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Critiques de Françoise Kerymer (157)
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Trois éclats toutes les vingt secondes

Sur l’île de Sein, petit tas de cailloux improbable, vulnérable mais insubmersible, Emma et son fils Camille débarquent pour deux longs mois de vacances. Comme l’île, ils sont fragiles, un peu fracassés, à l'image des vagues qui se jettent sur la digue. Camille est un enfant doué et sensible ; « il boit le monde…éponge sans filtre. » Face à cet enfant différent, exténuant et indomptable, Emma est désemparée.



L’écriture est pleine de poésie et d’émotion. On tombe sous le charme de cette île qu’il faut savoir aimer, de ses habitants si généreux. Ils sont façonnés à l’image de cette île qu’ils vénèrent et dont ils ne pourraient se passer. Ils ont le cœur large ;

« Moi j’ai plutôt le cœur large. A force de vivre dans l’île, sûrement. Le large, chez nous, il est partout. »



Pour Emma, c’est l’occasion de se reconstruire, de ne pas manquer la chance d’être soi, de laisser ses ailes se déployer. Pour Camille c’est le lieu unique pour faire découvrir à sa maman la richesse qu’il a au fond de lui, montrer que derrière sa différence se cachent un trésor de tendresse et un don inestimable. Un trésor comme en rêvent les Sénans.



C’est une magnifique histoire, pleine d’espoir. Des chemins qui se croisent en un lieu qui fait rêver. Des personnages bien ancrés, qui résistent au tumulte de la vie, semant des éclats de tendresse. Comme leur île du bout du monde, éclat de terre miraculeux face aux tempêtes de l’océan. Et comme le phare qui lance trois éclats toutes les vingt secondes.

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Trois éclats toutes les vingt secondes

Les histoires de l’auteure sont pour moi un refuge. La Bretagne et plus encore les îles bretonnes avec la force des éléments qui vous obligent quoique qu’il arrive à lâcher prise.



Dans cette histoire, l’ïle de Sein, gros caillou, avec les quatre saisons dans une journée, les tempêtes imprévisibles, le vent et le beau temps pour récompense. Emma, urbaine jusqu’au bout des ongles doit passer deux longs, très longs mois sur cette île avec son fils certainement différent. C’est sa punition. Femme faible et se laissant vivre, elle subit sa vie, son mariage, son fils.



La maison est rudimentaire, humide et petite. Emma n’a jamais passé beaucoup de temps avec son fils qui est pris en charge par des nounous.



J’ai aimé l'environnement, l’impression d’être chez moi, les habitants rustres et authentiques avec un coeur grand comme ça. Le phare, élément symbolique et rassurant, le climat qui nous rappelle que nous ne sommes pas grand chose face aux éléments qui se déchainent. La liberté. Le parcours de cette femme et de son enfant, rebelles et révoltés, qui vont apprendre à se connaître et s’aimer.



Je n’ai pas aimé la personnalité d’Emma à son arrivée, pauvre chose dépendante et irresponsable qui se laisse monter la tête par le premier venu.



Mais là encore, un écho à mon travail actuel.




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L'automne attendra

Louise, la soixantaine, ferme sa vie sur sa librairie et décide d'écrire des romans. Elle s'isole pour trouver l'inspiration, ce qui n'est pas au goût de Germain, son mari procureur à la retraite.



Adrien est maestro et ne vit que pour la musique.



Un jour il assiste à la lecture d'un extrait du roman de Louise. C'est comme un coup de baguette qui écorche sa solitude.



Leurs notes vont s'entremêler ; notes de solitude qui s'extrait peu à peu de leur forteresse, en faisant deux pas en avant, un pas en arrière.

La forteresse s'effrite.



Mais rien n'est simple. Adrien est un artiste introverti. L'arrivée de Louise dans sa vie chamboule tout. Et Louise ne se décide pas non plus à lâcher la main de Germain.



Puis, au fil des mots, au fil des notes, la mélodie du bonheur s'envole. Chacun trouve sa place dans ce ballet.



J'ai aimé la poésie des mots simples. Une histoire pour penser qu'il n'est jamais trop tard pour démarrer une nouvelle vie. Il ne faut pas laisser les saisons décider pour nous. L'automne attendra encore un peu.



Une histoire légère qui compose une douce symphonie. Une jolie balade où la mer n'est jamais loin. La petite maison de Noirmoutier m'a fait rêver.



Je remercie les Éditions J.-C. Lattès et l'auteure, Françoise Kerymer, pour ce roman. J'y ai retrouvé la sensibilité, la musique et la poésie que j'avais découverts avec « Trois éclats toutes les vingt secondes ».

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Il faut laisser les cactus dans le placard

Voici un récit choral: trois sœurs, trois personnalités différentes. Elles se retrouvent à la mort de leur pére, indifférent, glacial, froid et taciturne.

Qui était ce Charles?Cet homme silencieux? Quelle était son histoire?

Marie, l'aînée, libraire Parisienne, équilibrée, un peu rigide, bien dans sa vie et dans son couple.

Anne, la cadette, attachée à son indépendance, artiste bohème, vit en Bretagne, au pied de son phare, à Port- Manech et passe d'homme en homme.Lise, fragile, solitaire, alcoolique et dépressive cherche désespérément un fil auquel s'accrocher....

La mort du pére va les obliger à repenser leur passé, leurs existences respectives, leur relation.....

Un récit passionnant de lecture facile, une saga familiale vive et plaisante dans un chaos de non- dits et de secrets familiaux que je ne veux pas dévoiler....

Un petit roman attachant, optimiste et prenant qui fait du bien en ces temps tourmentés...

Il se lit d'une traite .... on passe du Paris cultivé et musical, aux embruns de la Bretagne qui décoiffent, à la pause du soleil de la Méditerranée.....la fin est abrupte ....surprenante....



Un ouvrage à lire un jour de pluie ou pendant les vacances....

Faut- il laisser les cactus dans le placard? Vivre son désir ou mourir?

À conseiller aux personnes qui n'ont pas le moral....
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Il faut laisser les cactus dans le placard

Trois soeurs dans la tourmente après le décès de leur père. Non qu'elles regrettent ce Père qui a toujours été indifférent, solitaire et taciturne. Mais parce que sa disparition fait apparaitre ce Père sous un nouveau jour. Une facette lumière et une facette ombre. Elles n'ont eu droit, elles et leur mère, qu'à la facette sombre, désagréable, agressive, violente. Leurs vies se sont construites sous l'influence de ce Père secret et glacial.



Quel va être l'impact de sa disparition sur leurs destinées ? Auront-elles la clé pour élucider les secrets que renferment Charles, ce Père énigmatique, cadenassé.



Ce roman m'a ému par moments, car j'y ai retrouvé en partie de mon histoire personnelle. Un père bancal, indifférent, secret. C'est troublant.

Lise, Anne et Marie sont attachantes. Elles ont beau être sœurs et avoir vécu la même enfance, chacune aura une façon de réagir différente par rapport aux évènements. Qu'il est difficile parfois de vivre avec le poids de l'héritage familial, le poids des secrets, les souvenirs ancrés depuis l'enfance et qui nous pourrissent la vie.



J'ai bien aimé l'écriture et l'analyse des personnages. L'histoire n'est pas trop pesante, grâce aux personnages d'Anne et de sa mère qui apportent un peu de frivolité, et grâce à la présence de la mer, si bien racontée. Le réveil de Lise me semble un peu miraculeux. Se relève -t-on si facilement ?

C'est un roman optimiste : "Il faut laisser les cactus dans le placard" si on veut avancer sans trop se faire mal. Pourtant, on ne peut s'empêcher d'y jeter un œil pour voir de quoi ils ont l'air, ces cactus, pour ne pas avancer en aveugle. Faire la lumière sur les ombres.



J'ai préféré le roman « Trois éclats toutes les vingt secondes ». La mer toujours présente là aussi, mais une histoire racontée avec peu un plus de subtilité.



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Il faut laisser les cactus dans le placard

Voilà un roman qui attendait, sans raison particulière, depuis trois ans sur une étagère de ma bibliothèque et je ne regrette pas de l'avoir enfin lu (et pas seulement parce que cela fait descendre ma P.A.L.) : il m'a fait passer un excellent moment de lecture, entre douceur, mélancolie et optimisme.



J'ai beaucoup aimé l'écriture de Françoise Kerymer et ses subtiles variations de style selon la narratrice (les trois sœurs prennent la parole tour à tour au fil des chapitres), et j'ai encore davantage aimé l'histoire touchante de cette famille avec sa part d'ombre qui ne sera jamais vraiment éclaircie. Les trois sœurs doivent apprendre à vivre avec, chacune à leur manière, avec leurs personnalités bien distinctes, leurs passés, leurs aspirations, leurs désillusions...



Un autre point fort du roman, c'est le personnage du père, tellement contrasté qu'il en devient impossible à comprendre pour le lecteur comme pour tous c eux qui l'ont connu (des pistes sont avancées, mais rien de définitif). Je n'en ai pas croisé beaucoup des personnages comme celui-là au cours de mes lectures. La plupart du temps, on fini par obtenir les explications sur les actes ou les motivations de ces figures imposantes qui marquent le destin de leur entourage.



Et puis alors que tout se mettait tranquillement en place pour un happy-end survient une fin déstabilisante, inattendue.J'ai hâte d'en apprendre plus en retrouvant les personnages du roman dans Seuls les poissons... Et cette fois je n'attendrai pas trois ans !

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L'automne attendra

Louise est mariée depuis trente ans avec Germain, ancien magistrat, malade du coeur, un brin autoritaire et colérique. Louise a vendu sa librairie à la demande de Germain. Elle n’a pas osé s’opposer mais le regrette, c’était toute sa vie, sa passion. Elle a trouvé une autre activité : écrire des romans. Ce qui lui permet d’être occupée tout en restant avec Germain la journée.



Sa rencontre avec Adrien, brillant et mystérieux chef d’orchestre va perturber ce semblant de bonheur. Louise et Adrien s’attirent, se cherchent mais résistent sous le regard clairvoyant et irascible de Germain.



Pour une fois, Louise ne cédera pas face à la jalousie de Germain. Pour une fois elle continuera à écrire son roman. Germain trouvera le moyen de s’occuper tout seul comme un grand. Adrien, quant à lui, révélera sa part d’ombre et assumera aussi cet amour.



Cinq ans, c’est long. Le temps de nombreux trajets entre la Bretagne et Paris selon les humeurs et ressentis des personnages. Le temps du respect, de la jalousie, de la séduction. Le temps pour Louise de reprendre sa vie en mains sans briser celles des autres.



L’histoire est longue, même si intéressante et je n’ai pas retrouvé les descriptions des paysages bretons qui me font aimer cette auteure. Un peu déçue mais je pense honnêtement que le monde de Louise est trop éloignée du mien, je suis passée à côté de cette histoire. L’écriture est toujours aussi belle.




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Trois éclats toutes les vingt secondes

Un beau livre, qui évoque des choses importantes. Quant à l'histoire, elle est passionnante. Le livre commencé, on ne le lâche plus. Une scène magnifique, une tempête. En la lisant, on ressent les embruns. Du grand art.
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Il faut laisser les cactus dans le placard

Trois sœurs, Maire, Anne et Lise perdent leur père devenu vieux.

Jamais elles n'ont vu ce personnage leur témoigner de l'intérêt.

Leurs parents divorcent après une violente dispute.

La parole est laissée successivement aux trois filles qui ont eu une réaction tout à fait différente face à l'indifférence du père et cela a donné des personnalités très distinctes.

Anne est sculptrice en Bretagne, Marie est libraire à Paris et Lise est complètement abîmée.

Elles vont se retrouver chez le notaire en compagnie d'un jeune homme qui hérite avec elles des biens du père.

Marie va tenter de lever le voile sur le mystérieux Gabriel et sur la vie réelle du père.

La trame de l'histoire est attrayante, l'écriture est belle mais comporte beaucoup trop de longueurs pour moi.

Je n'avançais pas dans la lecture.

Sans cesse me venait en tête : venons-en aux faits.

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Il faut laisser les cactus dans le placard

L’annonce de la mort du père va changer pas mal de choses pour ces trois soeurs : Marie, Anne et Lise. Chacune à sa façon elles vont se raconter, nous raconter presque sur le ton de la confidence. Elles racontent leur vie actuelle mais aussi tous les souvenirs qui reviennent avec cette mort. Peut on dire que leur père ne les aimait pas ? Je pense mais c’est surtout un ressenti, peut être pas une vérité. Comme le reste d’ailleurs, car la vérité n’est jamais qu’un ressenti d’une personne qui va influencer une autre personne et ainsi de suite. Ce qui représente le combat d’une survie mentale va devenir un secret de famille. Le leur prend vie lors de la succession chez le notaire en la présence de Gabriel, plus jeune qu’elles, qui hérite aussi de leur père. Si Anne l’artiste bohème qui ne se mêle pas de la vie des autres et Lise, dépressive, alcoolique qui se cherche encore, ne vont pas prêter plus d’attention à cet homme, Marie l’aînée, un peu rigide, calfeutrée dans le bien être de sa vie bourgeoise va se transformer en enquêtrice au nom de la vérité. Elle ne se doute pas de quel cataclysme va bouleverser la vie de ses soeurs et la sienne. Même Lise, avec son mal être venant de son enfance va trouver la sérénité ou plutôt une certaine plénitude, ce sont ses mots, sans cette vérité. Simplement avec une rencontre et quelle rencontre ! Alors, non il ne faut pas sortir les cactus du placard et retirer les épines une par une. Ce qui a l’apparence du lisse en dessous n’est qu’une bombe à retardement et il faut être très solide pour reprendre le chemin de sa vie après.
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Seuls les poissons

Merci NolaTagada de m'avoir fait découvrir, par Babelio et par le blog, qu'il existait cette suite au livre "Il faut laisser les cactus dans le placard" (titre énigmatique certes, mais ouvrage réussi).



J'aime toujours la plume de F. Kerymer, qui sait nous embarquer dans des histoires familiales complexes, "en Bretagne au centre du monde", et ailleurs aussi, aux Antilles, à Paris, à New York, en Grèce ...

De l'évasion donc, des sujets graves et légers, comme dans nos vies, des personnages forts et attachants, les trois sœurs Anne, Marie et Lise, les sœurs Sarah et Elsa .... Les hommes aussi sont émouvants, Alex le musicien épris d'absolu qui compose des sonates en Grèce, seul loin de sa femme, Carlos le bon vivant, Ahmed le jeune sculpteur ... Je me suis moins attachée à Gabriel, pourtant il est le point central autour duquel tout le monde essaie de vivre malgré tout, de se reconstruire ... Il n'est pas le seul à devoir affronter son passé et garder foi en l'avenir. Les combats de Sarah et Elsa m'ont émue, j'ai beaucoup aimé ces deux sœurs si différentes et si fortes. Anne la généreuse artiste me plaît toujours autant, on aimerait avoir des amies comme elle ...



L'art sous toutes ses formes, la musique, l'ambition, la passion des livres, la sculpture ont aussi une place importante dans ce roman. Ces thèmes aussi contribuent à le rendre vivant, émouvant. La résilience et l'espoir aussi sont de beaux thèmes abordés avec sensibilité dans ce livre. A découvrir
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Trois éclats toutes les vingt secondes

Vertiges de la mer et du vent en convenance avec "Les déferlantes", Françoise Kerymer utilise sa palette linguistique pour dépeindre le décor mouvementé d'une île bretonne tant l'océan est vaste, le sable minutieux et le ciel capricieux, les êtres font partis de ces éléments qui s'entrechoquent et se confondent.

Une petite pépite au grand cœur comme une île.
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Trois éclats toutes les vingt secondes

L'île de Sein a pour habitude d'accueillir les naufragés. Cet été là, une mère et son fils débarquent sur le quai des Français-Libres. Tout l'agresse dès leur arrivée, Emma ne supporte rien ni même son fils, un enfant pas "comme les autres"... A peine installée dans cette maison que son mari Boris à loué pour ces deux mois de vacances estivales, elle coche les jours croyant qu'ils vont passer plus vite...Quel ce poids qu'elle porte en elle, cette souffrance qui l'a met à l'écart de la vie tout simplement ?

Et puis il y a cet homme, arrivé lui, il y a quatre ans. Un musicien ? Oui peut-être mais jamais personne ne l'a entendu jouer un instrument....Il vagabonde de jour comme de nuit ...



C'est le deuxième roman de Françoise Kerymer que je lis et je suis sous le charme complet...
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Seuls les poissons

J'ai bien aimé ce roman, mais pas autant que la première partie, Il faut laisser les cactus dans le placard.



J'ai eu plaisir à retrouver l'écriture douce et poétique de Françoise Kerymer, mais l'histoire m'a paru moins captivante et des pans entiers de l'intrigue ont donné l'impression de n'être qu'effleurés. C'est sûrement dû à la multiplication des narrateurs qui sont dispersés aux quatre coins du monde (avec la Bretagne au centre, comme le dit très justement un des personnages).



Seuls les poissons parle de la famille au sens large du terme, mais c'est aussi une belle réflexion sur la solitude, qu'elle soit choisie (pour échapper aux soucis ou trouver l'inspiration) ou subie (suite à une rupture, un deuil...).

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Trois éclats toutes les vingt secondes

Vous avez besoin d'une petite histoire tendre ? De passer quelques heures de bonheur simple dans des effluves divinement maritimes ? De plonger en apnée dans un univers de galets, de sable blond, de granit, de goélands dont les piaillements se conjuguent avec le bruit du ressac ?

Alors embarquez sur le bateau de Ronan, cap vers l'île de Sein !



Trompant la vigilance de sa mère, le petit homme de sept ans se rue vers l'océan. La morsure de l'eau froide n'entame en rien sa détermination et le souffle coupé, il s'immerge dans les eaux grises qui emprisonnent l'île de Sein.

Le jeune Camille vient d'arriver avec sa mère Emma pour un été d'exil imposé par le père. le charme de la maisonnette en granit, où tous deux posent leurs valises, n'opère pas du tout sur la mère qui s'y sent prisonnière.

Emma est arrivée avec ses pleurs, ses plaintes, son irascibilité. Accablée par cet environnement qu'elle juge hostile, elle est épuisée par les sempiternelles questions de son fils, par son comportement incompréhensible, ses accès de colère, ses emportements subits et imprévisibles.

Camille, lui, a débarqué avec son insatiable curiosité, son cerveau en perpétuelle ébullition. Il est avide de savoir, de voir, de comprendre et s'attache à l'exactitude des mots. Son monde est celui de la précision et aucun grain de sable ne doit l'enrayer.



Le manque de tendresse pour Camille se heurte au manque de douceur qui fait cruellement défaut dans la vie d'Emma. L'amour affleure pourtant chez ces deux êtres fragiles mais se laisse sans cesse distancer par les colères, l'amertume et la frustration.



La puissance de la mer alentour, ce petit amas improbable de maisons en granit, la généreuse et bienveillante Armelle, les portées de musique du taciturne Louis-Camille et enfin Ronan, l'habile pourvoyeur de touristes et de denrées sur son bateau l'Heol Sun arriveront-ils, aidés du vent incessant, à souffler ce mal-être ?

Portée par une écriture belle et limpide, voilà une petite histoire qui fait du bien en jouant sur les variations de lumière, de mer et de relations humaines. J'ai aimé la puissance d'évocation des lieux à travers les observations du jeune Camille et la juste intrusion dans son monde différent bouillonnant de savoir.

C'est un joli cheminement vers des révélations intérieures dévoilées par l'air vif et la puissance de l'île et de ses habitants.

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Seuls les poissons

L’Auteure l’avait annoncé dans le premier tome de cette trilogie : il faut laisser les cactus dans le placard. Les personnages de cette histoire n’ont pas écouté ces sages conseils et ont voulu connaître la vérité. Pas leur vérité, non, celle de leur père qui a mené une double vie pendant des décennies tout en maltraitant sa femme et ses trois filles. Le cactus en la personne de Gabriel est tombé amoureux de Sarah et de cet amour est né Petit Gabriel. Le secret de famille révélé, la question est posée : Sarah a t-elle un lien de parenté avec Gabriel. Pourtant Marie, mère de Sarah a bien gratté dans le placard pour voir s’il ne restait pas d’épine de cactus. La famille explose, chacun révélant ses espoirs, ses désirs, ses amours et tous décident de vivre leurs passions quoiqu’il arrive. Jusqu’à la disparition de Gabriel. Les membres de cette famille prennent des décisions seuls en bouleversant la vie des autres. Il faut faire avec. Ils se cherchent, partent, reviennent et repartent pour de meilleurs horizons, pour une vie qu’ils veulent belle et sans contrainte. La réapparition de Gabriel va une nouvelle fois réunir la famille.
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Il faut laisser les cactus dans le placard

J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre un morceau de vie de ces trois sœurs dont le destin est chamboulé par les révélations qui suivent la mort de leur père.

Frisant la cinquantaine, il y a Marie, l’ainée, parisienne, libraire, maîtresse d’elle-même et de sa vie.

Anne, la seconde, sculpteuse vivant en Bretagne, bohême, qui passe d’homme en homme.

Et la dernière, Lise, si fragile et si peu sûre d’elle, dépressive et alcoolique.

Elles sont toutes les trois attachantes, même si j’ai préféré Anne, peut-être parce que je me trouvais dans son coin de Finistère en lisant ce livre.

Un livre qui se lit tout seul, sans temps mort. On retrouve le poids des secrets familiaux, mais avec une écriture légère.

Un petit bémol pour le dernier chapitre qui m’a déçue. Je l’ai trouvé plaqué, comme s’il fallait une chute, et suis restée sur ma faim.

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Il faut laisser les cactus dans le placard

A-T-T-A-C-H-A-N-T, c’est le maître mot de ce petit livre. Une découverte sympathique pour le premier roman de Françoise Kerymer, ancienne libraire (qui sait parler avec passion de son ancien métier, vous verrez…) à qui j’envoie toutes mes félicitations !





Trois soeurs, trois personnalités, trois perceptions de la vie différentes qui nous racontent une même histoire de trois façon différentes. Je crois que c’est un des gros points forts de ce bouquin pour moi. On s’attache à ces 3 petits bouts de femmes : la déglingue (enfin l’artiste), la coincée bourgeoise et la perturbée de la vie. J’ai mis un peu de temps pour me mettre dans l’histoire mais une fois installée, je l’ai beaucoup aimé.





Ce livre traite de la relation Père-Fille et des conséquences que celle-ci peut avoir à l’âge adulte surtout lorsqu’on découvre un 4ème élément lors de la lecture du testament et qu’on est une fouineuse…. enfin une curieuse. Qui était le beau gosse installé discrètement derrière le trio de soeurettes ? Comment se fait-il qu’il hérite de rien de moins que de l’entrepris paternelle ? Marie, la soeur aînée va mener son enquête et découvrir son père et sa vie sous un angle complètement différent de celui qu’elle a toujours connu.





Chacune à leur manière, elles reviennent sur les événements douloureux de leur passé. Bien qu’elles aient été marquées de manière différente, le décès de leur papa va poser des questions, soulever des doutes, donner des fausses réponses, multiplier les rebondissements et en même temps leur ouvrir de nouvelles portes. De cet héritage, chacune des soeurs va se voir transformé, grandir… Cet héritage va symboliser des réponses, un nouveau départ, une promesse qui se réalise enfin, un rêve qui prend forme, des secrets qui cessent d’en être.. bref il change le quotidien (un p’tit pactole ça change en général le quotidien de toute façon !)





Passer d’une soeur à une autre fluidifie le texte, lui donne du corps et du rythme. On sait d’emblée avec quelle soeur on aurait pu avoir des affinités, c’est rigolo. Je me suis vraiment attachée à chacune d’entre elle, on finit par avoir la sensation de faire parti de la famille, on vit donc les joies et les peines au fil des événements, on y est quoi !! Je crois que c’est vraiment cet aspect là qui m’a plu : la manière dont ce livre est écrit et la manière dont l’auteur arrive à nous plonger au coeur de la vie, des états d’âmes, des doutes, des joies.. et j’en passe de ces trois filles.





C’est vraiment comme ça que je l’analyse car entre nous, ce livre n’est pas une pépite littéraire mais il reste prenant et même quelques jours après avoir fini ma lecture, il m’arrivait de repenser à elles et de me demander ce qu’elles avaient pu devenir. Un p’tit bouquin vraiment attachant !
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Il faut laisser les cactus dans le placard

Un livre pour les vacances! De lecture facile, une histoire qui peut soulever un certain intérêt sans non plus être accroc : simplement on avance gentiment dans l'intrigue, et les cactus perdent peu à peu leurs épines. En même temps, ils ne s,tas d'un genre très piquant.

Trois sœurs prennent tour à tour la parole, alors que leur père vient de mourir. Peu de regret car il fut lointain et violent. Par contre, la vie de la famille prend un nouveau tournant, et cette évolution est déclenchée par le testament paternel. Un héritier inattendu fait son apparition, remettant en question toute l'histoire familiale. Les secrets se révèlent peu à peu. Les destins se scellent.



Lecture agréable sans plus. Les trois sœurs, bien que de caractère fort différent, sont impossibles à différencier si l'on s'en tient au style utilisé, bien que prenant la parole à la première personne. Beaucoup de détails pédagogiques (musique, cuisine, art) assez peu subtilement amenés.



Comme un dessin sur le sable, il n'en restera pas grand chose dès la vague passée...
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Il faut laisser les cactus dans le placard

Dans ce roman Il faut laisser les cactus dans le placard on fait la connaissance de trois soeurs diamétralement opposées, Anne, Marie et Lise qui ne se voient guère, chacune vacant à leurs occupations. La mort de leur père va ébranler leur quotidien le jour où elles apprennent qu'une grande partie de la fortune du défunt revient à un certain Gabriel, un homme discret auquel elles se trouvent confrontées chez le notaire dont elles ne ne soupçonnaient pas l'existence de même que cet homme surpris de ce face à face entre les trois soeurs. Marie, l'aînée va entreprendre des recherches sur le passé de leur père. Peu à peu, elle va découvrir qu'il menait une double vie et que ce père taciturne et austère, changeait radicalement de caractère en se rendant durant de nombreuses années chez une certaine Rachel, la mère de Gabriel.

Un récit passionnant dans un tumulte de non dits entre Paris et la Bretagne. Je m'y suis plongée avec ferveur et soif de connaitre la suite des évènements écrits par chapitres alternant le prénoms des trois soeurs. Je dois avouer que connaissant les lieux cités tels que Pont Aven, Porc Manech entre autres, la lecture m'a quelque peu rapprochée de ma côte Bretonne. Un excellent roman.
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