Citations de Friedrich Nietzsche (3477)
Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde.
Par bien des chemins et bien des manières, je suis parvenu à ma sagesse : ce n'est pas par une seule échelle que je suis monté à la hauteur, d'où mon oeil plonge dans mes lointains.
Et ce n'est que de mauvais gré que je demandais mon chemin, - cela allait toujours contre mon goût! Je préférais interroger et essayer les chemins moi-même.
Une tentative et une interrogation, voilà ce que fut ma marche, - et en vérité il faut aussi apprendre à répondre à une telle interrogation! Mais cela, - c'est mon goût :
- ni bon, ni mauvais goût, mais mon goût, dont je n'ai plus honte et que je ne cache plus.
"Or ceci est - mon chemin - , où est donc le vôtre?" Voilà ce que je répondais à ceux qui me demandaient "le chemin". Le chemin, en effet, - il n'existe pas!"
Au fur et à mesure qu’une communauté s’accroît, elle accorde moins d’importance aux fautes de l’individu, parce que celles-ci ne peuvent plus lui apparaître subversives et dangereuses pour le maintien de l’ensemble dans la même mesure qu’auparavant : le malfaiteur n’est plus « privé de paix » et proscrit, la colère générale ne peut plus dorénavant se déchaîner contre lui avec autant d’acharnement, - au contraire le malfaiteur est maintenant scrupuleusement défendu par l’ensemble social et sous sa protection contre cette colère, en particulier contre celle de sa victime immédiate. .... La justice, qui a commencé par poser : « tout peut se régler, tout doit se régler », finit par fermer les yeux et par laisser courir l’individu insolvable, - elle finit comme toutes les bonnes choses sur cette terre : elle s’abolit.
Deviens qui tu es! Fais ce que toi seul peut faire
L'amitié naît lorsqu'on a pour l'autre une estime supérieure à celle qu'on a pour soi-même.
L’homme est devenu peu à peu un animal fantastique, qui doit remplir une condition d’existence de plus que tout autre animal : l’homme doit de temps en temps croire qu’il sait pourquoi il existe, son espèce ne peut pas prospérer sans confiance périodique en la vie ! Sans la foi en la raison dans la vie.
Le "monde vrai", nous l'avons aboli : quel monde nous est resté ? Le monde des apparences peut-être ?... Mais non ! avec le monde vrai nous avons aussi aboli le monde des apparences !
Le Crépuscule des idoles, trad. Henri Albert, Paris, Mercure de France,1952, p. 109.
La vérité importe peu à l'Etat ; seule lui importe une vérité qui lui est utile.
( Considérations inactuelles )
Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde.
Ce qui me bouleverse, ce n'est pas que tu m'aies menti, c'est que désormais, je ne pourrai plus te croire.
En vérité, les convictions sont plus dangereuses que les mensonges.
Une chose qui convainc n'est pas vraie pour autant. Elle est seulement convaincante. Remarque destinée aux ânes.
Il nait beaucoup trop d'humains : pour ceux qui sont en trop, on a inventé l'État!
Il faut avoir une grande musique en soi si l'on veut faire danser la vie
Ceux que l'on a vu danser ont été pris pour des fous par ceux qui n'entendaient pas la musique.
Le mal du pays, non pas vis-à-vis d'un pays, non pas vis-à-vis d'une maison familiale et d'une patrie, car je n'ai ni l'un ni l'autre: mais le mal de n'avoir pas de pays.
Je vous le dis : il faut encore porter en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez encore un chaos en vous
S'il est vrai que de tous les temps, depuis qu'il y a des hommes, il y a eu aussi des troupeaux humains (confréries sexuelles, communautés, tribus, nations, Églises, États) et toujours un grand nombre d'hommes obéissant à un petit nombre de chefs ; si, par conséquent, l'obéissance est ce qui a été le mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit de présumer que dans la règle chacun de nous possède en lui le besoin inné d'obéir, comme une sorte de " conscience formelle " qui ordonne : « Tu feras ceci, sans discuter ; tu t'abstiendras de cela, sans discuter » ; bref, c'est un « tu feras ».
P. S. : toute analogie avec une situation d'actualité serait purement fortuite
N'agis jamais à la légère, mais comme si ce à quoi tu as dit "oui" une fois, devait se reproduire éternellement, un nombre infini de fois; sois sûr de réellement vouloir ce que tu mets en acte.
Les hommes se pressent vers la lumière, non pour mieux voir, mais pour mieux briller.