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Critiques de George R.R. Martin (2684)
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of ..

L'hiver vient, vaincre ou périr.



Premier tome d'une série qui compte à ce jour 15 tomes (5 en version originale ou en version "intégrale" française), il a obtenu le prix locus 1997.

Je fais partie de ces gens qui sont venus au livre après avoir vu la série, et je dois avouer qu'après avoir particulièrement apprécié cette première saison, j'ai retrouvé dans le livre, l'ambiance et l'histoire assez fidèle. Les personnages ont gagné en corps et sont conformes à ce que j'attendais.



Première partie : Le trône de fer

L'histoire est à la fois simple et complexe : Sur le continent Westeros, protégé au nord des contrées glacées par le Mur sur lequel veille la garde de nuit et à l'est du continent Essos des Dothrakis, peuple de cavaliers nomades, par la mer, la maison Baratheon et le roi Robert règne sur les 7 couronnes. Il est marié à Cersei Lannister, une autre puissante maison qui convoite le trône. Le roi fait alors appel, pour l'aider en tant que Main du Roi, à Ned de la maison Stark, fidèle ami et allié depuis toujours, lui-même marié à Catelyn de la maison Tully. Pendant ce temps, La maison Targaryen renversée par Robert et son prince héritier Viserys cherche à reconquérir son trône en s'alliant avec les Dothrakis en offrant sa soeur Daenerys comme épouse à leur chef Drogo.

Vous parlerais-je alors de Tyrion, le fils Lannister, nain et retors, de John Snow le bâtard Stark qui rejoint la garde de nuit et pléthore d'autres personnages ? Il faut avouer qu'avoir vu la série avant aide à se retrouver dans cette multitude de personnages.



J'ai vraiment trouvé dans la lecture de ce premier opus ce que j'étais venu chercher. Après l'époustouflant Gagner la guerre, un peu déçu des Annales de la Compagnie noire, j'ai retrouvé ici cette atmosphère sombre et réaliste fort bien restituée. Une fantasy médiévale où le "merveilleux" et le surnaturel sont presque réduits à l'état de légende et en tout cas secondaires par rapport à la puissance de l'intrigue et des personnages. (Peut-être gagneront-ils en puissance dans les prochains tomes).

Une histoire très politique, très réalpolitique où l'on discute de l'assassinat de bébés à naître pour le "bien" de la couronne. Des personnages fouillés, nuancés, authentiques, pas de héros au grand cœur pur, pas de machiavéliques forces du mal (quoique ?), des hommes et des femmes baignant dans un univers extrêmement riche et crédible.

Le style d'écriture est soutenu et il réussit à associer la modernité du ton à un langage rétro parfaitement raccord avec le milieu médiéval. Il y a une polémique sur la qualité de la traduction. Je ne peux en juger n'ayant pas lu la VO (et en n'en étant bien incapable d'ailleurs), mais j'ai en tout cas particulièrement apprécié cette lecture.

Comme léger bémol, la mise en place un poil trop lente (mais un poil hein), un peu plus de ferraillage n'aurait pas nuit...



Suivi du donjon rouge

Tyrion est aux mains de Catalyn, Ed Stark est sérieusement blessé et s'oppose maintenant quasi ouvertement aux Lannister. Les alliances se font et se défont, le jeu du trône commence et toujours, la garde de nuit veille.



Une seconde partie bien plus nerveuse que la première qui apparaît maintenant clairement comme un tome de présentation. Le background est bien posé et on se concentre plus sur les personnages. Le manque de "ferraillage" évoqué comme critique du premier opus est tombé. Une guerre vous aurez et elle donne du corps au roman sans pour autant l'alourdir de descriptions interminables de combats acharnés (même si j'adore cela en général, ici que nenni). La politique et les jeux de pouvoir tiennent toujours une part importante, crédibilisant encore plus le récit. L'horizon s'assombrit pour toutes les parties en jeu et l'histoire tient toutes ses promesses.



Une histoire de Fantasy médiévale qui prend ici tous ses titres de noblesse et qui préfigure une grande saga à venir (même si je n'ai pas de mérite à dire cela puisque cela est :-) ).
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Le trône de fer, tome 1

L'hiver vient.



Premier tome d'une série qui compte à ce jour 15 tomes (5 en version originale ou en version "intégrale" française), il a obtenu le prix locus 1997.

Je fais partie de ces gens qui sont venus au livre après avoir vu la série, et je dois avouer qu'après avoir particulièrement apprécié cette première saison, j'ai retrouvé dans le livre, l'ambiance et l'histoire assez fidèle. Les personnages ont gagné en corps et sont conformes à ce que j'attendais.



L'histoire est à la fois simple et complexe : Sur le continent Westeros, protégé au nord des contrées glacées par le Mur sur lequel veille la garde de nuit et à l'est du continent Essos des Dothrakis, peuple de cavaliers nomades, par la mer, la maison Baratheon et le roi Robert règne sur les 7 couronnes. Il est marié à Cersei Lannister, une autre puissante maison qui convoite le trône. Le roi fait alors appel, pour l'aider en tant que Main du Roi, à Ned de la maison Stark, fidèle ami et allié depuis toujours, lui-même marié à Catelyn de la maison Tully. Pendant ce temps, La maison Targaryen renversée par Robert et son prince héritier Viserys cherche à reconquérir son trône en s'alliant avec les Dothrakis en offrant sa soeur Daenerys comme épouse à leur chef Drogo.

Vous parlerais-je alors de Tyrion, le fils Lannister, nain et retors, de John Snow le bâtard Stark qui rejoint la garde de nuit et pléthore d'autres personnages ? Il faut avouer qu'avoir vu la série avant aide à se retrouver dans cette multitude de personnages.



J'ai vraiment trouvé dans la lecture de ce premier opus ce que j'étais venu chercher. Après l'époustouflant Gagner la guerre, un peu déçu des Annales de la Compagnie noire, j'ai retrouvé ici cette atmosphère sombre et réaliste fort bien restituée. Une fantasy médiévale où le "merveilleux" et le surnaturel sont presque réduits à l'état de légende et en tout cas secondaires par rapport à la puissance de l'intrigue et des personnages. (Peut-être gagneront-ils en puissance dans les prochains tomes).

Une histoire très politique, très réalpolitique où l'on discute de l'assassinat de bébés à naître pour le "bien" de la couronne. Des personnages fouillés, nuancés, authentiques, pas de héros au grand cœur pur, pas de machiavéliques forces du mal (quoique ?), des hommes et des femmes baignant dans un univers extrêmement riche et crédible.

Le style d'écriture est soutenu et il réussit à associer la modernité du ton à un langage rétro parfaitement raccord avec le milieu médiéval. Il y a une polémique sur la qualité de la traduction. Je ne peux en juger n'ayant pas lu la VO (et en n'en étant bien incapable d'ailleurs), mais j'ai en tout cas particulièrement apprécié cette lecture.

Je ne mets que quatre étoiles car j'ai trouvé malgré tout, la mise en place un poil trop lente (mais un poil hein), un peu plus de ferraillage n'aurait pas nuit...



Ce premier livre se termine de façon un peu abrupte, mais après tout, ce n'est que la première partie d'un découpage à la "française" de la version originale qui compte également Le donjon rouge que je vais m'empresser de lire.
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Le trône de fer, tome 2 : Le donjon rouge

Vaincre ou périr.



Second tome dans le découpage à la française après Le trône de fer ou seconde partie de "Le trône de fer : L'intégrale" (qui respecte lui l'intégrité du roman original).



Tyrion est aux mains de Catalyn, Ed Stark est sérieusement blessé et s'oppose maintenant quasi ouvertement aux Lannister. Les alliances se font et se défont, le jeu du trône commence et toujours, la garde de nuit veille.



Ce second tome (seconde partie) est bien plus nerveux que le premier qui apparaît maintenant clairement comme un tome de présentation. Le background est bien posé et on se concentre plus sur les personnages. Le manque de "ferraillage" évoqué comme critique du premier opus est tombé. Une guerre vous aurez et elle donne du corps au roman sans pour autant l'alourdir de descriptions interminables de combats acharnés (même si j'adore cela en général, ici que nenni). La politique et les jeux de pouvoir tiennent toujours une part importante, crédibilisant encore plus le récit. L'horizon s'assombrit pour toutes les parties en jeu et l'histoire tient toutes ses promesses.



Une histoire de Fantasy médiévale qui prend ici tous ses titres de noblesse et qui préfigure une grande saga à venir (même si je n'ai pas de mérite à dire cela puisque cela est :-) ).
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of ..

Bon, je vous le dit de suite, ce billet va être long. Genre, long comme un hiver dans le monde du Trône de Fer.



Je vais commencer par faire un digression afin de clarifier le découpage des tomes, histoire que les personnes qui ne l'ont pas lu et n'ont pas suivi les pérégrinations éditoriales ne se sentent pas perdus.



Le Trône de Fer a subi la maltraitance des éditeurs lors de son passage à la traduction française. le plus probablement pour des raisons financières. Bref, le découpage original a été charcuté, de ce fait le nombre de tomes s'est multiplié par rapport à l'édition américaine : si aux US, quatre tomes (dont un coupé en deux, ce qui fait cinq) sont actuellement sortis, c'est pas moins de 13 volumes qui sont sortis en France.



Récemment, Pygmalion (pour le grand format) et J'ai Lu ont réédité la série en respectant le découpage original. J'ai Lu (la présente édition) propose un format mi-poche, mi-grand format, avec un prix entre les deux aussi. Je vous conseille vivement cette édition. Les couvertures sont superbes, il est moins lourd qu'un grand format, le papier est souple, fin et agréable. La tranche ne s'abîme pas à la lecture (ce qui tient quasi du miracle vu l'épaisseur de la chose). La seule critique négative que j'aurais à faire c'est de ne pas respecter les titres originaux anglophones. L'intégrale 1, l'intégrale 2, l'intégrale 3... Ouais okay, mais ces bouquins ont un titre quand même, ce serait cool de le respecter, surtout que parler d'intégrale quand il s'agit juste de rendre à l'édition originale ce qui appartient à l'édition originale, c'est un peu prendre le lecteur pour un benêt.



Donc, ce dont je vais vous parler ci-dessous (on y arrive) est l'intégrale tome 1, soit A game of Thrones en anglais, soit le Trône de Fer & le Donjon Rouge pour le découpage francophone. Il me plait à penser que toutes ces politiques éditoriales ne sont que le reflet de ce qui nous attend à la lecture de l'ouvrage.



Le livre commence par un prélude qui nous dévoilera l'un des seuls éléments de fantasy que l'on pourra trouver dans ce premier tome : ce que les hommes du Nord appellent les Autres. Créatures terrifiantes confinées derrière le Mur qui protège le reste du continent de leurs méfaits. Ce qui est flippant, c'est que la menace de ce qui se trouve derrière le Mur est loin d'être le pire de ce qui arrive, des éléments du récit nous empêche de l'oublier et on se demande ce qui va leur tomber sur la tête en plus de tout le reste. Les Autres sont l'épée de Damoclès du Trône de Fer. le fil finira par casser, c'est sûr, le tout est de savoir quand.



Ce n'est que le prélude. le début de l'histoire voit venir le Roi (celui qui pose son postérieur sur le fameux Trône de Fer) en visite chez son vieil ami du Nord, Eddard Stark afin de lui demander de devenir la Main du Roi. le titre de Main du Roi pourrait s'apparenter à quelque chose comme un premier ministre, un peu ce que fût Mazarin pour Louis XIV, par exemple. Eddard dont l'intérêt pour le pouvoir se limite à l'administration de son fief n'est pas très emballé. Il accepte quand même, parce qu'il n'a pas vraiment le choix. Tout part de là, et ça va faire boule de neige.



Les évènements vont s'enchainer lentement au début et puis vont s'accélérer. Les alliances, les trahisons, les histoires sordides de famille, les meurtres, les guerres finalement, rien ne nous sera épargné. Un équilibre précaire va être maintenu jusqu'au point de rupture que j'associe symboliquement aux paroles de Cersei (la femme du Roi, je ne vous dis qu'une chose c'est une vraie pétasse, celle-là) pour Eddard Stark : "Lorsqu'on s'amuse au jeu des trônes, il faut vaincre ou périr, il n'y a pas de moyen terme". Et là, je vous assure, on en a des frissons dans le dos. Dans les faits, le point de rupture est lié à un évènement majeur qui arrive peu de temps après ces mots de la reine.



A côté de cette intrigue principale, on va suivre deux intrigues parallèles :

- l'histoire de Jon Snow, bâtard d'Eddard, qui va rejoindre les frères de la Garde de Nuit, qui sont les gardiens du Mur. Histoire de garder un oeil sur notre épée de Damoclès numéro 1.

- l'histoire de Daenerys et de son frère, descendants de l'ancien roi dont la place a été prise par Robert, le roi sus-mentionné que l'on appelle aussi l'Usurpateur (tout ça pour vous dire qu'il est arrivé sur le trône de manière pas très catholique). Daenerys et Viserys se sont exilés sur un autre continent aux moeurs bien différentes du pays d'où ils viennent, dont ils ont bien l'intention de récupérer la couronne. Histoire de garder un oeil sur l'épée de Damoclès numéro 2.



Bon, je vous avais dit que ce serait long, ce n'est pas encore fini. Je n'ai pas encore dit pourquoi ce bouquin est génialissime :



• La complexité de l'histoire

La richesse des intrigues, des retournements de situation, des histoires des différentes familles rendent le livre très cohérent, très réaliste. le fait aussi que les aspects de fantasy soient peu exploités les rendent extraordinaires, terrifiants et excitants. Il est impossible de les banaliser, ce qui rajoute au réalisme.

Cette complexité peut rendre le Trône de Fer difficile d'abord, un peu rebutant pour certains. Mais ça vaut vraiment la peine de s'accrocher.



• La complexité de l'univers

GRR Martin nous propose un monde inventé de toute pièce, hyper travaillé. Les moeurs et modes de vie des différents peuples sont étudiées avec précision. L'auteur a également un don pour rendre originaux des éléments de fantasy assez classiques.



• La pluralité des points de vue et des personnages

Une autre particularité de ce cycle est qu'il n'y a pas un personnage principal. On pourra dire éventuellement qu'il y a une famille principale : la famille Stark qui est davantage mise en avant dans ce premier tome (ce qui ne garantit rien pour la suite, à mon avis).

L'histoire nous est racontée du points de vue de huit personnages différents, à la troisième personne. Chaque chapitre est consacré à un personnage, pas forcément dans un ordre défini : certains reviennent rapidement, on entendra plus parler d'un autre pendant un moment, et cela peut évoluer tout au long du récit.

La hiérarchisation des personnages se fait de cette manière : personnage principal de point de vue (exemple : Eddard, Daenerys, Jon, Arya ...), personnage principal sans point de vue (Robert, Cercei, Jaime, ...), personnages secondaires (les amis de Jon à la Garde de Nuit, Jorah Mormont, Mestre Luwin, ...)

Ne vous imaginez pas qu'à cause de cette pluralité des personnages, il n'est pas possible de s'y attacher ou que leur psychologie est primaire. C'est tout le contraire.

Évidemment, chacun aura ses préférés. Les deux figures féminines que je préfère sont Daenerys et Arya, qui dans ce monde où le mâle détient le pouvoir, sortent du lot. La première en grandissant et en prenant de l'assurance d'une façon époustouflante ; la seconde est encore bien jeune mais on sent déjà sa pugnacité, si en plus on la compare à sa soeur ...

Du côté des personnages masculins, Tyrion est un personnage très intéressant. Seul personnage point de vue de la famille Lannister, il est difficile de savoir s'il va rester dans le même camp. Son ironie, sa vision du monde, son sens de l'auto-dérision, son handicap le rendent très attachant. Jon retient également mon attention, encore bien jeune, bâtard de grand seigneur, engagé dans la Garde de Nuit, on se demande ce qu'il va devenir et comment il va évoluer, en bien ou en mal ?

Je pourrais parler des personnages pendant des heures, tellement il y a à en dire. Pour éviter de spoiler ceux qui n'ont pas encore lu le bouquin, j'en resterai là (et aussi parce que ce billet devient vachement long).



• Les talents de conteur de l'auteur

GRR Martin est également scénariste. Eh bien, cela se sent. On se prend à feuilleter les pages pour savoir qui va être le personnage point de vue suivant. Chaque fin de chapitre est un déchirement. En même temps, quand un nouveau commence, on est emballé de savoir enfin ce qui se passe de l'intrigue laissée ouverte quelques chapitres plus tôt.

C'est d'une efficacité redoutable. Il est conseillé de lire ce livre quand on a du temps devant soi, au risque de subir une frustration difficilement supportable. On en vient à vouloir y passer des nuits blanches les veilles de journée de boulot et que des voyages en train interminables durent encore plus longtemps.



Ce cycle a un défaut. Celui de ne pas être fini et de souffrir des lenteurs d'écriture de son auteur. Il faut savoir avant de se lancer dans l'aventure que l'écriture du cinquième tome n'est pas finie, qu'après être sorti en anglais, il faudra attendre la traduction avec les étapes suivantes sans doute : grand format découpé, petit format découpé, grand format pas découpé, semi-format pas découpé. Si vous êtes comme moi un peu obsessionnel sur les éditions de vos livres préférés, il va falloir un bon bout de temps pour que le tome 5 sorte dans l'édition J'ai Lu intégrale ...



Pour nous faire patienter, une série est en cours de préparation sur laquelle GRR Martin travaille aussi. C'est une série HBO (Carnivalé, Deadwood, Rome ...) ce qui laisse présager une qualité élevée. La première saison sera diffusée au printemps 2011.
Lien : https://dragongalactique.com..
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 2 : A Clash of..

Second tome, en respectant l’œuvre originale en trois parties (découpage à la française).



La bataille des rois : un titre trompeur.

Ned Stark est mort. Mais les rumeurs de bâtardise de Joffrey, actuel roi des sept couronnes, font que Stannis et Renly, frères de feu Robert Barathéon, se sont également proclamés roi et veulent ou vont marcher ou voguer sur Port Réal. Robb, autoproclamé roi du Nord poursuit également sa route. Voilà pour les rois.

Nous suivons également Arya, en route pour le mur où se trouve John et les préparations de Tyrion désormais main du roi et probablement le seul Lannister avec un soupçon d'humanité. Daenerys n'apparaît que dans un seul chapitre.



Le titre est trompeur, oui, car de bataille point il n'y aura. L'auteur continue de nous raconter une belle histoire, sans concession, sans mièvrerie, la dure réalité, certes des puissants et de quelques figures (John et Aria), mais sans fards. La bataille se trouve sur le terrain politique, et encore. Ce tome eût été un livre à part entière au lieu d'être un découpage artificiel voulu par l'éditeur pour des motifs financiers qu'il aurait été clairement déséquilibré (que les adeptes de la concordance des temps, n'hésitent pas au besoin à reprendre cette phrase :-)). On le qualifiera donc de tome charnière.

Restent une lecture fluide (je ne vois toujours pas le problème de traduction, en dehors de quelques apostrophes trop présentes dans le parlé "paysan") et immersive et nombre d'aphorismes savoureux ponctuant régulièrement le récit.



Suivi de L'ombre maléfique :

Les frères ennemis baratheon sont prêts à s'affronter. Tyrion prépare la défense de Port Real qui crie famine. Robb accumule les victoires contre les Lannister et se rapproche de son objectif. Jon et Arya poursuivent leur bonhomme de chemin. Et Daenerys suscite les convoitises, maitresse des dragons.



Que dire de ce tome ? la même chose que pour la bataille des rois. Il est certes plus rythmé, plus nerveux, mais là encore, il n'est au final qu'un tome de préparation pour le tome suivant qui s'annonce explosif (je n'ai pas de mérite à le penser, j'ai vu la série TV).



Laissons-nous donc porter par la douce musique (vraiment ?) de George R.R. Martin, à grand renfort de coups tordus, de réalpolitique, d'amours fraternelles contrariées vers ce final que j'appelle de tous mes vœux.



Et enfin : Le trône de fer, tome 5 : L'invincible forteresse.

Les destins de Theon, Tyrion, Jon, Catelyn et Daenerys se poursuivent.

L'heure est enfin venue pour Stanis d'attaquer Port Real. Winterfell est en danger et Robb se trouve entre deux feux. Jon est toujours au-delà du mur et le destin de la mère des dragons ne sera encore dans ce tome que peu abordé.



On a bien compris désormais que l'on n'a pas à faire à du Gemmell. Ici point de longues descriptions de batailles héroïques et sanglante. Oh, l'attaque de Port Real nous sera bien contée, mais l'auteur a tendance à passer assez rapidement sur ces combats. Il passe aussi assez rapidement sur d'autres aspects de l'histoire, nous mettant directement devant le fait accompli.

Pour ceux qui, comme moi, ont vu la série avant de lire le livre, il y a parfois quelques déceptions, parce qu'on aurait bien voulu avoir un développement littéraire plus conséquent de certaines scènes, mais l'auteur se concentre surtout sur les interactions entres ses personnages et leur psychologie, leur donnant par contre une consistance exceptionnelle.



L'histoire avance lentement, il faut bien l'avouer, mais elle avance et reste passionnante à lire.
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of ..

On ne présente plus le phénomène "Trône De Fer" / "Game Of Thrones". Pour lui on a élaboré les dénominations de low fantasy et de fantasy à intrigues, et tout nouveau cycle dans le genre lui est désormais comparé, mais depuis le début de saga en 1996 (bientôt 20 ans donc…), GRR Martin compose d’abord et surtout des romans historiques déguisés en romans fantasy pour se poser en rupture des gros cycles de High Fantasy, appelé aussi BCF = Big Commercial Fantasy (sauf qu’il remplace les cycles à rallonge par une saga interminable, mais bon j’en reparlerai ultérieurement)… Sinon c’est bien dommage que des prescripteurs d’opinion se contentent d’un parallèle avec JRR Tolkien juste pour dire que « c’était le destin des « R.R. » que de marquer la fantasy de leur empreinte » (sic).



Pour commencer, Westeros conquise par les Targaryens, c’est une Grande-Bretagne de la taille d’un continent conquise par les Normands. Pour continuer, GRR Martin puise avec allégresse dans l’histoire anglaise et reprend l’intégralité des personnages de la Guerre des Deux Roses pour construire le dramatis personnae de sa saga avant de s’amuser comme un petit fou à mélanger les noms et les situations : les Lancaster deviennent les Lannister, les York deviennent les Baratheon, les Rivers deviennent les Stark, Henri VI le roi fou devient Aerys II le Fol, le brave mais paillard Edouard IV devient le brave mais paillard Robert Baratheon, Warwick le King Maker et ses problèmes de descendance devient Tywin Lannister le Faiseur de Roi et ses problèmes de succession, cette vipère d’Édouard de Westminster se dédouble en Viserys Targaryen et Joffrey Baratheon, Marguerite d’Anjou devient Cersei (qui emprunte également à Isabelle de France ^^), Anne Neville devient Daenerys Targaryen (qui emprunte également à Maude l’Empress ^^)... Et on peut continuer longtemps ainsi ! Tout est passé à la moulinette, et c’est un vrai plaisir que de décrypter les détournements de l’Histoire.

Reste Tyrion, le coolissime Tyrion, le personnage préféré de l’auteur de son propre aveu (et le nôtre aussi), qui lui est presque un sosie grimm et gritty du Miles Vorkosigan de Lois McMaster Bujold (qui avait transposé tous les éléments de la Guerre des Deux Roses dans un space opera, du coup on y retrouve les alter egos spatiaux de Ned, Catelyn, Brienne, Sandor, Sansa et toute la compagnie… 10 avant leur création par GRR Martin ! blink).

Et puis au cours de la saga on va avoir droit au Mur d’Hadrien protégeant les contrées du sud des sauvages du nord, à l’anarchie des guerres civiles, aux invasions vikings, aux révolutions puritaines, à la retraite de Dunkerque… Il ne manque plus qu’Arthur Pendragon, le naufrage de la Blanche Nef, la Magna Carta et l’Habeus Corpus… ^^

Et la Fantasy dans tout cela ? On ne va se mentir, les Targaryens de GRR Martin empruntent vraiment pas mal de trucs aux Melnibonéens de Michael Moorcock. Le réenchantement de son monde opéré par GRR Martin est lui assez élégant, mais insérer des morts-vivants, des dragons et des magos psychos dans sa saga c’est quand même un chouia racoleur, surtout qu’il tease à mort dessus dès le titre ("A Song of Ice and Fire") alors qu’on attend longtemps d’entrer dans le vif du sujet… (Bon, les Marcheurs Blancs, quand est-ce qu’ils passent enfin à l’action bordel de merde ?)



Papy George a commencé sa carrière dans les années 1970, où justement les mélange entre romans historiques et romans fantasy étaient monnaie courante, mais dans les années 80 et il se frotte à l’impitoyable monde des networks avec la série "La Belle et la Bête" ou les épisodes pilotes du relaunch d’"Au-delà du réel". C’est donc tout naturellement qu’il utilise des méthodes de narration modernes, très télévisuelles pourrait-on dire, pour multipliant les points de vue qui scandent le chapitrage pour faire du page-turner, et ce d’autant plus facilement et efficacement qu’il possède un vrai talent pour installer une ambiance en quelques paragraphes pour camper un personnage en quelques tirades. Après la caractérisation est aussi un vrai un pot-pourri : il y en a pour tous les goûts, et donc tous les publics, mais on reconnait tout de suite le spectre des héros adolescents en devenir (Arya, Sansa, Jon, Bran, Robb, mais surtout Daenerys) associés à des personnages plus adultes parfois blancs, parfois noirs, souvent gris… Du coup on est obligé d’aimer car il y a forcément un truc qui nous plait dedans ! blink



Il y a cette polémique autour de la traduction de l’expérimenté Jean Sola, parfois qualifié de « lutin borgne et facétieux qui aurait traduit avec une truelle ou même plutôt google » (sic)... Si on enlève les branchouilles VOphiles qui haïssent la langue de Molière, les casse-bonbons qui s’attaquent à la traduction parce qu’ils n’osent pas s’attaquer à l’œuvre elle-même, et les bobos hipster tellement habitués au caviar qu’ils ne savent plus rien apprécier d’autres, que reste-il ? Un très bon travail, la VF s’avérant même plus plaisante que la VO, parce que franchement GRR Martin n’a jamais été un grand styliste… (Dans les deux cas, ce n’est pas moi qui le dit mais les mes camarades francophones outre-manche ou outre-Atlantique)

Par contre il donne des bâtons pour se faire battre avec quelques choix malheureux (la maison du kraken devient la maison de la sèche, OK c’est nul, mais comment trouver une bonne traduction au terme « direwolf » ???), quelques maniements hasardeux (mais pinailler sur le placement des descriptions dans une saga qui dépassera les 10000 pages c’est vraiment pinailler), et une médiévisation de la prose et du vocabulaire d’origine pas toujours bien maîtrisée… Mais pour en avoir parlé avec les traducteurs eux-mêmes, ces derniers ne sont aucunement responsables du final cut (j’ai un exemple où l’éditeur à demander de laisser tels quels les noms d’armes et d’armure en anglais pour faire plus MMORPG), donc c’est aux éditeurs et pas aux traducteurs qu’il faut adresser des reproches…





Mais que nous raconte ce tome 1 ? Le roi Robert Barathéon vient à Winterfell demander à Ned Stark de remplacer leur ami Jon Aryn récemment décédé au poste de Main du Roi (car il n’a plus confiance qu’en lui, son frère d’arme d’il y a 15 ans lors de la rébellion contre Aerys Targaryen le roi fou). Homme de devoir, il ne se dérobe pas : papa et ses filles partent se frotter aux intrigues de cour de la capitale tandis que maman et ses garçons restent à la maison remplir leurs obligations et que le bâtard part au Mur pour y prendre le noir…

Car dans le Grand Nord, c’est dans le froid que de bien étranges événements se multiplient et que les légendes renaissent dans la nuit. Loin à l’Est, cette vipère de Viserys Targaryen vend sa sœur à un Seigneur de la Guerre de la steppe infinie pour obtenir les moyens de reconquérir le trône qu’il pense lui revenir de droit… Mais à Westeros c’est la double tentative de meurtre sur le jeune Brandon Stark qui met le feu aux poudres : les coupables sont tout désignés, et tandis que Ned enquête sur la mort de son prédécesseur la tension monte très rapidement entre les maisons Stark et Lannister… Au final malgré la multiplicité des POVs, tout est centré sur le destin de Ned Stark, autour duquel gravitent tous les enjeux et qui va accumuler les choix malheureux avant que le ciel lui tombe sur la tête… A la fin de la saga il faudra faire le palmarès de ceux qui se mirent eux-mêmes la corde autour du cou, parce que dans cette saga la concurrence est sacrément rude à ce niveau-là ! ^^





Tous les personnages sont certes de noble naissance, mais derrière le soap nobiliaire, quelles sont les forces agissantes de son univers ? Des bas quartiers de Port-Réal sortent à la fois les progressistes de Beric Dondarrion qui reprennent à leur compte les idées socialistes de Robin des Bois et les intégristes du Grand Moineau qui prônent l’égalité à coup de procès de Moscou, d’autocritiques forcées et de bastonnades diverses et variés ; des contrées orientales sortent à la fois Daenerys du Typhon, la Briseuse de Chaînes, qui après les Gracques et Spartacus nous refait la lutte des classes, et les prêtres rouges d’Ashaï qui prônent la fraternité à grand coup de bûchers ; dans le Nord au-delà du Mur, les Autres réunissent forts et faibles, riches et pauvres, honestiores et humiliores dans l’éternité de la mort-vivance…

L’auteur aurait-il filé une allégorie du monde contemporain ? En fiction comme IRL, des excès des homines crevarices surgissent toujours de nouvelles Bêtes Immondes et ici entre ceux qui ne veulent rien changer pour conserver le pouvoir er ceux qui prône le chaos pour mieux s’emparer du pouvoir, les choses ne sont pas près de s’arranger. Car au final l’Hiver vient et il faudra s’unir ou périr… Donc comment faire avec toutes ces années passées à diviser pour régner ?



Qui sera donc le possesseur du trône de fer et le maître de Westeros ? Guettez le personnage dont l’histoire est la plus proche de celle d’Henri Tudor, et rappelez-vous que l’auteur est grand fan des "Rois Maudits" de Maurice Druon… blink
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Le Trône de fer, tome 3 : La Bataille des rois

Titre trompeur.

Troisième tome de la série, mais surtout première partie du livre 2 en version originale (ou de l'intégrale 2 en français).



Ned Stark est mort. Mais les rumeurs de bâtardise de Joffrey, actuel roi des sept couronnes, font que Stannis et Renly, frères de feu Robert Barathéon, se sont également proclamés roi et veulent ou vont marcher ou voguer sur Port Réal. Robb, autoproclamé roi du Nord poursuit également sa route. Voilà pour les rois.

Nous suivons également Arya, en route pour le mur où se trouve John et les préparations de Tyrion désormais main du roi et probablement le seul Lannister avec un soupçon d'humanité. Daenerys n'apparaît que dans un seul chapitre.



Le titre est trompeur, oui, car de bataille point il n'y aura. L'auteur continue de nous raconter une belle histoire, sans concession, sans mièvrerie, la dure réalité, certes des puissants et de quelques figures (John et Aria), mais sans fards. La bataille se trouve sur le terrain politique, et encore. Ce tome eût été un livre à part entière au lieu d'être un découpage artificiel voulu par l'éditeur pour des motifs financiers qu'il aurait été clairement déséquilibré (que les adeptes de la concordance des temps, n'hésitent pas au besoin à reprendre cette phrase :-)). On le qualifiera donc de tome charnière.

Restent une lecture fluide (je ne vois toujours pas le problème de traduction, en dehors de quelques apostrophes trop présentes dans le parlé "paysan") et immersive et nombre d'aphorismes savoureux ponctuant régulièrement le récit.



Une agréable distraction qui se poursuit par L'ombre maléfique.
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Le trône de fer, tome 1

La saison 7 de Game of Thrones se faisant désirer, j'ai donc décidé de lire les livres et je n'en suit absolument pas déçue ! Bien au contraire



Robert Baratheon est le roi des 7 couronnes et siège sur le trône de fer tant convoité par d'autres familles. Il est marié à Cersei Lannister, dont l'emblème de la famille est le lion, qui n'a pour ambition que d'accéder au trône avec son fils, Joffrey. Robert a renversé l'ancien roi de la maison Targaryen, emblème du Dragon, à l'aide de Jaime, frère jumeau de Cersei, dit le Régicide. Il a choisi sa nouvelle main en la personne d'Eddard Stark, seigneur de Winterfell dont l'emblème est le loup-garou, qui lui a toujours été fidèle. Ce dernier est marié à Catelyn de la maison Tully dont il a 5 enfants avec elle (2 filles et 3 garçons)

Eddard entrant dans ses fonctions va chercher à découvrir qui a tué l'ancienne Main du Roi qui n'est autre que le mari de la sœur de sa femme.

Pendant ce temps, Viserys Targaryen, vend sa sœur Daenerys aux Dothraki, dont leur chef est Khal Drogo, afin de créer une alliance et retrouver le trône qu'il estime lui revenir de droit.

Mais nous avons aussi le vaillant Jon Snow qui n'est autre que le bâtard d'Eddard Stark et qui va rejoindre le mur auprès du frère de son père Benjen, qui est le chef des patrouilles de la Garde de Nuit.

Et aussi Tyrion Lannister, le nain, rejeté de sa famille mais qui a un certain don pour la fourberie et arrive toujours à s'en sortir.



Il faut avouer que dans toutes ces familles, il faut s'y retrouver. Personnellement j'ai commencé par regarder la série avant d'en venir au livre et je n'en suis pas déçue car la série reflète vraiment le livre même sur certains détails qu'on pourrait trouver insignifiant.

Au niveau des personnages, chacun doit avoir ses préférés et pour part j'adore Daenerys qui passe d'une petite chose que l'on utilise à une épouse avec du charisme malgré la sauvagerie des Dothraki.

J'aime aussi la petite Arya Stark qui reflète tout du garçon manqué avec son caractère bien trempé mais qui est aussi une petite droite et juste.

Jon Snow est un de mes préférés, je ne sais pas si c'est le fait qu'il soit le bâtard traité en moins que rien qui le rend plus attachant ou sa force de caractère qui nous le donne en exemple.

Tyrion Lannister je ne saurais dire si je l'aime ou pas car son rôle dans l'histoire amène du piment mais il est tellement fourbe qu'on ne sait jamais trop quoi en penser.

Cersei et son fils Joffrey je les déteste au moins c'est radical ! Trop manipulateur, trop énervant et trop accès sur le pouvoir.

Sansa Stark est trop gnangnan on a envie de la secouer comme un poirier et être fiancée à 11 ans me paraît un peu précipité même si à l'époque c'était de coutume.

Catelyn Stark épouse dévouée à son mari Eddard Stark montre sa force de caractère et l'attachement qu'elle a pour sa famille. J'aime bien son rôle de femme de tête.

Pour les autres ils ne sont que trop vaguement évoqués donc je n'ai pas d'avis particulier sur eux.



Enfin un premier tome qui m'a bien enchanté et qui nous met bien dans le contexte de la manipulation, la trahison, les alliances... Enfin tout ce qu'il faut pour continuer sur les tomes suivants et je ne suis pas arrivée au bout étant donné qu'il y en a quinze ! Courage on va y arriver.
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Le Trône de fer, tome 5 : L'Invincible fortere..

Cinquième tome de la licence, mais surtout dernière partie de L'intégrale, tome 2 (pour respecter le découpage original).



Les destins de Theon, Tyrion, Jon, Catelyn et Daenerys se poursuivent.

L'heure est enfin venue pour Stanis d'attaquer Port Real. Winterfell est en danger et Robb se trouve entre deux feux. Jon est toujours au-delà du mur et le destin de la mère des dragons ne sera encore dans ce tome que peu abordé.



On a bien compris désormais que l'on n'a pas à faire à du Gemmell. Ici point de longues descriptions de batailles héroïques et sanglante. Oh, l'attaque de Port Real nous sera bien contée, mais l'auteur a tendance à passer assez rapidement sur ces combats. Il passe aussi assez rapidement sur d'autres aspects de l'histoire, nous mettant directement devant le fait accompli.

Pour ceux qui, comme moi, ont vu la série avant de lire le livre, il y a parfois quelques déceptions, parce qu'on aurait bien voulu avoir un développement littéraire plus conséquent de certaines scènes, mais l'auteur se concentre surtout sur les interactions entres ses personnages et leur psychologie, leur donnant par contre une consistance exceptionnelle.



L'histoire avance lentement, il faut bien l'avouer, mais elle avance et reste passionnante à lire.
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Le Trône de fer, tome 4 : L'Ombre maléfique

Bis repetita

Quatrième tome de la série, mais surtout seconde partie du livre 2 en version originale (ou de l'intégrale 2 en français).



Les frères ennemis baratheon sont prêts à s'affronter. Tyrion prépare la défense de Port Real qui crie famine. Robb accumule les victoires contre les Lannister et se rapproche de son objectif. Jon et Arya poursuivent leur bonhomme de chemin. Et Daenerys suscite les convoitises, maitresse des dragons.



Que dire de ce tome ? la même chose que pour La bataille des rois. Il est certes plus rythmé, plus nerveux, mais là encore, il n'est au final qu'un tome de préparation pour le suivant qui s'annonce explosif (je n'ai pas de mérite à le penser, j'ai vu la série TV).



Laissons-nous donc porter par la douce musique (vraiment ?) de George R.R. Martin, à grand renfort de coups tordus, de réalpolitique, d'amours fraternelles contrariées vers ce final que j'appelle de tous mes vœux : L'invincible forteresse.
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of ..

Non, non, non, "Le trône de fer" ne concerne pas les tribulations d'un pot de chambre... Bien qu'il faut tout de même signaler que certains personnages, dans le livre, en ont ch** dur !



Winter is coming... Bienvenue dans le jeu des Sept Familles, pardon, des Sept Couronnes (et on ne parle pas du dentiste !).



Ayant envie de me la couler douce lors de ma lecture, j'ai préféré d'abord regarder la série télé afin de ne pas me perdre dans la profusion de personnages et de pouvoir m'appuyer sur les acteurs choisis pour les rôles, sans devoir les imaginer. Farniente, quand tu me tiens...



Puisque la Saison 1 passait, aux yeux des fans, pour être plus que fidèle au livre, je ne risquais pas d'être perdue en ouvrant le pavé que constitue cette Intégrale 1.



Point de vue "série", j'avais ramé au départ avec la profusion des personnages, de l'intrigue et des détails, donc, cette remise à niveau livresque ne fut pas une perte de temps. Loin de là !



Le fait d'avoir regardé la série ne m'a pas privé de mon plaisir de lecture, l'univers de Westeros étant plus riche et plus profond dans le livre. Cela m'a même permis de comprendre des petits détails que je n'avais pas capté.



Grosse différence par contre entre l'âge des protagonistes du livres et celui de ceux de la série. Ils sont fort jeunes dans le livre et j'ai parfois eu du mal avec leur jeune âge. Quant à Tyron Lannister, il est mieux dans la série !



La lecture est passé comme une lettre à la poste, malgré l'épaisseur de la brique et quelques longueurs, mais rien de grave, docteur, puisque j'ai coupé le pavé avec quelques polars noirs.



L'histoire, vous la connaissez, donc, pas de résumé, mais une liste de ce que j'ai aimé et quelques récriminations minimes...



1. Si la profusion de personnages est déroutante au départ et rend la lecture un peu laborieuse (ma mémoire ramait un peu), ils sont travaillés, complexes; ni tout noir, ni tout blanc; l'auteur n'hésitant pas à les mutiler, les tuer,... et plus, si affinités. Bref, réaliste !



Avoir vu la série avant m'a permis de mettre de suite un visage sur les personnages et de lire le livre tout en écoutant la superbe B.O.



De plus, qu'ils soient principaux ou secondaires, les personnages ont tous été travaillés, bien décrits, ils ont tous une histoire et un passé qui les caractérisent chacun.



2. L'agencement des chapitres : bonne idée de les présenter selon les Point De Vue (POV) de quelques personnages principaux. Cela nous offre une autre vision de l'histoire, les POV des personnages pouvant s'opposer puisque on peut passer d'un héros à un méchant.



Mieux : ce style de narration donne l'opportunité aux supposés "méchants" de justifier leurs actes.



Les différents POV peuvent éclairer leurs souvenirs respectifs et nous en apprendre plus, ou nous faire poser des questions. On suit donc chronologiquement les aventures de nos narrateurs en herbe.



3. Pas de Bisounours, c'est de la Fantasy sombre, réaliste et sans manichéisme : les méchants sont parfois à tuer (Joffrey, je t'aurai un jour), fascinants de méchanceté, de fourberie, de saloperie ou de sadisme. Quant aux gentils, ils ne sont pas tout blancs, ils ont même un sacré passif.



Pas de manichéisme ici : oubliez ! Pas de lutte du Bien contre le Mal, juste un jeu de pouvoir de niveau féodal où tous les coups bas sont permis, y compris sous la ceinture ou dans le dos. Mais ne cherchez pas de preux Chevalier Blanc...



On peut être un roi bon et un un dirigeant incompétent...



4. Les intrigues politiques sont dignes d'intérêt et on se dit que la fiction ne s'éloigne guère de la réalité. Alliances, trahisons,...



5. Pas qu'une seule intrigue, en plus, mais 3 pour le prix d'une ! On a les guèguères pour l'obtention du royal trône d'un côté; mélangé à ce qui se passe derrière le Mur et les héritiers Targaryen qui veulent redevenir khalife à la place du khalife...



6. De la violence, du sang, des tripes, de la rate et des boyaux... Des scènes de cul (dans la série, on voit des choses qui pendouillent), de l'inceste frère-soeur. Bref, pas de puritanisme ici ! L'auteur considère le cul comme ce qui fait tourner le monde. Il a raison, certains sont tombés bien bas à cause de leur zizi.



7. Les personnages (oui, oublié de le dire plus haut) évoluent : des gens qui nous semblaient détestables au départ peuvent se révéler plus aimables ensuite (Drogo) ou au contraire passer de "sympa" à "fils de sa mère" (Littlefingers a baissé dans mon estime !).



8. Un invité peu habituel : leur foutu climat ! Chez eux, les hivers peuvent durer des années et des années. Ça change toute la donne.



9. Les guerres incessantes et les jeux de pouvoir qui se jouent dans les pages sont jouissif.



10. Les loups de la famille Stark...



11. Par contre (je le savais mais c'est plus fort que moi) évitez de vous attacher aux personnages parce qu'ils peuvent disparaître... J'ai déjà perdu de ceux que j'appréciais beaucoup. C'est plus réaliste, je sais. Leur monde n'est pas très éloigné du nôtre.



12. Tyron Lannister : je l'adore ! Ce nain qui a la langue bien pendue (et pas que la langue, si vous voyez ce que je veux dire... Et ce truc là ne pend pas toujours...) est un personnage attachant, il a de la répartie et dans les Lannister, c'est le moins pire. Sans lui, il manquerait quelque chose dans le livre.



13. Ce qui me plaît aussi, c'est le côté "roman historique" avec ses chevaliers, ses épées, ses châteaux mélangés dans le surnaturel de la Fantasy (dragons), mais sans la facilité de la magie.



Ici, on ne se bat pas à coup d'Abracadabra ou d'Avada Kedavra, mais avec des épées ou avec des mots, pour les intrigues politiques, sans oublier les coups dans le dos. Seuls les plus forts ou les plus retors gagneront.



14. On sent que l'auteur a des références historiques : la guerre de Cent Ans, les Croisades, la guerre des Deux-Roses,... peuvent être les sources de son récit, sans oublier "Les rois maudits" de Druon. Westros ressemble à l'Angleterre du Moyen-Age. Le mur de glace est celui d'Hadrien, en plus massif.



Ils pensent tous que la menace viendra du voisin, mais elle viendra du Nord, par-delà le Mur...



15. Les chapitres se terminent par des cliffhangers : toujours du suspense, ce qui nous incite à toujours poursuivre la lecture. L'univers du roman est riche en rebondissements.



16. Bémol : je ne sais pas si la faute incombe au traducteur ou à l'auteur, mais il y a des redondances de certains termes et la prose est un peu simpliste. De plus, certains termes venant du langage médiéval sont un peu déroutant.



17. J'aurais aimé le POV narratif de Jaime, Cercei ou même de Joffrey afin de lui analyser sa petite tête de petit merdeux.



18. Scandale : les éditions "J'ai Lu" auraient pu se casser un peu le cul et nous sortir autre chose comme titre que "Intégrale 1"... Déjà que la version "poche" est découpée par rapport à l'originale !



19. Heu, la série n'étant pas finie... Quid si l'auteur décède ?



Bref, vous l'aurez compris, malgré quelques points négatifs, je me suis bien amusée avec la série et le livre.



Non, je ne sais pas si Martin est le nouveau Tolkien... Premièrement, je n'ai lu qu'un tome et puis, qui suis-je, moi, pour oser comparer Tolkien à un autre auteur d'une autre époque ?



Tolkien fut le précurseur... Chez Martin, pas d'Elfes, de Hobbit, d'orques ou d'Uruk-Hai !



Mais ses intrigues politiques valent le détour et je me réjouis de découvrir les Intégrales suivantes (tout en croisant les doigts pour que mes personnages préférés ne trépassent pas).


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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R.R.étrospective

Cette fois, c'est du lourd !

Voilà que ma boîte aux lettres a définitivement pris un air penché.

Voilà que mon facteur prend des airs froissés.

Il paraîtrait que le dernier envoi de la "masse critique" lui ait déformé la plus belle de ses sacoches en cuir.

En voilà des histoires pour un peu plus de 1500 pages, pour 1 kilo 700 gr de littérature prise dans le filet, dans le meilleur du genre, dans l'imagination d'un vieux barbu aux airs de pêcheur dont les premiers textes mettaient en scène un super-héros venu de l'espace ...

Garizan, le guerrier de métal, un cerveau dans un bocal !

Le fanzine sollicité, et son éditeur, ayant disparu avant même d'avoir publié un seul récit des aventures de Garizan, George R.R. Martin dit avoir été, au début, le seul public de ses histoires.

Aujourd'hui, par la magie de l'image, le voilà juché sur un trône de fer !

Mais que l'on ne s'y trompe pas, l'homme est plus qu'un scénariste génial, plus qu'un écrivain chanceux.

Sa plume est celle d'un conteur, d'un enchanteur, d'un arpenteur de mondes ...

Ce qui frappe, dès les premiers textes, dès la première lecture, c'est la maîtrise des mot, le caractère stylisé de leur construction.

La beauté du verbe n'est pas ici laissée pour compte, jamais n'est négligée ou abandonnée au profit du plus petit rebondissement dans le récit.

Pourtant le récit ne se le tient pas pour dit et n'en finit pas, chez son lecteur, d'échafauder intérêt, étonnement et admiration.

"Jetez-donc un regard sur mes textes de jeunesse, si vous l'osez" !

Avec ce gros ouvrage, George R.R. Martin lance un défi à tout amateur d'imaginaire.

Et ses éditeurs savent ensuite se faire plus rassurants : "winter is coming" - Quoi de mieux que l'un des écrivains les plus créatifs de notre époque pour passer l'hiver au chaud ?

- Biographie - nouvelles et scénarios inédits -

"R. R. étrospectives" est une somme, un livre passionnant dont il serait présomptueux de prétendre faire le tour en un seul mois.

Pourtant la lassitude ne s'installe pas à la lecture.

L'anthologie, recueil d'un peu plus de trente cinq textes, est entrecoupée de neuf moments privilégiés où George R. R. Martin se raconte.

Ce qui lui insuffle du rythme.

Cet ouvrage est le point d'orgue d'une belle réédition de l'oeuvre du maître par la maison "Pygmalion".

Je la remercie pour ce beau morceau de littérature offert.

"Summer is coming" - La belle saison pointant déjà le nez, il n'est pas impossible qu'à l'avenir quelques grains de sable s'insinuent entre les pages de ce livre ...







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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 5

Le premier chapitre de l'intégrale 5 est épouvantable à lire. Un sauvageon parle d'autres sauvageons. L'univers est tellement différent de la fin de l'intégrale 4 que je me suis surpris à me demander, s'il ne manquait pas un tome 4 bis.

Dans le livre, contrairement à la série du HBO, l'histoire est racontée par les personnages. Par conséquent, il n'y a pas de plan d'ensemble. Le point de vue reste humain et l'histoire devient très lente, ce qui permet à RR Martin de “balader” ses lecteurs dans son monde encore plus longtemps.

Lent, je le fus aussi puisqu’il m'a fallu un an et demi pour lire cet intégrale.

Dans l'intégrale 4, il y avait quelques différences entre la série TV et le livre. Quant à l'intégrale 5, ce n'est plus la même histoire.

Antyryia a écrit deux critiques au sujet d’“Avec elle et Sans Elle”, 2 romans avec le même début, mais avec deux fins différentes, conséquence d'un moment d'inattention d'une mère.

C'est ce qui semble s'être passé dans cet intégrale.

Autre phénomène surprenant : j'ai revu un épisode de la série, et j'étais surpris de voir une scène sans les détails dont je croyais me souvenir... ce qui m’interroge sur mon addiction mais sans doute aussi permet de conclure que le livre est beaucoup plus complet que la série.

L'épilogue est inattendu, mais très bien amené, avec douceur, tout au long des 1211 pages. Il serait incompréhensible pour les adeptes de la série TV seule.

Bien que le livre soit très riche, l'aide que m'a apportée le site la garde de nuit est considérable et aussi incroyable de connaissances.

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Dragon de Glace

On n'est jamais trop grand(e) ou trop âgé(e) pour se faire raconter des histoires. Le "hic" est plutôt qu'on ne vous les conte plus avant de glisser dans le sommeil. Alors, j'ai lu les nouvelles de ce petit recueil sur l'oreiller...juste avant d'éteindre... Parce que, -il faut bien le dire- George R.R. Martin est un sacré conteur !



Les quatre récits, de Fantasy et fantastiques, écrits entre 1980 et 1987 m'ont agréablement amenés aux pays des Ailleurs...

Dans les paysages hivernaux d'abord avec "Le Dragon de glace" (*) : un conte poétique sur la "blanche" innocence de l'enfant qu'un événement-clé et une prise de conscience font passer à l'âge adulte.

Je n'aimerai, par contre, pas vagabonder seule "Dans les Contrées perdues" (**) au risque d'y rencontrer un loup-garou...qu'on voit (hélas) trop vite venir de loin...bien que sa venue soit plaisamment relatée.

Et si je devais, comme Jessie, habiter à côté de "L'Homme en forme de poire" (***), je déménagerai aussitôt ! Une nouvelle plutôt noire sur l'exclusion à cause de la différence physique. Le malaise qu'on ressent à la lecture de ce récit fantastique va rapidement crescendo...

"Portrait de famille" enfin, nous conduit dans la demeure isolée d'un écrivain arrogant et imbu de lui-même qui a su bâtir ses succès littéraires sur le (parfois malheureux) vécu de ses proches, dont sa fille... Une nouvelle rythmée par le va-et-vient de visiteurs nocturnes inopportuns, dans laquelle j'ai admiré l'art narratif de l'auteur !





Et comme "cric, crac", les histoires terminées,

dans leur "boîte à merveilles" sont retournées,

d'autres contes de Martin, je m'en vais chercher !





(*) 1e parution française dans Bifrost n° 28 (2002)

(**) paru dans la défunte revue Asphodale, n° 4

(***) paru dans Bifrost n° 33 (2004)

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Le trône de fer, tome 2 : Le donjon rouge

A l’heure où la saison 8 sort sur nos écrans, je reprends les tomes un par un pour me remémorer des détails que j’aurai pu rater en regardant chaque saison.



George R.R. Martin nous dédie chaque chapitre à un personnage et je vais en faire de même pour faire ressortir les grandes idées de ce tome.





FAMILLE TARGARYEN



Viserys suit sa soeur Daenerys dans le campement de Khal Drogo car il veut obtenir ce qui lui a été promis en échange de l’avoir offert.

Il ne respecte pas les habitants bien qu’il s’agisse de la nouvelle famille de Daenerys et qu’elle en porte l’enfant. Il va en payer le prix fort.

Pour ces noces elle a obtenu de maître Illyrio, trois œufs de dragons qui se révéleront le moment venu le plus beau des présents qu’elle ait pu recevoir.

Khal Drogo va être blessé lors d’une bataille et sa blessure va s’infecter. Daenerys va tout faire par amour pour tenter de sauver son Khal, le soleil étoilé de sa vie mais il sera trop tard et il va falloir qu’elle trouve le moyen de se faire respecter de son peuple car elle est là Khaleesi.



Dès le départ, je n’ai pas aimé Viserys. Il est ingrat et imbu de sa personne. Il ne respecte rien ni personne et se prend réellement pour ce qu’il n’est pas. Alors bon débarras.

Khal Drogo est un personnage rude mais qui pour les yeux de sa Khaleesi a su changer au mois auprès d’elle. Dommage que l’on ne puisse pas l’amener plus loin dans les prochains tomes.

Daenerys est un personnage que l’on apprécie dès le début. Elle est simple, respectueuse mais va vite apprendre que le respect s’obtient d’une tout autre façon. Son personnage va évoluer et on attend que ça. Clairement je l’adore.



FAMILLE STARK



Eddard Stark se retrouve forcé à rester la main du roi Robert Baratheon qui a pour épouse Cersei Lannister. Il veut que justice soit rendu et que le Régicide, qui n’est autre que le frère de Cersei, Jaime, soit traduit en justice. Mais ce dernier est parti s’exiler à Castral Roc.

Il se rend compte que les enfants de Cersei ne sont pas ceux du roi Robert mais bien ceux de son frère Jaime. Il la menace de quitter les lieux au plus tôt avant qu’il n’apprenne la vérité au roi.

A son retour de chasse, le roi est en piteux état et ses jours sont comptés. Il va nommer Eddard Stark successeur et ce dernier n’aura pas le temps de révéler la vérité concernant la réelle paternité de Joffrey. Cersei Lannister ne l’entend pas de cette oreille et met son fils Joffrey sur le trône de fer. Ce dernier va se montrer plus qu’odieux en tant que nouveau roi et prendre une décision drastique à l’encontre d’Eddard Stark.



Sansa rêve d’épouser le prince Joffrey car elle le voit comme quelqu’un de bien.

Cependant elle va vite déchanter quand elle le verra rendre son verdict concernant son père Eddard Stark et le traitement qu’il va lui infliger après cela. Mais son propre destin ne sera d’ailleurs pas mieux.



Arya est un garçon manqué et ne se passionne pas de strass ni de paillettes. Tout ce qu’elle veut c’est apprendre à se battre et manier l’épée. Son professeur de « danse », Syrio Forel, va s’y employer et ses leçons porteront leur fruit.

Elle va vite se rendre compte du pot au rose qui se trame au donjon rouge et va réussir à s’échapper. Elle tue pour la première fois grâce à Aiguille.



Jon Snow est affecté à la garde de nuit mais relégué au poste d’intendance alors qu’il souhaitait être un patrouilleur.



Robb prend les commandes d’une troupe afin de s’en prendre à la famille Lannister pour avoir une monnaie d’échange car son père a été fait prisonnier pour soit disant trahison. Vu son jeune âge, il va s’en sortir à merveille et va réussir à attraper Jaime Lannister.



Bran après sa chute se réveille de son coma. Un équipement adapté va lui être fabriqué et il va se déplacer grâce à Hodor



J’aimais beaucoup le personnage d’Eddard Stark et je regrette son sort. Il était une bonne main et c’était quelqu’un de droit et de respectable.

Sansa on a qu’une envie c’est de la gifler. Elle a les yeux complètement crevé par son prince et les bonnes gifles qu’elle va se prendre après lui feront du bien.

Arya est une petite que l’on a envie de voir évoluer. On la sent vaillante, maline et intelligente. Je pense qu’au fil des tomes elle va nous en faire voir de belles.

Jon Snow n’arrête pas de râler dans ce tome. Il n’est jamais content de rien et passe son temps à se plaindre. Il est agaçant et veut toujours montrer qu’il sait mieux faire que les autres.

Robb nous épate dans sa bataille contre les Lannister et j’aime bien son personnage car il est d’une simplicité appréciable.



FAMILLE LANNISTER



Catelyn Stark a fait de Tyrion son prisonnier car elle le croit responsable de la chute de son fils Bran. Elle l’amène chez sa soeur Lysa Arryn qui cette dernière le fait enfermer pour son manque de respect. Tyrion demande un procès équitable car il n’a pas commis les crimes pour lequel il est accusé et ce sera Bronn qui le défendra face à Ser Vardis.

Bronn gagne le combat et Tyrion est donc libre de partir.



On aime sa répartie, son audace et son cran. Il ne manque vraiment pas d’air et pourtant moi j’adore son personnage. Il est toujours prêt à tout acheter pour sauver sa vie.



Lord Tywin, Père de Cersei, Jaime et Tyrion. Il mène la danse avec tout son or et gère chacun de ses enfants. Il aime beaucoup plus Jaime que les autres. Tyrion n’est à ses yeux rien d’autre qu’un nain sans grande importance. Mais quand Jaime se fait capturer par Robb Stark, il se rappelle qu’il a un autre fils, Tyrion, qui pourrait lui être utile pour gérer les âneries de son neveu le Roi Joffrey.



Clairement lui je le déteste. Il est hautain et il est insupportable. Il se croit tout permis et pense pouvoir tout acheter grâce à son or. Vivement qu’il prenne une bonne leçon.



Ce tome contenait beaucoup de rebondissements et on adore l’écriture de l’auteur. Il va de soi que je vais poursuivre ma lecture en espérant que les prochains tomes nous tiennent tous autant en haleine
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of ..

Le trône de fer. Portrait chinois.





Si j'étais un personnage, je serais Catelyn Stark.

Non, pour sûr, Catelyn Stark n'est pas mon personnage préféré de cette saga mais c'est d'elle dont je me sens le plus proche. Portée par un flot de sentiments contradictoires, elle ne prend certes pas toujours la bonne décision. Mais elle reste entière et prompte à se battre bec et ongles contre quiconque s'attaquera à sa progéniture. On peut bien sûr lui reprocher beaucoup de choses, notamment d'être à l'origine de la guerre ou encore sa cruauté envers Jon Snow, mais il ne faut pas oublier qu'elle agit avec son cœur. Son cœur de femme, possessif et jaloux et son cœur de mère, protecteur, impulsif et souvent égaré.





Si j'étais un animal, je serais Fantôme, le loup de Jon Snow.

Loup albinos, différent de ses frères et sœurs, le dernier recueilli par la famille Stark et qui échoit naturellement à Jon Snow, le bâtard d'Eddard Stark.

Fantôme est un loup épatant. Épaulant Jon dans les situations difficiles, il semble doté d'une rare intelligence chez un animal. Tant qu'il est là, on sent qu'il ne peut rien arriver de mal à Jon et on espère de tout cœur qu'il restera toujours à ses côtés.





Si j'étais un objet, je serais Aiguille, l'épée d'Arya Stark.

Tout d'abord parce qu'elle représente l'amour fraternel que se portent Arya et son demi-frère Jon. C'est lui qui lui a offert avant de rejoindre la Garde de nuit. Arya se fiche bien que les origines maternelles de Jon soient douteuses. Tous les deux, ils se ressemblent tant ! Courageux, aventuriers, se défiant des grands du royaume, ignorant les convenances et la bienséance, ils agissent tous les deux avec sincérité et honnêteté.

Aiguille représente bien cela : le courage de la petite Arya mais pas seulement. C'est aussi à travers son apprentissage du maniement de l'épée qu'on perçoit toute l'audace, la ténacité et la force de caractère d'Arya.





Si j'étais un endroit, je serais la forteresse des Eyrié,dans la région du Val D'Arryn.

Un des endroits les plus vertigineux de la première intégrale du Trône de Fer. Paysage à couper le souffle, ascension périlleuse et contrée des plus hostiles !

Émotions garanties !





Si j'étais une partie du corps, je serais la langue de Tyrion.

Non pas parce que c'est la seule partie du corps chez lui qui ne soit pas difforme (Rrhhoo!!) mais tout simplement parce qu'il s'en sert âprement et qu'il me fait bien rire !

Tyrion, il est génial ! Dans la famille Lannister, je demande le nabot et je laisse tous les autres !





Si j'étais une couleur, je serais le bleu.

Une des couleurs des soies portées par Sansa Stark. Le bleu, couleur céleste de la robe de la Vierge Marie, devient au Moyen âge symbole de candeur. Et c'est l'innocence, l'ingénuité de Sansa qui me touche. On pourrait bien sûr traiter Sansa d'oie blanche et clamer haut et fort qu'elle n'a que ce qu'elle mérite. Mais je ne peux m'empêcher d'éprouver de l'indulgence à son égard. Sansa a beau être naïve et même niaise par moments, elle reste cependant ce qu'il y a de plus angélique dans ce royaume impitoyable et rien que pour cela, on a bien envie de la protéger et de maudire ce détestable Joffrey pour tout le mal qu'il lui fait.





Si j'étais une pierre, je serais un œuf de dragon.

Parce qu'on sent bien que toute la force de Daenerys Targaryen se trouve là. Dans ces trois œufs gigantesques et éclatants de beauté. Dans ces trois œufs, réside sans nul doute le destin exceptionnel de la princesse Targaryen devenue Khaleesi. Daenerys ne s'y trompe pas lorsqu'elle répète sans cesse : « Je suis le sang du dragon. » Et avec elle, on a envie d'y croire...





Si j'étais une saison, je serais l'hiver.

Tout simplement parce que l'hiver fait partie de la devise des Stark. «  Winter is coming ». Et évidemment, c'est bien à cette famille que va ma préférence. Mais je doute fort d'être originale en disant cela !





Je pourrais bien sûr continuer longtemps ce petit jeu du portrait mais ce serait bien long. Et puis, il faut laisser d'autres propositions pour les prochaines intégrales...



(Challenge PAVES 2014/2015)
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Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of ..

Oyez ribaudes et maroufles, escuyers et jouvenceaux, gentes dames et chevaliers, babelios et babeliotes, approchez braves gens, venez prestement ouïr michemuche votre serviteur, ménestrel ici , troubadour ailleurs.

L'hiver s'annonce rude dans le royaume des sept couronnes, entendez vous les loups garous ?

Venez frissonner et frémir avec les gardes de la nuits, ces sentinelles noires qui veillent le mur contre les sauvageons et autres forces du mal.

Les oiseaux noirs portent de mauvaises nouvelles.

La main du roi aurait été assassiné.

Des bruits courent, certains accusent la reine Cersei et son jumeau Jaime dit le régicide, tous deux fille et fils de la maison Lannister.

Venez découvrir la belle Daenerys fille du dragon et épouse de Khal Drogo.

Pour un peu de brouet et un pichet je vous raconterais les galops de Khaleesi et des sang coureurs, vous découvrirez Tyrion le nain , un grand esprit dans un petit corps.

Mais déjà le bruit des armes se fait entendre.

Bannerets et piétailles se mettent en branle, le sang va couler, beaucoup vont mourir.

Fourberies et coups fourrés vous attendent, pour quelques écus je vous parlerais de Jon le bâtard, de Sansa et de Arya.

Oyez oyez babelios et babeliotes venez découvrir le trône de fer.

Frissons garantis.

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Le Trône de fer, tome 15 : Une danse avec les ..

Booooooooouuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Snif, snif... c'est fini... ***bruyant torchage de nez tout dégoulinant (le mien)***



Oui, mon pauvre Petit Dragon Chéri (celui que je serre convulsivement contre moi quand je lis GOT), c'est pas la peine de taper comme ça sur la tablette, y a plus de pages à afficher, c'était la dernière, tu vois bien... Et arrête de souffler de la fumée, la fenêtre est trop loin, si tu crois que je vais me lever pour aérer, tu te trompes.



Booooooooouuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Snif, snif... ***re-bruyant torchage de nez dégoulinants (le mien + celui de Petit Dragon Chéri)***



Bon, en même temps, on voit bien que ce n'est pas vraiment la fin, hein, parce que ça NE PEUT PAS être la fin, IMPOSSIBLE. Non, impossible, j'te dis, mon Petit Dragon Chéri, après 15 tomes, on peut tout simplement pas en rester là, y aura forcément une suite. Ecoute Maman.



YOOOOUUUUUPPPPPPPPIIIIIIIIIII ! ***dégoûtants mouchoirs qui volent et battements d'ailes effrénés de Petit Dragon Chéri***



Oui, parce qu'on peut quand même pas laisser Jon dans ce...., et Daenerys dans cet...., et Cersei aussi...., sans parler de Jaime et de...., et puis y a Sam, hein, et puis, surtout, y a MON OURS, hein, je peux pas le laisser comme ça, là, tout seul, avec une armure qui ressemble à une boîte de conserve ! Donc, rassure-toi, mon Petit Dragon Chéri, ils vont tous revenir. Comment ça, quand ????



Booooooooouuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! J'en sais fichtre rien !!!



Mais maintenant que l'Hiver est là, on va pas se presser pour sortir, ok ? On va attendre bien sagement que l'Eté revienne, quoi faire d'autre de toute façon, hein ?



ll

ll

ll

V



NB : Non, mais, ne me dites pas que vous avez vraiment cru que je lisais GOT avec une peluche de dragon dans les bras !?! Sans blague.



Allez, viens, Petit Dragon Chéri, on va faire dodo... ou alors, fais-nous juste un petit jet de flammes qu'on fasse fondre une brochette de marshmallows. Là... brave petit, va. Bon, arrête maintenant avec tes flammes, ça devient pénible... ARRÊTE ! Paf, tu l'auras pas volée, celle-là. Non, mais, qui c'est qui commande ici ? Qui c'est la Mère des Dragons ?
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Le Trône de fer, tome 13 : Le bûcher d'un roi

Qu’il est doux de retrouver Westeros (et Essos bien sûr aussi) après plusieurs années d’interruption ! Pas pour nos personnages favoris, toujours susceptibles de trépasser, mais pour nous, pauvres lecteurs, qui quémandons encore un peu de ces sombres aventures au style alerte et à la profondeur inouïe.



Après un quatrième tome original (des tomes 10 à 12 en publication française, mais j’y reviendrai) où l’action se concentrait sur Port-Réal, Dorne, Les Eyrié et Braavos, George R. R. Martin nous fait retrouver avec plaisir Jon, Tyrion et Daenerys notamment à Meereen, le Mur et certaines autres contrées perdues du Nord ou d’Essos.

Si nous devions retenir un grand aspect de cette première partie du cinquième tome original (merci la publication française !!!), il faudrait s’appesantir sur l’extension à profusion du background de cette série à succès. En effet, nous pouvons vanter, encore un peu, l’immense enrichissement de l’univers de Westeros et d’Essos avec quantité de généalogies et de livres anciens : Jon et Tyrion, notamment, passent beaucoup de leur temps à lire et à tenter de se souvenir de ce qu’on leur a appris dans leurs jeunes années. Nous pouvons, là, sentir combien George R. R. Martin pousse très loin la construction de son monde et c’est d’autant plus enthousiasmant. C’est d’ailleurs tellement important dans ce tome-ci qu’une des répliques les plus souvent utilisées ici est « Les mots ne sont que du vent » ; tout un symbole que de déblatérer longuement sur des vieux livres à peine conservés et qui pourtant renseignent mieux que personne sur l’histoire des deux continents adjacents.

Nous pouvons, encore une fois et de plus en plus, soupeser l’amour de l’auteur pour ses personnages et notamment pour un Tyrion des grands jours, plus vivant que jamais, même s’il vit des aventures au-delà de ses espérances, ou de ses cauchemars c’est selon. George R. R. Martin écrit avec une telle dextérité les chapitres qui le concernent que son histoire personnelle prend un tournant des plus naturels : chacun de ses mots pourrait alors être cité pour illustrer le talent de cet auteur expérimenté. Une progression qu’il convient toujours de replacer dans le cadre du cinquième tome originale, c'est-à-dire les tomes 13, 14 et 15.

Enfin, comme à son habitude, l’auteur nous fait sombrer un peu plus dans le mystère des intrigues en tous genres en incorporant déjà quelques chapitres sur des personnages inconnus ou méconnaissables, comme il en avait pris l’habitude précédemment. C’est évidemment encore un peu lent à se mettre en place, et nous ne pouvons en attendre que davantage par la suite.



Une bonne mise en jambe qui ravit tout fan tout en le plongeant alternativement dans le doute, puis dans le confort, ce qui donne immanquablement à la fin de chaque tome une saveur particulièrement rageante !



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Le voyage de Haviland Tuf

George R.R. Martin est surtout connu pour son immense cycle de fantasy, le Trône de fer, dont la célèbre série Game of thrones est l'adaptation, mais il est aussi l'auteur de plusieurs nouvelles et de quelques romans de science-fiction tout à fait estimables : c'est le cas de cet étonnant space opera, Le Voyage de Haviland Tuf.

Toutes les trois générations, la planète Hro B'rana est ravagée par un astre terrifiant, l'Etoile de la Peste : « des épidémies dévastent la planète, les récoltes sont anéanties, les animaux décimés et les trois quarts de la population meurent. Ceux qui survivent régressent à un mode d'existence des plus sommaires ».

En fait, cet astre destructeur est un ancien vaisseau de guerre biologique, L'Arche, qui, comme les Berserkers de Saberhagen, continue son oeuvre dévastatrice alors que la guerre à l'origine de sa création a depuis longtemps pris fin. L'Arche contient également une immense banque génétique concernant des plantes et des créatures de toutes sortes, ainsi que d'innombrables cuves de clonage.

Haviland Tuf transporte les membres d'une petite expédition qui parviennent à prendre pied sur le vaisseau, mais ils s'entre-tuent pour sa possession tout en affrontant différents types de créatures cauchemadesques clonés dans ses cuves, et Haviland finit par en devenir le seul maître à bord !

Après s'être endetté de manière considérable pour rendre L'Arche totalement opérationnelle, Haviland devient "ingénieur écologue", vient en aide à différentes planètes qui font appel à ses services et accomplit de véritables miracles, miracles largement rémunérés cela va de soi.

Le Voyage de Haviland Tuf est un space opera tout à fait original et divertissant, aux nombreux rebondissements, avec un héros particulièrement pittoresque : flegmatique en toutes circonstances, d'une scrupuleuse honnêteté mais aussi d'une redoutable roublardise, il préfère la compagnie des chats à celle des êtres humains...

On regrettera d'autant plus que l'auteur n'ait pas écrit davantage de romans de science-fiction.



P.-S. : ce roman a été réédité en poche par J'ai lu en 2009.
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