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Critiques de Frederik Pohl (104)
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Les animaux de la guerre

Une œuvre mineure, très mineure écrite en 1957.



La guerre froide entre les Caodaïs et les nations unies perdure et a déjà fait plusieurs centaines de milliers de morts. Le lieutenant Miller est affecté au projet MAKO qui a pour objectif la communication avec les animaux pour les utiliser à des fins guerrières. Dans la foulée, il va falloir infiltrer le QG des Codaïs pour trouver leur arme secrète qui fait des ravages : le Glotch.



Que dire... Pohl a écrit quelques bons bouquins : Planète à Gogo, la grande porte et quelques moins bons : celui-là notamment. Une production alimentaire ? Il avait besoin de sous le monsieur ?

L'utilisation d'animaux pour la guerre n'est pas neuve, même s'il aborde la possibilité pour un phoque de porter une mine sous un navire ennemi. On notera que le projet d'utilisation des mammifères marins dans la marine américaine date des années 60 (et l'utilisation à des fins d'attaque a toujours été démentie et semble effectivement assez peu fiable). On préférera largement Marée Stellaire de D. Brin pour les dauphins intelligents.

Le développement du projet frise le ridicule et la brièveté du livre n'aide pas à la crédibilité.

L'incursion en territoire ennemi nous y plonge cette fois et le dénouement nous met le pied sur la tête pour être sûr qu'on va s'y noyer dans le ridicule.

Personnages inconsistants, tentatives d'humour pathétiques, les sujets auraient pu être intéressants mais tellement survolés que leur traitement en devient navrant.

La seule chose à sauver : remplacer la religion caodaïs (qui existe (fondée en 1925 au Vietnam)) par l'islamisme façon Daesh et on aurait peut être fait un bouquin prémonitoire.



Cela faisait un moment que je n'avais pas mis une seule étoile à un livre. En cela je remercie feu M. Pohl pour ces 500 grammes de boue littéraire. Intéressant uniquement pour participer au challenge petits plaisirs (moins de 250 pages).
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Peut-on risquer sa vie en se fiant complètement au hasard pour échapper à la pauvreté ?

C'est ce qu'a fait Bob Broadhead… Et il a gagné : il est l'un des rares prospecteurs à être revenu riche de la Grande Porte. Pourtant il n'est pas heureux car il ressent une profonde culpabilité, dont le lecteur ne comprendra les raisons qu'à la fin du livre. Bob suit donc une analyse et raconte son singulier parcours…

La Grande Porte est un astéroïde du système solaire aménagé puis abandonné par de mystérieux extraterrestres, les Heechees. Ils y ont laissé des vaisseaux dont les humains ont été incapables de percer le fonctionnement et de déterminer les destinations préprogrammées.

De nombreux prospecteurs n'ont pas hésité à risquer leur vie en utilisant ces vaisseaux. Beaucoup ne sont pas revenus, d'autres sont revenus morts ou fous, quelques-uns sont devenus riches en rapportant des objets heechees qui ont permis à l'humanité de faire des progrès scientifiques ou technologiques déterminants.

Bob Broadhead, dont la mère est morte parce qu'il n'a pas pu lui payer de soins médicaux, a gagné un billet de loterie pour se rendre sur la Grande Porte. le roman raconte la vie des prospecteurs dans cet espace confiné où il faut payer même l'air que l'on respire, il raconte les rencontres, les espoirs, les attentes, les hésitations, les retours souvent dramatiques de ceux qui sont partis, et puis aussi les moments où l'on se décide finalement à embarquer et les voyages dont on ne sait si l'on en reviendra vivant…

Ajoutons pour terminer que cet extraordinaire roman multi récompensé est aussi un très beau roman d'amour.



P.-S. : en relisant La Grande Porte (car il s'agit d'une relecture), je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces malheureux qui n'hésitent pas à risquer leur vie pour parvenir dans nos contrées, qui sont pour eux des havres de paix ou des eldorados...
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L'ultime fléau

Oublions les étiquettes sciences fiction, anticipation, paranormal.

Ce livre est avant tout de la littérature, ce qui se fait de mieux.

Aucun lecteur ne pourra affirmer son indifférence vis-à-vis de la science-fiction tant qu'il n'aura pas lu ce livre.

Chandler attend son procès en prison. Il a violé et assassiné une jeune fille. Chose courante depuis que le monde est allé à sa ruine voici deux ans. N'importe quel citoyen commet brusquement les crimes les plus abominables sans la moindre intention au préalable.

Son cerveau est "envahi", et personne ne peut donner un nom à ces envahisseurs de l'esprit. Aucun remède n'existe. D'ailleurs les assassins qui redeviennent eux-mêmes peu après leur forfait sont reconnus innocents par la justice.

Mais pour la communauté, Chandler est un simulateur qui n'était pas possédé lors de son crime. Il échappe par miracle à la condamnation à mort lors de son procès, mais le voilà expulsé de la ville avec la marque d'infamie : l'I d'Imposteur gravé au fer rouge sur son front.

Commence alors pour le lecteur un parcours initiatique au côté de Chandler qui jongle avec les notions de bien et de mal enchâssées au cœur du récit.

Sous couvert d'un roman de science-fiction, Frédérik Pohl décortique l'âme humaine, qui côtoie en équilibriste le sublime et l'abject sur une crête instable, pour nous dévoiler ses doutes sur la sagesse des hommes.
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

Ce volume réunit deux romans parus à une trentaine années d’intervalle : Planète à gogos de Frederick Pohl et Cyril Kornbluth (1953) et Les gogos contre-attaquent du seul Frederick Pohl (1984).





Planète à gogos (le titre original,« The space merchants », est beaucoup moins expressif !)



Ce classique de la science -fiction est un roman d’action à l’écriture fluide, sans temps mort et avec de multiples rebondissements, mais aussi un roman qui exprime une critique particulièrement virulente du capitalisme et de la surconsommation qu’il suscite pour augmenter les bénéfices d’entreprises dont c’est la seule motivation.



Les travailleurs sont effet soumis en permanence à un véritable lavage de cerveau pour consommer toujours plus, quelques entreprises se partagent la planète en se livrant une guerre féroce pour accroître leurs parts de marché et s’approprier les ressources dont elles ont besoin pour fabriquer leurs produits.



Mais les ressources de la Terre s’épuisent pour une population toujours plus nombreuse, l’air est pollué, l’eau douce se fait rare, les aliments synthétiques de mauvaise qualité remplacent les aliments naturels au prix exorbitant…



il y a bien sûr quelques écolos qui essaient de lutter contre le système en place, mais ils sont considérés comme des terroristes...



Les ressources manquent sur Terre, si bien que les profits vont diminuer ? Inacceptable ! Alors il faut trouver des ressources ailleurs ! Et pourquoi pas sur Vénus ?



C’est ce dont est chargé Mitchell Courtenay : chef de service dans une des agences de publicité qui dominent l’économie mondiale de cette Terre de l’avenir, son patron lui demande de trouver des volontaires pour aller coloniser la planète Vénus, une planète où ils mèneraient une existence infernale mais dont les immenses ressources peuvent engendrer d’immenses profits !



Mais une entreprise rivale n’a pas renoncé à s’approprier Vénus et s’attaque à Mitchell Courtenay qui va connaître une existence particulièrement mouvementée, au point de l’amener un temps de faire l’apprentissage de la vie des gens situés bas de l’échelle sociale...



Un roman visionnaire.



Les gogos contre-attaquent (The merchants’war)



Pas encore lu : on pourra se reporter aux critiques concernant le volume paru aux éditions Denoël dans la collection Présence du futur.

Les personnages ne sont pas les mêmes et l’action se passe de nombreuses années après celle du Planète à gogos
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

Lorsqu'il a été publié dans les années 50 "Planète à gogos" pouvait tout à fait être qualifié de dystopie. Il utilise d'ailleurs nombre d'éléments classiques du genre : surpopulation, épuisement des ressources naturelles, négation de l'individu... Mais son propos sur la publicité est plus que visionnaire et lorsqu'on le lit aujourd'hui, on a du mal à le qualifier de dystopie.



Je passerai rapidement sur les aspects du roman qui ne m'ont pas plu, à savoir l'écriture qui ne m'a pas séduite. S'il n'est pas mauvais, le style manque de fluidité et je ne l'ai pas toujours trouvé agréable. A ce titre, la mise en place, nécessaire et pourtant intéressante, est un peu longuette et ne m'a pas captivée.



Ce défaut est totalement racheté par la force et la pertinence du propos. On jurerait que ce roman a été écrit récemment tant la charge contre la publicité et la société de consommation vise juste.

Dans le monde dépeint par Pohl et Kornbluth, les citoyens ne sont plus que des consommateurs, et les publicitaires, caste supérieure, usent de tous les stratagèmes pour vendre leurs produits. Matraquage de slogans et d'images, manipulation, tous les stratagèmes des publicitaires sont parfaitement décrits. Et ce qui à l'époque passait sans doute pour une vision pessimiste de l'avenir est aujourd'hui la triste réalité.



Cette crédibilité et cette véracité du propos donnent au roman une tonalité assez désespérante.

Retirez l'aspect sf du récit (les voyages dans l'espace, la colonisation d'autres planètes...) et vous vous retrouvez face à un roman très actuel. Notre société ultra-libérale n'en sort pas grandie, et les gogos que nous sommes non plus.



Challenge Petits plaisirs 40
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Dans un futur lointain, la Terre survit difficilement : Robinette Broadhead travaille dans les mines alimentaires pour gagner sa vie. Il remporte alors le gros lot à la loterie qui lui a permis de changer de vie, il embarque et part s'installer sur la Grande Porte, une astéroïde où une peuple extraterrestre, les Heechees, ont laissé près qu'un millier de vaisseaux pré-programmés pour une destination inconnue dans l'univers.

Dire que ce roman m'attendait dans ma PAL depuis longtemps ! J'ai beaucoup aimé le style plein d'humour de Frederik Pohl. Déjà le narrateur qui s'appelle Robinette Broadhead qui va voir un psy-robot Sigfrid von Shrink... premiers sourires. L'univers de la Grande Porte est bien décrite par Frederik Pohl, il existe le fonctionnement basique des vaisseaux, du moins ce qu'ils ont compris car il reste beaucoup d'inconnus comme la quantité de combustible, leur destination, la durée du trajet... Quand Broadhead s'aperçoit que l'embarquement à bord du transport spatial s'apparente à la loterie, il a peur.

Ah, Broadhead n'est pas vraiment le héros qu'on attend et plus on avance, plus on se rend compte qu'il n'a absolument rien de charmant !

L'auteur alterne séances chez Sigmund, euh Sigfrid et narration de son passé sur la Grande Porte. Ces séances coupent un peu le récit mais permet de voir qu'il y a un changement significatif entre l'avant et l'après. Broadhead est riche, a la Médication Totale et plein de filles. Il insère aussi parfois des compte-rendus de mission, des annonces (assez amusantes mais n'apportent pas grand chose au récit), messages personnels... Ces prospecteurs dont Broadhead fait partie sont les nouveaux chercheurs d'or, les nouveaux explorateurs avec le danger inconnu lié à l'aventure. Les artefacts heechees sont les pépites d'or qui rapportent le jackpot.

J'ai beaucoup aimé ce premier tome qui présente un lieu spatial très étrange et plein de mystères. J'ai moins apprécié le personnage un peu salaud sur les bords mais il regrette ces actions passées... A suivre !

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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Une base extraterrestre a été découverte en orbite autour du soleil sur un petit astéroïde, avec des milliers de petits vaisseaux reliés à d’autres points de la galaxie. Les extraterrestres qui ont laissé tout ça on disparus depuis longtemps, leur technologie est incompréhensible, mais ces navettes permettent d’explorer de lointains horizons. S’embarquer sur une de ces navettes, ça peut être le jackpot, ou la mort. Robinette Broadhead est une de ces aventuriers, pourtant ni courageux ni héroïque, c’est pour lui juste une manière d’échapper à la médiocrité et l’horreur de la vie sur terre.

Le récit est décomposé en deux temps, les chapitres alternant entre l’aventure, et la vie sur cette base extraterrestre, et les visites chez un robot psy, qui se passent ultérieurement à la partie exploration, dans un futur ou Rob aurait touché un de ces jackpots. On a envie de comprendre pourquoi il consulte ce psy. J’aime ce genre de suspense à la “Lord Jim”, le personnage principal se dévoile lentement, il n’est pas très clair, une mauvaise conscience le tenaille, on ne saura pourquoi qu’à la fin.

Ici, pas de Space Opéra flamboyant, on ne rencontre jamais les heeches, l’univers est assez sombre, cette conquête de l’espace est une mission assez pitoyable, faite de de comptes d'apothicaires, de mesquineries diverses, effectuée par des humains prêts à tout pour échapper à leur vie exsangue, des êtres pas très reluisants, plus lâches que courageux.

Personnellement, j’ai aimé cette dérive “Conradienne” du récit, s’appuyant sur les imperfections du héros. On a le droit aussi a une fin Dickienne à interpréter selon notre souhait, quelques trait d’humour et de moquerie sur la psychnanalise, et beaucoup de bonnes idées dans le domaine de la SF pure, comme cette étrange porte ouverte sur les fins fonds de la galaxie. Frederik Pohl s’en est resservi dans quelques romans suivants, je crois que j’irai y faire un tour un de ces quatre.

Il y a plein de bonne choses dans ce roman de SF, qui coïncident bien avec mes goûts dans le genre, j’ai passé un très bon moment de lecture, alors merci à Shan_ze de m’avoir incité à le lire, c’était une bonne idée.
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The Other End of Time

Lu en anglais



Un genre d'agent secret, Daniel Dannerman, se voit assigner une nouvelle mission. Il s'agit d'infiltrer l'observatoire spatial dirigé par sa cousine. La terre a reçu un curieux message de la part d'extraterrestre et le Starlab, en orbite, émet des ondes inexplicables. Il va falloir enquêter sur place et Dannerman va se trouver impliqué dans tout cette histoire.



Un début prometteur avec un message cataclysmique, des extraterrestres dans l'espace proche et des révélations intrigantes. Et une façon assez originale de voyager dans l'espace. C'est sans compter les deux factions extraterrestres ennemies.



Mais le roman se traine; on tourne autour du sujet principal. Puis on arrive à la fin qui est plutôt insatisfaisante et prétexte à des suites. Malheur de malheur !



Mon opinion est assez mitigée. Il y a quelques idées intéressantes, mais peu développées.

Comme j'ai assez aimé, malgré tout, je lui donne la note de passage.
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L'ère du satisfacteur

L'avenir appartient à ceux qui se font cryogénisés après leur mort.



Mais quel avenir, et surtout comment s'y intégrer quand celui-ci se trouve à environ 6 siècles de celui de sa naissance. C'est un peu ce que l'on trouve dans ce livre en suivant l'homme Forrester.



L'écriture est très agréable à lire, le personnage principal attachant et on s'imagine bien réagissant plus ou moins comme lui si nous étions à sa place.

Le monde du futur est bien imaginé et crédible, surtout que le deuxième personnage de l'histoire, le satisfacteur, nous rappelle étrangement les e-phones d'aujourd'hui, mais en plus évolués, plus chiants et intrusifs.

Enfin l'histoire est intéressante à suivre, seul bémol, c'est qu'elle manque un peu de sens critique, même s'il y en a quand même.



En bref, surement pas le meilleur Pohl, mais un livre qui mérite tout de même d'être lu, surtout pour le parallèle entre le satisfacteur et nos e-phones, parallèle qui m'a donné encore moins envie d'en avoir un.
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Certes, le roman a pris une ou deux rides, et nos neurones ne seront pas scotchés de stupeur devant les thématiques abordées, familières des lecteurs désormais. Mais, il faut replacer La Grande Porte de Pohl dans le contexte afin d’apprécier ce roman de pure SF.



Frédérik Pohl nous offre un voyage tout frais payé aux abords de la Grande Porte, mais également sur une Terre surpeuplée, épuisée et bien lugubre.



la source de motivation de Robinette : devenir riche, manger à sa faim, courir la belette, et être titulaire de la Médication Totale. Mineur de son état, il touche le gros lot, et se paye un billet simple pour La Grande Porte. Là-bas, des prospecteurs d’un genre nouveau risquent leur vie pour découvrir des richesses supplémentaires pour l’humanité ou encore des traces de la civilisation Heechee, les extra-terrestres fondateurs.



Cette race d’aliens a disparu du système solaire et des zones explorées jusqu’alors grâce à la Porte, vestige de leur existence et de leur technologie stupéfiante. Seules quelques traces, artefacts, objets d’art subsistent et témoignent de leur ingéniosité. Se sont-ils éteints ? Ont-ils déménagé ? Ou sont-ils ? Sont les principales questions en suspend.



Ces extra-terrestres demeurent mystérieux tout au long du roman. Les humains se déplacent grâce à la technologie de leur Grande Porte et de leurs vaisseaux dont le fonctionnement reste en grande partie abstrait. Prendre une place à bord des Un, Trois ou Cinq places est un jeu de roulette russe, car la destination est inconnue, et le voyage peut se terminer dans une étoile…



Le récit de Frederik Polh alterne entre un Robinette riche, qui a réussi et cet anti-héros doté de bien peu de courage.



Le lecteur sait qu’il finira par s’embarquer pour un de ces vols et qu’il reviendra avec la réussite au bout de ce tunnel fait de renoncements, de peur, d’envie et d’amour. C’est le comment qui tient en haleine, avec en fond la vie particulière sur cet astéroïde artificiel, en faible pesanteur et presque en autonomie. Nous suivons également le parcours, les bonheurs et malheurs des quelques amis de notre protagoniste principal. Cette partie, avec en ligne de mire la chasse au trésor Heechees maintient l’intérêt à elle toute seule, tant le mystère, et le suspens sont bien entretenus.



La saveur est renforcée par les chapitres consacrés à la psychanalyse d’un Robinette ayant réussi un voyage particulièrement juteux. Son Psy est un robot/ordinateur au nom évocateur et humoristique de Sigfrid Von Shrink. Notre personnage possède tout ce dont on peut rêver dans ce monde, mais il éprouve un besoin crucial pour ces séances de thérapie, quel étrange secret dissimule-t-il ?…

Bien que la partie psy ne m’ait pas entièrement séduite, je reste enchantée par ce voyage à travers et aux abords de La Grande Porte. La trame creuse les méninges, les personnages nous font passer par les nuances de la joie à l’exaspération, la curiosité est systématiquement titillée par les heechees, et notre auteur nous fait vivre un véritable Sense of Wonder. Malgré un univers dystopique, le ton n’est pas aux larmes ou à l’apitoiement, mais axé sur l’humour, et la légèreté.



critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/0..
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La paix des étoiles, tome 2 : L'enfant des étoi..

Les humains ont trouvé un moyen pour contrer leurs tendances autodestructrices, se laisser diriger par une machine toute puissante, la machine planificatrice. Ne se sentant plus capable de vivre sans et pour pallier à tout problème sur cette sacro-sainte machine servie par des personnes spécialement choisies et entraînées, les humains en ont réalisé une seconde, mise à bord d'un vaisseau qui a étrangement disparu. Mais lorsque d'étranges phénomènes non planifiés apparaissent surgissent des rumeurs à propos d'un Enfant des étoiles capable de rivaliser avec ces machines et de remettre en cause l'ordre établi. Nous allons donc suivre dans ce roman quelques personnes qui vont essayer d'éclaircir tous ces mystères.



Ce roman est le second de la série "La paix des étoiles", mais étant tombé dessus un peu par hasard je l'ai lu sans avoir lu le premier. Et le départ m'a assez surpris pour que je me demande si ce n'était pas une erreur avant de comprendre qu'il avait en fait une construction plutôt originale et que finalement il pouvait bien se lire seul.



Un roman bien dans la ligne de la SF des années 60 avec beaucoup de questionnements sur la technologie et l'avenir de l'humanité. Et si j'ai eu du mal au début j'ai finalement apprécié sans être transporté au point de vouloir absolument lire des deux autres tomes.
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

Ce serait mentir que de parler de relecture. Car pour cela, il faudrait se souvenir de la première. Et si je suis certain d’avoir déjà lu ce livre — ainsi que ça suite Les gogos contre-attaquent — j’ai franchement eu l’impression de découvrir l’œuvre. Bon. À ma décharge, cette première lecture c’est faite il y a près de 40 ans. Dans une autre vie, quoi. CE n’est pas la première fois que je redécouvre un roman déjà lu de nombreuses années au paravent, mais cette fois-ci c’était en connaissance de cause.



Je pense que mon opinion est la même. Une lecture très agréable et un thème intéressant. Une société centrée sur la surconsommation dans laquelle le développement durable n’aurait pas sa place ; où les divertissements ne consistent pas en la lecture d’un livre ou le visionnage d’un film, mais dans la lecture ou le visionnage de publicités ventant des produits conçus pour vous inciter — forcer serait approprié — à en consommer certains autres. Une société dans laquelle les agences de publicité sont omniprésentes et toutes puissantes, font du lobbying à tour de bras pour manipuler les gouvernements comme les individus.



Bien sûr, le héros-narrateur a beaucoup de chance dans son malheur. Hé ! c’est de la SF américaine des années 50. C’est donc toujours plus proche du blockbuster que du roman psychologique. Toutefois, malgré ce côté bourrin, ce roman fait passer un message.



Je ne lui ai, en fait, trouvé qu’un seul défaut : Un délire à propos de C02 liquide commercialisé sans qu’on sache pour quoi faire et qui se trouverait en abondance dans le sous-sol de Vénus. C02 que les héros se proposent d’utiliser pour provoquer un effet de serre sur cette planète et ainsi lui assurer une température de 25 à 28 °C toute l’année. On trouverait aussi dans le sol de cette planète du NH4 à l’état liquide. Comme ce sont là les seuls éléments scientifiques du roman et qu’il n’en est question que pendant deux pages, il est facile pour le lecteur de mettre ça au fond de sa poche avec un mouchoir par dessus. Oublions donc l’inculture scientifique de nos deux écrivains.



En bref : J’espère bien trouver la suite d’occasion pour finir la lecture de ce diptyque littéraire. Mais rassurez-vous : le premier peut se lire seul. alors n’hésitez pas.




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Homme-plus

Le livre a vieilli. En le lisant on a l'impression d'être dans les années soixante alors qu'il a été écrit en 1979.



Mais malgré cette impression de vieillese, ce style un peu surrané, le livre se lit tout seul. On a hate de connaître le destin du héros. Sans parler de la petite surprise finale.

Si vous aimez la sf un peu rétro, n'hésitez pas, si vous y êtes allergique, vous louperez une histoire sympa. Pas de quoi révolutionner la sf, mais un bon petit livre.



l'ouvrage a été justement récompensé à son époque par le prix nébula 1979, gage en général de qualité littéraire.



A tout prendre, préférez tout de même du même auteur : La grande porte écrit en 1977 mais qui a mieux vieilli.
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L'ère des gladiateurs

Panem et circenses. Y’a comme qui dirait tromperie sur la marchandise. L’illustration de Wojtek Siudmak montre un colosse antique, le titre « L’ère des gladiateurs », écrit conjointement entre Frederik Pohl et Cyril Mary Kornbluth, suggère qu’il sera question de guerriers dans une arène. Que nenni, on en parle, parce qu’un spectacle est prévu, mais il n’en sera rien. L’histoire est bien plus complexe et met en avant un avocat. L’intrigue, au final pas intéressante, s’oriente vers les hautes sphères de la finance.



Et la science-fiction dans tout ça ? C’est du service minimum. On pourrait même se croire dans un monde contemporain. La civilisation est divisée en deux parties. Le bas peuple vit dans une ville nommée “Belly rave”, des pénates sommaires. Quant aux hautes pompes qui ont réussi leur vie (en plus d’acheter des Rolex) vivent dans des maisons intelligentes en bulle. Ça pourrait être intéressant, mais l’univers n’est absolument pas développé. Rajoutons à cela l’antique ordinateur à carte perforée.



L’idée de remettre les jeux dans l’arène est bien trouvée. Sauf que l’histoire se déroule quelques jours avant les combats et l’événement n’intervient qu’à dix pages du point final. Je trouve dommageable, qu’ils n’aient pas juxtaposés le monde romain à celui qu’ils ont imaginé. Ne vous attendez pas à du spectaculaire, c’est placide. Le roman est surtout sauvé par son écriture fluide et agréable.



Je commence à douter sur cette défunte collection SF de chez Pocket. Il m’en reste encore trois sous le coude. J’espère avoir une bonne surprise.
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

La Terre est un immense marché avec d'un côté les consommateurs, de l'autre les produits et au milieu les publicistes dont le job est de créer chez les premiers un besoin irrépressible des seconds.

Prenez Vénus par exemple. Peu importe qu'elle ne possède ni eau ni atmosphère, qu'elle soit si chaude que vous y risquiez la combustion spontanée et que les vents soient si violents qu'ils vous arracheraient un bras : vous VOULEZ y aller, vous DEVEZ faire partie des premiers colons. Vous ne savez pas encore pourquoi, mais... une petite page de pubs et on en reparles, ok ?



Planète à gogos est une satire au vitriol de la société de consommation occidentale. Pohl et Kornbluth nous décrivent un monde de requins où tous les coups sont permis : la propagande, l'endoctrinement, la corruption, l'addiction, les menaces, la coercition... Tout est bon pour battre la concurrence, gagner de nouveaux marchés et engranger des bénéfices. Une guerre commerciale n'est plus une expression mais une réalité.



Écrit dans les années 50, le texte reste encore d'actualité aujourd'hui, peut-être même encore plus qu'à l'époque. On ne peut s'empêcher de constater que le monde dépeint dans ce roman, pour caricatural qu'il soit, comporte de nombreuses similitudes avec notre monde actuel. Lobbys puissants capable d'influencer des gouvernements de plus en plus faibles, naissance de mouvements anti-capitaliste prônant la décroissance, problème de surpopulation et d'appauvrissement des ressources naturelles... Autant de problématiques qui parlent au lecteur d'aujourd'hui.



Mais toutes ces thématiques sérieuses sont traitées avec une bonne dose d'humour et assez d'action pour ne pas assommer le lecteur. L'histoire parle du monde des affaires en y ajoutant une pointe d'espionnage et d'aventure, ce qui lui donne une petite ambiance Largo Winch pas déplaisante du tout.



J'ai déniché ce roman chez un bouquiniste et l'ai acheté sans trop savoir à quoi m'attendre. Cela s'est révélé être une excellente surprise. Un roman que j'ai dévoré d'une traite et que je recommande tout amateur de sf d'anticipation.





» Alors nous vaincrons, car notre cause est juste,

» Et ce sera notre devise : « L'a Vente est notre foi ».

» Et la bannière étoilée dans son triomphe flottera

» Sur la terre du marketing et la patrie des consommateurs.

- Extrait de l'hymne américain(tm) -



« Il ne faut pas prendre les gens pour des c..., mais ne jamais oublier qu'ils le sont. »

- Bourdon, Campan et Légitimus, penseurs français du XXe siècle -
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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La paix des étoiles, tome 2 : L'enfant des étoi..

j'ai été surpris par les commentaires que j'ai pu lire à propos de "l'enfant des étoiles", certaines disent ce livre facile à lire même si on a pas lu le volume précédent et d'autres parlent d'un livre somme toute assez banal. je ne partage aucun de ces points de vue.



- J'ai été bien paumé durant les100 premières pages et le fait qu'il soit rédigé anti-chronologiquement ne m'a pas aidé.

- Puis pour un livre écrit en 1966, il est pour moi, assez original avec un univers riche et bien construit. Par certains côtés il est assez proche de la Fantasy-S.F à la star-wars avec ses "fusoriens" (particules cosmiques symbiotiques) qui donnent des pouvoirs surnaturels aux protagonistes. Les dragons cosmiques ou "pyropodes" sont quant à eux assez effrayants. Le thème de l'étoile ayant une conscience est tout aussi singulier (bien que l'on le retrouve dans un autre roman de Pohl et Williamson "l'étoile Sauvage" (beaucoup moins bon)).

C'est un roman assez bien équilibré.

D'abord entre les auteurs: Nous ne retrouvons pas ici la figure de la femme piège propre à williamson (que l'on retrouve dans "plus noir que vous ne pensez", "le pont des étoiles", ou l'étoile sauvage"), on ne retrouve pas non plus la psychologie pessimiste de Frederik pohl (en particulier dans "la grande porte")

Il et également équilibré dans l'enchainement des séquences d'action et l'univers dépeint à la fois vaste et fabuleux est propice à faire rêver le lecteur.

J'espère que je trouverais un jour les autres volumes de la série....

Pour conclure, je dirais qu'il est difficile de ne pas être paradoxalement à la fois indulgent et exigent avec un livre écrit par deux auteurs aussi extraordinaires (ils sont parmi mes auteurs favoris)
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Plus de vifs que de morts

Une histoire avec un gros potentiel, malheureusement loin d’être complètement exprimé



Frederik Pohl (1919-2013) est typiquement le genre d’auteur dont le grand public qui lit un peu de SFFF n’a jamais entendu parler (il n’a pas l’aura de Tolkien, G.R.R. Martin ou Isaac Asimov), mais qui, pourtant, est fondamental dans le paysage SF. Au cours de sa longue carrière, il a été un éditeur, un agent littéraire et bien entendu un écrivain de premier ordre, lauréat de quatre prix Hugo et de trois Nebula, les plus prestigieux du genre (il est la seule personne a avoir reçu le Hugo à la fois comme auteur et comme éditeur -du magazine If-).



Sous sa casquette d’auteur, il est particulièrement connu des aficionados de SF pour La Grande Porte (Hugo / Locus / Nebula / prix John W. Campbell 1978), et peut-être surtout pour Planète à gogos (co-écrit avec Cyril M. Kornbluth), satire féroce de la publicité et du capitalisme débridé.



- Univers



L’action se passe, d’après ce qu’on peut déduire d’une référence à Sophocle, à la fin du 23ème siècle. Les gens habitent dans des Arcologies (pour résumer : une ville dans un seul bâtiment), se déplacent en trains à lévitation magnétique, l’humanité a conquis les autres planètes ou satellites du système solaire (colonies sur Mars, Triton, Mercure, etc) et s’est même lancée à la conquête des étoiles via des vaisseaux infraluminiques. La fusion catalysée par muons a été maîtrisée, offrant à notre espèce une énergie propre et illimitée. Et surtout : les 10 millions de millions d’êtres humains sont tous immortels, grâce à une manipulation génétique banale au stade fœtal.



Tous ? Pas tout à fait. Il y a une infime minorité de gens chez qui l’intervention ne fonctionne pas. Ils sont donc des mortels dans une société d’immortels. Grâce à la médecine avancée de cette époque, et des séjours périodiques à l’hôpital, Rafiel, le protagoniste, qui a ce statut singulier, a l’apparence d’un quadragénaire, les capacités physiques d’un jeune de vingt ans, alors qu’il en a en fait… 92 !



Rafiel est une superstar, un danseur (et chanteur / comédien) à la côte de popularité hors-normes, et ce pour deux raisons : son talent, bien entendu, mais aussi, et peut-être surtout, sa singularité, qui attire l’attention du public d’immortels.



D’emblée, le cadre utopique surprend un peu chez ce spécialiste des avenirs de cauchemar qu’est Frederik Pohl (cf Les animaux de la guerre, L’ultime fléau, La guerre en douce, L’ère des gladiateurs, etc). Je trouve par contre que Plus de vifs que de morts a de vagues points communs avec L’ère du satisfacteur et Narabedla Ltd, personnellement. Le roman a par contre un net point commun avec Homme Plus : tout comme Roger Torraway, Rafiel est un être à part, que des océans d’humanité « normale » regardent comme une bête curieuse, avec un mélange de fascination et de répulsion.



- La forme et le fond



Les artistes qui entourent Rafiel ont une singulière affectation : ils mélangent à leur langue natale des mots venus d’autres langages (espagnol, allemand, italien, etc). Si on ajoute cette manie au fait que ses amis et lui vont jouer une version type comédie musicale télévisée très… mise au goût du jour d’Oedipe Roi, la tragédie de Sophocle, nous obtenons des dialogues très singuliers. Et parce qu’un exemple vaut mieux qu’un long discours :



"Ismène : Car after all, vous êtes bien notre pater.



Oedipe : Come possibile garderais-je mon flegme ? J’ai rectifié mon dabe et sauté ma mother.



Antigone : Y’a pas d’lézard, papa, on est tous avec toi, ce s’ra un rien duraille, mais on te l’âch’ra pas où que tu ailles, on sera là…"



Bref… je trouve que ce procédé ne sert pas à grand-chose et devient vaguement énervant à la longue.



Au niveau du style, je suis assez partagé : je l’ai trouvé moins terne que dans d’autres romans de Pohl, et pourtant j’ai toujours l’impression, en lisant ce dernier, que ses livres ont été écrits au moins dix ans avant leur parution. Paru aux USA en 1990, ce roman paraît terriblement daté par rapport à la plupart des autres livres de SF parus à cette époque. On dirait presque de la SF des années cinquante par moments, alors qu’au moment de sa parution, entre le cyberpunk qui glissait doucement vers le Postcyberpunk et une nouvelle avant-garde qui commençait à pointer le bout de son nez (Banks, Simmons, etc), on avait droit à des histoires, des styles, etc, qui, loin de sembler datés, donnaient au contraire le sentiment d’être sur le fil du rasoir, à la pointe de la pointe. Attention, hein, je n’ai rien contre la SF à l’ancienne, bien au contraire, mais par exemple quand je vois l’utilisation de la biotechnologie dans le roman, je me dis que Pohl avait facilement 20 ou 30 ans de retard, dans l’esprit, sur certains de ses camarades écrivains.



Sur le fond, on partage la prise de conscience de ce mortel, de cet éphémère, entouré d’immortels : l’injustice de son destin, bien entendu, le fait que pour les autres, des changements de carrière radicaux soient possibles, puisqu’ils ont tout le temps d’apprendre un nouveau métier (ou le grec ancien pour lire Sophocle dans le texte), le rôle terrible de Rafiel et des rares personnes qui partagent sa tare, celui de donner aux Immortels un aperçu de cette souffrance, de cette mort même, qu’ils ne peuvent désormais vivre, dont ils ne peuvent désormais jouir, que par procuration. Mais comme on dit, et c’est un peu la morale de cette histoire, plus une chandelle brûle vite, plus sa lumière est intense… A la fin de sa vie, Rafiel se retrouve en présence d’immortels différents, car vivant intensément, instant après instant, sans procrastiner à un autre jour de leur vie infinie ou sans ce détachement indolent qui caractérise les habitants des arcologies. Car les nouveaux compagnons de Rafiel, ceux auprès de qui il acquiert (enfin) une forme de normalité, ont un but, et surtout vivent sous la menace d’une mort violente… Pour les autres, la vie, la mortalité de Rafiel ne sont que la télé-réalité la plus extrême…



- Mon avis



J’ai été constamment surpris, et hélas pas en bien, par cette histoire : certes, il y a des parallèles évidents entre Oedipe et Rafiel, mais toute la partie consacrée au monde du spectacle est trop longue, et noie le message principal, l’intérêt du livre, à savoir l’histoire du mortel en train de mourir au sein des Immortels. Je m’attendais à un texte élégiaque et magnifique, à quelque chose qui a l’impact de Replay (de Ken Grimwood) ou de Mémoire (par Mike McQuay), je me retrouve avec un roman court (190 pages) qui, sans être inintéressant, ne réalise absolument pas son potentiel et ne mérite pas complètement les éloges que j’ai pu lire à son sujet. En gros, il est dans la lignée de ce que j’ai pu lire de Pohl jusque là (pas grand-chose par rapport à l’ampleur de son oeuvre), une lecture au-dessus de la moyenne mais loin des écrivains les plus doués du genre. Pour ceux qui voudraient le découvrir, je conseillerais plus volontiers La Grande Porte ou même Homme Plus (ou Planète à gogos, si vous cherchez une satire féroce).
Lien : https://lecultedapophis.word..
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La paix des étoiles, tome 1 : Les récifs de l'e..

Salut les Babelionautes

J'ai abandonné "La fille automate" de Paolo Bacigalupi, je le reprendrai plus tard, pour lire un classique de la SF, "Les récifs de l'espace" de Frederik Pohl.

C'est le premier tome d'une trilogie au nom évocateur "La Paix des étoiles", mais elle n'est pas référencé sur Babelio.

Les deux autre tomes sont "L'Enfant des étoiles" et "L'Étoile sauvage", à noté que c'est une écriture a quatre mains, Jack Williamson ayant participé a l'Aventure.

De quoi sa parle? nous sommes dans un Univers post-apocalyptique et l'Humanité est dirigé par la Machine.

Si vous ne contribuez pas au plan vous êtes envoyé dans une prison ou vous servez de pièces détachées pour les autres.

Steve Ryeland sait qu'il a enfreint gravement l'Ordre du Plan, mais il ne parvient pas à se rappeler la nature de son crime.

Pourtant la Machine va lui confier une mission cruciale, mettre au point la propulsion sans réaction, un défi qu'il n'est pas possible de relever sans aller contre les lois universelles.

Je l'avais lu dans ma jeunesse mais sa relecture fut une redécouverte tant de l'eau avait passé sous les ponts depuis.

Merci a Bruno Martin qui en a assuré la traduction.
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L'ultime fléau

C'est le premier roman de Frederik Pohl que je lis... si je fais abstraction du diptyque cosigné avec Kornbluth : Planète à gogos et Les gogos contre-attaquent. Je découvre donc ainsi son style propre et ses idées développées sans l'influence d'un comparse. Quoi que ! Pohl a écrit ce roman 4 ans après Planète à gogos.



Dans ce court roman, changement de point de vue. Nos n'avons pas à faire à une société consumériste à l'excès, où tout est l'occasion de manipuler les masses pour leur faire acheter certains produits au détriment du bien individuel et collectif. Seuls en profitent la classe dirigeante des grandes multinationales. Non. Ici, l'histoire se déroule dans ce qui peut passer pour notre société de fin de XXe , début XXIe. C'est pas avec ça qu'on fait un roman, allez-vous dire ! Peut-être pas. Mais quand l'auteur imagine qu'une invention permettant de prendre le contrôle de corps humains à distance pour leur faire faire ce que bon leur semble... ça tourne vite au cauchemar.



Attentats, meurtres, suicides forcés, viols, tortures, etc. Qui est à la source de toutes ces exactions ? Notre héros le découvre petit à petit parce qu'il a la chance d'être pris en charge par celle qui est peut-être la moins pire, quoi que elle aussi soit sans scrupule. Arrivera-t-il à venir à bout de ce groupe de fous ? Ou succombera-t-il aux charmes de la sirène ?



En bref : Ce livre m'a plu sans pour autant me donner envie de lire d'autres oeuvres de cet écrivain pourtant renommé.



P. S. : Au début du roman, l’auteur fait l’inventaire de toutes les grosses destructions qui ont marqué le début de cette ère de chaos. Et là(p. 43), erreur de traduction ? Il est question d’un gros chargement d’explosif, qui fait sauter les digues des polders hollandais et inondent... 2500 m2. Soit, à peu près — roulement de tambour — la moitié d’un terrain de foot. :-D Certains jours, j’aurai refermé le livre sans autre forme de procès. Une petite recherche et... oui. il s’agit bien d’une erreur de traduction ou de typographie. en effet, le texte original est 11:03 PM, E.S.T. : Heavily loaded munitions barges exploded near North Sea dikes of Holland ; dikes breached, 1800 square miles of reclaimed land flooded out . . soit 1800 miles carré. remis en mesures métriques : 4662km2. Là, d’accord. Grosse catastrophe !
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Homme-plus

Disparu en 2013 à l'âge de 93 ans, Frederick Pohl a dirigé plusieurs revues de science-fiction, en particulier Astonishing Stories et Super Science Stories.

On lui doit entre autres, en tant qu'auteur, l'excellent Planètes à Gogos, co-écrit en 1953 avec Cyril M. Kornbluth, satyre du marketing à outrance et, plus globalement, de la société de consommation ; La Grande Porte qui a remporté les prix Nebula et Hugo, et Homme-Plus, prix Nebula du meilleur roman en 1976.



A l'instar de ce qu'avait fait James Bliss dans Semailles Humaines en 1967 ou, plus proche de nous, Peter Watts dans son huis-clos sous-marin Starfish, Frederik Pohl prend le contre-pied de la terraformation, à savoir la transformation d'un milieu « hostile » dans le but de le rendre viable pour l'homme, en imaginant plutôt la transformation de l'homme afin de l'adapter à son nouvel environnement.

On a donc droit, ici, à la lente métamorphose de Roger Torraway, destiné à devenir le premier Martien, le tout traité d'un point de vue essentiellement politique et psychologique.

Psychologique puisqu'on suivra les états d'âme de Roger, perdant de son humanité à chaque fois qu'il passe sur le billard, découvrant son nouveau corps tout en devant supporter à la fois le regard des autres ainsi que l'immense pression engendrée par sa mission.

Politique également puisque le roman se déroule dans un futur proche à l'équilibre plutôt instable, quasiment sur le point de basculer en pleine guerre totale. Frederik Pohl nous offre d'ailleurs une vision plutôt cynique du monde puisque le voyage sur Mars est mis en place non pas par intérêts scientifiques mais uniquement suite à des calculs statistiques démontrant que cela permettait de rassembler un tant soit peu les peuples autour d'un projet commun, les empêchant pour un temps de se foutre sur la tronche à grands coups de bombes H.



En bref, un excellent roman signé Pohl, qui s'offre même le luxe d'ajouter à tout ça un twist de fin plutôt original !
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