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Critiques de Gérard-Georges Lemaire (13)
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Kafka

Un travail biographique inédit paru en France en 2005 qui complète parfaitement le témoignages de Max BROD ("Franz Kafka. Souvenirs et documents", 1945) et les chantiers biographiques comme ceux de Klaus WAGENBACH ("Franz Kafka, 1883-1924", Akademie der Künste, 1966), Claude THIEBAUT ("Les Métamorphoses de Franz Kafka", 1996) et de Peter-André ALT ("Franz Kafka. der ewige Sohne. Eine Biographie.", 2005, non encore traduit).

On n'y trouvera pas d'éclairage nouveau sur les écrits mais les épisodes existentiels y sont merveilleusement détaillés (Max Brod, Hermann Kafka, les trois soeurs Kafka, Isaak Löwy, Felice Bauer, Julie Wohryzek, Milena Jesenska, Robert Klopstock, Dora Di[a]mant). On appréciera particulièrement les deux longs chapitres (également riches de péripéties, de bonheurs, d'écueils et de souffrances futures) consacrées à deux coups de foudre de notre "serial seducer" : les rnecontres de Julie (Wohryzek) en février 1919, puis de Milena (Jesenska) en juin 1920...

Ouvrage irremplaçable ; il s'emplit peu à peu de mille finesses psychologiques nous donnant les "clés" d'une connaissance intime des êtres croisés par l'artiste, "clés nous donnant d'autres clefs" pour identifier les modèles des personnages de "La Métamorphose" et des 3 énigmatiques romans inachevés qui ont fait sa gloire (posthume)...
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Kafka et Kubin

C’est en 1911, à Prague, que Kafka, comme il l’évoque dans son journal, rencontra Kubin, grâce à Max Brod. Kafka avait aussi des talents de dessinateurs et s’intéressait aux artistes de son époque. Avait-il lu « l’autre côté », le roman fantastique de Kubin qui s’apparente à une sorte de cauchemar où tout se métamorphose et se désintègre sans cesse ? Certains thèmes du « Château », bien que plus réaliste, du moins en apparence, peuvent le laisser penser. Un rapport au rêve et une vision crépusculaire, une incompréhension face au monde et au Mal. Gustave Meyrink eut certainement aussi une influence sur Kafka, avec sa description dans « Le Golem » d’une Prague occulte et décadente.
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New York Stories, Nouvelles new-yorkaises :..

Trois nouvelles: l’une de Francis Scott Fitzgerald nous parle d’amour et de sa manière très particulière de séduire sa dulcinée. J’ai beaucoup aimé le ton, l’ambiance et la plume.

L’autre nouvelle d’Henry Miller nous parle davantage de New-York et plus particulièrement du quartier de Brooklyn. L’ambiance empreinte de nostalgie évoque les souvenirs d’antan, de tel ou tel personnage ayant marqué l’auteur. Écriture complètement différente et un chouïa plus fastidieuse, plus descriptive et moins dynamique que celle de Fitzgerald.

La troisième de Jérôme Charyn raconte l’histoire d’une jeune fille, Shaindele, qui, par son chant en yiddish, séduit. Elle aime Notte, jeune homme dont tout le monde ignore l’existence sauf elle. J’ai eu l’impression de rester sur ma faim.

Trois nouvelles, trois styles et univers différents. J’ai beaucoup apprécié. Une façon originale de découvrir ces trois auteurs et une envie d’explorer davantage leur univers.

Belle lecture!
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Moore, 1898-1986

Après avoir lu le livre de cette collection sur le sculpteur Antoine Bourdelle, je passe à Henri Moore qui est pour moi, totalement différent, par sa texture, par sa sensualité, ses rondeurs. Un oeuvre que l'on a le goût de toucher et de caresser. Elle a sa densité mais elle maintien aussi une équilibre sur certaine pièce presque sur le bout des pieds. Comme les pièces de Bourdelle ont n'est pas porter à les touchées mais à être touché d'une émotion différente de la sculpture de Henri Moore. J'aime bien la ligne très mince entre son coté abstrait et réaliste pour ne pas dire surréaliste.
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Kafka

L’insaisissable Franz Kafka.



Franz Kafka meurt de tuberculose le 3 juin 1924 à l’âge de 41 ans. Sa célébrité sera posthume. Gérard-Georges Lemaire nous livre ici une biographie de l’auteur tchèque d’expression allemande sur la base de sa correspondance avec ses amis, ses fiancées et sa famille ainsi que sur celle de ses familiers entre eux. Il s’en dégage de nombreux aspects de la personnalité de Kafka qu’on peut essayer de regrouper en trois grandes orientations, trois grands pôles d’intérêt permettant de mieux appréhender la vie de l’auteur et, peut-être, de mieux cerner la complexité de son œuvre. On considérera Kafka sous l’angle de la judéité, puis de l’indécision et enfin de l’écrivain.



Né dans une famille juive peu pratiquante, Franz Kafka gardera toute sa vie des liens avec sa communauté d’origine. A Prague, il fait partie de la minorité juive germanophone. Élève brillant, studieux et plein d’humour, il devient docteur en droit comblant ainsi les espérances d’ascension sociale de son père. Cependant, il entretient des relations d’amour-haine avec ce père (à qui il adressera une lettre mémorable), relations rééquilibrées par la bonté et la tendresse de sa mère. Sa relative indifférence religieuse ne doit pas masquer son attachement à la culture juive. En effet, à partir de 1910, il se passionne pour le théâtre yiddish et rêve de participer à l’essor du sionisme. La religion et la culture juive traversent donc l’ensemble de sa vie en laissant indiscutablement une tache indélébile dans son esprit.



Malgré les aspects brillants de sa personnalité (humour, séduction, faconde, amitiés), Kafka demeure un homme insatisfait et indécis. Affirmer, juger, trancher lui semble presque surhumain (ce qui peut expliquer en partie ses relations avec un père autoritaire et sûr de lui). Il ne sait jamais exactement ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas et souvent il donne l’impression de vouloir un peu des deux à la fois. Parfois, il lui paraît nécessaire et confortable que les autres choisissent pour lui. Que ce soit pour son métier, pour se séparer de ses fiancées, pour quitter Prague ou pour déménager, tout se passe pour Kafka comme si les obstacles de la vie quotidienne ne valaient pas la peine qu’on se donne pour les surmonter. Ainsi, apparaissent déjà entre l’homme Kafka et le monde qui l’entoure une sorte d’incompatibilité physique, d’incompréhension ontologique.



Malgré toutes ces considérations, il y a un domaine sur lequel Kafka ne transige pas : la littérature. En effet, s’il donne pleine satisfaction comme agent d’assurances, la seule chose qui compte réellement à ses yeux demeure fondamentalement l’écriture. Il cherche d’abord à être reconnu comme écrivain, comme créateur, comme artiste … mais principalement auprès des siens, de ses amis, de ses fiancées, de ses familiers : il ne cherche à être reconnu que des gens qu’il connaît et apprécie, il fait preuve alors d’humour, de drôlerie et de bonhommie. Parfois, il n’hésite pas à faire des lectures publiques dans lesquelles il excelle en sachant capter et fasciner son auditoire. Ses publications de son vivant resteront toujours confidentielles et on doit à Max Brod la vulgarisation de son œuvre contre la volonté du testament. Cependant, cette passion littéraire l’a possédé toute sa vie et à l’article de la mort, sur son lit de tuberculeux, il rédige, il corrige et continue de façonner ses romans. Véritablement, il s’épanouit par la littérature, il ne vit que pour l’écriture et c’est en ce sens que l’on peut parler de la sincérité de Kafka : il est totalement engagé dans son œuvre.



Comme tous les écrivains majeurs, Kafka a façonné une littérature bien trop riche et trop complexe pour espérer être saisie dans son intégralité. Cette biographie apporte cependant un éclairage complémentaire sur son œuvre même si en ne faisant appel qu’à sa correspondance et son journal intime, elle ne s’appuie que trop rarement et de façon elliptique sur ses romans et ses nouvelles. C’est ce qui demeure pour moi la limite du livre de Lemaire : le cœur de l’héritage que Kafka nous a légué (bien malgré lui !) reste en périphérie sans correspondance bien marquée entre les péripéties de sa vie et la façon dont il les « met en fiction ». Cette lacune est à mon goût préjudiciable car la lecture de de la Métamorphose, du Château et du Procès par exemple montre l’importance du rapport entre la biographie de l’homme-Kafka et l’interprétation, la déformation que lui fait subir le créateur-Kafka ainsi que l’oppression qu’il ressent devant une vie somme toute banale et peu remarquable. G.-G. Lemaire aurait peut-être dû nous indiquer des pistes , originales de préférence, pour essayer de comprendre un peu mieux, ou un peu moins mal, l’auteur tchèque, mais il nous laisse avec une biographie « sèche », sans fioritures, qui, même si elle nous donne envie de relire Kafka, nous laisse seul avec notre pauvre capacité de se mesurer aux sommets de l’art de Kafka.

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Kafka

biographie basée surtout sur la très riche correspondance de Kafka à ses amis, dont Max Brod, son plus fidèle. ce livre m'a plutôt fait penser à un essai qu'a une bio pure et dure. un peu déconcerté mais j'y ai appris de nombreuses choses sur cet écrivain qui, de son vivant, n'a pu apprécier le succès du Procès ni du Château, publiés après sa fin (atroce). Seules ses nouvelles, publiées dans divers journaux et autres, ont fait écho auprès de ces concitoyens.

L'art est également présent dans cet ouvrage,tout comme la judéité, le sionisme, et bien sur les vaines tentatives amoureuses de Kafka, son questionnement permanent, ses angoisses assassines, et pour clore le tout, sa maladie qui l'emportera à 41 ans.

en parcourant cette biographie, on peut se poser la question du rôle du père dans le psychisme de Kafka (sa "Lettre au père" est elle plus romanesque que réelle?), et enfin de se demander si Kafka n'était pas né juif, aurait il eu ce succès (relatif de son vivant) ? En effet, La solidarité joue un rôle prépondérant dans sa carrière, grâce à Max Brod particulièrement. Qu'en aurait il été si Kafka avait été un "goy"?
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Moore, 1898-1986

Formidable ouvrage pour aborder et survoler l'œuvre du sculpteur anglais Henry Moore. Il s'agit ici d'art contemporain où les formes et les matériaux entre en parfaite résonance.

C'est donc un livre d'art et il y a peu à dire du texte, si ce n'est qu'il est concis, informatif et contenu dans un volume qui donne la priorité absolu à la représentation photographiques des œuvres. Après une biographie artistique et une chronologie, le commentaire est fait par groupe d'œuvres avec toujours le même souci de discrétion que celui qui nous fait chuchoter dans un musée.

Un livre de sculpture ne saurait remplacer la vision directe des œuvres avec la dimension réelle, avec la vision stéréoscopique, avec la variation du point de vue ; mais un tel livre est une irrésistible invitation à se rendre dans un musée pour y admirer des réalisations en vrai.

Très grande réussite de la collection Découvrons l'Art !
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Kafka

Ce n'est pas une biographie comme je m'y attendais et comme je les aime. Ce n'est pas un texte suivi qui parle de la naissance , de la vie et de la mort avec analyses et interprétations. C'est plutôt une biogrpahie qui se base sur les écrits de ses amis principaux ou ceux de Kafka lui-même. Un peu d'interprétation mais pas assez à mes yeux de novice de Kafka. Malgré ma lecture complétée, j'ai de la difficulté à me situer l'homme et l'écrivain et je crains de retenir peu de ce que j'ai difficilement lu...
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Antoni Gaudi - Découvrons l'Art, Cercle d'Art

Antoni Gaudi, architecte espagnol ou catalan, mort en 1926, est un représentant important du style art nouveau. L'exemple le plus connu de son architecture est, je crois, la cathédrale Sagrada Familia à Barcelone. Mais l'oeuvre totale de Gaudi est étonnante. Lien: La Sagrada Familia.
Lien : http://www.youtube.com/watch..
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Klimt, 1862-1918

Biographie du peintre Gustav Klimt et présentation de ses oeuvres majeures. L'ensemble est bien équilibré (photographies et explications); sans être exhaustif, cet ouvrage est assez complet et permet d'appréhender l'univers du peintre.
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Beat Generation

Cette anthologie est-elle valable ? Comme il n'y aucun critique et que je prévois d'acheter le livre je me demandais si un des lecteurs pouvait m'éclairer... Merci :)
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Le Noir

Je n’en fais pas un secret : je m’habille de pied en cap, et cela depuis mon adolescence, en noir. A l’époque, la mode était au noir, pour montrer à la face du monde, que nous n’étions pas dupes, que le futur était de cette teinte. Sombre. En art, le noir est fortement chargé de symboles. Expression même de la nuit et du nocturne, il est tout à la fois synonyme de deuil, de mélancolie et de satanisme (excusez du peu !) Même en médecine, il est la couleur d’une des humeurs chères à Hippocrate : la rate génère de la bile noire (d’où l’adjectif atrabilaire). Rien de bien positif dans tout cela, me direz-vous ! Mais alors pourquoi Gérard-Georges Lemaire, écrivain, éditeur, historien et critique d'art, consacre-t-il autant de pages à la symbolique du noir ? Pour y apporter tout un ensemble de nuances. Politique, littérature, théâtre et peinture sont envisagées. Et au fil des pages, nous rencontrons des œuvres de Léonard de Vinci ou Dürer, du Caravage, de Monsu Desiderio, Goya, Ingres, Renoir, Bonnard, et même Man Ray ou Cy Twombly… Et que dire des fabuleuses encres de Victor Hugo, trop souvent ignorées du grand public ? Par ailleurs, dans « les Misérables », n’écrit-il pas à propos de Cosette dans la forêt : « Quand l'œil voit noir, l'esprit voit trouble » ? Pourtant, de la grotte de Lascaux aux immenses tableaux de Pierre Soulages, les valeurs et les emplois du noir, en Occident, ont bien varié au fil des millénaires, du contour au noir de fumée jusqu’aux monochromes du musée de Rodez. Oui, cette couleur chargée de vices, de maléfices, de saletés, s’est métamorphosée en valeur de savoir (même Harry Potter s’habille en noir). Elle triomphe au XXe siècle sous le pinceau de Pablo Picasso (« Guernica », en 1937), devient l’absolu métaphysique, colle à l’existentialisme, tue à jamais l’image pour devenir à proprement parler le sujet du tableau.

Aujourd’hui, le noir de la mode est associé à l’élégance sobre d’un costume Armani. Et les « Hommes en noir » (Men in Black) restent ceux qui savent … et qui ont l’humilité de se taire.
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Van Blime : Un art cosmique, édition bilingue..

Nous avons fait ce livre ensemble, belle histoire !
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