Citations de George Sand (2613)
Voilà mes observations, Germain, pèse-les, et tâche de te faire agréer à la veuve Guérin ; car sa bonne conduite et ses écus apporteront ici de l’aide dans le présent et de la tranquillité pour l’avenir.
– C’est dit, mon père. Je vais tâcher de lui plaire et qu’elle me plaise.
– Pour cela il faut la voir et aller la trouver.
– Dans son endroit ? à Fourche ? C’est loin d’ici, n’est-ce pas ? et nous n’avons guère le temps de courir dans cette saison.
– Quand il s’agit d’un mariage d’amour, il faut s’attendre à perdre du temps ; mais quand c’est un mariage de raison entre deux personnes qui n’ont pas de caprices et savent ce qu’elles veulent, c’est bientôt décidé.
Le parfum de l'âme, c'est le souvenir. C'est la partie la plus délicate, la plus suave du cœur, qui se détache pour embrasser un autre cœur et le suivre partout. L'affection d'un absent n'est plus qu'un parfum, mais qu'il est doux.
La nature est tout ce qu'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime,
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t'aime.
La vérité c'est ce qu'on croit
En la nature c'est toi-même.
Une fois, une seule fois dans ma vie j'ai été amoureuse, mais amoureuse comme personne ne l'a été, d'un amour passionné, indomptable, dévorant, et pourtant idéal et platonique s'il en fut. Oh ! cela vous étonne bien d'apprendre qu'une marquise du dix-huitième siècle n'ait eu dans toute sa vie qu'un amour, et un amour platonique ! C'est que, voyez-vous, mon enfant, vous autres jeunes gens, vous croyez bien connaître les femmes, et vous n'y entendez rien. Si beaucoup de vieilles de quatre-vingts ans se mettaient à vous raconter franchement leur vie, peut-être découvririez-vous dans l'âme féminine des sources de vice et de vertu dont vous n'avez pas l'idée.
“Pourquoi dirait-on que le travail des bras est exclusif des fonctions de l'âme ? Sans doute cette exclusion est le résultat général d'un travail excessif et d'une misère profonde”
...les autres font peur, et la peur ne guérit pas l’égoïsme, elle l’augmente.
Le cœur de l'homme est fait pour la tranquillité comme un oiseau pour la cage.
Tamaris
Le désir est beaucoup, la possession peu de choses.
Extrait de Histoire de ma vie
c'est ici la Mare au Diable. C'est un mauvais endroit, et il ne faut pas en approcher sans jeter trois pierres dedans de la main gauche, en faisant le signe de la croix de la main droite : ça éloigne les esprits. Autrement il arrive des malheurs à ceux qui en font le tour.
chap 12 La vieille p 117
Ne dites pas "j'ai eu la flemme de sortir", mais dites comme George Sand : "La niaise oisiveté dont j'étais victime me séquestra chez moi pendant toute la semaine"
Je me suis mise à ma tâche annuelle, je fais mon roman. La facilité augmente avec l'âge, aussi je ne me permets pas de travailler à cela plus de deux ou trois mois chaque année, je deviendrais fabrique et je crois que mes produits manqueraient de la conscience nécessaire. Je n'écris même que deux ou trois heures chaque jour, et le travail intérieur se fait pendant que je barbouille des aquarelles.
George Sand à Gustave Flaubert - 28 septembre 1874
Le champagne aide à l'émerveillement.
"L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver."
L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver ...
« Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante.»
George Sand, Impressions et souvenirs, Paris, Michel Lévy frères, 1873, p. 328.
Les déceptions ne tuent pas et les espérances font vivre.
Sainte-Beuve me disait l'autre jour qu'il était beau d'avoir un grand secret dans la vie, un secret de cœur, révélable et non révélé, c'est-à-dire qui n'eût rien de honteux en soi, et qui restât enfermé dans l'âme comme un parfum précieux que l'on dérobe au contact de l'air. Un grand sentiment de foi religieuse porté en silence à travers le monde, un amour extraordinaire caché comme une ambition imprudente, une forte résolution ou une puissante espérance, c'étaient là, pensait-il, des mystères poétiques et sacrés qui devaient faire un homme vraiment grand par lui-même au sein d'une vie obscure.
L'art n'est pas une étude de la réalité positive ; c'est une recherche de la vérité idéale.
[...] elle a trois galants à sa suite, et si elle savait ce qu'elle veut, il y en aurait au moins deux qu'elle trouverait de trop et qu'elle prierait de rester chez eux.
ch.11 Le maître p 107
Il se disait vaguement que l'amour eût pu le consoler, en venant le surprendre, car l'amour ne console pas autrement. On ne le trouve pas quand on le cherche ; il vient à nous quand nous ne l'attendons pas.