Les femelles bonobos montrent beaucoup plus d'empressement à se réconcilier que leurs homologues chimpanzés. Le fait d'affirmer une domination collective et de s'appuyer sur un large réseau d'alliances les oblige à être solidaires. (...)La tendance à la réconciliation représente donc, un calcul politique qui varie suivant l'espèce, le sexe et la société.
Au lieu d'être un phénomène superficiel de notre néocortex plus développé, la prise de décision morale puise apparemment à une source vieille de deux millions d'années d'évolution sociale.
Peut-être y verra-t-on une évidence, mais c'est une contradiction monumentale avec une vision de la morale comme vernis culturel ou religieux.
le meilleur moyenne se guérir de l'illusion selon laquelle nous pouvons maitriser ce que deviennent nos enfants, c'est d'en avoir un deuxième
Dans le sanctuaire de Lola ya Bonobo, situé près de Kinshasa, en République démocratique du Conga, on a récemment décidé de fusionner deux groupes de bonobos qui vivaient séparément pour stimuler leur sociabilité. Jamais personne ne tenterait la même expérience avec des chimpanzés : cela finirait en bain de sang. Les bonobos de Lola ya Bonobo, eux en ont fait une orgie.
Deux personnes qui tombent amoureuses ont plus d'ocytocine dans le sang, mais cette forte concentration ne dure que si la relation dure. L'ocytocine a un rôle encore plus important, dans la mesure où elle protège les couples des aventures sexuelles avec des tiers. LEs hommes mariés à qui l'on administre cette hormone sous forme de spray nasal sont mal à l'aise avec les jolies femmes ; ils préférent garder leurs distances.
Les données épidémiologiques montrent que plus une société est inégale, plus l’espérance de vie des citoyens est brève (p. 278)
S'il est vrai que les animaux ne sont pas des êtres humains, les êtres humains n'en demeurent pas moins des animaux. C'est la résistance à cette indéniable vérité qui sous-tend la résistance à l'anthropomorphisme. J'ai appelé "anthropodéni" le rejet a priori de caractéristiques communes aux hommes et aux animaux. Il dénote une cécité volontaire face à ce que les animaux ont d'humain et à ce que nous avons d'animal.
La civilisation n’est pas une force extérieure : c’est nous. Il n’existe pas d’etre humains « abiologiques », il n’exi Que des etres huains « aculturels ».... la vie sociale est une partie intégrante de nos origines primates, de même que la coopération, l’art de créer du lien et l’empat. Vivre en groupe est un moyen de survie essentiel. Les primates sont faits pour vivre en société, pour se soucier des autres pour s’entendre - et nous aussi. La civilisation accomplit toute sorte de merveilles dont nous profitons’, mais à partir de nos dispositions naturelles , pas en inventant du neuf.