degré supérieur. A tel point, que la qualité de l'écoute de ceux qui étaient sur le plateau était perceptible et qu'elle s'est communiquée à la plupart des téléspectateurs : tous vivaient un moment précieux.

Ce sont les paroles prononcée par François Cheng qui sont reproduites ici. Elles occupent quatre pages, mais pourraient tenir en une seule. C'est dire la concision du propos.

Suivent des extraits de lettres adressées à l'auteur après l'émission ; ces lettres soulignent toutes la profondeur de la communion qui s'est établie au-delà du plateau pendant ces quelques minutes de grâce.

Dans la dernière partie du livret, François Cheng explique la lenteur de son débit oral, le décalage permanent entre sa pensée et son expression, et l'inhibition que lui impose une séance de télévision en direct. À l'entendre, on ne peut qu'imaginer la beauté de sa pensée et de ses émotions dont il ne peut, dit-il, que nous transmettre qu'une partie. Ces miettes poétiques nous sont offertes.

Là où on imagine que Chateaubriand, Victor Hugo, Jean d'Ormesson ou Marguerite Yourcenar (et bien d'autres) nous auraient gratifiés de propos solennels, exprimés dans une langue déployant tous ses fastes et flamboyant de mille escarbilles et étincelles, le poète franco-chinois nous offre, par contraste, la pierre précieuse de la simplicité pure.
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