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Critiques de Françoise Mallet-Joris (86)
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Adriana Sposa

Adrienne, 25 ans, abandonne Lou, sa fille de quatre ans, ainsi que son mari, son père et Anvers, sa ville qu'elle aimait tant. Tout cela pour une vie de déchirement et de passion.



Sans doute suis je trop classique, mais je ne me suis pas retrouvée dans ce livre...Je comprend tout à fait la passion qui peut tout emporter, l'envie de tout quitter, mais l'abandon de son bébé... J'imagine que oui c'est possible, mais je n'ai pas réussi à me glisser dans la peau de la narratrice...
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Allegra

Je n'ai pas trop aimé ce livre. Il traîne beaucoup, et certaines choses sont assez prévisibles. Par exemple, on se doute assez vite de ce qui va se passer entre Paule et Jean-Philippe.



Certains personnages sont enfermés dans leurs certitudes, leurs préjugés, et refusent la communication. Allegra (la grand-mère) et Vanina dirigent la famille, mais elles refusent l'émansipation des filles de cette famille. Pour elles, l'institut de Paule est une gaminerie, une lubie amusante qu'on veut bien lui concéder. Lorsque Paule décide de créer sa propre ligne de produits de beauté, elles commencent à trouver qu'elle est trop ambitieuse. Elles ne l'encouragent pas. C'est une famille à l'air soudé, mais c'est plutôt des gens tyrannisés par les deux gorgones de la famille.

Plus tard, elles découvrent que Josée va chez un guérisseur. En effet, la pauvre Josée est obsédée par son enfant, Sauveur, qui boite. Elle veut le guérir, et elle croit en les pouvoirs du guérisseur. Au lieu d'essayer de la raisonner, voire de la comprendre, elles lui aboient dessus. Et Josée aussi s'enferme dans un raisonnement: la certitude qu'il n'y a que le guérisseur qui peut faire quelque chose pour son fils.

[...]

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Allegra

De Françoise Mallet-Joris, c'est mon préféré parmi ceux que j'ai lus. Une saga familiale: la grand-mère, les parents et les filles: Paule qui a créé un institut de beauté "rationnel"; Josée, mariée à Antoine, ils ont un garçon handicapé et une petite fille et Allegra récemment mariée à Jean-Philippe. Allegra semble une éternelle adolescente, plutôt jolie, toujours en retrait, un peu dans les nuages mais très gentille. Elle apprivoise peu à peu un petit voisin arabe, fruit d'un inceste, il a 4 ans et il est mutique mais il est intelligent même si dans sa famille on a décidé qu'il était idiot et qu'il ne parlerait jamais: sa mère et sa tante sont recluse et lui abandonné toute la journée. La jeune femme va s'attacher à lui, l'observe sans intervenir; elle le promène et lui fait découvrir le monde; la famille s'interroge, voudrait que le jeune femme fasse consulter l'enfant. Le mari est un peu jaloux mais assez indifférent; d'ailleurs il trompera sa femme avec Paule. Beaucoup d'histoires dans cette famille guindée, des secrets, des décrets...

qui oubliera vite la fragile Allegra...

Beaucoup de sensibilité, une écriture simple et agréable. La construction suit les trois soeurs et leur famille à tour de rôle. Lu à sa sortie, je me suis aperçue à la relecture que je n'avais retenu que la fin tragique.
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Allegra

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Allegra

Fin des années 70, une famille bourgeoise, la grand-mère, sa fille Vanina et les trois filles de celle-ci, Josée, Paule et Alllegra.

Une famille où les femmes sont prédominantes, bien que soumises et gardiennes de la tradition.

Mais la société est à un tournant de son histoire, les certitudes s'ébranlent.

Allegra, "jolie, parfaite, un peu indifférente" sera celle qui fissurera toutes ces certitudes et de la plus terrible des manières. Elle se cherche et se trouve dans une fuite tragique et sans retour.
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Allegra

Très bon roman de F. Mallet Joris, j’ai dévoré cette saga familiale qui ne laisse pas deviner la fin...
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Allegra

J’ai adoré ce livre, très « années 70 », aussi bien dans la description des intérieurs et des tenues que dans les interactions des personnages. J’avais l’impression de retourner en enfance et d’entendre ma mère ou mes tantes… Mais qui est cette Allegra du titre ? Allegra est la troisième fille de sa famille. Elle vient de se marier, et a tout pour être une parfaite petite épouse de médecin. En tout cas elle a été éduquée dans ce sens, et elle applique à la lettre tout ce qu’on attend d’elle. Elle travaille en tant qu’esthéticienne dans l’institut fondé par sa sœur aînée, Paule. Paule, elle, a décidé d’être une femme indépendante, et elle le revendique, même si elle reste très attachée à sa famille et aux valeurs qui lui ont été transmises. La troisième sœur, Josée, mariée et mère de trois enfants, semble aussi la parfaite bourgeoise, qui aide son mari dans son affaire, et s’occupe de ses œuvres sur son temps libre. Mais ça, c’est le tableau de base, celui des apparences, alors que ces filles sont en réalité en lutte, chacune à leur manière, contre ce schéma familial dans lequel elles sont enfermées. Une brèche se crée quand Allegra se lie d’amitié pour un petit garçon de 4 ans, qui joue toujours seul dans la cour de son immeuble. De fil en aiguille on comprend les aspirations profondes des uns et des autres, les luttes intérieures auxquelles les personnages sont confrontés, et tout cela monte crescendo jusqu’à la fin du roman, pressentie mais inattendue. Une lecture très intéressante qui illustre bien cette période où les femmes commençaient à avoir le choix de la vie qu’elles voulaient vraiment mener, mais où les choix n’étaient pas faciles à assumer.
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Divine

Pas tout compris... Pourtant je ne pense pas etre plus bete qu une autre... Je l'ai finis sans regret mais avec beaucoup de difficulte !
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Divine

Divine divine volumineuse, divine ronde hédoniste est bien dans sa peau et l'affirme jusqu'au jour où tout bascule suite à une banale panne d'ascenseur. Mais sept cent marches à arpenter chaque jour est une ascension cauchemardesque qui oblige la divine consciente (pour ne pas y laisser sa peau) à se délester de son corps-bouée encombrant et malvenu en de t elle circonstances. Survivra t elle au régime imposé par la tour, cette lente et triste torture (mais paradoxe) véritable descente aux enfers qui la sadise et gomme du même coup son identité?

"Je mange donc je suis" a affirmé Gérard Apfeldorfer le célèbre psychiatre comportementaliste et ce livre nous renvoie à cette approche car comment se situe face au monde celui qui ne mange plus?
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Divine

Divinement écrit, une touche ultra-féminine, j'aime tout sauf la fin.
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Divine

Reçue d'une amie, je lis alors le livre encore plus attentivement.

J'ai donc lu Divine, j'ai apprécié le début, ensuite j'ai un peu décroché, le rapport entre le voile et le poids, les allusions un peu mysticoreligieuses, tout ça me semble un peu léger et lourd à la fois, un peu facile et en même temps ne va pas assez loin, bref, je trouve que le rapport ne marche pas. Ce livre a 25 ans et quand on voit l'évolution notamment de l'Islam et des rapports avec la femme, et le terrorisme, je trouve qu'il est mal venu, je sais pas. Gênant. Ceci dit un livre qui me gêne est un livre qui ne me laisse pas indifférent donc j'aime.

Sinon beaucoup de femmes (et d'hommes) se retrouveront dans le personnage principal et/ou dans son contrepoint que représente son amie. Ce livre me parle aussi dans son néant final car c'est un peu un grand néant. On essaie effectivement de remplir ou de vider mais on est à côté de la plaque. Et on ne saisit pas la vie quand elle est là... Je ne sais pas... Enfin,. Même si en soi je ne trouve pas que ce soit un grand livre, ce livre ne m'a pas laissé indifférent...
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Divine

Lu dans le cadre du challenge solidaire, le combat d'une femme contre son poids, contre tous les préjugés qui en découlent. L'écriture un peu laborieuse ne m'a pas passionné, il est vrai que je suis loin d'être concerné par le thème. Tout le cheminement de cette femme, physiquement et mentalement s'étale dans ces 265 pages. On y ajoute la bonne copine, la mère indigne, l'amoureux non déclaré.

Ça ne devait pas suffire, l'auteure y intègre une histoire de jeune fille voilée, je n'ai pas vraiment vu le rapport avec l'histoire principale.

Bref, il me faudra revenir vers cette auteure si je veux l'apprécier un peu plus.
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Divine

Une prof célibataire, obèse, commence un régime. Parallèlement les filles du gardien de l'école commencent à porter le voile : parallèle étrange, un peu artificiel.

C'est un regard d'une modernité intéressante (publié en 1991) sur la grossophobie (quoique bien loin du "body positive"), parlant de boulimie et d'hyperphagie (quoique faisant un peu de la psychologie de comptoir) et dénonçant le médecin paternaliste : "Vous avez commencé un régime sans trop savoir, un peu à tort et à travers, comme toutes les femmes."

Je me suis amusée du discours bien daté qui ne connaissait pas la cuisine "healthy", et qui décrit le poisson et les légumes comme une punition - comparés au cassoulet. Mais amusée aussi des réflexes bien bourges de l'autrice comme lorsqu'elle "lui trouve "l'air voyou" parce qu'il portait un polo ouvert et pas de cravate", comme l'invitation d'une amie à faire les soldes chez Courrèges, comme la femme de ménage dont dispose une célibataire vivant dans un deux-pièces...

Mais j'ai été carrément consternée par les clichés racistes citant "un pays où les femmes sont énormes, indolentes", et choquée par le fait qu'une enseignante mise au courant de violences domestiques en arrive "à plaindre le père" plutôt qu'à avertir la justice. Choquée aussi par une blague de très mauvais goût sur ce fait divers où un assassin japonais avait mangé sa victime.

Pour finir j'ai été horrifiée par des scènes de viol dont la victime "s'enchante" et parle d'une "violence délectable". Quelle femme écrirait ça en 2022 ?

Sinon, j'ai plutôt aimé l'écriture, quelques passages sont même assez élégants, mais avec un curieux écart entre la pensée organisée de l'année scolaire, et les divagations mentales (pas passionnantes) lors des vacances.

Challenge ABC

Challenge solidaire 2022
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Divine

Divine est un roman dont j’avais entendu parler à sa parution au tout début des années 90 (j'avais 13 ans). La parution de Divine avait été saluée, y compris dans des journaux plus populaires, parce que c'était le nouveau roman de Françoise Mallet-Joris, parce qu'elle parlait d'un sujet dont on parlait peu, le rapport au corps hors-norme, et le regard que les autres portaient sur ce corps. L'on ne parlait pas encore à l'époque, du moins, pas trop, de la boulimie et du corps qui se doit être constamment désirable donc dans une certaine norme.

Je tiens à le préciser, je n’ai pas aimé ce livre, j’ai souvent bondi en le lisant. Ce qui m’a fait bondir en premier ? Les agressions que subit Divine. Quelqu’un la retrouve régulièrement dans son appartement, la viole (je n’ai pas d’autres mots) et elle ne réagit pas. Il ne s’agit pas de la sidération, non, mécanisme de défense normal. Elle attend le retour de son agresseur – et il revient à plusieurs reprises. Vous qui lisez cet avis, ne venez pas me dire que je ne comprends rien (j’y ai déjà eu le droit une fois). Ne me faites pas croire qu’une victime de viol puisse dire que le retour de son agresseur lui redonne "le goût de vivre". Je ne comprends pas que personne n’ait bondi, à l’époque.

De sexualité, de mariage, d’enfants, il sera question dans ce livre. Je poursuis avec les faits qui m’ont choqué. Sélim, le concierge du lycée, bat sa seconde fille. Attention ! Il la bat discrètement, pour que cela ne se voit pas trop, et si d’aventures, en serrant trop fort, il devait casser le bras de Jacqueline, sa seconde fille ... on ne sait pas trop ce qui se passerait. Jacqueline se confie à Jeanne, son enseignante, qui estime (à juste titre) avoir merdé avec Geneviève, sa sœur aînée. Geneviève est obèse, comme Divine. Contrairement à Divine, Geneviève porte de jolies djellabas. Geneviève est croyante, et se voile. Geneviève, qui veut désormais être appelé Fatima, ne veut pas faire d’études, contrairement à Divine, elle veut se marier et avoir des enfants, et pense, toujours contrairement à Divine, qu’elle y arrivera – son poids n’y changera rien. Bon. Vous voulez une bonne dose de clichés racistes ? Regardez la manière dont est dépeinte la famille de Sélim, regardez surtout la manière dont Jeanne les voit, elles, les jeunes filles. Parce que, figurez-vous qu’il y aurait un pays où les femmes sont « énormes, indolentes ». Pardon ? J’ai bien lu ? Ah oui, j’ai bien lu. J'en reviens à Jacqueline, battue, qui continue malgré tout à tenir tête, avec les moyens du bord, à son père. Et Jeanne ? Je cite : "Jeanne se demande si, malgré sa brutalité, ce n'est pas Sélim qu'elle plaint le plus".

Pourrai-je être amie avec Jeanne ? Non. Mais je ne pourrai pas être amie avec ses amies non plus. Je ne sais pas d’ailleurs sur quelles bases repose leur amitié. Pour Evelyne, je dirai que c’est la durée : elles se connaissent depuis qu’elles ont douze ans. Evelyne est croyante, elle s’est mariée trois fois (passons…. je ne connais pas de catholique pratiquante qui l’ait fait) et aime avoir des relations sexuelles avec son troisième mari. Et tant pis s’il refuse d’offrir un cadeau de Noël aux jumelles. De quoi se plaignent-elles ? Elles ont eu des cours particuliers de maths. Pour moi, je vois de la maltraitance, et quand cela commence comme cela, quand on reproche à des enfants qui ne sont pas les siens ce qu’ils vous coûtent, cela peut mal se terminer dans la vraie vie. Ah mais oui, nous sommes à l’orée des années 90 et je ne suis pas sûre que cela soit perçu à l’époque comme tel. Bon, Evelyne essaie parfois de se gendarmer, mais elle n’y parvient pas – elle ne veut pas se priver de sexe ! Même si nous ne la voyons qu’à travers les yeux de Jeanne, qui la méprise parfois, l’on entend ses paroles, et on la voit mal se mettre en colère, mettre les points sur les i à quelqu’un, y compris à Jeanne. Quant à sa seconde amie, Manon, très proche de la mère de Jeanne dont elle partage les préoccupations, elle me fait penser aux clichés des femmes accaparés uniquement par leur apparence physique, ne sachant pas trop avec quel homme vivre – mais il faut qu’il ait de l’argent. Elle n’a pas besoin non plus de se marier pour désirer avoir un enfant, au grand étonnement de Jeanne – c’est là que l’on se rend bien compte que ce roman a trente ans. Parce que le rapport à la maternité tel qu’il est décrit dans ce récit date d’un autre temps. Ludivine, la grand-mère, a été fille-mère, et c’est pour cette raison qu’elle est partie à Paris – pour cacher son « banal secret ». Elle n’a jamais connu d’autres hommes et en veut à sa fille, Gisèle « mère célibataire » (« les temps ayant changé ») de se marier après avoir été abandonnée. Oui, pour Ludivine, la grand-mère, il fallait rester seule, dans le souvenir de Jean, le père de Jeanne. Ne dit-elle pas à sa petite-fille : « ça ne se fait pas ce qu’elle a fait. Et le souvenir, alors ? On aime une fois, et c’est tout ! » C’est avec « mépris » qu’elle parle de sa fille et ce qu’elle distille n’est pas bon, à mes yeux, pour la construction de cette enfant qui s’appelle encore Ludivine, comme sa grand-mère, et qui choisira de porter son autre prénom à la mort de sa grand-mère.



Je me suis beaucoup écartée de ce que j’aurai dû voir comme le sujet principal du livre, à savoir le rapport au corps, ce corps que Jeanne remplit consciencieusement en mangeant, ce poisson qu’on lui a apporté et qu’elle jette, parce que pour elle, ce n’est pas de la nourriture, ce corps qu’elle n’a jamais entravé, choisissant toujours de porter des vêtements amples et confortables, cette santé insolente qui fait qu’elle n’est jamais malade, qu’elle fume sans aucun problème, se moquant bien d’enfumer les autres – la loi Evin sera voter trois ans plus tard – ce corps qu’elle redécouvre, comme elle s’interroge sur la manière dont les autres la voient, tolèrent aussi des traits de son caractère qu’ils n’auraient peut-être pas supportés si elle avait eu un physique dans la norme. Je suis passée à côté de cette thématique, qui m’a semblé enfoui sous tout le reste, notant bien au passage le paternalisme du médecin scolaire que Jeanne consulte, qui vaut bien celui de sa femme, pour qui rien ne vaut un bon généraliste qui connait bien ses patients, les psychiatres et les diététiciens ne servant à rien, selon elle.

Et pourtant, le sujet de ce livre était intéressant. Il parle du corps des femmes, de ce corps qui doit être désirable pour les hommes, et dans la norme, toujours celles des hommes, pour les femmes.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Divine

DIVINE

Françoise MALLET JORIS

Les volets de la providence sont décidément insondables

En l’occurrence, pour Jeanne, 35 ans, professeur dans un collège parisien, cette voie est un escalier, celui qu’il lui faut descendre et remonter le jour où des gamins ont saboté l’ascenseur de la tour où elle habite, au 31ème étage

Or Jeanne est grosse, gaiement grosse

Mais cet incident du quotidien lui révèle que pour les autres, Evelyne sa meilleur amie, Didier dont elle est secrètement amoureuse, sa mère, ses collègues, ses élèves, elle est un cas

Elle décide alors, par défi de commencer un régime

Elle maigrit et à sa grande surprise, le monde autour d’elle se modifie : elle n’est plus l’originale dont on tolérait tout, elle se doit de rentrer dans le rang

Est-elle une autre d’avoir changé d’apparence ?

Peu à peu, se régime prendra les allures d’un affrontement à soi, d’une ascèse, d’une tentative de replacer dans l’ordre du monde ces désordres essentiels que sont la faim, le désir, l’amour

Et le second prénom de Jeanne, Ludivine devenu Divine, prend alors tout son sens

Quatrième de couverture

Livre intéressant à lire quant à l’analyse que l’on peut faire sur soi lors d’un événement idiot qui vous transforme, ce n’est pas seulement le changement physique de l’héroïne mais soi-même parfois

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J'aurais voulu jouer de l'accordéon

Françoise Mallet-Joris a eu l'occasion d'écrire ce court récit en 1975 pour la collection IDÉE FIXE des éditions Julliard. Non ce n'est pas le petit chien d'Astérix mais une collection qui permet aux écrivains de vider leur cœur et leur sac en énonçant sans détour quelques secrets qui les inspirent.

Avec ce titre que j'adore "J'aurais voulu jouer de l'accordéon" l'académicienne du Goncourt nous annonce déjà le programme musical.

Il faut dire que si elle est romancière, elle écrit aussi des chansons interprétées par Marie-Paule Belle.

Elle dit qu'elle aurait voulu jouer de l'accordéon parce qu'elle veut à la fois un contact direct avec le public et pouvoir se dissimuler derrière la caisse de l'accordéon. Il y a peut-être aussi quelque chose comme la recherche d'une vie harmonieuse, d'une harmonie.

Pourtant, Françoise Mallet-Joris raconte que c'est pour payer le carrelage de sa maison qu'elle écrit ce petit livre après avoir passé beaucoup de temps sur un gros roman. Un faux prétexte pour une récréation car c'est un texte comme un challenge et l'occasion de parler d'elle, de la création littéraire mais aussi d'autres idées fixes comme le féminisme ou la place des femmes en littérature.

On peut se perdre parfois dans ses propos et les différents lieux qu'elle évoque mais la lecture est agréable avec un texte original même si on a parfois du mal à la suivre.

Au final, je pense que si Françoise Mallet-Joris a écrit le très autobiographique "J'aurais voulu jouer de l'accordéon" c'est pour qu'on l'écoute. Et elle a eu raison.





Challenge Solidaire 2022

Challenge Riquiqui 2022

Challenge XXème siècle 2022

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Juliette Gréco (Poésie et chansons)

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« C'est grave, une chanson. Ça va dans les oreilles de tout le monde, ça se promène dans la rue, ça traverse la mer, c'est important une chanson, ça accompagne votre vie… »



Juliette Gréco, cette grande dame de la chanson française nous a quitté.

70 années de carrière ! Elle approchait les 90 ans le jour de son dernier concert en 2016.



« Il n'y a plus d'après

À Saint-Germain-des-Prés

Plus d'après-demain, plus d'après-midi

Il n'y a qu'aujourd'hui »



Les plus grands auteurs ont écrit pour la muse de Saint-Germain-des-Prés : Jacques Prévert, Léo Ferré, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Raymond Queneau, Charles Aznavour.

Pour débuter dans la chanson, un beau cadeau : Jean-Paul Sartre lui offre « Rue des Blancs-Manteaux »



« J'étais très en avance sur mon temps, j'ai été d'ailleurs un objet de scandale absolu, je ne cherche jamais ce genre de chose, je suis comme ça, je n'y peux rien ».



Les yeux de biche d'une reine égyptienne, une voix suave, chaude, grave, drôle parfois, aux accents voluptueux et sensuels. Elle est perçue comme l'archétype de la femme moderne, libre.

Les mots… Elle ne les prend pas, elle se les approprie. Une jouissance… Lorsqu'elle chante, cette admirable interprète donne l'impression de se délecter des mots comme d'une friandise : elle savoure.

Jacques Brel chantait « Ne me quitte pas » sur un ton larmoyant. Juliette refuse de s'abaisser. Elle réclame, exige impérieusement : ne me quitte pas !



Je dépose en vrac quelques phrases de chansons que cette femme inoubliable a si merveilleusement interprétées. Ils résonnent dans nos oreilles dès les premières notes de musique.



« La Javanaise »

J'avoue j'en ai bavé, pas vous, mon amour

Avant d'avoir eu vent de vous mon amour

Ne vous déplaise

En dansant la Javanaise

Nous nous aimions

Le temps d'une chanson



« Si tu t'imagines »

Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette

Si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours

La saison des za saison des za saison des amours

Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures



« Sous le ciel de Paris »

Sous le ciel de Paris

S'envole une chanson

Hum hum

Elle est née d'aujourd'hui

Dans le coeur d'un garçon



« Jolie môme »

T'es tout' nue

Sous ton pull

Y'a la rue

Qu' est maboule

Jolie môme



« Un petit poisson, un petit oiseau »

Un petit poisson, un petit oiseau

S'aimaient d'amour tendre

Mais comment s'y prendre

Quand on est dans l'eau



« Déshabillez-moi » Dans une vidéo Henri Salvador est son complice. Inoubliable !

Déshabillez-moi, déshabillez-moi

Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite

Sachez me convoiter, me désirer, me captiver





Adieu Juliette.



***


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L'empire céleste

Pesant.
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La chambre rouge

Un livre trouvé dans un magasin d'antiquités… Chaque fois que je visite cette librairie, j’achète deux ou trois livres au hasard (et généralement très bon-marché). Ils sont souvent vieux, les livres que j’emporte chez moi de là. Parfois ils sont plus intéressants que je m’attendais dans la librairie, et parfois moins. J’ai trouvé « La chambre rouge » aussi de cette façon. Probablement, si j’avais pris plus de temps pour le feuilleter dans la librairie, je ne l’aurais pas acheté .

Le livre est publié en 1955. L’écrivain, Mme Françoise Mallet-Joris, est une femme de lettres belge, membre de L’académie Goncourt perdant 40 années.

Ce qui me plaît à ce livre, c’est la description de l’ambiance dans cette époque, les années 50’s du vingtième siècle. L’histoire même, une « histoire d’amour amère», je la trouve un peu moins captivante. Les pensées et les émotions d’une jeune femme sont simplement un peu trop loin de mon propre monde. Malgré ça, je pense que c’est un livre bien écrit et je l’ai lu avec plaisir. Je vais continuer sûrement ma méthode de sélectionner des livres au hasard…

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La chambre rouge

Un rescapé ramassé dans un carton de livres aux poubelles (un des chroniqueur avant moi dit avoir trouvé ce livre chez un brocanteur, c'est drôle).

Ce roman date ! (de 1955) Il n'est pas vieux comme un roman de Zola, il est démodé (pardon Françoise Mallet-Joris…). Le vocabulaire comprend des mots comme : veule, lasse, molle (pour parler de personnages). Le mot « veule » je l'ai rencontré pour la première fois je devais avoir 20 ans (c'est pour te dire comme ça date !) dans un roman de Jean-Paul Sartre je crois, et il m'avait fait trébucher car je ne l'avais jamais rencontré. J'ai dû le chercher dans le dictionnaire. Autre exemple, un des personnages s'appelle Stanislas (intemporel) mais l'héroïne l'appelle Stani. Une Héroïne d'aujourd'hui l'aurait appelé Stan, pour sûr !

Quand à l'histoire : une jeune fille de 18 ans qui prend un amant pour emm…bêter sa belle-mère, qui ne veut surtout pas l'aimer, qui vit les relations sexuelles (abordées très pudiquement) comme des batailles, qui flippe quand elle se rend compte qu'elle aime cet homme, et qui réalise qu'elle ne l'aime plus quand il commence à parler mariage. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à suivre et à comprendre son cheminement et ses divagations psychologiques.

Si le roman date (je l'ai lu pour son intérêt historique) je dois reconnaître du courage à son auteur d'aborder dans les années 50 des sujets comme l'homosexualité féminine et les relations sexuelles d'une jeune filles mineure (la majorité était à 21 ans à l'époque) avec un homme majeur.
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