Frédérique Deghelt

Très beau roman, bien mené, sur un sujet délicat qui peut laisser parfois perplexe selon nos croyances et notre ouverture d'esprit. Qu'y a t il donc après la mort ? Les vivants ont-ils le pouvoir réel de dialoguer avec les morts ? Ca peut sembler noir, effrayant comme roman, mais aucunement, malgré quelques passages quand même plus ou moins flippants.



L'écriture est telle qu'on est embarqué dans l'histoire, très bien romancée sans abus pour nous convaincre de ceci ou cela, non, le lecteur se laisse guider gentiment, à envie de connaître le fin fond de l'histoire. De belles réflexions, sur la vie comme sur la mort. Deux sujets qui nous taraudent toute notre existence.



J'ai juste ressenti sur la fin un essoufflement romanesque pour laisser la place plus à la théorie du sujet. Une histoire qui retombe trop vite comme un soufflé sorti du four, un peu dommage.



sinon globalement, une très belle histoire très bien écrite au style fluide et agréable avec des personnages très attachants.

Je flânais dans ma librairie fétiche et j'ai été attirée par cette couverture, même j'avais déjà lu de cette écrivain " la grand-mère de jade", alors je me suis plongée agréablement dans la lecture de roman. Quel mot pourrait le définir ? ENVOUTANT, je l'ai dévoré. Les personnages, l'histoire, l'écriture même de l'auteur, j'ai beaucoup aimé.

Ce n'est pas un livre, une fois lu, que l'on pose et hop au suivant, il nous fait réfléchir sur une multitudes de questions : fantômes, guérisseurs, vie après la mort,... Quel importance l'apparence de soi envers les autres a t-elle pour nous ? Peut-être me suis-je sentie proche du thème, puisque par deux fois j'ai eu affaire a des guérisseurs et que le résultat était indiscutable ?

Pour ma part je n'arrive pas a commencer la lecture d'un autre roman car je suis encore obsédée par toutes ces réflexions.

Donc pour finir je dirais : lisez le absolument, ça vaut le coup !

Challenge ABC



J’ai beaucoup aimé, parce que c’est émouvant, touchant et plein de bons sentiments.

Cependant, il faut prendre ce roman pour ce qu’il est : une belle histoire.

Jade est célibataire, journaliste, la trentaine, elle habite un appartement parisien dans un quartier sympathique et ne semble avoir aucun soucis financier.

« Mamoune » est la grand-mère idéale : elle sait se faire discrète, elle est attentionnée, cultivée, sensible, gentille, mobile et motivée pour aller de l’avant.

Toutes les conditions sont présentes pour que la vie commune soit possible. En serait-il de même si un homme venait s’installer avec Jade ?

Voilà ce qui m’a un peu gêné dans ce livre, ce petit côté moralisateur qui pourrait faire naître ou entretenir une culpabilité par ceux qui sont ou seront confrontés à ce problème délicat de l'autonomie des personnes âgées.
Lien : http://uneautrelecture.blogs..

Depuis ma lecture de la Grand-Mère de Jade, je suis assez "fan" de cet auteur qui dépeint avec subtilité mais aussi profondeur les sentiments humains et nos vies actuelles. Et c'est encore le cas dans les Brumes de l'Apparence. Gabrielle, femme moderne et active, apprend qu'elle reçoit en héritage une terre dans le centre de la France. Elle vient de perdre sa mère et celle-ci lui avait caché l'existence de cette soeur dont elle hérite d'une maison et d'un terrain. Dès son arrivée elle ressent d'étranges présences, de subtiles odeurs et ce qu'elle reçoit en héritage n'est pas uniquement des biens matériels mais aussi un don transmis dans la famile depuis des siècles. Toute sa vie s'en trouvera bouleversée.

L'auteur à travers son récit se questionne sur notre vie actuelle : nos habitudes, notre façon de vivre, d'être et rejoint en cela beaucoup de remises en question qui nous traversent tous à un moment ou à un autre l'esprit : revenir à l'esssentiel, privilégier l'instant présent, être en accord avec son moi profond pour être en accord avec les autres.

Bravo : j'ai passé un instant délicieux tout en ayant une réflexion profonde comme l'auteur sur notre rythme de vie (mais je l'avais déjà avant et c'est en cela qu'elle m'a touchée). Ecriture fluide et sensible.

C'est le 5ème livre que je lis de cette auteure et je suis toujours autant charmée.

Elle nous emmène à chaque fois dans un autre monde, une autre histoire.

Cette fois-ci, il s'agit d'un personnage qui découvre des dons suite à l'héritage d'un terrain.

Un livre sur la vie après la mort, les croyances en la lumière...

Une fin à nouveau inattendue.

J'ai beaucoup apprécié.

une belle édition que je vous recommande !

une édition avec une jolie couverture, un marque-page assorti, et qui comprend deux récits de Frédérique Deghelt :

"La vie d'une autre", beau et sombre récit émouvant, que j'ai enfin découvert, et "Ma nuit d'amour", plus court, rêverie adolescente pleine de mystère



Dans "La vie d'une autre", Marie oublie soudainement ... douze ans de sa vie !

Hier encore, jeune femme libre de 25 ans, célibataire qui venait de rencontrer le beau Pablo et de trouver un nouveau travail ... elle se "réveille" à 37 ans, mariée, avec deux, non trois enfants ... mariée depuis longtemps à Pablo, elle vient de quitter sa société ! Que s'est-il passé dans sa vie, sa famille, son couple, et dans le monde en général ?

Comment vit-on une histoire d'amour avec des yeux neufs, alors que votre mari semble vous connaitre depuis 12 ans ?

comment apprend-on ou réapprend-on à vivre le quotidien avec des enfants ?

comment est-ce possible d'avoir oublié ses trois grossesses ?



une histoire troublante, émouvante, où la mémoire, l'oubli, le pardon, l'écriture et la psychologie jouent un grand rôle

que devenons-nous sans notre mémoire ? et si nos souvenirs et nos regrets nous encombraient et nous empêchaient de profiter de chaque jour ?

oui, mais comment profiter de chaque jour, quand tout semble compliqué, quand on ne reconnait plus la majorité de ses amis, collègues, relations ?



la mémoire ou l'oubli, la raison ou la folie, est-ce si simple ? Marie va devoir tout réinventer ... et si voir sa vie avec des yeux tout neufs était une chance ?

La "prise en charge" par Jade de sa grand-mère, Mamoune. Voilà le fil conducteur du roman. Pourquoi entre guillemets ? Parce qu'au fil des pages, au gré des chapitres, l'on se rend compte de l'apport de cette vieille femme dans la vie de sa petite fille. Ces deux femmes qui, malgré la distance générationnelle les séparant, se rapprochent au travers de leurs ressemblances. Cet anticonformisme, voulu ou non, cet amour de la littérature, ça pourrait être l'histoire de deux personnes se rencontrant et apprenant l'une sur l'autre.



C'est, simplement, l'histoire des acquis. Acquis que l'on peut avoir sur des gens que l'on pense connaitre, acquis que l'on peut avoir vis à vis des personnes âgées; c'est l'histoire de deux vies qui vont se rejoindre pour donner un résultat plus qu'inattendu.



Je ne suis pas un grand admirateur des histoires à plusieurs voix, ces livres où la plupart du temps - et celui-ci ne déroge pas à la règle - l'auteur force de manière quasi caricaturale sur les différences de style entre les protagonistes. Mais il y a là un intérêt certain à suivre l'histoire du point de vue de ces deux femmes, un intérêt tel qu'il se trouve justement au cœur du livre, il permet de s'affranchir des idées préconçues.

Un rêve ! Ce dont j'aurai rêvé pour ma grand-mère mais qui ne fût pas possible. Une belle histoire où la grand-mère et la petite fille sont deux personnes indépendantes mais grâce à leur passion commune pour la lecture et l'écriture vont pouvoir créer de nouveaux liens différents de ceux existant auparavant, les rapprochant encore et encore, les liant dans un destin commun. Une histoire d'amour enfin trois histoires d'amour laissant place au rêve... si la vraie vie pouvait être ainsi !

Très bien écrit, beaucoup de poésie. Un vrai coup de coeur malgré une fin que j'aurai aimé autre.

Quelle horreur de se retrouver le matin dans le lit de notre dernière conquête et avoir des enfants qui vous demandent de les aider à déjeuner, qui vous appelle "maman" et dont le père vous laisse sans s’interroger vous en occuper pour les emmener à l’école.

Elle cherche tout dans cette maison mais les enfants ne comprennent pas ses lenteurs et interrogations. Elle découvre alors en regardant son visage et ce corps dans un miroir qu’elle a un trou de mémoire de 12 ans.

Après quelques déboires, Le médecin l’oriente vers un hôpital psychiatrique, elle essaie donc avec ses amis d’enfance de reconstituer sa vie toute seule sans en parler à son mari et sa soit disant famille. Son mari retrouve l’amoureuse qui la faisait rire, qui était imprévisible des débuts de leur aventure. Elle s’interroge sur le comportement de cette femme qu’on lui décrit qui serait elle en plus vieille, elle en plus organisée et dont tout est réglé à la lettre, elle avec ses loisirs qu’elle réalise dans un emploi du temps déjà bien rempli avec sa vie de famille de 3 enfants et pour finir elle avec ses secrets, ses espoirs.

Une vue de la famille, du couple après 12 ans de vie commune, le changement qui évolue sans que l’on s’en aperçoive.

Une perle rare, un roman envoûtant qui déploie de ses ailes le pouvoir et la richesse de l'harmonie, des couleurs de l'orchestre, la transcendance du geste musical et toute la beauté et le côté salvateur de la musique.

Comment, pour une musicienne, ne pas être conquise par une telle sensibilité ? Car notre narrateur, éminent chef d'orchestre qu'on nous présente au début comme un handicapé né dans la mauvaise famille, seul, pauvre et bien plus proche de la misère que de la gloire, est un être curieux, ouvert d'esprit, dont le coeur tape aussi fort que les timbales de l'orchestre, dont les désirs résonnent aussi fort que les cordes des violons et dont la vie se goûte comme un cadeau du ciel que l'on égrenne comme les cordes du harpe.



En dehors de cette histoire vraiment magnifique, pleine de sensibilité, de poésie, transcendante, ce roman m'a touchée plus que de raison car il a parlé d'un projet artistique : l'orchestre du Monde, celui de jouer en situation de crise pour les plus démunis partout à travers le monde en offrant de la musique dans les coins les plus reculés et miséreux, ce projet, j'y avais déjà pensé moi même. Il me plaisait d'allier la découverte des musiques du monde, le partage et la rencontre musicale avec des êtres humains de tout milieu, de les aider à travers la musique grâce à son côté salvateur ineffable. Aider, guérir grâce à la musique, et faire connaître, toujours à travers la musique, leur peuple et leur situation au reste du monde, aux personnes comme nous. Nous faire retrouver notre humanité, notre sensibilité grâce à la musique qui n'a ni frontière ni limites et qui n'a que de l'amour à partager.

Ce roman m'a donné des ailes et m'encourage à me renseigner. Un tel projet est si intimidant, par où commencer, comment faire, avec qui ?



De plus, deuxième gros clin d'oeil du roman, il a parlé de mon roman coup de coeur qui était à l'origine de ces idées de projets : Le pianiste de Yarmouk de Aeham Ahmad.



Un roman tombé du ciel ?



Je ne peux que vous le conseiller, on y apprend de nombreuses choses, musicales et extramusicales et il vous sera très difficile d'en ressortir indemne. Emotions garanties.

Madame Deghelt, si votre but en commençant ce récit était de donner au lecteur l'envie de coller un coup de pied au derrière de la narratrice, vous avez pleinement réussi à mes yeux.



Le titre et les premières phrases laissent entendre la survenue d'un accident dramatique. Montée sur un cheval fougueux sans être experte, par orgueil, Lily se retrouve projetée violemment à terre par l'animal. Compte tenu des prémices du roman, je m'attendais à une hémiplégie. Que nenni... bras cassé et plâtre pour six semaines... Et là, de penser "Mais de quoi elle se plaint!"



Et c'est parti pour 90 pages de jérémiades égocentriques et de "personne me comprend que y a que moi qui suis malheureuse". Et blablabla. Insupportable gamine gâtée à la jeunesse un peu trop dorée sur tranche. D'autant plus que son petit frère est handicapé moteur et cérébral de naissance. Lui est LE personnage attachant de cette histoire, à chercher à aider sa soeur et à lui montrer comment s'adapter. Entre deux contemplations de son nombril, Lily prend conscience de la relativité de sa situation. Avant de repartir dans ses plaintes et bouderies histoire de bien gâcher les vacances à sa famille.



Heureusement le roman est court. Sans quoi il aurait fini par voler dans mon salon.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre.

Tout en tendresse entre deux générations totalement différentes, grand-mère et petite-fille.



Cette complicité doit certainement rapeller beaucoup de bons souvenirs d'enfance et de jeunesse à pas mal de monde.

En tout cas, moi, cela me rapelle la complicité que j'avais avec une de mes grands-mères et je trouve cela formidable et exceptionnel.



Je recommande vraiment ce petit bijou et je suis certiane que je le relirai un jour.

N°819 – Octobre 2014.



LES BRUMES DE L'APPARENCE – Frédérique Degehlt- Actes sud.



Une parisienne de quarante ans, Gabrielle, mariée, mère de famille vient d'hériter d'une masure et d'une forêt au milieu de nulle part, dont elle ignorait l'existence et qu'elle songe tout de suite à revendre. Ce ne sera pas si simple puisque, de l'avis général cette maison est hantée. Sur place, elle note d'ailleurs que ces lieux sont apaisants pour elle alors qu'ils font peur à la population. Elle va d'ailleurs apprendre qu'elle appartient à une lignée de « sorciers » et qu'elle est elle-même l’héritière sans jamais l'avoir soupçonné. On comprend bien que cela va bouleverser sa vie d'autant qu'elle va comprendre, au hasard des rencontres, qu'elle est effectivement douée de pouvoirs surnaturels de guérisseur mais aussi d'intermédiaire entre les vivants et les personnes disparues. Ce sont des apparitions sous diverses formes ce qui met mal à l'aise son mari médecin et donc cartésien et déclenche dans son entourage une suspicion de folie. Bien entendu ces derniers vont lui permettre d'en apprendre davantage sur son entourage immédiat et spécialement sur l'amour que lui porte Stan, son mari. Pour la maison, elle décide de faire des réparations en vue d'une vente prochaine dont elle charge Jean-Pierre, un agent immobilier local.



L'idée de départ avait tout pour me séduire mais le rythme du roman m'a paru trop lent avec beaucoup de digressions. Elle en rajoute même un peu trop, entre les volets qui claquent, le parquet qui grince, les fragrances qui envahissent la pièce sans raison ou une fantomatique présence qui se manifeste pafois auprès d'elle. De plus je ne suis pas sûr de partager son avis sur la survivance après la mort dans un au-delà tout à fait hypothétique. La vie, nous le savons est quelque chose d'unique que nous sommes tentés de vouloir faire perdurer après le trépas. Pour tous ceux qui ont perdu un être cher, la tentation est grande de le retrouver après sa mort et pourquoi pas de correspondre avec lui. Une abondante littérature a fait florès sur ce thème et beaucoup de charlatans pas mal d’argent auprès de personnes trop crédules. Dans un roman qui est du domaine de l'imaginaire, tout est permis et l'auteure ne se gène pas pour exploiter ce créneau, ce qui est parfaitement son droit. Pourtant, c'est un concept qui ne me convient pas et je préfère laisser aux religions de telles assurances béates. Elle en rajoute même un peu en affirmant que non seulement une vie existe après la mort mais qu'elle est heureuse. Cela devient du prosélytisme caché ne me paraît pas avoir sa place dans un roman.



Le personnage de Gabrielle, superficielle et pas vraiment sympathique ne m'a pas accroché, non plus d'ailleurs que les diverses manifestations paranormales égrenées dans le roman. J'ai pour autant été sensible à cette histoire de son couple qui se délite avec en toile de fond la folie qu'on prête à Gabrielle et qui justifiera une tentative d'internement. Ce qui a retenu mon attention c'est peut-être le manque d'amour de cette femme qui quêtera de la compréhension et surtout de la tendresse auprès de Jean-Pierre et, à la fin, d'Erwan. Elle aura le courage de remettre en cause sa vie d'avant qui n'était faite que d’apparences et ce thème me parait en revanche bien plus intéressant. Pourtant le livre est agréablement écrit et se lit bien.



C'est le premier livre que je lis de cette auteure rencontrée d'ailleurs par hasard. Je ne suis pas bien sûr de vouloir poursuivre dans ce voyage, à moins bien sûr que je n'aie rien compris et que je sois passé sans le savoir à côté d'un chef-d’œuvre.

©Hervé GAUTIER – Octobre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..

J'ai été décontenancée par ce livre de Frédérique Deghelt dont j'avais pourtant lu de nombreuses critiques positives. Je n'ai pas réussi totalement à rentrer dans l'intrigue que j'ai trouvée vraiment trop abracadabrante. Les concepts ésotériques et spirituels évoqués sont parfais compliqués à comprendre, à la limite de l'obscur(antisme ?). Je ressors de cette lecture bien mitigée alors que j'admets pourtant parfaitement que certaines choses nous dépassent et que le rationnel ne suffit pas pour tout expliquer.

Mamoune doit partir en maison de retraite. Sa petite fille Jade l’enlève pour lui éviter ce mauvais moment! Les deux femmes partent vivre ensemble dans la capitale, elles se découvrent, Jade découvre surtout une grand mère sous un autre visage. Elle ne la connaissait pas si bien à vrai dire!



Un magnifique roman, une histoire d'amour entre cette petite fille et sa grand mère touchante, et un dénouement "qui prend aux tripes".

A lire d'urgence!

Ce roman de Frédérique Deghelt est la rencontre entre une jeune fille qui veut éviter à sa grand mère le placement en maison de retraite. Au fil du temps les deux femmes vont apprendre à se connaître et échanger leurs secrets. Il y a parfois beaucoup de poésie dans le récit de ce partage de deux âges de la vie (notamment dans la 2ème partie du roman)qui paraissent éloignés mais qui pourtant est l'occasion de recréer de vrais liens entre femmes d'une même famille. Ce roman aborde aussi les thèmes de la création littéraire (comment écrire ? comment se réécrire surtout ?), de la vieillesse bien sûr, du féminisme et de la lutte qui a été menée par nos mères et grands mères pour faire de nous des Femmes. La fin du roman est quant à elle plutôt surprenante... je ne vous en dis pas plus....

Ma première rencontre avec Frédérique Deghelt avec son roman La vie d'une autre n'avait pas été des plus concluante. L'écriture m'avait, contrairement à l'histoire en elle-même, beaucoup plu . Comme je n'aime pas rester sur une mauvaise impression j'ai voulu retenter le coup avec La grand-mère de Jade dont le thème de l'histoire me parlait beaucoup plus. Grand bien m'en a pris !



L'histoire, celle d'un amour entre une grand-mère et sa petite-fille... Une histoire qui m'a plus que bouleversée bousculée. La grand-mère de Jade vient de faire un malaise. Ne pouvant donc plus rester dans sa grande maison qu'elle occupe seule depuis le décès de son mari Jean, ses enfant décident de la placer en maison de retraite. Jade ne voit pas ça d'un très bon oeil et décide d'enlever sa grand-mère et de l'accueillir chez elle. Un geste jugé fou par une des tantes de Jade mais un geste tellement essentiel pour cette jeune fille.



Grâce à cette colocation avec sa grand-mère qu'elle pense connaître sur le bout des doigts elle va faire la connaissance de la femme derrière la grand-mère qu'elle chérit tant et se découvre avec elle un point commun de taille : la lecture . Et cela tombe bien car Jade tente depuis quelques temps de faire éditer son roman. Sa grand-mère va alors tout faire pour l'aider jusqu'à écrire une lettre à un éditeur.



Cette histoire m'a beaucoup touchée cela en parti grâce à l'écriture poétique et on ne peut plus juste de l'auteur. J'ai aimé le courage de Jade qui malgré les réticences de sa famille d'avoir voulu "sauver" sa grand-mère à une vie morose dans une maison de retraite. Je pense que beaucoup peuvent se retrouver en Jade et en sa relation avec sa grand-mère.



Et la fin ... La fin m'a soufflée ... Je ne pourrais en parler ici sinon je dévoilerai de quoi il en retourne et je ne veux pas gâcher le plaisir de ceux qui n'ont pas encore lu le livre et qui compte le faire. Donc juste un conseil lisez ce livre ! Ce fut pour moi un véritable coup de coeur !
Lien : http://accroauxmots.blogspot..

Un roman court mais intense révélant les émotions d'une jeune fille de 15 ans alors qu'elle se rend compte qu'un ami de toujours la désire et qu'elle le désirait aussi sans vraiment se l'avouer. Un livre qui veut parler d'une première nuit loin des stéréotypes véhiculés actuellement qui conduisent à l'acte prématurément et qui met en exergue la beauté des sentiments pour le véritable amour.

Frédérique DEGHELT, une autrice dont j’admire la plume, se met, le temps d’un livre, à la disposition d’une femme, Sophia L (nom d’emprunt pour assurer son anonymat), que l’on devine actrice, pour relater un moment de sa vie… son autre vie serait sans doute plus adapté.



Une nouvelle fois, Frédérique DEGHELT m’a captivée de bout en bout avec ce roman aux portes de la religion et du mysticisme.



Comme dans "Sankhara", l’avant-dernier roman publié que vous pouvez trouver en version poche dans la collection Babel, il y a dans le parcours de Sophia L la croisée des chemins, la nécessité de sauver sa vie et trouver une forme d’équilibre…



Comme j’ai aimé suivre au bras de Sophia L cette (en)quête d’identité à travers les continents. Frédérique DEGHELT invite au voyage, à la découverte des traditions, à vivre les émotions en levant le voile de ce qui nous construit en terme de culture. J'ai une appétence toute particulière pour les questions d'origines, inutile de vous dire que là, j'ai été gâtée !



A travers l’image du kintsugi, l’art japonais de réparer les céramiques cassées avec laque et poudre d’or, Frédérique DEGHELT explore les failles de l’intime comme autant de richesses humaines.



Le roman prend la dimension d’un thriller psychologique au fil des évocations aux lisières de la magie et du spiritisme. Confrontée à la réalité de certaines images longtemps apparues sans explication dans son esprit, Sophia L éprouve la sensation oppressante de toucher du doigt sa vie d’avant. Et Frédérique DEGHELT de poser incessamment la question : « Qu’est-ce qu’un être humain ? ». De tout temps, l’Homme s’est interrogé sur une vie après la mort. Dans ce roman, il est question d’incarnation et de réincarnation.



Je suis sortie de ma lecture une nouvelle fois subjuguée par la beauté de la prose de l’autrice et envoûtée par le sens des mots. Combien de fois me suis-je interrogée moi-même sur l’existence du destin ? Ce roman a fait résonner ma profonde sensibilité.



Impossible de vous quitter sans un petit mot sur la première de couverture d’un raffinement extraordinaire. Les livres des éditions de L’Observatoire sont assurément de beaux objets. C’est ici la création de Harshad MARATHE, illustrateur. Frédérique DEGHELT le dit elle-même : "Cette image, c’est exactement mon livre". Je confirme en tous points !

Être beau c'est une belle idée portée par Frédérique Deghelt pour mettre en lumière au travers de 18 portraits des personnes jugés « différentes ».

Les portraits sont sublimés par de magnifiques photos réalisées par Astrid di Crollalanza. Ce projet apporte une réflexion profonde sur le handicap, c'est un cri de colère contre la dictature de l'image, mais surtout un cri d'amour d'une mère à son fils. Frédérique Deghelt est mère d'un enfant « différent », ce projet, c'est son projet, elle s'y est donnée coeur et âme et on le ressent. Il est donc impossible de faire une critique sur le fond de ce livre, je ne le ferai donc que sur sa forme. J'ai trouvé que les parties du livre étaient un peu trop décousues et j'aurais aimé que les portraits soient plus approfondis. Mais bon, on s'en fout ! C'est un bel appel à la tolérance et à l'acceptation de la différence, le pari est réussi et c'est tout ce qui compte.



Pour finir, être beau c'est quoi ?



C'est ●◊● Jim ●◊● Koïta ●◊● Lucie ●◊● Camille Hagop ●◊● Nicolas ●◊● Pauline & Eva ●◊● Jérôme C. ●◊● Anja ●◊● Amel ●◊● Tanguy ●◊● Mathilde ●◊● Violette ●◊● Jérôme Hamon ●◊● Tim ●◊● Laetitia ●◊● Frédéric ●◊● Delphine ●◊● Nicolas Huchet ●◊● & tous les autres… ∞