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Critiques de Fredric Brown (349)
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La fille de nulle part

Quand on est dépressif, que l'on est victime d'un burn-out, il n'est pas très sage de boire autant de whisky que Weaver le fait...



D'autant plus que l'on ignore l'origine de ce whisky..

Lui aussi venait-il de nulle part ?



La lecture de ce livre m'a semblé aussi long qu'un dimanche.... Une impression d'aller nulle part..



La fin vaut le détour, si vous me permettez cet écart de conduite.



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Martiens, go home !

Dans "Martians Go Home", Brown utilise le prétexte de martiens espiègles et télépathes pour moquer avec beaucoup d'humour - mais aussi de justesse - nos conventions sociales.



On rit, mais on réfléchit aussi au sens des mots que nous prononçons au quotidien - parfois machinalement - ou à nos attitudes envers les autres.



Bref Martians Go Home est une remise en perspective - drôle et sans prétention - de la nature même de nos relations sociales.



A lire sans hésiter.
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Rendez-vous avec un tigre

Cet ouvrage est longtemps resté sur mes étagères, pourtant l’écriture de Fredric Brown m’a toujours énormément enthousiasmé. Un style reconnaissable par sa simplicité et son humour décalé. Connu essentiellement pour ses livres de science fiction Fredric a aussi écrit des romans policiers d’excellente qualité.



Le héro est un journaliste, à quelques heures de ses congés, il rédige un papier sur un accident dans une fête foraine. Ces vacances, il en a bien besoin pour faire le point avec son amie. Pourtant, de petits détails de cet accident l’empêchent de tourner la page. Il écourte rapidement les jours de pêche et de chasse avec les copains pour enquêter sur cet accident.



Rendez-vous avec un tigre est un roman qui monte en puissance tout au long des pages jusqu’aux derniers chapitres plus angoissants. Mais l’humour fin de Fredric Brown est toujours présent pour désamorcer les pressions. Au détour de bouquineries, il faut absolument acheter un livre de Fredric Brown.

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Intégrale des Nouvelles, tome 1

isbn:9782849670019
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L'Univers en folie

Grosse déception.

Un roman qui souffre assez simplement, je pense, d'une distance temporelle et d'ambitions référentielles datées qui le fond taper assez cruellement à côté de la cible que je constitue.

Un texte d'un autre temps pour un public d'un autre temps, oserais-je. Dommage.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Fantômes et farfafouilles

C’est le premier live que je lis de cet auteur et ce fut une bonne découverte.

Globalement une bonne lecture, même si certaines nouvelles sont en peu en deçà des autres. Pas beaucoup de nouvelles typées SF, donc peut convenir à un public varié.

Beaucoup d’excellentes nouvelles surtout dans la première moitié du livre avec un art de la chute et beaucoup d’humour.

Ma préférée reste la dernière qui s’intitule ‘Fin’: excellente.
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L'Univers en folie

Une lecture bien divertissante et délirante.



Je ne connaissais pas Fredric Brown, l’occasion s’est enfin présentée en l’excellente compagnie de Senna de découvrir cet « Univers en folie ».



Nous sommes en 1954, Keith Winton est rédacteur en chef d’une revue de science-fiction. Lors de la chute d’une fusée en partance pour la Lune, il se retrouve désintégré et envoyé dans une sorte d’univers parallèle, un univers étrange où certains aspects futuristes de ses magazines s’avèrent réels… Le début d’une drôle d’épopée pour notre ami qui cherche à mieux comprendre où il a « atterri » et comment s’en sortir face aux dangers qui ne tardent pas se présenter…



Je me suis franchement régalée durant cette lecture. Brown se lit très facilement et agréablement, les chapitres ne sont pas longs et le rythme est soutenu par de fréquents rebondissements, on ne s’ennuie pas, bien au contraire.



J’ai beaucoup aimé comment l’auteur accentue avec humour les clichés de la science-fiction des revues et magazines des années 50 (mention spéciale aux cadettes de l’espace et au jus-de-lune ^^).

L’auteur joue parfois de quelques facilités dans son scénario, comme avec la rencontre de personnages qui tombent à point nommé pour aider notre héros dans son périple ou encore les plans incertains qui se solutionnent facilement. Mais étrangement, ça passe tout seul dans cet univers déjanté, tant on est emporté dans une sorte de tourbillon délirant, ce fameux univers en folie. Le titre du livre n’est pas usurpé.



Une première expérience bien enthousiasmante dans l’univers de Brown, j’y reviendrai. Et merci à Senna pour le partage, c’est toujours un plaisir. :)
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L'Univers en folie

Nadège ne connaissait pas Fredric Brown. Pour ma part, les quelques récits que j’ai pu lire de lui ne m’avait pas convaincu. J’ai un peu traîné des pieds pour l’accompagné dans ce roman écrit durant l’Âge d’or de la Science-fiction (en 1949 – source nooSFere). Merci pour ces beaux moments de partages que nous avons peu avoir et ton enthousiasme. Quoi de mieux d’échanger autour de notre passion avec les personnes que l’on apprécie.



L’auteur part du principe que notre univers n’est pas unique, mais partie d’une infinie. Ainsi notre Terre aurait une multitude de sœurs toutes aussi variées les unes des autres. Dans notre univers à nous, les États-Unis d’Amérique et l’URSS mènent une guerre sans merci pour la conquête spatiale. Il faut le rappeler que l’histoire se déroule en 1954, en plein guerre froide. Notre personnage principal est sympathique, un brin naïf, réfléchi, se voit propulsé dans un monde parallèle, un monde où la science-fiction est une réalité. Ainsi, nous ferons la connaissance de monstres tentaculaires originaires de la Lune, mais aussi des créatures étranges. J’avais fait part dans l’un de mes derniers messages avec Nadège, de la vision un peu désuète des auteurs de l’époque, où les planètes du système solaire étaient habités par des êtres évolués. Après mûre réflexion, il s’agit d’un choix délibéré de Fredric Brown.



Le récit est dynamique et très bien écrit. Je me suis senti embarqué dans l’histoire. J’ai adoré quelques passages, surtout la bande de voyous dans les rues obscures de New-York, qui m’a bien fait sourire. Un peu gêné par les événements sortis du chapeau. Ceci ne gâche en rien le récit. On notera que le texte est adéquation avec l’actualité, même si non mentionné, puisque une intelligence artificielle est présente . J’ai moins apprécié la fin expéditive et la conclusion.
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Martiens, go home !

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Tuer n'est pas jouer (Tuer pour passer le t..

Je me suis procuré sur le Web un exemplaire de cette première édition en français du roman noir Murder Can Be Fun (Tuer pour passer le temps) en juin 1950, réédité en 1980 et en 1983 aux Nouvelles éditions Oswald (NéO) et en 1989 à l'Union Générale d'Éditions, collection 10/18. J'ai trouvé deux points d'intérêts dans l'acquisition et la lecture de cet ouvrage : l'oeuvre littéraire et les caractéristiques du contenant lui-même.



Fredric Brown est un auteur dont j'avais vaguement entendu parler pour ses publications teintées d'humour et de macabre en littérature de genre : 22 romans policiers et plus d'une centaine de nouvelles et cinq romans de science-fiction. Dans cette courte fiction de 184 pages, l'auteur américain met en scène un journaliste raté et alcoolique, Bill Tracy, auteur des scénarios d'un « radio-roman savon » quotidien à succès, Les Millions de Millie, dans le respect des exigences des publicitaires qui en financent la diffusion. Parallèlement, ce dernier développe en secret des idées pour une autre série, Tuer pour passer le temps, reposant sur des meurtres improbables qui inspirent un tueur en série au grand désarroi de Tracy, celui-ci devenant rapidement pour la police un suspect idéal. Convaincu que l'assassin a pu lire ses « scripts », il décide de mener sa propre enquête.



Cette histoire avait été publiée en octobre 1942 sous forme de nouvelle dans le magazine Street & Smith Detective Story Magazine sous le titre The Santa Claus Murders.



Le récit qui se veut aussi une critique du milieu des médias radiophoniques, des moeurs perverties des principaux acteurs de l'industrie, des comédiens en quête de gloire et des journaux avides de sensations fortes se lit agréablement. Certains critiques suggèrent que son créateur se serait ironiquement « lui-même mis en scène dans le rôle de l'auteur attaché à sa machine à écrire pour produire, jour après jour, une prose digne des auditeurs des ‘' soaps » de la radio de la fin des années 1940 ».



Le rythme lent et le suspense quasi absent, sauf peut-être en finale, caractérisent cette fiction bien campée dans le contexte de l'époque. Certaines scènes seraient associées aujourd'hui à des actes de harcèlement et dénoncées dans la foulée du mouvement #MeToo.



J'ai été surpris de l'insertion par le traducteur à deux ou trois reprises de l'expression « Keksékça ? » dans une publication francophone européenne. Et je n'ai noté qu'un seul extrait digne de mention :



« Il faisait sombre, et une petite pluie fine et fraîche tombait inlassablement. Tracy, debout sur le pas de la porte d'entrée de l'immeuble, regardait un réverbère que la brume entourait d'une auréole parfaitement imméritée, car le réverbère en question n'était pas plus saint que les autres. »



Voilà pour le contenu.



Cette édition est également intéressante puisqu'elle se présente sous forme d'un livre de format 17,5 x 13 cm à reliure cousue de six blocs de 32 pages (in-16 : feuille pliée quatre fois) collés ensemble au dos. Ce qui est plutôt rare, sinon inexistant, dans l'édition contemporaine. Chaque bloc est d'ailleurs clairement identifié pour assurer l'intégrité de la reliure.



Sur la couverture de première, la mention « le livre plastic » fait référence à une invention en 1947 de l'imprimeur belge André Gérard, futur éditeur fondateur de Marabout : une couverture recouverte d'une surface en plastique lavable faisant entrer dans la modernité la production éditoriale. Ce dont bénéficiera la collection policière francophone La Tour de Londres créée à Bruxelles par l'éditeur anglais Nicholson & Watson. Elle a regroupé 55 romans écrits par des auteurs britanniques ou américains de différentes tendances du roman policier de l'époque (romans à énigme, romans noirs, romans d'espionnage, thrillers … publiés au rythme d'environ un volume par mois jusqu'en 1951. Tuer pour passer le temps en est de 51e titre.



Fredric Brown est né le 29 octobre 1906 à Cincinnati, en Ohio, et est mort le 11 mars 1972 à Tucson, en Arizona, alcoolique et atteint d'un emphysème pulmonaire. Il a commencé à travailler à l'âge de 16 ans et a exercé divers métiers : employé de cirque, plongeur, détective privé, bibliothécaire, commis voyageur pour une fabrique pendant près de deux ans. À 20 ans, il a tenté d'entreprendre des études à l'université de Hanover, en Indiana, mais il a rapidement abandonné. En 1937, il est entré au Milwaukee Journal en tant que correcteur. Il y restera 10 ans. En 1948, il a reçu le Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur premier roman pour The Fabulous Clipjoint.



Pour les amateurs de science-fiction, une de ses nouvelles les plus connues, Arena, a servi pour un épisode de la série Star Trek.



On raconte que pendant toute sa vie, Fredric Brown a été un auteur déçu :



« Les lecteurs aiment mes romans, mais ne savent toujours pas qui les écrit... »





Originalité/Choix du sujet : ****



Qualité littéraire : ***



Intrigue : ***



Psychologie des personnages : ***



Intérêt/Émotion ressentie : ***



Appréciation générale : ***


Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Une étoile m'a dit

Comme d’habitude avec Brown on retrouve un univers de science-fiction complètement loufoque et décalé dans chacune de ses nouvelles.

Il y en a pour tous les goûts, des nouvelles qui flirtent avec la folie, une ou les étoiles semblent se payer notre tête , dans une autre ce sont encore des extraterrestres qui se moquent des terriens …



Toujours un plaisir de lire ses histoires plus ou moins courtes, ou le lecteur est immergé malgré lui dans le rocambolesque à souhait.
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Lune de miel en enfer

Ouvrir un livre de Fredric Brown c’est se garantir un bon moment de lecture. Avec lui humour rime avec Science-Fiction tant il a l’imagination fertile pour créer des situations absurdes et décalées, même dans le post-apocalyptique.

« Lune de miel en enfer » (1950). La nouvelle la plus longue du recueil, avec une chute inattendue pour cet auteur, puisque cette histoire étrange se révèle répondre aux lois classiques de la robotique.

« Il ne faut pas pousser grand-mère » (1955). Une très courte nouvelle (deux pages) et un remarquable travail du traducteur Jean Sendy vu que tout repose sur des jeux de mots. Pour ceux qui comprennent l'anglais, le texte original est donné en prime.

« Un homme de qualité » (1951). De la SF loufoque bien sympathique : les heureuses conséquences d’un premier contact d’extraterrestres avec un poivrot.

« Millenium » (1955) Une très courte nouvelle (deux pages) Agréable, mais sans grande surprise.

« Le dôme » (1951) Une des rares nouvelles à connotation plutôt tristounette.

« Du sang » (1956) Encore un texte très court. Les derniers représentants d’une espèce menacée essaie de voyager dans le futur pour survivre.

« Galerie de glaces » (1953) Une excellente et très talentueuse variation sur les voyages temporels. La lecture est un peu difficile au début (récit à la deuxième personne du pluriel)

« Expérience » (1954) Encore du très court. Presque une blague sur les voyages temporels.

« Le dernier martien » (1950) Une nouvelle agréable, sans plus, mais originale.

« En sentinelle » (1954) Une inversion de point de vue bien menée, mais sur deux pages, et sans intrigue majeure, cela pert de son intérêt.

« Une souris » (1949) Un premier contact entre extraterrestres et terriens plein d’originalité.

« Cela va de soi » (1954) Un format court très adapté à un récit qui est presque une blague.

« Vaudou » (1954) Idem sauf que d’autres auteurs en aurait certainement tiré le sujet d’un polar.

« Arène » (1944) Une des nouvelles les plus longues, ne reposant pas sur l’humour, mais comme toujours sur une situation décalée. Il s'agit d'un homme dans le désert entouré d'un champs de force qui se retrouve contraint à un duel avec une sphère hostile. C’est un des meilleurs récits du recueil.

« Entrée interdite » (1954) Nouvelle courte mais très intéressante sur le thème de la colonisation d’une planète par les descendants de terriens.

« La première machine à temps » (1955) Encore une nouvelle sur les voyages temporels et leurs paradoxes.

« Et les Dieux rirent » (1944) Une de mes nouvelles préférées. Sans divulgacher, le sujet et excellent et l’intrigue est remarquablement traitée.

« L'arme » (1951) Excellent récit. Un inconnu démontre magistralement à un savant qui développe des armes que la science pour la science peut être dangereuse.

« Un mot de la direction » (1951) Le thème est bon, mais une fois n’est pas coutume, la nouvelle est trop longue, ce qui la rend un peu ennuyeuse et lourde.

« Bruissements d'ailes » (1954) Nouvelle intéressante, mais qui, à mon goût, n’a pas vraiment sa place dans ce recueil sauf à être placée juste après Vaudou (ni Science-fiction, ni fantastique).

« Imaginons » ( 1955) Plutôt qu’un récit, il s’agit d’une postface qui permet au lecteur d’entrevoir la façon dont fonctionne l’imagination de Fredric Brown, auteur à découvrir absolument, surtout si on n'aime pas la Science-Fiction.
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Un cadavre au clair de lune

Un roman policier a la trame classique mais bien ficele et tres agreable a lire et decouvrir.L'histoire de depart est simple mais efficace et toute la dynamique fonctionne bien de bout en bout.Un roman et un auteur qui meritent d'etre connu et decouvert.
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Fantômes et farfafouilles

Je retrouve l’univers décalé et déjanté de Frédric Brown avec 42 nouvelles toutes très loufoques !

Il y en a pour tout le monde en science-fiction, extra-terrestre, magie, légendes etc



J’ai passé un très bon moment avec ces nouvelles plus ou moins courtes, et un humour toujours aussi décalé pour un auteur des années cinquante .

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Qui a tué grand-maman?

Quelle est la probabilité de tomber sur un Frederic Brown dans une cabane à livres ? Il y en avait une ce jour là !

Dans son univers toujours un peu décalé et un ton humoristique un peu cynique, Frederic Brown nous emmène dans l'amnésie de Rod, survenue au moment de la découverte du cadavre de sa grand mère, un soir où il était ivre. Décidé à savoir ce qui s'est vraiment passé, Rod essaie de reconstituer les évènements de cette soirée tout en essayant de renouveler ses souvenirs de sa vie d'avant le meurtre. Il vouvoie donc son ex femme puisqu'il ne la reconnait pas, commet avec sa maîtresse les mêmes erreurs que précédemment etc.

Amusant et bien pensé, un roman digne des autres écrits de cet auteur.
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Les dessous de madame Murphy

C'est un polar comme on n'en fait plus, au ton léger, et humoristique. Un peu comme si la Comtesse de Ségur avait joué à parodier Agatha Christie.



Le narrateur et son oncle possèdent leur propre agence de détective privés. Peu argentés, ils dorment dans la même chambre, dans une pension de famille. Lorsqu'ils décrochent le téléphone, ils ont coutume de débiter un quatrain qui fait référence à une madame Murphy, établissant ainsi une compétition potache entre eux. Certains y ont vu un récit initiatique, l'oncle se chargeant de l'apprentissage de son neveu... J'avoue que ce côté ne m'a pas sauté aux yeux, l'oncle se révélant par moments aussi naïf que son élève.



L'intrigue est à la limite du vraisemblable. En effet, c'est un jeune garçon de neuf ans qui va venir leur amener une affaire, sur un plateau... tout simplement, en s'introduisant dans leur chambre la nuit pour tenter de leur dérober une arme à feu.



Le roman vaut davantage par la description du quotidien des détectives privés. Car en parallèle, nos deux compères continuent à expédier les affaires courantes. On voit comment ils les obtiennent, et si l'on ne s'en doutait pas déjà, le livre nous confirme que ce job n'a rien de vraiment folichon... Filatures en tout genre, de l'épouse supposée traîtresse à l'employé de banque soupçonné de puiser dans les coffres pour jouer aux courses. La pègre est représentée par des bookmakers, organisateurs de paris illicites... des bisounours, si on les compare aux violents mafieux et autres trafiquants de drogue qui leurs voleront la vedette chez les auteurs plus contemporains.



Le style a vieilli, il a été supplanté par les polars américains "hard-boiled" (où les personnages sont tous des durs à cuire impitoyables) mais la lecture en reste plaisante.
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L'Univers en folie

Keith Winston est responsable d’une revue de Science-fiction pulp. Il va être accidentellement propulsé dans un univers parallèle où cette science-fiction de roman de gare est la réalité. Fredric Brown se régale en nous inventant une science-fiction kitsch, loufoque et rafraîchissante, avec plein de petites idées farfelues : par exemple, dans ce monde parallèle, la découverte du voyage dans l’espace est due à un fabricant de machines à coudre. On côtoie sur terre les habitants des autres astres du système solaire, et la Terre est en guerre contre Arcturus. N’ayant pas les codes de ce monde, il est soupçonné d’être un espion arcturien.

Fredric Brown se joue des codes de la SF Pulp : rythme soutenu de l’action, image du futur avec un design à la mode des années 50 et des idées d’avancées scientifiques sortie d’un chapeau de magicien (la machine à coudre), héroïne très sexy, héros infaillible, il se moque d’un certain style de science-fiction où les humains sont beaux et les extraterrestres forcément laids et sournois. Cela donne un résultat farfelu, un roman très plaisant à lire pour ses inventions, son détournement du genre, et facile à lire. Cette dernière qualité en fait aussi son défaut, un défaut mineur, mais une modestie qui l’empêche d’être un roman vraiment marquant.
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Crime à Chicago

Après Dans l’ombre de la ville, voici que j’achève mon deuxième roman policier, sur les trois que j’ai sélectionnés, dont l’intrigue se déroule à Chicago.



Dans ce livre de Fredric Brown, on se trouve projetté dans une atmosphère noire, cérébrale typique de l’après-guerre. Le roman a été édité en 1955. C’est un rythme particulier.



Beaucoup trop de lenteur qui tranche avec les thrillers/page turner de notre époque. Cela m’a gêné et je n’ai pas pu accrocher la narration. C’est trop lent, on tourne en rond, au propre comme au figuré, car l’intrigue ne quitte pas le quartier du meurtre. Pourtant on y croise les personnages classiques tels le barman au comportement ambigu, le policier alcoolique, la petite frappe et la belle pépé. Mais rien n’y a fait.



Dommage, je suis passé complètement à côté de ce roman et de cet auteur qui semble être une référence dans le livre policier et la SF. D’ailleurs, j’ai Martiens, Go Home ! dans ma PAL, j’espère être plus enjoué sur le travail de Brown sur ce thème.
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Fantômes et farfafouilles

Les textes sont très courts dans l’ensemble, leur simplicité est riche et pousse à la réflexion dans la grande tradition des nouvelles de science fiction avec une touche de fantastique, une volonté de questionnement moral, un humour noir euphorique n’ayant pas peur du ridicule, typique de l’époque, et des idées d’une inventivité judicieuse.

Dans Vilain, Walter Beauregard, à la libido en berne, invoque un démon pour y remédier et se retrouve affublé d’un short de bain argenté revigorant.

Dans Abominable, Sir Chauncey Atherton part dans l’Himalaya pour sauver la star de cinéma Lola Gabraldi des griffes des Abominables Hommes des Neiges.

Dans Rebond, Larry Snell découvre qu’il peut imposer sa volonté à n’importe qui par la parole, jusqu’à exiger la mort instantanée d’une personne, un Pouvoir euphorisant qui fait enfler dangereusement son égo.

Dans Cauchemar en gris, pour un grand-père amnésique l’amour pour sa femme revit.

Dans Cauchemar en vert, un homme est devancé par sa femme pour demander le divorce.

Dans Cauchemar en blanc, un homme est censé dormir dans le salon de l’appartement de sa belle-sœur célibataire, alors qu’avec sa femme elles sont dans la seule chambre.

Dans Cauchemar en bleu, Fredric Brown démontre la nécessité d’apprendre à nager.

Dans Cauchemar en jaune, un escroc veut tuer sa femme et disparaitre dans la nature à l’instant même de son quarantième anniversaire.

Dans Cauchemar en rouge, un homme vit l’Apocalypse après un épisode sismique.

Dans Malheureusement, Fredric Brown illustre les problèmes de compréhension entre espèces intelligentes.

Dans L’anniversaire de grand-mère, Wade Smith se retrouve piégé au sein d’une famille soudée.

Dans Voleur de chats, le coupable confesse un mobile surprenant et insoluble.

Dans La maison, un homme erre dans la maison de ses souvenirs où règnent la mort et la fatalité.

Dans Deuxième chance, des androïdes rejouent des parties de baseball 500 ans plus tard, les humains ayant disparu.

Dans Les grandes découvertes perdues, Archibald Praeter découvre l’invisibilité mais constate à ses dépends qu’elle est inopérante dans la nuit noire, Paul Hickendorf atteint l’invulnérabilité enfermé dans un champ de force portatif et reste piégé sans air, Ivan Ivanovitch Smetakovsky a trouvé le secret de l’immortalité mais l’utilise quand il est très malade pour le rester indéfiniment, panorama uchronique d’une histoire avortée de la technique humaine.

Dans Lettre morte, un tueur voit double et son cœur ne le supporte pas.

Dans Hymne de sortie du clergé, la métaphore faite d’une armée en pleine guerre et de pièce d’échec questionne sur le sens du manichéisme et sur la liberté individuelle.

Dans Marotte, un pharmacien escroque des maris qui veulent empoisonner leurs femmes.

Dans L’anneau de Hans Carvel, un vieil homme marié à une jeune femme obtient dans un rêve de la main du Diable un moyen pour empêcher son infidélité.

Dans Flotte de vengeance, une boucle temporelle est créée par le bellicisme humain, une escalade inextricable court-circuitant le principe de causalité.

Dans La corde enchantée, une femme tente de réveiller la virilité de son mari à l’aide d’un tour de fakir.

Dans Erreur fatale, un tueur tête-en-l’air simule un cambriolage chez son oncle à éliminer pour brouiller les pistes.

Dans Les vies courtes et heureuses d’Eustache Weaver, un inventeur utilise une machine à voyager dans le temps pour s’enrichir mais tombe sur un policier temporel.

Dans Expédition, le Capitaine Maxon reste une légende dans l’histoire de la colonisation spatiale pour avoir mené un équipage uniquement constitué de femmes.

Dans Barbe luisante, malgré son super-daltonisme, c’est sa curiosité qui a perdu une femme découvrant qu’elle est mariée à un espion vénusien.

Dans Jicets, la parthénogenèse ressemblerait à l’Immaculée Conception.

Dans Contact, les humains ignorent une ancienne forme de vie intelligente sur Mars dans une occasion manquée d’étudier la planète.

Dans Mort sur la montagne, un ermite meurt et la nature suit son cours.

Dans Comme ours en cage, Quinby est un magicien qui a sauvé sa femme tombée dans la fosse aux ours d’un zoo, la transformant en plantigrade.

Dans Pas encore la fin, deux extra-terrestres cherchent des êtres à utiliser comme esclaves et évaluent le potentiel de la Terre, l’humanité est sauvée grâce à une confusion.

Dans Histoire de pêcheur, Robert Palmer parvient à se marier avec une sirène à la faveur d’un sacrifice pour gommer leur différence.

Dans Trois petits hiboux, une sortie diurne leur montre les dangers hors de leur abri.

Dans Faux-fuyants, un Tyrannosaurus Rex est affamé, en chasse pour se confronter à un autre grand dinosaure mais seuls des petits animaux l’entourent hors de portée.

Dans L’assassinat en dix leçons faciles, Duke Evans est un délinquant qui gravit rapidement les échelons et finit par bien comprendre, à ses dépends, la nature du crime.

Dans Sombre interlude, un visiteur du futur débarque dans une petite ville et se marie rapidement avec une femme, mais il a du mal à vraiment s’intégrer.

Dans Entité-piège, un être immatériel se retrouve piégé dans le corps de John Dix, un militaire tué lors de la guerre sino-américaine au début des années 80. Guidé par la nature spirituelle de Dix, l’Étranger réalise le potentiel de son hôte en devenant un dictateur impitoyable. Cette anticipation exprime une angoisse face au totalitarisme et à l’impérialisme militaire, l’universalisme ne devant pas être imposé. C’est une nouvelle politique et métaphysique sur l’expression des pires penchants humains à travers un pouvoir individuel absolu.

Dans Petit agnelet, un peintre inaccompli est prisonnier de sa jalousie dans une psychose paranoïaque mortelle.

Dans Moi, Flapjack et les Martiens, un âne alcoolique, kleptomane, vantard et découvreur de filons minéraux est la première créature terrestre à communiquer avec des Martiens.

Dans La bonne blague, un représentant en farces et attrapes en déplacement manque de discrétion avant de rejoindre sa maitresse mariée.

Dans Dessinateur-humoristique, Bill Garrigan peut enfin vivre de son métier et devenir célèbre chez des extra-terrestres.

Dans Les farfafouilles, Sam Walters est obnubilé par des poupées offertes à sa fille Aubrey qui symbolisent sa famille et leur destin.

Dans F.I.N., la symétrie du texte montre un reflet à rebours.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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La fille de nulle part

Comme souvent chez Fredric Brown, tout repose sur le final. Cela fonctionne à merveille sur ses nouvelles, moins sur un roman. L’idée de départ n’est pas mauvaise – un amateur se penche sur un cold case – mais on aurait pu imaginer un dénouement plus plausible. Enfin, son personnage passe son temps à se noyer dans l’alcool, et c’est là une facilité pour masquer un scénario pas assez travaillé. Autre étonnement, la première traduction française date de 2006, soit plus de 50 ans après la parution du livre. On râcle les fonds de tiroir ? Bref, le titre est meilleur que le livre. Dommage car l'auteur est excellent par ailleurs.
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