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Critiques de François Clapeau (90)
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Barré

Sans doute vais - je un peu manquer d'objectivité pour réaliser mon commentaire .En tant que Limougeaud , je me réjouis de voir un auteur du cru être édité dans une collection de poche bien connue , ce qui me semble d'emblée de nature à porter crédit à la qualité de son travail . Ensuite , j'ai aimé parcourir quelques quartiers de ma ville et franchir l'entrée du CHU , via les urgences , ce qui m'est déjà arrivé, même si un séjour dans cette " place forte de la médecine " n'est jamais un acte vraiment délibéré , encore moins souhaité .Enfin , François Clapeau est un journaliste reconnu pour ses compétences dans le domaine médical et qui , comme indiqué sur la quatrième de couverture , semble avoir plusieurs cordes à son arc dans le domaine artistique .Et puis , disons le tout simplement , c'est un homme posé et souriant , agréable, quoi , que la discrétion semble accompagner en toutes circonstances ...

Donc , vous le savez maintenant , méfiez - vous ...de moi comme Donat Vigier aurait dû le faire , trahi par son corps au moment de passer les menottes à un malfrat ...Paralysie , maladie de Ghislain- Barré, transport d'urgence à l'hôpital, fuite de l'inquiétant personnage , et début, pour le flic d'un éprouvant et incertain séjour dans une salle de réanimation.

En plaçant l'action de son roman à l'intérieur même du CHU , François Clapeau a tout d'abord utilisé ses connaissances du milieu , fait appel à un docteur pour les compléter et sans doute les valider , et on peut lui faire confiance quant à tous les faits et anecdotes rapportés , délicieux ou plus inquiétants. Car c'est bien un " monde à part " qui sert de cadre à l'intrigue , un monde qui échappe le plus souvent au regard du patient plus tourné vers son ego ( et qui peut l'en blâmer? ) que vers l'environnement " forcément " hostile qui l'entoure ...

J'ai beaucoup aimé la vie " inconsciente " de ce personnage de Donat , observateur impuissant (?) d'un univers impitoyable et l'obstination d'Aurélie , sa collègue...préférée. et j'avoue que le dénouement de l'intrigue a été " traité " avec tact et habileté .

C'est un roman qui se lit facilement et vite mais possède une originalité, une " personnalité " dans le monde du polar , parfois un peu " stéréotypé " .Et si l'intrigue , finalement , n'était pas le " sujet unique et essentiel " ?

En tant que Limougeaud et "potentiel" patient du CHU , me voici prévenu...Ces murs cachent bien des mystères...Bon , je ne tiens pas vraiment à aller vérifier par moi - même. Mais ," à l'impossible , nul n'est tenu ", et , si d'aventure , je devais être hosp ....vous me comprenez ... Je n'ose y penser ..."Ça " , à l'hôpital ? Quoi ça ? Ben ça , ce que vous allez lire et que je me refuse à vous raconter .... Mais vous , pas de problème , hein , y'a qu'à Limoges que ça peut arriver ...Pour vous , Limoges , c'est .. Vous vous en " moquez un peu " de ce qui s'y est passé ..Oui , mais moi , je ne peux que remercier François Clapeau : je ferai tout pour rester en bonne santé !!!
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Barré

On en connaît des enquêteurs abimés, dépressifs, alcooliques, suicidaires, certains séries télévisées les installent même dans un fauteuil roulant, mais mener une enquête depuis un lit de réanimation, ça, c'est une première !



Il faut dire que Donat, au cours d'une planque, a commencé à ressentir les premiers signes d'une atteinte neurologique grave, le syndrome de Guillain barré, qui l'a réduit à un corps dépendant de machines sonores et de cathéters plantés dans ses veines pour assurer ses besoins nutritifs.





Donc, non seulement le voyou qu'il traquait court encore , mais il commet un crime lors d'un braquage. Mais ce n'est pas tout, un second meurtre vient troubler la tranquillité habituelle des habitants de Limoges !



Privé de ses muscles mais pas de son cerveau ( dans une certaine limite, dépendante de la dose des calmants et drogues neurotropes qu'on lui administre), il réussit à orienter ses collègues sur des pistes intéressantes.





C'est truffé de données médicales qui montrent les connaissances scientifiques affutées de l'auteur, ainsi qu'une certaine expérience de l'ambiance d'un service de réa.



L'enquête tient la route, avec son lot de suspects et des hypothèses multiples qui peu à peu se resserrent pour approcher la vérité.





Très agréable roman policier pour lequel je remercie Babelio et les éditions J‘ai lu.

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D'abord ne pas nuire

François Clapeau , journaliste à FR3 Limoges s'est peu à peu révélé comme un incontournable auteur de polars dans le " Landerneau " limousin . Comme le bonhomme , au demeurant fort discret et modeste , excelle dans tout ce qui touche au domaine médical , il utilise naturellement et brillamment ses compétences pour placer son intrigue dans ce milieu qui , pour les citoyens lambdas que nous sommes , est aussi fascinant que redouté ...

Bon , ça c'est pour le fond , le cadre mais je n'ai pas dit l'essentiel puisque l'action se déroule pour partie en 2030 ,pour partie en ...2050 !! Oui , je sais , on ne sera pas tous là mais ceux qui s'en sortiront auront tout le loisir de comparer le monde d'aujourd'hui avec celui qui nous est annoncé par François Clapeau. Intéressant . Bon , s'il s'est planté , ce n'est sûrement pas moi qui irai lui en faire reproche .Pourquoi ? Vous êtes des comiques ou vous vous moquez de moi ? En 2050 , j 'voudrais bien mais , j'pourrai point .

Le deuxième axe d'intérêt , c'est donc la vision du monde futur compte tenu de toutes les changements , notamment climatiques , qui font qu'aujourd'hui , par exemple , à Limoges , le 3 août , on se croirait fin octobre ......Il faudra bien finir par réagir , sinon . D'accord ou pas avec François Clapeau , peu importe , mais son roman contribue à l'alerte générale et , rien que pour cela , il fait oeuvre de pédagogie par le concret .

Attention , ne pensez pas vous heuter à de la science fiction et prendre la "fille de l'air ", trop tard , il faut se réveiller ! C'est la description de notre futur cadre de vie ...Au moins on a une idée de ce qui nous attend .

Bon , c'est bien tout ça mais l'hôpital , le changement climatique mais vous attendiez plutôt une intrigue policière et bien elle y est et bien menée , mais vous n'en saurez rien , sauf à lire . De toute façon , la scène de meurtre se trouve dans les toutes premières pages et à partir de là , vous ne pourrez pas vous arrêter .

Un roman qui se dévore , surtout si vous êtes bloqués à l'intérieur par les averses ( il faut de l'eau ...) ,au lieu de vous prélasser au soleil sur votre transat ( ça , ce sera pour Noël ). On en rit ? Rira bien qui rira ( jaune )le dernier

Je n'avais jamais osé aborder monsieur Clapeau .Il me faudra combler cette lacune .

Allez , bonne journée amis et amies et tous et toutes à nos petits gestes qui ,sans nous conduire vers des mesures drastiques , permettront peut être de garantir l'avenir de nos enfants et petits - enfants ..
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D'abord ne pas nuire

Dans sa préface, Pablo Servigne met en avant le choix novateur opéré par François Clapeau dans son roman pour appréhender un monde nouveau. Il a tout à fait raison en disant que c'est ce qui fait l'intérêt du récit (avec d'autres points forts, je vous rassure).



D'abord ne pas nuire est un polar mais qui est loin de se cantonner à la seule enquête policière, même si celle-ci est menée de mains de maître.



Il y a d'abord le contexte, ce blast qui est profondment ancré dans l'esprit des personnages qui l'ont vécu. le blast, c'est la fin du monde que l'on connaît actuellement, c'est le début de nombreuses catastrophes naturelles qui ont entraîné des catastrophes sociales et changé notre monde. Mais, et c'est ce qui est intéressant, François Clapeau a inventé un monde nouveau sur les bases de l'ancien. C'est un scénario qui paraît plus réaliste. Point de grands chambardements, juste des adaptations nécessaires, sur l'utilisation de l'eau par exemple, des énergies, sur les moyens de transport, l'agriculture.



Il y a aussi les personnages, très nuancés, narrateurs à tour de rôle. Le lecteur pénètre leur esprit, comprend que tout n'y est pas noir ou blanc, cherche à comprendre leurs motivations et, surtout, deviner leur rôle dans cette enquête.



Celle-ci se déroule au sein du Centre médical de haute technicité de Limoges dans lequel Nathan Cardinal évolue en tant que médecin urgentiste. Découvrir le milieu médical (avec quelques petits changements organisationnels consécutifs au blast) est vraiment très intéressant. Cela permet également à l'auteur d'interroger le rôle primordial des soignants dans notre société qui vit l'émergence des coronavirus.



J'ai relevé quelques facilités narratives (notamment lorsque l'enquêtrice résout son affaire uniquement grâce à l'absorption de drogues) et quelques scènes superflues (les trois scènes de sexe ne m'ont pas semblé apporter quoi que ce soit ni à l'intrigue ni pour l'éclairage du comportement des personnages).



Que ces quelques dernière remarques ne vous arrêtent pas surtout, elles sont anecdotiques par rapport aux nombreuses qualités de ce récit que je conseille aux amateurs de polars et/ou de romans d'anticipation.
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Barré

Donat et sa coéquipière Aurélie sont en planque dans une voiture. Au moment d’interpeller le suspect, quelque chose ne va pas. Donat dit à Aurélie qu’il se sent mal, qu’il n’arrive plus à bouger. Elle laisse donc filer le braqueur de bijouteries et conduit immédiatement Donat aux urgences. Il est paralysé et a des difficultés respiratoires qui vont l’obliger à être intubé et conduit en service de réanimation. Il souffre du syndrome de Guillain-Barré. Comme c’est parfois le cas, il a également des hallucinations. Vulnérable, prisonnier de son corps, il reste un flic, il veut stopper le braqueur mais un autre évènement va se dérouler dans le service de l’hôpital, le danger plane autour de lui…

Moi ça me donne des frissons à chaque fois que je vois une histoire où le personnage est prisonnier de son corps. J’imagine être à sa place et cela m’angoisse. « Barré » est un petit polar qui se lit rapidement où l’ambiance angoissante est là, le doute est là aussi (Donat a-t-il vu vraiment les choses ?, sa perception n’est-elle pas faussée ?) mais quelques invraisemblances sont venues gâcher mon plaisir de lecture, dommage. Avis mitigé pour moi

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Barré

Alors qu'il est en planque avec une de ses collègues, le jeune lieutenant de police Donat Vigier se retrouve soudain privé de tout mouvement. Hospitalisé en urgence au service de réanimation du CHU de Limoges, ce dernier apprend qu'il a contracté le syndrome de Guillain-barré, une maladie très invalidante qui paralyse les muscles et supprime les reflexes. Cloué à son lit d'hôpital et privé de l'usage de la parole, ce dernier ne peut communiquer qu'en écrivant péniblement quelques mots tracés au feutre sur une ardoise. Conservant toute son acuité intellectuelle malgré les drogues qu'on lui fait ingurgiter, le policier fait fonctionner ses neurones à plein régime, essayant d'aider ses collègues à résoudre une ténébreuse affaire de braquages dont la dernière attaque s'est soldée par un meurtre. En parallèle, un crime sanglant est commis dans le service où il est alité. Donat pressent qu'un danger imminent plane autour de lui et qu'il va devoir se méfier de tous s'il veut survivre...





Intrigue policière médicale sous haute tension, "Barré" nous plonge dans l'univers trépidant d'un service de réanimation en pleine ébullition. Cadences effrénées, surmenage, gestion émotionnelle du deuil, soirées étudiantes débridées... règlent le rythme de soignants constamment sous pression qui vont devoir faire face à une menace encore plus sournoise que celles qu'ils affrontent déjà au quotidien. Ce polar au récit habilement noué tient ses promesses par la cohérence de son intrigue et ses personnages plutôt bien troussés.

Les amateurs de Robin Cook devrait apprécier ce thriller médical à la sauce hexagonale qui ne manque pas d'adrénaline !



Merci à Babelio et aux éditions Moissons noires pour cette découverte !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Barré

Alors qu'il s'apprête à procéder à l'arrestation d'un dangereux braqueur, Donat ne bouge plus.

Aurélie, sa coéquipière ne comprend pas.

Qu'est-ce qui paralyse son partenaire au plus mauvais moment ?

Tant pis pour le délinquant, direction l'hôpital.

Diagnostic ?

Syndrome de Guillain-Barré.

Voici notre flic attaché à son lit, intubé, livré aux soins des médecins et infirmières.

L'enquête continue, évidemment.

François Clapeau, nous offre là un polar original.

Son personnage principal, immobile, n'en est pas moins partie prenante dans la suite du récit.

Quand le crime s'invite au coeur de l'hôpital, l'histoire vire au thriller.

Donat serait-il la prochaine cible du tueur ?

Pas facile d'y voir clair quand on est sous traitement, Donat cogite, il aimerait pouvoir communiquer, mais à qui peut-il faire confiance ?

Comment s'en sortir quand on ne peut pas bouger ?

Surtout, comment confondre l'assassin quand les postulants sont nombreux et tous plausibles ?

Clapeau alterne avec réussite les deux enquêtes, celle de l'extérieur, menée par Aurélie et l'autre, dans le cerveau du policier alité.

Sacré casse-tête qu'il nous livre là.

Il multiplie les pistes.

Il ménage le suspense.

Et si le coupable n'était pas celui qu'on pense ?

N'est-ce pas là la recette d'un bon thriller ?





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D'abord ne pas nuire

Un livre où le covid et les coronavirus sont au passé mais également le point de départ d'une crise majeure : le blast. Après cet évènement, qui n'est pas clairement decrit, les choses ont changé pour toute l'humanité. Fini l'avion, le tourisme de masse, Facebook et Google, la télé,... bonjour un monde où le réchauffement climatique est une réalité. Limoges a le climat de l'Andalousie et l'Afrique n'est plus habitable.



En parallèle, un meurtre est commis dans un hôpital où l'intelligence artificielle fait un tri avant que les médecins humains interviennent. Un hôpital où l'énergie est tellement rationnée que l'hélicoptère SAMU sort rarement et que certains patients ne sont pas traités car cela demande trop d'énergie.



Ce meurtre nous permet de suivre avant et après le blast.



Le dénouement est complètement inattendu et peut être un peu tiré par les cheveux. Mais personnellement, il m'a surpris. Peut être une suite à venir.



Je souscris à ce que dit la préface. On le lit autant pour savoir ce qui se passe post blast que pour savoir qui est le meurtrier.



Merci à Babelio pour cette opération masse critique et à l'éditeur pour ce livre intéressant.
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Barré

Un polar reçu dans le cadre de la dernière Masse critique pour laquelle je remercie les Éditions J’ai lu et Babelio de m’avoir sélectionnée.

Lu en quelques heures, Barré ne m’a pas vraiment tenue en haleine et pourtant la situation de départ avait du potentiel : Donat Vigier et Aurélie Laurencin sont en planque, ils attendent de serrer un braqueur de petits commerçants. Ça fait des heures qu’ils attendent dans la voiture et, tout en guettant, se racontent leur vie, se dévoilent et se charment. Quand Don Johnson - sobriquet du voyou en raison de la casquette qu’il porte lors des délits - paraît, Aurélie jaillit de la voiture. Pas Donat, paralysé derrière le volant. Transporté aux urgences, le diagnostic est rapidement établi : le jeune policier est atteint du syndrome de Guillain-Barré. Intubé, sans pouvoir bouger, Donat est emprisonné dans son corps, dans son esprit, objet des soins, livré sans défense aux médecins et infirmières. Il dérive entre opiacés qui obscurcissent ses pensées et des moments de lucidité durant lesquels il ne peut communiquer que par ardoise interposée.

Quand une infirmière est assassinée, Donat mène l’enquête seul avec lui-même.

L’ensemble est un peu vite mené je trouve et manque de nerfs. Les personnages sont peu fouillés et même la paralysie de Donat n’a pas réussi à m’émouvoir alors que c’est diablement angoissant comme maladie !

La fin offre quelques surprises mais ne suffit pas à racheter une lecture tiède.



Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge ABC 2020/2021

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Barré

J'ai apprécié ce roman pour son originalité.

Pas souvent que des romans policiers aient pour décor la ville de Limoges.

Le roman commence par une planque effectué par 2 agents de police dans une voiture, au moment d'intercepter le suspect, voilà que Donat Vigier ne peut plus bouger ses membres. Sa co-équipière le conduit très vite aux urgences et le verdict tombe : syndrôme de Guillain-Barré, une forme fulgurante. Donat reste en réanimation, il sera intubé et totalement dépendant du personnel médical. Malgré tout, il va rester attentif à ce qu'il voit et entend à l'hôpital et va essayer d'aider ses collègues à résoudre leur enquête.

Un bon roman, facile à lire, un héros attachant de par ce gros problème médical. On sent que l'auteur est bien documenté sur le sujet, tout est crédible.

Je le recommande.

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Barré

J'ai acheté quelques polars/thrillers d'auteurs français que je ne connais pas, en poche, (au lit avec les migraines, c'est plus facile à tenir), et je me suis concentrée sur les derniers sortis. Dont celui-ci, "barré" de François Clapeau, dont c'est le premier roman.

C'est un petit polar bien sympa, lu en deux heures hier soir. L'auteur étant journaliste, spécialisé dans le domaine de la santé, on comprendra pourquoi le côté médical est plus présent, et plus crédible que le côté policier.

L'histoire : Donat, 35 ans, est arrivé il y a un an à Limoges, après des études de droit. Il est policier (je n'ai pas réellement compris son grade). C'est un bourreau des coeurs, et là, depuis huit heures en planque dans une bagnole de police banalisée, en compagnie d'une collègue plutôt jolie et spirituelle, Aurélie, l'ambiance s'échauffe un peu. Ils en sont à parler tatouages. Lorsque le braqueur qu'ils ont réussi à "loger" via un indic s'approche enfin de chez lui, Aurélie se prépare à se jeter sur lui, et il est prévu que Donat le fasse tomber et le cueille. Seulement.... Donat ne bouge pas. Absolument immobile. Aurélie, à moitié sortie de la voiture voit le suspect s'éloigner, et se prépare à hurler sur son collègue, mais lorsqu'elle voit son visage, son expression, et sa difficulté à dire ces quelques mots :" Ne m'en veux pas mais je ne peux absolument pas bouger". Et elle prend conscience de la gravité du problême et traverse Limoges à une vitesse folle, gyrophare et sirène allumés, jusqu'aux urgences du CHU.

Aurélie ne quittera pas le chevet de Donat avant que le diagnostic tombe : syndrôme de Guillain barré, maladie auto immune qui plonge le malade dans une paralysie progressive, mais c'est quand même réversible.

Le policier est plongé dans un coma artificiel, intubé, aux soins intensifs, relié à un tas de machines qui surveillent ses constantes, ça bippe partout, les diodes de couleurs palpitent, les infirmières, medecins divers, aides soignants font un ballet continu dans cette chambre et les couloirs. Lorsque Donat sort du coma, il peut juste voir, et utiliser un feutre pour écrire sur une ardoise. Il est toujours intubé. Et il voit un korrigan dans sa chambre ! Les medecins le rassurent, les hallucinations sont normales, après le coma.

L'ambiance est affairée, les policiers pourtant tiennent conseil dans cette chambre des soins intensifs, tiennent Donat au courant des rebondissements de l'enquête (!!!!!!) sur le braqueur, et Donat résout l'affaire de son lit, après avoir passé des jours à entendre ce qu'on dit autour de lui, sans pouvoir dormir, toujours paralysé et intubé, en écrivant sur son ardoise. D'ailleurs il va ainsi résoudre d'autres meurtres..

Là, j'ai dépassé les limites de la vraisemblance, et pour couronner le tout, je n'ai pas compris le dénouement.

J'ai par contre lu en 2019 "Il était une fois mon meurtre", qui a pour base le même genre d'intrigue, mais ô combien plus passionnant. (https://melieetleslivres.wordpress.com/2019/06/18/il-etait-une-fois-mon-meurtre-emily-koch/)

Ceci dit, "barré" est un petit polar distrayant, bien sympa, mais pas inoubliable.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Barré

D'un côté, bel hommage au monde médical en général, et au service d'urgence en particulier, et leur grande compétence au quotidien. On se laisse prendre au jeu de cette enquête faite finalement par un inspecteur paralysé, qui n' a plus que sa tête pour progresser et l'use efficacement. Et puis cette fin, pas vraiment définitive d'ailleurs - ouverte à une suite ou à interprétation ? De l'autre, je crains de rester avec une belle intrigue, certes, quelque peu cousue de fil blanc... Je retiens pour l'instant que j'ai dévoré délivre à vouloir si le criminel est en blouse blanche ou pas !
Lien : https://www.facebook.com/liv..
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Barré

Lors d'une planque avec sa collègue le Lieutenant Aurelie Laurencin, le Lieutenant Donat Vigier se retrouve paralysé lors d'une tentative d'arrestation d'un malfaiteur.

Donat Vigier se retrouve hospitalisé en réanimation avec pour seul moyen de communication une ardoise.

De son lit d'hôpital, il va réussir à aider ses collègues pour résoudre une affaire de braquage puis au sein du service de réanimation le meurtre d'une infirmière.

J'ai bien aimé certains passages car ils décrivent bien le service, les soins. L'auteur a dû se renseigner correctement. C'est un policier sympathique.

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Barré

Bonjour le babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.

Le syndrome de Guillain-Barré est une affection rare dans laquelle le système immunitaire du patient attaque les nerfs périphériques. Bien qu'elle puisse toucher les personnes de tout âge, cette maladie est plus fréquente à l'âge adulte et chez les sujets de sexe masculin.

voilà de quoi est atteint Donat lieutenant de police au moment d'arrêter un braqueur. Arrestation qui ne peut se faire bien sûr.

Donat se retrouve cloué sur son lit en réa et avec seul moyen de communiquer une ardoise et clignement des yeux. un crime est commis au sein du service et Donat doit en plus aider sa collègue sur l'arrestation du braqueur ainsi que celle du meurtrier. Mais va tol se faire entendre??Bon même si l'arrestation du braqueur semble un peu facile le quête sur le meurtre est très bien menée. J'ai également bien aimé la vision du patient(lieutenant) Donat et tout ce que cela peut amener (travaillant dans le milieu j'ai trouvé beaucoup de similitudes à son embarras, ses problemes)

Dans l'ensemble très bon livre un peu trop court à mon sens malheureusement

Mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.

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Barré

Merci a Babelio et aux Éditions Moissons Noires de m'avoir fait découvrir ce Policier dans le cadre de l'opération Masse critique.

Je ne me suis pas ennuyée une seule fois, l'intrigue dans un CHU autour notamment du principal protagoniste Donat (ne pas confondre avec Downut :-) ) était très bien menée. Quel talent ! Mais je ne vous en dirai pas davantage. Si j'avais su écrire, j'aurais bien réécrit la fin, mais je vous laisse le soin de découvrir ce bouquin et de partager vos impressions ;-)
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D'abord ne pas nuire

Recommandé par une amie, ce roman de François Clapeau m'a agréablement surpris. D'une part parce que je ne suis pas coutumier du genre auquel il appartient, d'autre part parce que l'auteur vit à Limoges, ville que je connais bien; un auteur limougeaud, ça se note!!

Alors autant le dire de suite, j'ai lu ce livre dans la soirée car malgré ses 300 pages, il est écrit dans une police très grosse et il est donc plus court qu'il n'y paraît.

J'ai pris plaisir à découvrir à la fois l'auteur par son style plutôt fluide et prenant et son personnage principal, dont il nous dévoile la personnalité au fil des pages. L'image du type idéal dépeint au début du récit, se dégrade peu à peu, révélant des pans de son passé et de sa personnalité. Au fur et à mesure que l'enquête avance, le meurtre d'une infirmière, on découvre un personnage moins lisse qu'il n'y paraît, et beaucoup plus impliqué dans les meurtres qu'il ne le laisse supposer. l'auteur dose parfaitement les éléments en sa faveur comme ceux en sa défaveur, laissant sans cesse le lecteur dans le doute.

Il est à noter d'ailleurs que le récit se déroule en 2050, après ce que l'auteur nomme le "blast", c'est à dire la fin du monde tel que nous le connaissons. Il y décrit un monde presque idyllique, qui mettrait en avant les questions d'écologie et d'économie des ressources de la planète, les solutions mises en place pour améliorer la vie des êtres humains, qui démontre la grande lucidité de l'auteur quant aux problèmes sociaux, politiques, démographiques, climatiques que nous connaissons. Cette toile de fond lui permet ainsi de poser ses propos, d'insérer ses idées et d'exposer sa pensée. D'ailleurs j'adhère à la quasi totalités des solutions qu'il propose... Imaginez un monde où un chirurgien des urgences passerait du temps, plusieurs jours avec tous ses patients...!! L'auteur en profite également pour décrire l'état de délabrement de notre service de santé actuel, non pas directement mais en pointant tout ce qui pourrait beaucoup mieux fonctionner et remettre les véritables valeurs de l'espère humaine au rang qu'elles méritent.

Bref j'ai passé un très bon moment en compagnie de François Clapeau, que je découvre, et que je suivrai certainement dans d'autres lectures, même si le roman en question ne révolutionne pas le genre. En même temps, je ne pense pas que ce fût l'objectif de Clapeau, mais sans doute bien de pousser le lecteur à réfléchir, à se poser des questions, pourquoi pas à rêver d'un monde pas si éloigné de nous dans le temps, et pas si utopique qu'il n'y semble, si l'on veut bien se donner la peine de le faire émerger....
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Barré

Pas franchement féru d’ambiance médicale, je prends sur moi cet aspect là pour me lancer dans Barré et découvrir la plume « médicale » de François Clapeau. J’ai pensé dire plume « chirurgicale » mais ce serait trompeur sur le style sans aspérité de l’auteur. Sans aspérité ne veut pas dire sans aspérité ou sans intérêt.



Mais je ne vais pas cacher que lorsqu’a commencé les hasards romanesques nécessaire à l’évolution d’une intrigue (ici, c’est l’intrigue elle-même) cela ne m’aide pas à faire croître mon plaisir, plutôt le contraire.



Incontestablement, François Clapeau connait l’univers dont il parle, le médical et avec Barré, on a apprend un peu plus sur le syndrome Guillain-Barré. Et cette base est intéressante au développement d’une intrigue en forme d’exercice de style du genre : imaginer ce que doit vivre un homme conscient mais incapable de bouger auprès de qui une menace se précise. De bonnes bases d’un polar psychologique.
Lien : http://livrepoche.fr/barre-f..
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Damage Control : Limoges sombre

Mort par balle, hôpital, inspecteur, chirurgien, SDF.

Intrigue sympathique mais il manque de suspense, par contre c'est bien écrit .
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D'abord ne pas nuire

François Clapeau réussit à combiner un polar efficace avec la perspective d'un nouveau monde pas si éloigné du notre, monde post apocalyptique où les énergies sont devenues tellement rares qu'il a fallu réinventer le fonctionnement de l'économie- une économie plus en adéquation avec les ressources de la planète et la nature.



Nous sommes en 2050, 20 ans après le blast.

Chacun des personnages est d'une manière ou d'une autre traumatisé par le blast qui s'est produit en 2030. Chacun connait ou a été un réfugié climatique.

Le mode de vie a changé. Après l'insouciance, voire l'inconscience, est venu le temps d'un contrôle extrême des ressources énergétiques.



Nathan Cardinal est médecin au service des urgences du Centre médical de haute technicité de Limoges. La prise en charge des patients est soumise à un diagnostic réalisé par une intelligence artificielle. Seuls les patients dont les chances de survie sont importantes et pas trop vieux "mériteront" que l'on consomme de l'énergie devenue si précieuse pour les soigner.



Pendant une des astreintes de Nathan, Léa Veyrac cadre de santé dans le même centre médial est assassinée dans son bureau.

L'enquête va s'intéresser aux proches de la victime et en particulier à ceux de son environnement professionnel.

Arrivée depuis seulement 2 semaines dans cet établissement, Léa Veyrac avait elle eu le temps de se mettre à dos des collègues ?

Le Blast a contraint chacun à dévoiler sa part d'ombre. Le meurtre de Léa aurait-il un lien avec les évènements vieux de 20 ans ?



François Clapeau nous propose une énigme très bien menée, en imaginant le monde d'après pas si loin et très réaliste.

L'ensemble est parfaitement architecturé, l'écriture est fluide, et l'univers post blast très crédible.



Un polar d'anticipation à lire !





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D'abord ne pas nuire

Voici un roman policier écologique, signalé dès la couverture par l’annonce d’une préface de Pablo Servigne. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Pablo Servigne est le chantre de la collapsologie. On parle donc d’effondrement de notre civilisation actuelle qui explose sous l’effet du réchauffement climatique, de la quasi-disparition de la biodiversité, de la destruction des sols, etc.



Dans ce récit, un meurtre à résoudre, un coupable à trouver. Sur le plan du roman policier, l’affaire est classique, bien menée, avec une solution finale inattendue et qui explique tout (c’est ce qu’on veut d’ailleurs, qu’on nous explique tout). L’écriture est claire, vivante et simple (dans le bon sens du terme). On prend plaisir à la lecture.



Cependant, l’originalité du roman est ailleurs. L’espèce humaine a vécu le pire avec le blast. Le blast est ce moment qui a duré quelques années pendant lequel tout a manqué : l’eau, l’essence, la nourriture, etc, et ces manques ont déclenché de gigantesque mouvements de populations et donc des guerres multiples. L’espèce humaine a vécu une sale période que les moins de 40 ans (50 ?) pourraient bien connaître.



Mais, et c’est là (disais-je) l’originalité du roman, elle s’en est sortie, cette misérable espèce humaine. Honnêtement, je ne sais pas si elle le mérite et si ce ne serait pas mieux qu’elle disparaisse pour que la vie reparte sur des bases plus saines. Bon, enfin, dans ce roman, elle s’en tire (tant pis, diront certains), et une autre manière de vivre s’est développée. Plus en harmonie avec la nature et le monde animal, plus respectueuse des ressources, etc. Ce n’est pas toujours facile (vous le savez, la vie n’est pas toujours facile…), mais on a échappé à la catastrophe définitive en faisant de gros efforts sur nous-même.



Donc, ce roman est une dystopie, certes, mais une dystopie heureuse. Ce n’est pas la route de Cormac McCarthy, Malevil de Robert Merle, Ravage de Barjavel, non, c’est un message d’espoir qui nous est envoyé. Tout n’est pas foutu, on peut encore s’en tirer et éviter notre disparition.



Une dystopie heureuse, c’est réconfortant, mais il y a quelques assassinats quand même de temps en temps, ce roman le révèle. Ah, décidément, rien ne changera jamais…



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