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Citations de George Sand (2619)


Tous mes souvenirs d'enfance sont bien puérils, comme l'on voit, mais si chacun de mes lecteurs fait un retour sur lui-même en me lisant, s'il se retrace avec plaisir les premières émotions de sa vie, s'il se sent redevenir enfant pendant une heure, ni lui ni moi n'aurons perdu notre temps ; car l'enfance est bonne, candide, et les meilleurs êtres sont ceux qui gardent le plus ou qui perdent le moins de cette candeur et de cette sensibilité primitives.
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George Sand
Savez-vous ce qu’en province on appelle un honnête homme ? (...)
Il peut battre sa femme, maltraiter ses gens, ruiner ses enfants, cela regarde personne. La société ne condamne que les actes qui lui sont nuisibles ; la vie privée n’est pas de son ressort.
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George Sand
L'esprit cherche, c'est le cœur qui trouve.
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Ici finit l 'histoire du mariage de Germain .telle qu 'il me l 'a racontée lui-même le fin laboureur qu 'il est .Je te demande pardon .lecteur ami .de ne pas avoir su te la traduire mieux ;car c 'est une véritable traduction qu 'il faut au langage antique et naïf des paysans de la contrée que je chante ( comme on disait jadis'.Ces gens-là parlent trop français pour nous .et .depuis Rabelais et Montaigne .les progrès de la langue nous en fait perdre les richesses .Il en est ainsi de tous les progrès .il faut en prendre son parti .Mais c 'est encore un plaisir d 'entendre ces idiotismes pittoresques régner sur le vieux terroir du centre de la France ; d 'autant plus que c 'est la véritable expression du caractère moqueusement tranquille et plaisament disert des gens qui s 'en servent .
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Balzac ne dépensait que de la folie. Il jetait là son trop-plein et gardait sa sagesse profonde pour son oeuvre.
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George Sand
La nature est une œuvre d’art, mais Dieu est le Seul Artiste qui existe, et l’homme un arrangeur de mauvais goût.
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Quand ils avaient lu trois pages dans la soirée, c’était beaucoup, et quand le livre était fini, il s’était passé assez de temps depuis le commencement, pour qu’on pût reprendre la première page dont on ne se souvenait pas trop. Et puis il y a deux manières de lire, et il serait bon de dire cela aux gens qui se croient bien instruits. Ceux qui ont beaucoup de temps à eux, et beaucoup de livres, en avalent tant qu’ils peuvent et se mettent tant de sortes de choses dans la tête, que le bon Dieu n’y connaît plus goutte. Ceux qui n’ont pas le temps et les livres sont heureux quand ils tombent sur le bon morceau. Ils le recommencent cent fois sans se lasser, et chaque fois, quelque chose qu’ils n’avaient pas bien remarqué leur fait venir une nouvelle idée. Au fond, c’est toujours la même idée, mais elle est si retournée, si bien goûtée et digérée, que l’esprit qui la tient est mieux nourri et mieux portant, à lui tout seul, que trente mille cervelles remplies de vents et de fadaises. Ce que je vous dis là, mes enfants, je le tiens de M. le curé, qui s’y connaît.
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George Sand
L'Education sentimentale a été un livre incompris, je te l'ai dit avec insistance, tu ne m'as pas écoutée. Il y fallait ou une courte préface ou dans l'occasion, une expression de blâme, ne fût-ce qu'une épithète heureusement trouvée pour condamner le mal, caractériser la défaillance, signaler l'effort. Tous les personnages de ce livre sont faibles et avortent, sauf ceux qui ont de mauvais instincts ; voilà le reproche qu'on te fait, parce qu'on n'a pas compris que tu voulais précisément peindre une société déplorable qui encourage ces mauvais instincts et ruine les nobles efforts ; quand on ne nous comprend pas, c'est toujours notre faute. Ce que le lecteur veut, avant tout, c'est de pénétrer notre pensée, et c'est là ce que tu lui refuses avec hauteur.

Extrait d'une lettre de G. SAND à G. FLAUBERT - 12 janvier 1876
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Mes yeux te disent que je t'aime. Regarde-moi donc dans les yeux, ça y est écrit, et toute fille sait lire dans cette écriture-là.
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George Sand
À Aurore

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.
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George Sand
"Dans ce siècle qui a pour lui d'achever la Révolution Française et de commencer la révolution humaine, l'égalité des sexes faisant partie de l'égalité des hommes, une grande femme était nécessaire."
Victor Hugo (aux obsèques de George Sand en juin 1876)
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C'est durant ces nuits-là, nuits voilées et grisâtres, que le chanvreur raconte ses étranges aventures de follets et de lièvres blancs, d'âmes en peine et de sorciers transformés en loup, de sabbat au carrefour et de chouettes prophétesses au cimetière. Je me souviens d'avoir passé ainsi les premières heures de la nuit autour des broyes* en mouvement, dont la percussion impitoyable, interrompant le récit du chanvreur à l'endroit le plus terrible, nous faisait passer un frisson dans les veines.

* sorte de lutin familier plus malin que malfaisant.
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Il faut enfin que la mort ne soit plus ni le châtiment de la prospérité, ni la consolation de la détresse. Dieu ne l'a destinée ni à punir, ni à dédommager de la vie ; car il a béni la vie, et la tombe ne doit pas être un refuge où il soit permis d'envoyer ceux qu'on ne veut pas rendre heureux.
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Sédentaire par devoir, tu crois, mon cher François, qu'emporté par le fier et capricieux dada de l'indépendance, je n'ai connu de plus ardent plaisir en ce monde que celui de traverser mers et montagnes, lacs et vallées. Hélas ! mes plus beaux, mes plus doux voyages, je les ai faits au coin de mon feu, les pieds dans la cendre chaude et les coudes appuyés sur les bras râpés du fauteuil de ma grand'mère.
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George Sand
Je ne tiens qu'aux choses qui me viennent des êtres que j'ai aimés.
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Incipit:
Le père Barbeau de la Cosse n'était pas mal dans ses affaires, à preuve qu'il était du conseil municipal de sa commune. Il avait deux champs qui lui donnaient la nourriture de sa famille, et du profit par-dessus le marché. Il cueillait dans ses prés de foin à pleins charrois, et, sauf celui qui était au bord du ruisseau, et qui était un peu ennuyé par le jonc, c'était du fourrage connu dans l'endroit pour être de première qualité.
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[L]e coupable ne pardonne pas à l'innocent les torts qu'il a eus envers lui.
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George Sand
(...) l’espoir de jours meilleurs n’efface point la sensation aiguë des douleurs présentes.
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D’abord qu’est-ce qu’un Uscoque ? demandai-je au moment où l’honnête Zuzuf essuyait sa barbe et ouvrait la bouche pour commencer son récit.

— Ignorant ! dit l’abbé. Le mot uscocco vient de scoco, lequel, en langue dalmate, signifie transfuge. L’origine et les diverses fortunes des Uscoques occupent une place importante dans l’histoire de Venise. Je vous y renvoie. Il vous suffira de savoir maintenant que les empereurs et les princes d’Autriche se servirent souvent de ces brigands pour défendre les villes maritimes contre les entreprises des Turcs. Pour se dispenser de payer cette terrible garnison, qui ne se fût pas contentée de peu, l’Autriche fermait les yeux sur leurs pirateries ; et les Uscoques faisaient main basse sur tout ce qu’ils rencontraient dans l’Adriatique, ruinaient le commerce de la république, et désolaient les provinces d’Istrie et de Dalmatie. Ils furent longtemps établis à Segna, au fond du golfe de Carnie, et, retranchés là derrière de hautes montagnes et d’épaisses forêts, ils bravèrent les efforts réitérés qu’on fit pour les détruire. Vers 1615, un traité conclu avec l’Autriche les livra enfin sans appui à la vengeance des Vénitiens, et le littoral de l’Italie en fut purgé. Les Uscoques cessèrent donc de faire un corps, et, forcés de se disperser, ils se répandirent dans toutes les mers, et grossirent le nombre des flibustiers qui, de tout temps et en tous lieux, ont fait la guerre au commerce des nations. Longtemps encore après l’expulsion de cette race féroce et brutale entre toutes celles qui vivent de meurtre et de rapine, le nom d’Uscoque demeura en horreur dans notre marine militaire et marchande. Et c’est ici l’occasion de vous faire remarquer la distance qui existe entre le titre de corsaire donné par lord Byron à son héros, et celui d’uscoque que portait le nôtre. C’est à peu près celle qui sépare les bandits de drame et d’opéra moderne des voleurs de grands chemins, les aventuriers de roman des chevaliers d’industrie ; en un mot, la fantaisie de la réalité.
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Vous vous croyez les maîtres du monde ; je crois que vous n'en êtes que les tyrans. Vous pensez que Dieu vous protège et vous autorise à usurper l'empire de la terre ; moi, je pense qu'il le souffre pour un peu de temps, et qu'un jour viendra où, comme des grains de sable, son souffle vous dispersera.
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