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Critiques de Frédérique Deghelt (961)
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La grand-mère de Jade

L’histoire avait tout pour me plaire : l'amour filial, le choc générationnel, les secrets de famille, la critique littéraire, la détresse amoureuse de notre époque et le double point de vue dans la narration ...



Mais les bons ingrédients ne font pas toujours la meilleure recette. J'en sors attendrie mais déçue. Il a manqué quelque chose à ma lecture mais je suis incapable de mettre un nom dessus ...



L'écriture se veut complexe mais ne réussit qu'à être compliquée. Le style des chapitres narrés par Mamoune se veut proche des romans classiques, seulement, il ne réussit qu'à être alambiqué, tortueux et alourdi. Tout dans la complication, rien dans la complexité.



C'est juché de réflexions faussement philosophiques, existentielles et des fois sans grande signification. Et cette habitude de mettre toutes les répliques d'une discussion les unes à la suite des autres, à la forme d'un monologue où il faut deviner qui dit quoi ... compliqué je disais ...



Les personnages, eux, font la richesse du récit. Jade est une trentenaire désabusée, journaliste moderne et pourtant en mal d'amour avec son époque et son métier, attirée par la différence et pourtant pleine de préjugés sur ceux qui sortent du moule familial. Sa grand-mère, Mamoune, est débordante d'affection, magicienne avec les enfants, pleine de cachotteries, d’apparence effacée et simplette. Or rien n'est plus faux que cette simplicité et plus malicieux que ces secrets.



Je ne retiendrais de ce bouquin que le meilleur : la chaleur, la tendresse et surtout l'attention qui manque à nos grands-parents que nous oublions des fois, noyés que nous sommes dans notre course quotidienne, nos égoïsmes et nos fausses priorités.
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La vie d'une autre

Mon coup de cœur de l'été ! J'ai dévoré ce livre.

Quelle superbe écriture. La relation de couple est disséquée avec brio. Une analyse ouverte et très fine qui dépasse le simple récit.

L'amour avec un grand "A" sans mièvrerie.

Je recommande ce livre sans aucune hésitation.
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Les brumes de l'apparence

Gabrielle hérite d’une forêt dans le centre de la France et décide de la mettre en vente.

Elle entreprend un voyage éclair pour rencontrer le notaire et un agent immobilier.

Quelle pimbêche arrogante avec sa supériorité parisienne et son mépris pour les « bouseux ».

Elle doit passer la nuit dans une des deux maisons abandonnées de sa propriété et alors là, il se passe des choses qui vont la pousser à prolonger son séjour et de fil en aiguille sa vie qu’elle trouvait si parfaite va changer du tout au tout.

Esotérisme, mondes parallèles, relations avec l’au-delà, médiumnité …. Toutes ses certitudes s’effondrent et là voilà chargée d’un héritage spirituel venant d’une famille dont elle ignorait tout.

Frédérique Deghelt a l’art de créer des personnages qui se posent des questions, avec des sujets à chaque fois très différents.

Avec celui-ci, des jours après la lecture, une impression diffuse de mystère des lieux et des gens qui nous entourent demeure.

Dommage que la fin soit tirée par les cheveux. Il me semble que déjà je n’avais pas trop aimé le fin de « La grand-mère de Jade »

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La vie d'une autre

Ce roman débute alors que l'héroïne, Marie, se réveille aux côtés de Pablo, bel homme dont elle a fait la connaissance la veille lors d'une soirée de fête bien arrosée. Mais alors qu'elle le considère avec des yeux neufs, il lui révèle indirectement par son attitude et ses propos qu'ils sont mariés depuis 12 ans et ont trois enfants !!!! Les premières pages racontent comment Marie s'organise dans cette vie qu'elle découvre sans aucun souvenir des 12 dernières années. Le début du roman baigne dans cette ambiance fantastique où le doute menace l'esprit du narrateur qui cherche des repères et se raccroche à ce qu'il reconnaît puis le lecteur va suivre l'enquête menée par Marie à la recherche des ces années perdues et en apprend plus sur sa vie. L'intrigue consiste alors à essayer de comprendre ce qui a pu pousser cette femme apparemment comblée à nier son passé de couple.

Elle choisit d'interroger des personnes de son entourage, ne dévoilant son secret qu'à de rares exceptions. Elle fouille ses affaires, développe des stratégies et des ruses jusqu'à retrouver l'événement traumatique qui est la cause de son amnésie.

Je n'ai pas réussi à décroché du récit tant que je n'en ai pas connu la fin !!!
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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La grand-mère de Jade

Il aurait du me plaire. Mais non...



Je n'ai pas aimé le style : beaucoup de redondances, de longueurs, de répétitions, de clichés, de lieux communs. Même si les personnages s'expriment et se confient intimement j'ai une impression de superficialité, de banalité. C'est étonnant car le sujet est original. Mais ça manquait tellement de rythme, de verve et d'énergie. Le passage d'un personnage à l'autre était à peine perceptible dans l'écriture et quand ça l'était c'était maladroit.



la fin rattrape un peu. Mais c'est pareil, ça reste superficiel.



Je crois que ce qui m'a le plus manqué c'est l'émotion. Moi qui pleure devant FBI portés disparus" je n'ai pas eu la moindre ombre d'émotion avec ce roman, les personnages n'ont pas pris corps.



C'est dommage mais merci quand même Virginie :))
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La vie d'une autre

Une idée de départ qui m'a emballée, mais avec laquelle il aurait suffit de faire une nouvelle.

Ces 300 et quelques pages sont lonnnnngues, le roman traine, la narratrice ne cesse de se répéter en boucle les mêmes questions sans avancer pour autant dans ses recherches... on a envie de la secouer pour qu'elle avance plus rapidement sur la quête du pourquoi de sa perte de mémoire..

J'ai eu l'impression de lire le journal intime d'une adolescente de 14 ans et non celle d'une jeune femme de 25 ans. Mais j'ai tenu bon jusqu'à la fin en me disant que la chute vaudrait surement le coup... Hélas non !

Bonne idée mais très mal romancée : dommage !
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La grand-mère de Jade

ouais…Mais la narratrice prétend qu’il ne faut pas trop « dire » quand on écrit un roman…or elle fait tout le contraire ! Que de répétitions sur « l’acte d’écrire », que de redondances sur la vieillesse…Ce n’est pas assez naturel.
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Les brumes de l'apparence

Je suis tombé sur ce roman par le plus grand des hasards. Et, en l’occurrence, ce dernier a bien fait les choses !



Au départ, nous suivons les pas de Gabrielle, une femme d’affaires de 40 ans qui a hérité d’un petit domaine à cinq cents kilomètres de Paris. L’agent immobilier local lui paraît sympathique même s’il lui annonce d’emblée que personne dans la région ne voudra d’une des deux maisons, car elle est réputée hantée.



Faisant fi de ces obscures croyances campagnardes, la belle quadra décide de passer l’après-midi au bord de la rivière qui traverse son domaine. Elle finit même par s’assoupir avant de se réveiller au crépuscule, merveilleusement reposée. Après un dîner sur l’herbe en solo, elle s’installe dans la maison « saine » en vue d’y dormir. Toutefois, pendant la nuit qui suit, elle fait un rêve pénible qui va chambouler la suite du récit.



Frédérique Deghelt non seulement nous offre un moment agréable et stimulant en compagnie de cette charmante organisatrice d’événements qui aurait probablement plu à Carlos Ghosn, mais en plus elle nous entraîne à pas de loup vers une autre réalité.



Car, il s’avère que Gabrielle possède le don de médiumnité et celui-ci va dynamiter le socle pourtant solide sur lequel elle avait construit sa vie. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce roman, c’est qu’il permet au lecteur de se glisser dans la peau d’une personne a priori très cartésienne qui s’avère capable de communiquer avec les morts; pratiquement contre son gré! L’auteure abat ici une cloison mentale pourtant très solidement arrimée en chacun de nous : et si c’était vrai ?



La manière extrêmement fine et dépouillée de tout sensationnalisme avec laquelle elle nous introduit dans cette réalité parallèle m’a captivé. J’ai depuis une irrésistible envie de me documenter davantage sur ce sujet tant controversé qui ne m’attirait pas du tout il y a encore quelques jours...
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La vie d'une autre

Qui ne s'est jamais demandé où est passé sa vie? C'est ce qui arrive à Marie, qui se réveille un matin au côté d'un homme qu'elle pense avoir rencontré la veille. Elle se découvre mariée avec lui depuis douze ans, mère de trois enfants. Sa mémoire a disjoncté et effacé les douze dernières années de sa vie.

Marie mène l'enquête sur elle même, tout en donnant le change à son entourage pour ne pas dévoiler ce qui lui arrive. Qui est donc cet homme qu'elle a épousé? Que lui est-il arrivé pour qu'elle oublie toutes ces années? Qu'a-t-elle vécu pendant douze ans? Qui sont ses amis? Ses enfants? Le lecteur suit Marie dans ces questionnements jusqu'aux révélations finales.

L'idée de départ paraît peu vraisemblable mais je ne peux le reprocher à l'auteur puisque j'étais au courant dès la quatrième de couverture et que j'ai choisi ce livre en connaissance de cause.

Mais je ne m'attendais pas à rencontrer des personnages aussi peu réalistes; les enfants sont parfaits, le mari beau, riche et célèbre, les amis géniaux.... Quant à Marie, elle élève ses trois enfants, travaille dur, fait du théâtre, apprend avec talent à jouer Chopin... La vie rêvée de toute mère de famille!

Je me suis peu attachée aux personnages, trop parfaits et qui ne font pas partie de mon monde!

J'étais partie pour m'ennuyer ferme quand vient la fin de l'histoire, Marie arrive à reconstituer le puzzle et comprend enfin ce qui lui est arrivé.

Et là, grosse claque, de très très belles phrases sur le couple, la relation amoureuse, les sentiments qui s'usent, se fanent avec le temps.... Tout cela a forcément fait écho à mon vécu. J'en suis encore toute bouleversée.

Ce roman qui parle d'amnésie aurait pu partir aux oubliettes mais grâce aux cinquante dernières pages mérite qu'on s'y intéresse.
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La grand-mère de Jade

Le résumé me semblait prometteur et j'ai commencé ce roman pleine d'enthousiasme. Mais mon intérêt est vite retombé. J'ai trouvé le récit très redondant : les sentiments des personnages sont décrits encore et encore, avec les mêmes interrogations sans réponses qui se répètent de chapitre en chapitre.



La fin du roman m'a également déçue : je ne m'attendais pas à ce qu'un roman aussi épais se finisse d'une façon aussi... inattendue. J'ai un peu eu l'impression que l'auteur se moquait de ses lecteurs et qu'elle nous avait fait lire toutes ces pages pour rien.
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La grand-mère de Jade

Tout d'abord, un grand merci aux lecteurs de Babelio qui m'ont permis de découvrir ce livre. Voilà longtemps que je cherchais un livre comme celui-là, un livre qui me parle, un livre qui me bouleverse, un livre qui me berce par ses mots.



Deux personnages au centre de cette histoire. D'abord Jade, la petite-fille qui recueille sa grand-mère pour lui éviter d'aller en maison de retraite. Jade a 30 ans, une vie de journaliste parisienne et un grand vide dans le coeur. Un vide que comblera Mamoune par sa présence et la sagesse qu'elle lui enseignera.

Ensuite, Mamoune, ou Jeanne, la grand-mère qui se laisse vivre depuis la mort de Jean son mari. Une seconde vie lui ouvre les bras lorsque Jade la prend sous son aile. Jeanne qui a vécu toute sa vie dans les montagnes savoyardes, découvre la vie à Paris, et surtout la chance de vivre sa passion au grand jour. Car oui, Mamoune, la grand-mère douce et calme de Jade, a un secret, c'est une lectrice cachée... Elle n'avait jamais avoué à ses proches qu'elle aime la littérature, qu'elle dévore les livres qu'elle cache aux yeux de tous derrière la couverture de sa Bible.



Ce roman raconte la cohabitation de deux femmes séparées de 50 ans qui apprennent à connaitre la génération de l'autre. Mais c'est aussi un roman sur le plaisir de lire, sur le pouvoir des mots...



Pour tous les amateurs de bonne lecture, de poésie, je vous conseille ce roman. Installez-vous confortablement et fondez-vous avec les personnages pour vous laisser bercer par le son mélodieux de cet hymne à la lecture, aux mots.
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Les brumes de l'apparence

Gabrielle vient d'avoir quarante ans, elle est organisatrice d'événements à succès, elle est mariée à Stan, chirurgien esthétique. Ils ont un fils Nicolas. Ils mènent une vie confortable, aisée. Un jour, Gabrielle reçoit un appel d'un notaire de province. Elle vient d'hériter d'un terrain dans la France profonde, une maisonnette délabrée au milieu des bois.





Citadine et parisienne jusqu'au bout des ongles, Gabrielle, surprise par cet héritage soudain, deux ans après le décès de sa mère, n'a qu'une idée en tête : vendre ce terrain qui ne lui est d'aucune utilité. Elle prend aussitôt la route pour la campagne pour régler l'affaire au plus vite. A son arrivée elle est accueillie par l'agent immobilier et le notaire qui lui expliquent que ce terrain n'est pas vendable. Elle apprend que son héritage est appelé dans la région Terre des Brumes ou Terre des sorciers.





Le notaire lui apprend qu'elle n'hérite pas ce terrain de sa mère, mais de sa tante qui est encore en vie. Gabrielle rend visite à cette tante dont elle n'a jamais entendu parler et c'est l'histoire de toute sa famille, qui lui a été cachée, que celle-ci lui raconte. Une famille de guérisseurs, de médiums, de sorciers. Elle conseille à Gabrielle de ne pas chercher à vendre le terrain. "Il te revient, ma petite Gabrielle. Je suis sûre que tu vas y trouver les fluides et les forces dont tu auras besoin pour accomplir ce que tu vas faire." "Tu feras tant de bien à tellement de personnes."





Gabrielle, cartésienne ne croit pas à toutes ces choses, elle les refuse en bloc. Le soir venu, elle n'a pas d'autre choix que de passer la nuit dans la maison. Elle va y vivre des expériences étranges qui loin de lui être désagréables vont la bouleverser même si elle n'ose encore se l'avouer.





Les brumes de l'apparence est un roman qui traite du changement de vie. Gabrielle à quarante ans va découvrir que la vie qu'elle menait auparavant n'était qu'une vie d'apparence, une vie artificielle. Sa découverte de l'héritage familial et de ses propres dons, son passage du paraître à l'être vont remettre en question la solidité de son couple."J'ai simplement cru à l'histoire que je me racontais : celle d'une fille brillante qui était amoureusement mariée à une âme soeur. La réalité est plus prosaïque. Je ne suis qu'une bonne élève qui a épousé un corps à l'esprit borné. Tout se répare ou rien ne va plus, et dans ce cas on meurt et on disparaît. Tout est noir ou blanc, entre les deux, ce qui est matière grise n'a pas reçu l'agrément de la Faculté de médecine. J'ai offert mon corps à la science, je n'ai plus qu'à crever dans le formol.





Servi par le style musical, et poétique que j'avais tant aimé dans ses précédents romans, Les brumes de l'apparence est un roman coup de coeur. Madame Deghelt, vous pouvez me compter parmi vos fans.
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La vie d'une autre

En lisant la quatrième de couverture l'intrigue me plaît tout de suite, cette enquête sur soi-même, en courant après 12 ans de souvenirs effacés, est une très bonne accroche!

Le style de F. Deghelt est fluide, simple et direct, je regrette juste certains dialogues assez mal amenés, à y perdre parfois son latin : qui parle ? qui répond ?!!

Si le côté peu réaliste de l'histoire ne m'a jamais dérangée (l'héroïne se réveille comme ça avec 12 années de sa vie envolées!!), ce n'est pas le cas de certains passages. Enfin, soyons honnêtes, par exemple, qui peut croire que l'on sait gérer 3 enfants du jour au lendemain et que ceux-ci n' hurleraient pas rapidement à l'imposture?

Parlons du fil conducteur du roman, c'est-à-dire les raisons de son amnésie : 1 - donner une seconde chance à son couple, retrouver l'amour 2- ne plus être celle que les années ont rendu aigrie, manquant d'assurance et remplie de rancœur, l'auteure parle même de haine à de nombreuses reprises ! Il s'agit donc d'une amnésie romantique, présentée comme la plus belle preuve d'amour ! Un roman un peu fleur bleue ??? Dans ce cas, que penser de la réaction de Pablo lorsqu'elle lui apprend son amnésie ? C'est comme...décalé. Cela ne colle pas avec le reste, je trouve...

Certains penseront peut-être que le mari est tout simplement décevant. Oui, oui, n'oublions pas le catalyseur de cet oubli : l'infidélité du mari voyons!! Et là, j'avoue que je suis déçue : c'est si facile! Nous faire le coup du vilain mari infidèle !! Et sa cruelle maîtresse ! (Une vraie caricature celle-là !) L'intrigue est si originale, elle méritait mieux, je voulais une fin moins attendue !

En résumé, ne vous trompez pas, j'ai apprécié le livre, un roman sans prétention de lecture agréable, mais dont la fin est un peu décevante.
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Les brumes de l'apparence

Roman troublant et captivant.

Gabrielle, l'héroïne, va se trouver devant un dilemme: soit continuer sa vie de réussite sociale avec son mari chirurgien esthétique, soit accepter ce don de médium qu'elle se découvre suite à l'héritage d'un terrain étrange...

C'est presque une histoire universelle que nous convie Frédérique Deguelt .

Qui sommes-nous réellement derrière notre masque social? Vivons-nous pleinement notre chemin de vie?
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La grand-mère de Jade

Douceur et gentillesse, voici les premiers mots qui viennent à l’esprit. Un peu l’impression de relire Yvonne Dubois ‘La vallée des cyclamens’. Comme la mamoune du livre, 4 enfants et savoyarde. Yvonne écrivait en cachette, tandis que Mamoune lisait en cachette. Une femme de 30 ans accueille sa grand-mère savoyarde dans son appartement parisien pour lui éviter d’être placée en maison de retraite sur décision de ses filles. Elles vont apprendre à se connaître. La lectrice va aider l’écrivaine en herbe. Se greffe un amour pour chacune. Mais… sans rien dévoiler, je n’ai pas aimé la fin. Les ingrédients étaient bons : la solitude, la vieillesse, les livres. Mais la mayonnaise est ratée par trop d’insistance, trop rabattue.



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Libertango

Me plonger dans un roman de Frédérique Deghelt me réjouit car je sais que ce sera synonyme de bonheur de lecture. A chaque fois, je vibre au rythme des émotions de ses personnages, je savoure ses mots, les ambiances qu’elle sait si bien rendre, les lieux qu’elle décrit.



Ici il est question de musique, de handicap (p.132 "Les vrais handicapés ne sont pas ceux qui boitent ou bégayent, ce sont ceux dont le cœur est boiteux et la parole menteuse..."), de douleur (p.35 "Pour éradiquer la souffrance, il faut avoir un allié puissant, quelqu'un qui aime et console, inocule énergie et vitalité. Il faut être plaint, au minimum entendu, exister du regard), d’espoir (p.289 "Ce qui a été joyeux, rien ne peut l'atteindre, tant que ceux qui l'ont vécu le gardent dans leur cœur comme un trésor.")



Luis a été un très grand chef d’orchestre, il a côtoyé les plus grands de son époque. Il raconte sa vie à une jeune journaliste biographe qui filme ses interviews. S’il a accepté sa proposition, c’est qu’il a vieilli et qu’il a senti chez elle une qualité de présence et d’écoute qui l’ont touché. Peu à peu, au fil de leurs rencontres, il se livre et nous découvrons son enfance, sa découverte de la musique, son apprentissage du métier de chef d’orchestre, sa carrière, sa vie amoureuse, sa sensibilité à la musique et aux musiciens.



J’ai été très intéressée par tout ce qui touche à la musique, à la composition d’un orchestre, aux places des musiciens dans une formation musicale, aux œuvres, aux lieux des concerts. Je ne suis pas musicienne, j’écoute juste radio Classique toute la journée au bureau. Au-delà de la musique, Frédérique Deghelt nous invite à découvrir et/ou à réfléchir à son pourvoir guérisseur face aux souffrances traversées. En cette période troublée par les attentats à répétition en France et dans d’autres coins du monde, cela résonne très fort chez moi.



p.104 "Je vous interdis de vous plaindre et d'être découragé. Vous n'avez aucune raison d'en vouloir à qui que ce soit. Ce sont des jérémiades de mauviette ! Et c'est de très mauvais augure pour ce que vous voulez faire et devenir. Arrêtez donc de vous apitoyer sur vous-même, et considérez chaque matin ce que la vie vous offre de meilleur. Il y aura des matins maigres, ça, je ne dis pas, mais aucun matin vide, je peux vous le garantir." Personnellement, tant que Frédérique Deghelt continuera à écrire, mes matins seront joyeux à la perspective de me plonger à nouveau dans ses pages.

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Libertango

Frederique Deghelt offre ici l'histoire du musicien Luis Nilta-Bergo. C'est le processus de création artistique qui est découvert ici avec Luis Nilta-Bergo, né hémiplégique et rejeté par sa famille, qui après sa rencontre avec Astor Piazzolla devient un grand chef d’orchestre. On assiste à la force de la musique même en temps de guerre.
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La grand-mère de Jade

La grand-mère de Jade, c’est l’histoire de Jade, trentenaire et journaliste, qui décide un jour de prendre sa grand-mère (Jeanne) sous ses ailes et de l’emmener chez elle à Paris, de l’arracher des griffes de ses tantes qui désireraient la voir en maison de retraite… Dis comme ça, ça peut paraitre un peu étrange (j’ai fait exprès de noircir le tableau, bien évidemment), mais La grand-mère de Jade c’est aussi une histoire d’Amour, oui, oui, d’Amour ! Car l’Amour avec un grand « A » existe entre une grand-mère et sa petite fille. Amour, remplaçant le gouffre présent entre ces deux générations, gouffre qui est vite comblé par des confessions, du partage…



Petit à petit, Jade apprend à connaitre sa grand-mère, la redécouvre. Comme elle le dit dans le roman, elle connaissait Mamoune et elle vient de rencontrer Jeanne !







Au fil des pages, différents thèmes sortent de la lecture :



On se rend compte de l’évolution des mœurs et de la société au fil des années : Jade remarque que les choses qui tiennent au cœur de sa grand-mère peuvent lui paraitre insignifiantes, comme aller voter, qui est bien plus qu’un devoir pour Jeanne étant donné qu’elle a vécu le premier vote des femmes ! Il y a aussi cette fracture présente avec l’avancée du numérique, et l’apprentissage qui s’en suit : Jade apprend à sa grand-mère comment se servir d’un ordinateur, un geste qui peut nous paraitre anodin aujourd’hui, mais qui révèle de la sorcellerie pour d’autres !



Cette histoire pleine de tendresse met en avant le thème de la vie, de la vieillesse qui nous guette tous, mais aussi celui de la solitude qui nous effraie !



On découvre dans cette histoire des réflexions, qui sont très agréables à lire, sur la lecture et l’écriture, sur le rôle de l’écrivain, sur le partage des lecteurs…







Avec son écriture fluide, Frédérique Deghelt nous livre cette histoire, cette amitié naissante entre deux femmes… qui nous amène vers une fin éblouissante que je n’aurais jamais pu imaginer ! Le livre alterne entre différents points de vue : celui de Jade, celui de « Mamoune »… Et c’est vraiment intéressant de les comparer, de voir comment réfléchit voir même réagit l’une ou l’autre face à une même situation.



C’est un roman touchant et entrainant qui nous donne en quelque sorte une leçon de vie et nous rappelle l’importance d’être présent avec les gens que l’on aime au cours de notre vie. J’ai trouvé cette histoire délicate et pleine de vie ! Et forcément, comme à chaque fois, je me suis attachée aux personnages (autant à celui que Jade qu’à celui de Jeanne)!



Bref, c’est une lecture que j’ai adorée, un livre qui regorge de surprises ! Et je serais très curieuse de découvrir d’autres œuvres de l’auteure tant sa plume m’a plu !


Lien : http://voldelivre.canalblog...
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La grand-mère de Jade

Mon coup de cœur ! « La grand-mère de Jade » de Frédérique Deghelt



juillet 24, 2013

Déniché par hasard dans des propositions littéraires d’un magazine, ce roman est mon coup de cœur en ce début d’été.



la-grand-mere-de-jade



Je connaissais l’auteur pour avoir lu, il y a quelques années, son roman « La vie d’une autre » et c’était l’occasion de replonger dans son univers littéraire qui met les femmes à l’honneur.



Déjà rien que le titre m’a accrochée alors si je vous dis que ce n’est rien comparé à l’intrigue, vous avez hâte de vous y plonger, hein ?



Mais avant quelques mots sur l’histoire : Jade, journaliste, a trente ans et elle apprend par son père qui vit en Polynésie que sa grand-mère adorée va être mise dans une maison de retraite après avoir fait un petit malaise. Elle refuse le choix que font ses tantes pour sa grand-mère et décide d’aller chercher sa grand-mère en Savoie et de l’installer dans son petit appartement parisien. Commence alors une drôle de cohabitation où la grand-mère dévoile son secret : derrière la paysanne se cache une lectrice.



J’ai adoré ce roman pour un tas de raison : pour la beauté de cet amour entre une grand-mère et sa petite fille, pour la réflexion que l’auteur délivre sur le rôle de la lecture, cet espace illimité qui transcende le réel, pour l’autre réflexion qui va de pair avec la lecture : l’écriture qui ne doit pas être l’ expression égoïste d’une auteur et surtout pour la fin qui bouleverse la lecture de ce roman…



J’ai passé un sublime moment de lecture. C’est simple et beau à la fois.



En résumé : coup de cœur de l’été 2013 !!!
Lien : http://gourmandisesetplaisir..
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La vie d'une autre

L’idée de base était très alléchante. Évidemment, dès qu’il est question d’amnésie, de double personnalité, de voyages dans le temps ou de mondes parallèles, moi je fonce, donc… Du coup, cette histoire de jeune femme qui se réveille mariée avec douze ans de plus et aucun souvenir de ces dernières années, ça avait tout pour me plaire. Mais finalement, je suis assez déçue car je n’ai pas aimé grand-chose si ce n’est le thème et un début assez prometteur.



Dans la liste des « j’aime pas » : d’abord, une narration très bizarre et le style alambiqué de l’auteure. Aucune distinction n’est faite entre les dialogues, la narration et les pensées. On passe d’un à l’autre sans s’en rendre compte et on reste avec l’impression d’un gros micmac. Et puis, l’enchaînement de phrases qui semblent vides de sens, longues, parfois incompréhensibles, qui ajoutent encore un peu plus de flou à cette histoire. Ensuite, des répétitions à la pelle dans les réflexions de Marie qui ne cesse de ressasser les mêmes pensées. Bon ok, ça se comprend, on doit être « un peu » perdu dans ce genre de situation, et finalement, la narration colle à merveille à son état de confusion, mais bon, j’ai trouvé ça assez pénible à lire parfois… Dans ma tête, c’était : bla, bla, bla…



"Nos relations se tissent à l’intérieur de conversations pleines de gravité qui m’en apprennent beaucoup plus sur l’être-là. Ils me ramènent à l’enfance en m’en éloignant. Et toujours je m’étonne de la charnelle histoire… Avant de venir dans mon ventre, que faisais-tu ?"



… bla, bla, bla. Je me disais souvent qu’en sautant trois lignes sur quatre, l’histoire aurait été plus fluide et moins ennuyeuse. Et pour finir, je n’ai pas non plus aimé l’intrigue, qui en fait n’en est pas une. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, j’espérais un peu de suspense, des révélations chocs sur cette perte de mémoire et même pourquoi pas une petite dose de fantastique. Mais il ne se passe rien. Au final, c’est une banale histoire de couple, sur l’amour qui s’effrite au fil du temps.



Beaucoup ont adoré cette histoire qui « fait réfléchir ». Je crois que dans mon cas, si je n’ai pas su apprécier ce livre à sa juste valeur, c’est parce que l’histoire est bien trop loin de mon quotidien d’étudiante amoureuse. Peut-être m’aurait-elle plus marquée si j’étais mariée depuis quinze ans et que l’histoire pouvait faire écho à la mienne, qu’elle me touchait personnellement et que je m’identifiais à Marie. Mais là, rien de rien. Et même pas une fin digne de ce nom à se mettre sous la dent. Tout est très convenu et on n’est surpris à aucun moment.



Par contre, dans la liste des « j’aime », il y a quand même cette jeune héroïne sympa (parce finalement dans sa tête, elle a toujours 25 ans) qui découvre sa nouvelle vie avec curiosité et j’ai beaucoup aimé ses premiers pas dans la peau de « l’autre » : son amour grandissant pour ses gosses qu’elle apprend petit à petit à connaître, sa découverte de l’an 2000 et de l’Internet, son humour dans des situations imprévues, son envie de profiter et de vivre heureuse malgré le manque de souvenirs.



Finalement, ça se laisse lire, on a parfois envie de s’endormir, mais l’histoire n’est pas non plus désagréable pour autant. Elle ne m’aura ni marquée ni emballée comme je l’aurais souhaité, mais c’est surtout parce que je m’attendais à quelque chose de très différent. Je finirai par un « bof » très explicite…



[Comparaison avec le film sur le blog]
Lien : http://charabistouilles.word..
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