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Contes d'une grand-mère tome 0 sur 3

Béatrice Didier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080711946
508 pages
Flammarion (24/03/2004)
3.89/5   54 notes
Résumé :
À soixante-huit ans, George Sand invente, pour amuser et instruire ses petites-filles, une dizaine de contes merveilleux. Au dire de la grand-mère, la nature est un monde peuplé d'esprits, dans lequel, secrètement, les montagnes s'animent (Le Géant Yêous), les nuages chantent (Le Nuage rose), les grenouilles et les fleurs conversent (La Reine Coax, Ce que disent les fleurs)... Même les statues et les tableaux, dans Le Château de Pictordu, prennent vie... Autant de v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
ll faut le dire, les premiers contes commencent avec ce que je n'aime pas chez George Sand, un certain côté fleur bleue et moralisateur, avec même certains accents "travail, famille, nature". Pas patrie non, évidemment, George Sand n'est pas vichyste, mais le travail est célébré comme la valeur qui permet de s'épanouir, de trouver sa place dans la société, de se purifier et d'accéder à la vertu. L'amour se passe dans le cadre familial, entre gentils parents, gentils enfants, gentils maîtres qui deviennent des parents adoptifs... Oui, c'est mièvre. Heureusement, les descriptions de la nature sont belles, avec des originalités : du sublime effrayant des volcans d'Auvergne - avec une tonalité fantastique, à l'orientalisme dans la description de jungles indiennes, jusqu'à la création géologique du monde.
Oui, si le premier conte m'a paru trop tendre, j'ai été véritablement surprise par d'autres. le deuxième conte évoque ainsi clairement la métempsychose avec un personnage qui se remémore ses vies antérieures. Au moins deux autres s'appuient sur les théories scientifiques du XIXème sur l'évolution : Sand évoque la formation géologique de la terre, à travers les huîtres, les rochers. Si c'est une fée qui bouge les pierres, j'ai trouvé original le fait que le personnage principal du récit soit justement un rocher, déplacé des montagnes par la fée du glacier, érodé dans un torrent par la fée des eaux, manipulé par des hommes qui ne s'appellent pas encore préhistoriques, mais on comprend que ce sont eux qui sont décrits... L'oeuvre du temps est présentée comme étant celle d'une fée, mais on est bien loin d'un conte traditionnel. Même les théories de Darwin apparaissent en creux, sans qu'il soit cité, mais la Fée au gros yeux évoque les beautés des insectes et leurs caractéristiques.
Oui, il y a bien quelques fées et quelques animaux qui parlent, mais j'ai trouvé ce recueil presque plus scientifique que merveilleux !
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🇮Ho cominciato qs libro cercando poesia, dolcezza,fantasia e leggerezza . La copertina mi lasciava intravedere un mondo di delicata magia, con gnomi scorbutici e alberi parlanti… non ne avete mai voglia? A me capita di voler ritrovare qs trasognato universo infantile, chiamatemi “naïf” se volete, non me la prendo! Non posso dire di essere stata delusa da qs punto di vista: in qs racconti ci sono veramente alberi parlanti, gnomi irriverenti e strane fate.. Lo stile estremamente preciso ed elegante di George Sand ne fanno una vera chicca da intenditori… però… L'intento estremamente moralizzante ed educativo ( George scrisse qs racconti x le sue nipoti- da cui il titolo), lo rendono un po' noioso e nozionistico, sicuramente non fruibile per bambini della nostra epoca e anche se scopriamo una passione per la geologia e l'entomologia da parte di Sand, personalmente avrei preferito più spontaneità e immediatezza per dei racconti ( seppur si voglia edificanti) destinati ad un giovane pubblico.

🇫J'ai commencé ce livre à la recherche de poésie, de douceur, de fantaisie et de légèreté. La couverture me laissait entrevoir un monde de magie délicate, avec des nains grincheux et des arbres qui parlent... vous n'en avez jamais envie ? Il m'arrive de vouloir retrouver cet univers infantile et rêveur, appelez-moi "naïve" si vous voulez, je ne vais pas m'en offusquer! Je ne peux pas dire d'avoir été déçue de ce point de vue : dans ces contes il y a vraiment des arbres parlants, des gnomes irrévérencieux et drôles des fées. le style extrêmement précis et élégant de George Sand en font une véritable aubaine pour les connaisseurs... mais... L'intention extrêmement moralisatrice et éducative ( George a écrit ces contes à l'intention de ses petites-filles - d'où le titre), le rende un peu ennuyeux et notionnel, sans doute pas ‘digeste' pour les enfants de notre époque et même si nous découvrons une passion pour la géologie et l'entomologie de la part de Sand, personnellement j'aurais préféré plus de spontanéité et d' immédiat pour des contes (même si l'on veut édifiants) destinés à un jeune public.
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George Sand est connue pour ses romans champêtres, tels que La Petite Fadette. Mais elle a également écrit plusieurs contes, que nous retrouvons réunis ici. Ces histoires étaient destinées à ses petits-enfants, comme l'explique la fort intéressante présentation au début du recueil. George Sand concevait le conte comme devant à la fois amuser et éduquer l'enfant, en mêlant merveilles et leçons.

Et quelles merveilles ! du terrible Géant Yéous à l'amusante Fée aux gros yeux, de la trompeuse Reine Coax à l'étrange Chêne parlant, on se régale devant ces histoires écrites d'une plume riche, élégante et captivante. Les fées et la magie s'y trouvent toujours liés à la Nature, et l'affection de l'auteur pour celle-ci se retrouve dans chaque histoire. [Lire la suite de la critique sur le site de Fées Divers]
Lien : http://feesdivers.fr/chroniq..
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J'ai trouvé une mélange de science et de fantaisie dans ces contes et j'ai aimé le conte d'Emi un garçon qui garde des cochons et puis il doit s'enfuir pour sauver sa vie et commence habiter dans un grand arbre... et ainsi "L'orgue du Titan" un récite fantastique, d'autre garçon qui est devenu un grand musicien grâce à des choses fantastiques qu'il a vécu dans un petit voyage... mais au bout de 2 o 3 contes je ne suis pas arrivé à comprendre la situation...
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Charmes et fééries d'imagination d'une grand mère plein de tendresse pour des petites filles de douceur.

A découvrir, de nuage rose en prairies avec la reine Coax et ses compagnons d'histoires.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La nature est tout ce qu'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime,
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t'aime.
La vérité c'est ce qu'on croit
En la nature c'est toi-même.
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La matière est la matière, répondit la fée Poussière, elle est toujours logique dans ses opérations. L’esprit humain ne l’est pas et tu en es la preuve, toi qui te nourris de charmants oiseaux et d’une foule de créatures plus belles et plus intelligentes que celles-ci. Est-ce à moi de t’apprendre qu’il n’y a point de production possible sans destruction permanente, et veux-tu renverser l’ordre de la nature ?
- Oui, je le voudrais, je voudrais que tout fût bien, dès le premier jour. Si la nature est une grande fée, elle pouvait bien se passer de tous ces essais abominables, et faire un monde où nous serions des anges, vivant par l’esprit, au sein d’une création immuable et toujours belle.
- La grande fée Nature a de plus hautes visées, répondit dame Poussière. Elle ne prétend pas s’arrêter aux choses que tu connais. Elle travaille et invente toujours. Pour elle, qui ne connaît pas la suspension de la vie, le repos serait la mort. Si les choses ne changeaient pas, l’œuvre du roi des génies serait terminée et ce roi, qui est l’activité incessante et suprême, finirait avec son œuvre. Le monde où tu vis et où tu vas retourner tout à l’heure quand ta vision du passé se dissipera, ce monde de l’homme que tu crois meilleur que celui des animaux anciens, ce monde dont tu n’es pourtant pas satisfait, puisque tu voudrais y vivre éternellement à l’état de pur esprit, cette pauvre planète encore enfant, est destinée à se transformer indéfiniment. L’avenir fera de vous tous et de vous toutes, faibles créatures humaines, des fées et des génies qui possèderont la science, la raison et la bonté ; vois ce que je te fais voir, et sache que ces premières ébauches de la vie résumée dans l’instinct sont plus près de toi que tu ne l’es de ce que sera, un jour, le règne de l’esprit sur la terre que tu habites. Les occupants de ce monde futur seront alors en droit de te mépriser aussi profondément que tu méprises aujourd’hui le monde des grands sauriens.
- À la bonne heure, répondis-je, si tout ce que je vois du passé doit me faire aimer l’avenir, continuons à voir du nouveau.
Et surtout, reprit la fée, ne le méprisons pas trop, ce passé, afin de ne pas commettre l’ingratitude de mépriser le présent…
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(...) Les enfants dorment partout. Pourtant Emmi ne dormait guère. Il était malingre, souvent fiévreux, et rêvait plutôt qu'il ne se reposait l'esprit durant son sommeil. Il s'installa du mieux qu'il put entre deux maîtresses branches garnies de mousse, et il eut grande envie de dormir; mais le vent qui faisait mugir le feuillage et grincer les branches l'effraya, et il se mit à songer aux mauvais esprits, tant et si bien qu'il s'imagina entendre une voix grêle et fâchée qui lui disait à plusieurs reprises:
—Va−t'en, va−t'en d'ici!

D'abord Emmi, tremblant et la gorge serrée, ne songea point à répondre; mais, comme, en même temps que le vent s'apaisait, la voix du chêne s'adoucissait et semblait lui murmurer à l'oreille d'un ton maternel et caressant: «Va−t'en, Emmi, va−t'en!» Emmi se sentit le courage de répondre:
—Chêne, mon beau chêne, ne me renvoie pas. Si je descends, les loups qui courent la nuit me mangeront.
—Va, Emmi, va! reprit la voix encore plus radoucie.
—Mon bon chêne parlant, reprit aussi Emmi d'un ton suppliant, ne m'envoie pas avec les loups. Tu m'as sauvé des porcs, tu as été doux pour moi, sois−le encore. Je suis un pauvre enfant malheureux, et je ne puis ni ne voudrais te faire aucun mal: garde moi cette nuit; si tu l'ordonnes, je m'en irai demain matin.

La voix ne répliqua plus, et la lune argenta faiblement les feuilles. Emmi en conclut qu'il lui était permis de rester, ou bien qu'il avait rêvé les paroles qu'il avait cru entendre. Il s'endormit et, chose étrange, il ne rêva plus et ne fit plus qu'un somme jusqu'au jour. Il descendit alors et secoua la rosée qui pénétrait son pauvre vêtement.
—Il faut pourtant, se dit−il, que je retourne au village, je dirai à ma tante que mes porcs ont voulu me manger, que j'ai été obligé de coucher sur un arbre, et elle me permettra d'aller chercher une autre condition.

Il mangea le reste de son pain; mais, au moment de se remettre en route, il voulut remercier le chêne qui l'avait protégé le jour et la nuit (...)

(Le chêne parlant)
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Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d'invention et de fécondité.
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Je vous plains si vous n'avez jamais entendu ce que disent les roses. Quant à moi, je regrette le temps où je l'entendais. C'est une faculté de l'enfance. Prenez garde de confondre les facultés avec les maladies !

Ce que disent les fleurs
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Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
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