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Critiques de Frédéric Ploussard (59)
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Tout blanc

Un roman qui débute très sérieusement par le choix de Blanche de quitter son compagnon. Un choix courageux face à la violence quotidienne qu'elle subit. Non, elle ne sera pas un chiffre de plus dans les statistiques des féminicides. Blanche fuit en réglant ses comptes et cherche à se rapprocher de son frère. Elle trouvera un emploi dans la station prisée de Bourgevel (toute ressemblance avec Courchevel ne saurait être que fortuite). Elle sera vendeuse d'un produit innovant créé par un chercheur , un tissu thermorégulé à 19°C , qu'il fasse chaud ou froid. Ce même chercheur est en passe de produire une neige à température ambiante de quoi assurer l’enneigement des pistes toute l'année et la convoitise du maire de la ville. Pourtant dès le premier essai en pleine nature, la nouvelle invention va échapper à tout contrôle et se propager dans les airs pour recouvrir toute la région et plus encore d'un manteau tout blanc.



Le récit va alors prendre des proportions apocalyptiques. On trouve des personnages forts et diversifiés chacun avec leur propre personnalité distincte et des motivations complexes. Il y a là un tueur à gage particulièrement retors, un maire arriviste aux dents longues, un homme d'affaire qui va de désillusion en échec, un chercheur sans aucune éthique et des personnages féminins qui n'ont rien à leur envier. N'oublions pas la trouvaille du siècle des chiens surnommé les Dep-Dog qui aspire la dépression de leur maître quitte à y laisser leur vie. L'auteur nous dépeint avec un humour piquant des situations incroyables, rocambolesques et complètement folles. On assiste à une description post-apocalyptique plus vraie que nature des paysages transformés, la rareté des ressources, les tensions grandissantes entre les survivants. Mais toujours même dans les situations les plus sombres, il peut y avoir des lueurs d'espoir et de résilience. Ce roman nous offre une réflexion sur la nature humaine, les comportements instinctifs et les choix que nous faisons en situation de crise extrême. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Mobylette

Juste génial! Un livre doux amer, drôle et triste, excessif parfois, mais profondément touchant.

Il y est question d'un édu spé déjanté, je le suis moi-même, éduc spé, hein, pas déjanté (quoique) et je vous le dis, ce que raconte Frédéric Ploussard est très très proche de la réalité de ce p. de métier génial de merde.

Voilà un romancier à suivre!
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Mobylette

À quinze ans, Dominique se voyait déjà promener ses presque deux mètres à travers la campagne vosgienne sur une Peugeot 103 orange. Il a fait beaucoup d’efforts pour l’avoir à Noël et en finir ainsi avec la série des Noël pourris. Il y a cru, il a été très déçu. La déception est d’ailleurs une constante dans la vie familiale chaotique de Dom. La déception entre autres choses. De là à en déduire que la suite des événements en découle, il n’y a qu’un pas. Quelques pas pour être précis. Un foyer pour ados sorti d’un méchant conte de fée. Une vie de jeune père guère épanouissante. Une vie maritale en berne. Une séance de ciné qui vire au pugilat. Une baignade mouvementée. Des retrouvailles du troisième type dans les bois. Et deux sœurs aussi féroces qu’attachantes. Accrochez-vous. Mobylette est un roman déjanté et cruellement drôle qui dresse le portrait décapant d’un trentenaire à la dérive dans un univers qui ne l’est pas moins, celui de l’aide sociale à l’enfance. Tour à tour désopilante, survoltée et hilarante, impossible de résister à cette aventure à mille à l’heure entre les Vosges et la Moselle. Il y a du John Kennedy Toole chez Frédéric Ploussard, et ça décoiffe.

J'ai beaucoup aimé ce livre, acheté sur reco Télérama. Frédéric Ploussard est poignant et drôle. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un peu l'envers d'un Edouard Louis. Avec son enfance meurtrie (et une certaine tendance à aimer se victimiser mais je lui pardonne) il nous fait pleurer... de rire. Bon, par moments je me suis emmêlé les lignes car les personnages déboulent sans avoir été présentés, puis disparaissent, puis se mélangent au gré d'actions ahurissantes un poil difficiles à suivre. D'après les critiques parcourues sur Babélio, je ne suis pas la seule. Ça m'a rassurée en un sens. Mais globalement, gros coeff de sympathie pour cet auteur qui ne ressemble à aucun autre, ne se prend pas au sérieux mais prend son métier à coeur, altruiste, touchant, doué d'un sens de l'humour épatant + sens de la formule itou. La fin édifiante surprend. Le coup de pied de l'âne libérateur au papa toxique ne surprend pas vraiment. 15/20. De garde.
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Mobylette

En ces temps bénis de Rentrée littéraire, cette période où l’on se dit que la pénurie mondiale de papier n’est pas forcément une catastrophe, où bon nombre de livres, défiant la gravité sur des tables nécessairement trop étroites oscillent entre mon papa et moi et moi et papounet, un ouvrage possède une arme redoutable : le rire.



Arme négligée (méprisée ?) par nos plumitifs qui y vont de leurs listes de prescription qui fleurissent plus vite qu’une acné galopante sur une peau trop grasse, liste dont il m’est une règle d’ignorer soigneusement les recommandations. Certes, on en parle de Mobylette de Frédéric Ploussard mais pas assez !



Mobylette provoque le rire. Attention, pas celui, posé et ironique, qui soulève subrepticement le coin des lèvres, si discret que quelques médisants parieraient sur son inexistence. Non, ici je parle de gloussements nerveux, éclats de rire intempestifs.



Dans une France critique, où, pour filer la métaphore cinématographique, un Lars Von Trier aussi pesant qu’un porte-container charriant des 38 tonnes remplis de plomb fondu mettra toujours une tôle à un Blues Brothers aérien et punchy ; c’est gonflé



Le rire que pratique Ploussard n’est pas gentillet. Soulevé par une plume acide, belle et vive, ce roman narre les péripéties d’un éducateur, 2 mètres au garrot et plus de 100 kilos de barbaque tourmentée qui s’assoie sur les jeunes dont il s’occupe pour étayer une méthode éducative basée sur l’écoute, l’immobilisation et l’anticipation d’emmerdes XXL.



Bergson l’a écrit : le rire est une affaire sérieuse. Mobylette parle de misère sociale, de déclassement et de la famille également, comme quoi il est raccord. Mais il le fait en nous faisant marrer. Le rire n’efface pas l’émotion ni la réflexion, ils les subliment. Car c’est poignant finalement Mobylette, distillant un espoir tenu et tenace. C’est foutument excellent !



Et puis, surtout, on le finit ce livre. Et ça... En ces temps de Rentrée littéraire, etc.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Mobylette

J'ai été attiré d'abord par la couverture qui ressortait bien sur le présentoir des livres de la rentrée littéraire 2021. Après pourquoi ce jeune porte t'il autant de casquettes sur la tête ? Parce qu'il n'est pas seul dans sa tête ? Aucune idée. Après le titre "mobylette" : on en voit pas la roue de cette mobylette ! Alors quoi ? Le personnage principal rêve d'une mobylette est reste un ado attardé : un ado dans un corps d'adulte) qui est le premier à faire les 400 coups avec les jeunes qu'il est sensé encadrer. Le Premier tiers du livre est un bijou de folie, on part à 100 à l'heure, c'est drôle, déjanté et puis .... le train ralenti et même si l'histoire reste intéressante, j'ai été déçu par cette promesse non tenue. Presque un sans faute.
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Mobylette

D’une écriture fluide au rythme soutenu, nous découvrons Mathias, gardien de nuit et Dominique, éducateur spécialisé, travaillant à « La Dent du Diable », foyer pour adolescents difficiles. Nous les suivons alors que le couple de Dominique se désagrège suite à la naissance de son 1er enfant. Leur quotidien professionnel, parsemé de situations cocasses, est raconté avec un humour décapant et de façon tellement juste que ce récit est agréable et très souvent hilarant.

Il n’y a pas de véritable histoire à rebondissement, hormis le triste quotidien de Dominique, personnage principal, qui nous livre son enfance, sa jeunesse, avec des parents qui ne l’ont jamais accepté, sa rencontre avec Patricia, sa femme .Nous le suivons sur une période agitée d’un mois avant de le retrouver un an plus tard pour le final.

Un livre qui nous fait du bien par son humanité et son humour décapant.

Un bon moment de lecture.

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Mobylette



! Excellentissime premier roman : une épopée bourrée d’humour dans les Ardennes sur fond de roman social. Un « vis ma vie » des éducateurs spécialisés admirable et jamais lu auparavant. Il faut lire Mobylette. Le karma de l’auteur a été très éprouvant, jamais il ne se plaint et garde un humour frais sans rancoeur. La roue tourne. Bravo et merci pour ces lignes après lesquelles on peut tout traverser

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Mobylette

Premier roman et géniale réussite. Mobylette envoie du lourd, du costaud et rentre dans la viande dès les premières pages ! (et même dès la géniale couverture, chapeau !)



Et pourtant, tous les ingrédients du feel-good sont là ! Désepoir, mal-être, drogues, alcool, maladie, problèmes familiaux tout comme leurs antidotes : les amis, la famille, les valeurs humaines, la foi dans l’autre…



Oui, vu comme ça ce roman pourrait n’être qu’une production nunuche de plus. Mais c’est quand même un peu plus : c’est réussi, ça sonne juste et ça goûte vrai. Et en plus, c’est vraiment très drôle !



Bienvenue dans le Nord de la France pour une bonne claque en mobylette… enfin… si vous avez de la chance à Noël
Lien : https://www.noid.ch/mobylette/
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Mobylette

Un peu désorientée par le premier chapitre dont l’action se situe en réalité page 270 je n’y comprenais pas grand-chose !

Mais dès le chapitre 2 le narrateur se situe : jeune père au bord de la crise de nerfs dans un couple à la dérive, en même temps qu’éducateur spécialisé en foyer.

Les ados, à peine caricaturaux, les situations rocambolesques qu’ils lui font vivre, tout cela est traité avec un humour déjanté, un langage peu académique qui sont le sel de ce récit.

Tous ces passages concernant la vie du foyer m’ont énormément plu (peut être parce que je connais un peu ce milieu), à cause des caricatures formidables du personnel, et par la tendresse qui se dégage envers ces « enfants perdus. »

Son histoire personnelle de garçon trop grand dès sa naissance, chez des parents manquants pour le moins de tendresse pour leur progéniture, est décrite de même, avec recul, humour et dérision. J’ai trouvé pour ma part, les quelques 70 pages décrivant son enfance tellement pathétiques qu’elles auraient, à mon sens, mérité d’être un peu abrégées.

Les aventures des deux collègues Dom et Mathias, des plus facétieuses, leurs dialogues aux réparties ciselées ajoutent encore un peu plus de piquant à l’ensemble.

Et tout cela donne un livre unique ! Inoubliable ! Que de situations je voudrais faire ressortir !

Le cambriolage du bureau du Directeur ? On tourne les pages, haletant.e !

Les rencontres dans le sous sol de l’hôpital ? désopilantes !

L’excursion au fin fond des Vosges à la recherche des deux ados en perdition ? Quelle imagination !

Et pour finir : la fête organisée par ses parents ? n’importe quoi !

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Mobylette

Alors, ma remarque ira à l'encontre des nombreux commentaires élogieux... je n'ai accroché ni au style, ni à l'histoire. C'est rare, mais je me limiterai aux premières 90 pages.

Peut-être pas le bon moment, cependant je ne réïtèrerai pas l'expérience, je passe mon tour sur ce titre

Je souhaitais limiter mon commentaires mais il faut 250 caractères pour être publiée ....!

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Mobylette

Nous sommes en plein dans le Texas Lorrain, il y a un côté Strip Tease sous ecsta dans ce roman qui m’a beaucoup plu.



Comment ne pas résister à Dominique/Laurent et ses aventures plus absurdes les unes des autres. Les pigeons, les poissons, un vieux pouffe, un gang d’handicapé et un voyage en Laponie …



Les histoires sont un peu racontées dans tous les sens et ça rend la lecture très rythmée. Ça part dans tous les sens il y a un côté foutraque qui est très agréable.



Etant du coin, je parle en toute objectivité.

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Mobylette

Énorme coup de coeur pour ce roman au ton

complètement désopilant. Frédéric Ploussard nous plonge dans une incroyable fantaisie pour

narrer les aventures d’un homme trop ou très grand.

- Depuis son enfance jusqu’à ses déboires d’éducateur spécialisé, de mari et de père, Dominique

traverse la vie comme il nage dans son lac ; il flotte entre le liquide et l’aérien. Écrit à la 1ère personne, notre héros, extrêmement attachant narre les évènements de manière humoristique mais pas sans complaisance. Toute la force de ce roman réside dans l’approche décalée que fait l’auteur sur l’univers des enfants perdus, la compréhension subtile que doivent développer les éducateurs pour les rendre de nouveau attentifs à leur vie. C’est une histoire très positive : rien n’est inéluctable et la vérité finit toujours par triompher. Un grand merci à monsieur Ploussard de nous donner le sourire même dans les situations les plus cocasses.
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Mobylette



J’ai beaucoup aimé ce roman très touchant, racontant la vie de Dominique la trentaine, travaillant dans un foyer pour mineur.

Dominique est grand, très grand !

Un cœur énorme !



Une vie pas facile, une enfance difficile, un manque d’amour, un couple sur le fil, un emploi d’éducateur spécialisé prenant…..

J’ai trouvé ce roman tellement authentique…..un brin déjanté, je me suis très rapidement attachée à Dominique, j’ai été touchée par son enfance loin d’être rose, composée de violences et de difficultés, son présent avec ses gamins malmenés par la vie qui enchaînent les bêtises……

Un vrai roman social très touchant ❤️

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Mobylette

C’est l’histoire de Lau.., euh Dom, bien plus grand que la moyenne avec ces 2m de hauteur, élevé dans l’obsession de son père pour les aquariums et sa volonté que son fils parle allemand et la passion sans faille de sa mère pour les verrous et les cadenas qu’elle utilise à la moindre occasion.

Aujourd’hui, jeune trentenaire, il est éduc spé au foyer pour adolescents de « La Dent du Diable » et son couple bat de l’aile depuis la naissance de son fils. Rajoutez à cela, des ados survoltés, une infirmière qui a la main lourde sur les psychotropes, un directeur trafiquant de vélos, un faux diagnostic, des baignades dans un lac, des alpagas au milieu d’une forêt et quelques champignons hallucinogènes, puis attachez votre casque, démarrez votre mobylette et vous voilà dans un road trip littéraire en pleine Lorraine.

Avec un humour décapant aux punchlines implacables, Fréderic Ploussard nous embarque tambour battant dans une aventure rocambolesque aux péripéties autant burlesques que touchantes. Avec une galerie de personnages truculents tout autant géniaux que foutraques, l’auteur vibre de sensibilité en nous narrant cette histoire remplie d’humanité.

Un premier roman excellent bourré d’humour qui dézingue à tout va la bêtise humaine. Terriblement jouissif.
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Mobylette

Certains passages sont d'une incroyable drôlerie quand d'autres résonnent d’une tendresse infinie ou d'un cynisme sarcastique époustouflant.

Ce roman, je l'ai lu en dégustant chaque tirade car le ton est à la régalade. Mais cette pépite littéraire, je l'ai dévoré en frémissant d'horreur car le fond est d'une rare violence. Le héros est un éducateur mal éduqué par des parents obsessionnels et incapables de montrer une once d'amour. Devenu grand, il tente d'écouter et d'être présent quand des adolescents maltraités, brisés, oubliés ont besoin d'aide.



frederic Ploussard , à l'image des clowns, rit pour éviter de pleurer et tourne en dérision la petitesse et la méchanceté. Il parle, dans ce petit livre précieux, de sujets qui lui tiennent vraiment à cœur. Refusant d’ajouter de la noirceur au monde, l'auteur aborde les questions de la souffrance, de l’exclusion, de la misère, de la violence pour construire à travers cette histoire merveilleuse une société plus humaine.



En écrivain engagé - il était éducateur, il sait de quoi il parle- il utilise la dérision pour cacher la morosité et le désespoir face aux manque de moyens de l'aide sociale à l'enfance. Il brandit donc fermement sa plume poétique pour dépeindre la misère sociale en France.



L'histoire :

Tout ce qu’il a toujours voulu pour Noël, Dominique, c’était une mobylette. Une belle. Une orange. Une qui l’emmènerait loin des Vosges. Évidemment, cette mobylette, il n’en a jamais vu la couleur. Bien des années plus tard, Dom traîne toujours ses presque deux mètres dans ce coin de France sinistré. Une famille disjonctée qu’il ne voit plus, une vie conjugale peu épanouie, un job d’éducateur au foyer d’aide sociale à l’enfance auprès d’ados absolument hors de contrôle… Calmer le jeu, juguler l’émeute : voilà son quotidien. Restent les champignons hallucinogènes, les copains, la fantaisie… Parce que, parfois, quand on doit faire sans, il faut bien faire avec.



Ce roman est grinçant et savoureux : un cocktail explosif à consommer sans modération.
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Tout blanc

J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman. Au fil de la lecture, on rit, on s'étonne, on s'emporte. On vibre quoi!

L'écriture est très rythmée, aucun temps mort! L'auteur, avec beaucoup d'humour nous fait réfléchir sur la science et ses progrès. L'évolution scientifique est-elle vraiment bénéfique ? Et l'Homme dans tout ça ? Vaste sujet...

J'ai beaucoup aimé la façon dont sont dépeints les personnages, tour à tours désarmés et combattants. Qu'aurions-nous fait à leur place? Sommes-nous capables de résistance ?

Je me suis laissée emporter de suite dans cette histoire satirique, drôle mais philosophique aussi. J'ai passé un très très bon moment de lecture!

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Mobylette

Génialissime !

Tous les personnages sont sublimes désœuvrant et attachants. Les péripéties sont exceptionnellement originales et pourtant elles ont l'air tellement possibles. L'humour est décapant et l'histoire va au bout de toutes les intrigues !

Merci M. PLOUSSARD

J'ai kiffé, j'ai adoré !







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Mobylette

Je suis nouvelle ici. C'est une amie qui m'a convaincue d'écrire des critiques sur Babelio parce que, dit-elle, j'ai le profil. J'ai longtemps hésité parce que je trouve que les critiques ici racontent trop souvent le contenu des livres. Ce n'est pas ça, une critique! Justement, me dit mon amie, à toi de faire autre chose pour contrebalancer. Ok!

Alors j'inaugure aujourd'hui une suite de critiques sur la rentrée littéraire.



Je vais commencer par Mobylette, donc. Un premier roman.

Le livre a un peu de mal à démarrer, un peu comme une mobylette, mais une fois lancé, ça déménage! Truculent, décapant, marrant, touchant! On suit les aventures d'un échalas de deux mètres, éducateur spé, pas très bon mari ni père, mais qui finira par s'améliorer. L'humour est constant, l'humour comme un bouclier, parce que ça sent le vécu, la fragilité, la faiblesse. C'est, je crois, ce qui m'a le plus touchée, cette faiblesse du personnage, cette douceur qui sans doute celle de l'auteur aussi.
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Mobylette

Dominique, trentenaire de deux mètres de haut, est éducateur dans un centre pour jeunes délinquants, abîmés par la vie et rebelles à toute loi « parce qu’ils n’ont connu que l’injustice » au foyer de la Dent du diable (le nom à lui seul plante déjà le décor), dans une petite ville lorraine sinistrée. « Les mornes façades des commerces abandonnés côtoient les maisons bouffies d’humidité. » Dom se réfugie souvent dans la forêt voisine et nage dans le lac comme « pour se laver de son enfance » : le héros-narrateur est né trop grand de parents trop peu investis. Jeune père maladroit, sa vie conjugale en est déjà à l’heure des bilans.



Inlassablement pourtant, ce géant au grand cœur tente de rassurer sa femme affolée par un terrible diagnostic médical, de s’opposer à une administration absurde et corrompue et de remettre sur les rails les ados féroces mais attachants dont il a la charge. Il raconte sans rancune et sans amertume son présent de galère dans des chapitres entrecoupés de péripéties de son enfance et de son adolescence : Noël après Noël il a espéré cette mobylette tant rêvée, finalement remplacée par un pouf – « parce qu’il était à la cave. » Le narrateur déroule des scènes de la vie quotidienne, burlesques, cruelles ou tendres. De sa plume irrésistible, papillonnante et tellement vraie, il manie la tendresse, la violence et la loufoquerie. L’engrenage effréné de scènes absurdes jusqu’à en être improbables qui se succèdent les unes aux autres pourrait perdre plus d’un lecteur suffocant de tant d’excentricités. Mais l’univers de ce livre est fort jouissif, il bouscule les certitudes, il fait du bien et se lit sur les chapeaux de roues.



La désespérance, l’alcool, la drogue, la bêtise, la maladie, les problèmes de tout genre sont passés au crible de l’amitié, de l’optimisme, de l’humanité de notre Don Quichotte. Et l’humour est peut-être une solution pour ouvrir une réflexion sur la souffrance humaine, pour offrir un peu de bienveillance à une société souvent déshumanisée.
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Tout blanc

Après Mobylette, pas question de rater le nouveau roman de Frédéric Ploussard.



A Douarnenez, Blanche est mariée à Jérôme, et battue par Jérôme. Elle décide de partir pour de bon. A l'autre bout de la France, dans les Alpes.



Là-bas habite son frère, en stage chez Anthony, s'occupant de chiens d'une race particulière (les Dep Dogs), et de rennes (ne pas chercher, déjà là on doit accepter). Dans un labo pas loin, grâce à une 'bactérie vorace' des chercheurs ont mis au point un tissu spécial dit 'frais'. Car la température actuelle (on ne sait pas quand se déroule le roman) a tendance à demeurer un peu au dessus de la normale. Un jour les recherches mènent vers de la neige artificielle, en labo d'abord, puis en essai dans une vallée isolée. En ces temps de réchauffement, la station de sports d'hiver a tout à y gagner, le maire de la ville le sait. Ce maire qui aidé d'un tueur à gages fort efficace (sauf que narcoleptique quand il neige, c'est gênant) est sans scrupules.



Bref, l'essai ne tourne pas tout à fait comme attendu, et il va neiger, neiger, neiger. Une neige qui n'en est pas vraiment une, elle fondrait à plus de 35 degrés. Autant dire qu'elle va rester. Pire, il va y avoir des morts. Beaucoup de morts.



Le roman se focalise sur un groupe de personnages sympathiques dont on espère la survie (il m'a bien semblé retrouver certains du roman précédent?) et un autre dont on espère qu'au moins il ne va pas réussir à se débarrasser de nos héros. Du classique, dans une atmosphère blanche totalement bien rendue. C'est rocambolesque à fond, moi j'aime, et très bien ficelé dans les détails. Inutile de sortir la doudoune, cette fausse neige n'est pas froide...
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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