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Citations de Gérald Tenenbaum (58)


" Et il y a quelque part un héros vivant qui en sait peut-être assez pour déclouer la porte, ouvrir la fenêtre et laisser entrer l'air du temps;"
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Vous savez, nous avons des arbres au Liban. Des cèdres. Et ces cèdres sont un peu comme vos sapins, ils résistent aux années qui passent, ils insistent, ils persistent… Sauf qu'au Liban les saisons successives déposent sur leurs écorces une couche blanche, qui défigure les troncs élancés préfigure la victoire finale du temps sur l'aspiration foliaire.
il était mignon quand il se croyait intelligent.
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La raison essentielle de l'intérêt des mathématiciens pour les nombres premiers est qu'ils constituent un alphabet (infini) permettant d'attribuer un nom unique à chaque nombre entier: ainsi le "nom" de 12 est 2x2x3, et celui de 2010 est 2x3x5x67. Dans ce dictionnaire à jamais inachevé, chaque mot possède un sens exclusif et toutes les combinaisons de lettres constituent des mots.
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"Si le chemin de l'autre passe par mon propre jardin, que suis- je qu'il n'est pas?Qu'est- il que je ne suis pas?Que suis- je finalement que je ne sais pas?
Chaque Touareg est un" ag essouf", un fils de la solitude. Car c'est dans la solitude qu'il retourne quand il quitte sa tente pour toujours."
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Compter, c'est d'abord compter sur soi. Au sens figuré, bien sûr, mais aussi au sens propre: compter sur ses doigts, sur ses pieds, sur ses épaules, sur ses genoux, etc. L'étymologie des noms de nombres fait en effet apparaître qu'ils sont des vestiges de langues très anciennes dans lesquelles ils désignaient les différentes parties du corps. Archétypes de notre représentation du monde, les nombres font, au sens le plus fort, partie de nous. A tel point que l'on peut légitimement se demander si l'objet d'étude de l'arithmétique n'est pas l'esprit humain lui-même.
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Alex est accroché au passé. Sa mémoire le protège du présent, mais, Sacks l'a décrit, c'est une arme aussi, formidable, qu'il pourrait utiliser pour recouvrer la liberté. Lettres, lire, libre … Pour Alex, être libre, c'est être lire.
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"Claquemurée entre les caisses de munitions, les palettes de corned-beef et les inévitables sacs postaux, elle sent, à travers les vapeurs de kérosène, la qualité de l'air changer. Comme si, à plusieurs centaines de mètres d'altitude, la terre desséchée lui lançait un appel. Tu marcheras ici, oui, c'est ici, sur ce sol étranger, que tes pas laisseront leurs traces. Car les traces, comme les hommes, ont leurs dispositions secrètes, tu verras, sur le sable même, sur le sable surtout, une trace peut en rejoindre une autre. C'est l'impérissable, l'inaltérable magie propre aux traces, leur mystérieuse alchimie, c'est l'ineffable affinité des traces".


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Les mots n'ont plus court.
Le temps fait une pause.
L'étreinte à la saveur de l'immortalité et le tempo d'une sonate pour violon seul
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Elle n'a pas encore vu 'La dernière tentation du Christ', qui défraie la chronique plus que la critique, cris d'orfraies de catholiques intégristes : au moment d'expirer sur la croix, Jésus se voit offrir une autre voie, et accepte le sort commun, mariage, enfants, vieillesse, avant d'opter, yeux dessillés, pour l'accomplissement ultime au seuil de sa seconde mort.
Côté critique, on en a dit tellement de mal, qu'elle est tentée, elle aussi. Les cinéphiles ont leurs orthodoxes autorisés. Ayant porté Scorsese au pinacle après 'Mean Streets', 'Taxi Driver', et 'New York', ils prononcent à présent l'anathème, au nom des dieux annexes, nommés mesure, sagesse, finesse, voire, toute honte bue, intelligence.
Côté chronique, bondieuserie pour les incroyants, blasphème pour les fidèles, le film est attaqué de toutes parts. Jusqu'à Raymond Barre, candidat aux élections présidentielles en avril et précédemment fameux pour sa définition de l'innocence des Français, qui déclare à 'L'Heure de Vérité', « condamner tout ce qui peut être perçu comme un début d'intolérance ».
(p. 30)
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Des vies jumelles, de part et d'autre, sur les deux versants. Côté italien ou français, c'est le même temps qu'on prend. Quand on est de là-haut, de la montagne, la ville, on y descend parfois. Pas souvent. Quand il faut. Avec parcimonie. Mais là, d'un coup, c'est la ville qui est montée. La ville est vite et bruyante, elle s'agite, elle parle fort, elle vibre, elle résonne. En haut, on ne fait pas comme ça. C'est à cause du silence qui se dépose. On prend son temps. Le temps va comme il peut, on n'y peut pas grand-chose, c'est d'autre chose qu'on s'occupe. Le soleil se lève chaque jour du même côté de la montagne, on l'accepte, on fait avec.
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Si je peux te donner, comme un oncle qui t’aime, un conseil pour ta vie, c’est celui-ci : pense par toi-même, toujours, toujours, et jamais n’accepte de rien ni personne qu’il le fasse à ta place.
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(Les premières pages du livre)
Une semaine et un jour après
Cela a débuté comme un tourbillon et à présent c'est la tempête. Le tourbillon, on peut le laisser vous emporter, il paraît que s'en sortir ainsi est possible, même avec la honte, mais vivant: lâcher prise, se résigner à toucher le fond et marcher sur le fond. Mais avec la tempête, aucune échappatoire. Il faut lutter, l'affronter, il n'y a que ça. Face à face.
Le vent s'est levé une demi-heure en arrière, ou peut-être plus, ou peut-être moins. Le temps de l'orage n'est pas mesurable par les humains. Quant au temps humain, il est insaisissable, on le sait bien, le sablier ne prévient pas, on ne sait rien. S'écouler est dans la nature du sable, chaque grain est indifférent au glissement de son voisin, ce sont tous les grains ensemble qui font le flux.
Qu'importe. Son orage à lui n'est pas celui qui bat la campagne et qui ricoche sur les vitres. Vingt et quelques années plus tôt, son aïeule avait courbé les futaies et déraciné les chênes. Elle avait surpris tout le monde au tournant du millénaire. Fin décembre, on attendait la panne générale, la colère de Dieu, la perte du Nord magnétique ou le déferlement du vent solaire. Ce fut Lothar le 26 et Martin le 27, le plan Orsec, le président à la télévision, et la destruction aux trois quarts des mirabelliers lorrains.
Aujourd'hui, cette tornade nouvelle, qui souffle et qui crie, n'est pas son tourment, même si le volant de sa guimbarde par moments lui résiste, comme envoûté.
Car il est en route.
En début d'après-midi, la directrice de l’Ehpad l’a joint sur son mobile :
— Monsieur Willar ?
Lui revient en flash qu'à une époque, il répondait: « Son fils à l'appareil. »
— Oui.
— Samuel Willar ?
— Lui-même.
Il n'y aura personne, à jamais, pour répondre «Son fils ».
— Ici, madame Marchal. Nous avons rassemblé les affaires de votre p.. papa, enfin de Baruch.
— Oui?
— Il faudrait passer les chercher. C'est-à-dire à l'accueil.
— C'est urgent?
— Un peu. Soit on les stocke, soit on les restitue, mais là, entre deux... Vous comprenez?
— Tout à fait. Je prends la voiture. Je suis là dans une heure, une heure et demie.
— Parfait. N'oubliez pas.
— Oui?
— L'accueil est au premier à gauche, après la porte vitrée. Avant 17 heures, s’il vous plaît, délai de rigueur.
Le vent raréfie l'air, il fait le lit de la tempête. À présent, dedans, dehors, elle est dans sa tête.
La bretelle d'autoroute, puis la départementale contournant Bainville. Le château de Lunéville est planté dans son dos, celui de Bourlémont est assis sur l'horizon. Il cingle cette Lorraine où jadis les grands-parents se sont nidés.
Une fois passé Autreville, il rallie le bas-côté et coupe le moteur. Il a si souvent emprunté cette route, mais en cet instant il ne sait plus par où passer. (Emprunter est le mot, on ne possède pas la voie que l'on suit, on lui appartient.) C’est à gauche qu'il faut aller, il s'en souvient, mais, sous cette voûte ébréchée déchargeant l'averse en rideau, il ne visualise plus la bifurcation.
Il allume la radio. France Musique est de mise. Baruch était plus qu'un amateur, un résident de ce pays-là, un citoyen légitime puisqu'en transit permanent. Haendel, les Neuf airs allemands pour voix soliste, instruments et basse continue. Le timbre radieux de la cantatrice — est-ce Emma Kirkby? — porte la mélodie, épouse les variations, et saisit l'instant aux cheveux.
Haendel l'immigré. De ces cantates profanes ressurgit l'allemand maternel. Baruch lui aussi gardait en sanctuaire une langue d’exil tel le feu sous la cendre.
Baruch ou le baroque embarqué...
Il déglutit, double croche d'amertume.
Il éteint le poste. Da capo, da capo ma diminuendo, les incantations se dissolvent dans la texture de l'air.
Le silence qui suit est de Haendel encore, maïs le soupir entre en lui-même.
Le GPS remplace la modulation de fréquence.
Une autre manière de s'y retrouver.
Pas d'arbres au bord de la route, mais des clôtures à piquets reliés par des fils d'acier galvanisé que les paysans achètent au kilomètre. De loin en loin, un portail de champ ouvrant sur un enclos à foin ou un abri formant remise. La campagne subit la tempête sans vaciller. Placide, elle tient bon. Il n'y a que les hommes pour présumer d’une intention dans les humeurs du ciel. Passé, dans l’échancrure des côtes de Meuse, le village de Coussey, la voix féminine lui enjoint de «faire demi-tour dès que possible». Le carrefour suivant est désert. Il s'exécute devant l’ancienne menuiserie. Des années durant, elle a proposé des cuisines intégrées au goût du jour sans pour autant abandonner la reproduction de l’ébénisterie des jours anciens. Ce temps-là n'a plus cours; le bois vosgien sert-il encore pour les cercueils? Il s'engage finalement sur la route indiquée, qui pleure à grande eau, et ravale ses larmes en ruisseau. Sionne, Midrevaux, Pargny-sous-Mureau, et enfin la maison de retraite. L'allée en gravillons, le parking sous les arbres, le perron. Onze jours auparavant, dans la continuité des jours, il a gravi ces marches sans pressentir que le moment était à l’aguet. Le destin n'a pas de crécelle. L'escalier, deux étages, un troisième.
Le couloir, l'odeur.
Il y va sans se retourner.
La chambre, il y entre sans frapper, comme il fait toujours. Une dame blanche l'occupe, robe de chambre matelassée bleu-gris, col Claudine, cheveux en désordre, regard au-delà de l'horizon. Assise au fauteuil, elle en agrippe les bras et, qui sait pourquoi, retrouve le réflexe d’un sourire:
— Michel? Ah! Michel.
— Excusez-moi. Je cherche... je cherche quelqu'un d'autre.
— Quelqu'un d'ici ?
— Oui, c'est ici qu'il était.
— Alors, vous n'êtes pas Michel.
— Samuel.
— Pas grave.
Samuel balaie la pièce d’un coup d'œil circulaire. S'il a oublié la consigne, il en prend conscience à l’instant, c'est qu'il lui fallait bien, pour un adieu, revoir les lieux. Car les lieux demeurent. Ils ont cette faculté tranquille de persister, de se donner d'un être à l’autre, de transiter.
Les lieux ne font pas de façons.
La penderie est entrouverte. Une seconde robe de chambre de la même étoffe, mais vert céladon. Des robes, un manteau de drap clair et même un pantalon noir sur cintre, vu d'ici en sergé de viscose — ce tissu qu'à la boutique, au temps de la boutique, on désignait en aparté comme du prêt-à-boulocher.
Les vêtements de Baruch, il a dès le jour même, ce jour-là, indiqué qu’on pouvait les donner. Pas les brûler, s’il vous plaît, simplement les donner, le Secours populaire les accepte et les trie, ce qu'il en fait ensuite n'est pas notre affaire.
Le fauteuil, lui, n’a pas bougé. Hier encore, c'est-à-dire il y a peu, il était soudé à Baruch empesé. La dame blanche en bleu-gris matelassé y est installée à présent, mais elle n'est qu'invitée, elle ne fait pas corps avec le siège, pas encore. Elle pourrait se lever et comme un rien trouver une autre place où s'asseoir et soulager ses reins. Il faut du temps, n'est-ce pas, pour apprivoiser les choses qu'on dit inanimées.
Sans le ressentir pleinement, Samuel sonde l'espace. Que reste-t-il de ces années que Baruch a passées dans cette pièce, à lorgner la télévision débats politiques ou matches de tennis, toujours des affrontements — ou bien ouvrir le regard vers la fenêtre dont il avait demandé qu'on retire les rideaux.
La lumière tombait dru et crue: lorsqu'on lui faisait face, Baruch, qui l'avait dans le dos, apparaissait en ombre chinoise. Restait la voix. Les mots eux aussi tombaient dru et crus, pour remplacer les phrases qui souvent peinaient à se former, mais parfois renaissaient et, d'on ne sait où, jaillissaient en essaims.
Sur le seuil, Samuel cherche encore. L'adieu au lieu n'a lieu qu'une fois. La couverture du lit a été remplacée. Celle-ci ne doit pas tenir bien chaud, mais quelle importance, de mémoire de visiteur le radiateur est constamment au taquet.
Tant qu'on ne le prie pas de décamper, Samuel peut poursuivre. Les murs ont toujours été nus, ou vierges, c'est selon. Baruch voulait la place nette et d'un revers de main rejetait toute proposition de garniture. Un cadre métallique est à présent accroché droite du lit, peut-être la pensionnaire s'endort-elle de ce côté-là.
C'est une photographie couleur, demi-format ou un peu plus. Un jeune homme, ou plutôt un homme jeune, sourit sous une fine moustache à la Clark Gable. En blouson de cuir façon RAF, il est debout, la main posée sur le capot d'une Panhard des années cinquante, briquée comme un sou neuf.
Sans doute ce Michel qu'on attendait.
Restaure-t-il encore les véhicules anciens ? Participe-t-il à ces rassemblements qui ont la ferveur des amateurs, salons, rallyes-promenades ou roulages-parades? Ou bien un accident a-t-il brutalement mis fin à sa passion sur une route vosgienne enneigée? Où vont les sapins des Vosges? Michel est-il seulement encore en vie? À supposer que oui, a-t-il pénétré cette pièce où Baruch a vécu? A-t-il respiré cet air confiné? A-t-il ouvert la fenêtre? A-t-il formé le projet de poser des rideaux?
Sur l'unique étagère, dans l'angle de la fenêtre, un pot de géraniums en boutons. Quelques jours auparavant et depuis plusieurs années, la planchette de bois blond (est-ce du sapin vosgien?) était encore garnie de livres. Debout, penchés, ou couchés épars tels des soldats fauchés au champ d'honneur, ils composaient une présence désolée. Des poches cornés en éventail, que Baruch nonchalamment avait demandé qu'on lui apporte pour, disait-il, passer le temps qu'il reste.
Toute sa vie, il n'avait fréquenté que des essais, de Sartre et Beauvoir à Todorov et Grimaldi - de l'humain à l'inhumain -, en passant par Freud, et en évitant soigneusement Lacan. Sur la fin, toujours en éveil, il avait été séduit par le Sapiens de Harari sans pouvoir le terminer: le temps qu'il reste est par nature compté.
Pour autant, aux derniers temps de Baruch, seules les fictions, romans ou recueils de nouvelles, ont
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La nuit à l'ambassade aura marqué ses jours. Tous les jours de sa vie. Aberrant, mais évident. Il y a dans l'existence des moments-clefs, des nœuds d'instabilité, qui condensent le hasard et le réduisent à la dimension d'une tête d'épingle. Ou un dard d'abeille. une piqûre, et tout bascule. un geste de retrait, et rien ne se passe : le chemin se prolonge à l'identique au lieu de bifurquer, les étoiles s’éteignent au lieu d'illuminer, le temps s'épaissit, le destin cristallise.
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Depuis sa naissance, on lui répète que, pour proches qu'ils soient, les amis, voire les amants, sont au mieux comme le pan de la chemise, alors que la famille demeure à jamais la peau. S'il est possible d'échanger les uns, on ne saurait vivre sans l'autre.
(p. 17-18)
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Buste incliné vers l'avant, Alex gravit la Bastille par le sentier caillouteux, flanqué en silence d'un Trumeau étonné, oreilles aux aguets, alternant allure chaloupée et impulsions désordonnées. Tenté par les bourgeons ou les premiers insectes, il s'amuse par instants comme en plein jour, veillant discrètement cependant à maintenir le cap au côté de celui qui marche.

Ils sont deux, le chat et l'homme, mais seul l'homme est dans la nuit. Ce qui lui plaît tant dans ces échappées noctambules, c'est la disparition des ombres, la sienne surtout. (p 92-93)
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Et il y a quelque part un héros vivant, qui en sait peut-être assez pour déclouer la porte, ouvrir la fenêtre et laisser entrer l'air du temps.
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A bien y réfléchir, son véritable ami est à présent Samuel, qui erre par le monde en imperméable. Au fils du temps, s'est tissé entre eux un lacis de sollicitude et de respect, subtil amalgame de clairvoyance et d'opacité où chacun sait jusqu'à quel point il peut venir en aide à l'autre, et , tout en conservant l'option en cas de détresse, connaît les limites à ne pas franchir en régime de croisière.
Cet impalpable encordement lui convient ; il sait le constat réciproque. Tenir l'un à l’autre est ce que, communément, l'on nomme attachement. Tenir l'un par l'autre est du registre de l'alpinisme. progressant ensemble, mais chacun pour soi, sur des rochers escarpés, ils s'assurent mutuellement
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Le désert est un creuset où se mêlent le temps et l'espace.
De cette conjugaison silencieuse naît une autre conception de la personne humaine, invitée sur la Terre et qui ne saurait rien posséder.
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Il y a des moments, quelques-uns dans une vie, où l'à-peu-près ne suffit plus, où les demi-mesures révulsent soudain, où les arrangements implosent d'eux-mêmes. Ce qui étreint alors ressemble à une voix paisible, venue du fond des âges vous rappeler un pacte ancien, une allégeance essentielle portée par tous et germant en chacun, une part d'absolu dont le sens ultime est tout ensemble partage et indivision. La vérité de l'être est à ce prix.

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L'étreinte a la saveur de l'immortalité et le tempo d'une sonate pour violon seul.
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