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Critiques de Gérard Guégan (29)
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Appelle-moi Stendhal

cet Appelle-moi Stendhal déçoit un peu avec sa manière désinvolte de tutoyer son "héros" et ses digressions sur Cendrars ou Nimier, qui tombent comme des cheveux sur la soupe .
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Appelle-moi Stendhal

Le beylisme se porte bien. Les grands romanciers font souvent de grands héros de roman. Gérard Guégan tutoie le maître comme un vieil ami. Stendhal est "son professeur d’énergie". Comme lui, Guégan appartient au "parti des âmes sensibles". Écrit pressé, Appelle-moi Stendhal revient sur les heures qui précédèrent et suivirent la mort de Stendhal...
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Eurydice ne répond plus

Journaliste, Christian Lassalle s'intéresse à ce qui se passe dans un centre de réveil réservé aux personnes atteintes d'un coma profond.



Observateur en situation irrégulière, c'est pratiquement le seul homme au milieu d'un aréopage de personnel soignant féminin. Le cas d'Eurydice, prénom qu'il a attribué spontanément à une jeune fille victime d'un accident, l'intéresse particulièrement. Il veut s'identifier à Orphée et l'aider à remonter des Enfers où elle se trouve.



Il se heurte au personnel soignant, notamment à Isabelle Robert, médecin phoniatre, une blonde wagnérienne qui traîne une réputation d'incendiaire. Mais à travers cette patiente dont il s'est entiché, et dont il perçoit une solitude comme un rejet de la société, il se penche sur son propre passé. Un traumatisme le taraude. Celui de son amour pour Jérôme. Une blessure qu'il a tenté de cicatriser avec Mathieu. Sont intacts toutefois ses révoltes contre l'injustice, son besoin de marginalisation.



Un libraire bossu lui met le doigt dans la plaie en lui déclarant: A une bonne question, il n'existe jamais de bonne réponse.



Pourtant c'est une bonne réponse qu'il voudrait entendre de la part d'Eurydice qui progressivement renaît à la vie. Une vie totalement déphasée par rapport à ses antécédents familiaux. Un décalage s'est produit et Eurydice se noie dans ses souvenirs telle une sirène à qui l'on aurait coupé son appendice ichtyologique.







Eurydice ne répond plus est un roman parabole qui s'inscrit dans l'œuvre déjà imposante de Gérard Guégan. Le héros, journaliste, se lance dans une quête, un peu à la recherche du Graal de l'identité.



Il se déplace comme un chevalier romanesque et combat l'injustice créée par ses semblables et les avatars de la vie.
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Fontenoy ne reviendra plus

Guégan Gérard - "Fontenoy ne reviendra plus" – Stock, 2011 (ISBN 978-2-234-06247-4) – Prix Renaudot 2011



Epoustouflant.

Cette biographie quelque peu romancée écrite par Gérard Guégan (né en 1940) bénéficie d'un style littéraire aguerri et flamboyant qui colle littéralement le lecteur à son texte et correspond tout à fait au personnage étudié. Cet ouvrage fait profonde impression à la première lecture, entre autres raisons parce que l'auteur se garde bien de tout préchi-précha et fait semblant de se limiter (mais avec quelle virtuosité !) à exhiber les fort nombreux documents qu'il a compulsés, tout en insérant quelques témoignages recueillis auprès du fils unique de Fontenoy.



Au centre du récit, une question : comment un type intelligent, cultivé, ayant roulé sa bosse un peu partout dans le monde, peut-il devenir un fasciste français au point d'endosser l'uniforme nazi ? Tout en s'occupant de secourir sa première épouse roumaine d'origine un peu juive, et sans renoncer à certaines amitiés avec d'autres écrivains passés dans la Résistance ?

Pour l'auteur Gérard Guégan, cela tient à la double personnalité de Fontenoy, à sa volonté délibérée de ne pas faire dans la demi-mesure, de choquer, de provoquer, d'occuper l'avant-scène. Ou encore sa haine des riches, lui qui était issu d'un milieu pauvre, ainsi que sa haine des communistes staliniens qui liquidèrent ceux qu'il avait admiré (Trotski, Toukhachevski etc). Désir assumé et cultivé de jouer le rôle du salaud conscient de l'être ?



Quelle part de vérité peut-on accorder à cette biographie romancée ? Quelle que soit la réponse à cette question, elle ne saurait remettre en cause la grande qualité littéraire de ce récit…

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Fontenoy ne reviendra plus

Comment ce livre est arrivé jusqu'à moi ? Chaque fois que je pose cette question me revient en mémoire le film de Krzysztof Kieslowski : Le hasard.

J'avais bien entendu (ou lu ?) une critique, mais celle-ci s'était noyée dans le flot d'informations qui nous assaillent chaque jour.

Cependant Fontenoy n'avait pas dit son dernier mot...

Cet été, pendant mes pérégrinations dominicales je trouve un lot de livres qui à l'évidence n'appartenaient ni à un Communiste résistant, ni même à un Gaulliste de l'ombre. Objets que l'on découvre rarement de nos jours sur un vide grenier, car la première pensée qui venait à un Collabo qui avait un peu de plomb dans la cervelle (image) c'était de jeter le tout aux flammes au plus vite en ces temps de libération.

Parmi cette littérature compromettante figurait un livre de Fontenoy, "Shanghai secret" que j'ai acheté pensant déjà qu'il me faudrait lire celui de Gérard Guégan pour mieux connaitre le personnage.

Ce livre que je viens de terminer m'a comblé, car j'y est trouvé énormément d'informations nouvelles.

C'est un récit vivant grâce aux anecdotes concernant Fontenoy.

Ce n'est pas professoral, même si Guégan se perd parfois dans la maitrise du Français (seule ombre au tableau).

Un livre comme je les aime, pour aborder l'histoire par le petit bout de la lorgnette.
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Fontenoy ne reviendra plus

On sent le biographe d’abord fasciné, puis révulsé, par cet homme devenu une crapule par intégrité rageuse, incapacité à se fixer et à se contenter d’idées reçues, éternel insatisfait, sans peur, brûlant tout par volonté farouche d’être au cœur du réacteur « de la forteresse révolutionnaire ».
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Fontenoy ne reviendra plus

Sur la couverture, une photo d’un homme jeune, souriant, au regard amusé, un livre à la main, nous attire. C’est Jean Fontenoy, un «illustre inconnu» dont Gérard Guégan raconte la brève et singulière trajectoire. Il naît en 1899 et meurt à Berlin le 28 avril 1945. Une sorte d’aventurier à la Tintin, à la fois écrivain, journaliste, voyageur, militaire, opiomane, toujours au coeur des batailles politiques d’avant guerre, il n’aura rien manqué de la Grande Guerre à la révolution d’Octobre en passant par le dadaïsme. Il aura fréquenté aussi bien Malraux, Maïakovski ou Crevel que séduit Kessel, Colette ou Blanchot.

Reste une grande énigme : pourquoi un jeune homme qui dès 1933 dénonçait le nazisme, est-il devenu fasciste, pour finir suicidé sous l’uniforme de la LVF dans les ruines de Berlin... Ce livre, qui se lit comme un roman d’aventure et d’histoire, fascine d’abord par l’itinéraire tourmenté, romanesque et hors du commun de cet homme, ensuite par les questions qu’il nous pose. Je laisse l’auteur conclure :

"j’ai donc écrit Fontenoy ne reviendra plus pour comprendre de quoi

nous sommes faits et à quoi tiennent nos destinées".

(Jean- Pierre)

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Fontenoy ne reviendra plus

A travers cette biographie, Gérard Guégan dit avoir voulu « comprendre de quoi nous sommes faits et à quoi tiennent nos destinées ». Avec Fontenoy, il a déniché un archétype détonant et, par la même occasion, il signe un grand livre.
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Fontenoy ne reviendra plus

Une biographie passionnante sur un écrivain méconnu et un personnage maniant les paradoxes de sa naissance à sa disparition. Guégan cherche à comprendre ce qui a fait basculer cet homme, avec qui il a beaucoup de points communs) dans l'abjection idéologique de la Collaboration. Un travail fouillé.
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Fraenkel, un éclair dans la nuit

Gérard Guégan vient de signer avec un incontestable brio, le certificat de renaissance d’une figure du surréalisme bien trop maltraitée – peut-être en partie de son fait – par la postérité.
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Fraenkel, un éclair dans la nuit

La biographie littéraire d’un ami de lycée d’André Breton permet de traverser les mouvements et les modes intellectuelles de l’entre-deux-guerres : ubisme (les lecteurs de Jarry comprendront), dadaïsme, surréalisme, communisme des compagnons de route. Fraenkel traverse sans dommage l’histoire cruelle de la première moitié du vingtième siècle : la guerre de 14, la révolution bolchevique, la guerre d’Espagne, la défaite de 40 et l’exode. Comme Fabrice à Waterloo, le personnage de Guégan est témoin plutôt qu’acteur, entrainé en Russie et en Catalogne par les femmes qu’il aime, auteur de correspondances et d’articles mais non de romans ou d’essais.



L’auteur tire son information de carnets et de lettres abondamment cités, mis en scène en courts paragraphes souvent ironiques et sous forme de conversations animées. La vie intellectuelle bouillonnante de l’époque est illustrée par touches superficielles, doublées d’un incessant name dropping.

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Hemingway, Hammett, dernière

En 1948, Hemingway et Hammet sont tous les deux classés "FBI Target". Hemingway souhaite retrouver Hammet pour éventuellement vider leur querelle et se réconcilier. Impossible de savoir s'ils se détestent vraiment, mais, comme deux vieilles connaissances, ils font bien semblant.

Leurs dialogues sont assez intéressants, quoique souvent interrompus, soit par la prostate de l'un, ou par la cheville de l'autre. La vieillesse a ses propres maux et les héros sont fatigués. Reviennent sur le tapis leur allégeance feinte ou réelle au communisme, leurs faits d'armes, mais surtout leurs accords et désaccords littéraires, sous couvert de mépris et de jalousie de chacun envers l'autre. J'ai regretté que l'ensemble ne soit pas plus étoffé ni plus précis.
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Hemingway, Hammett, dernière

Gérard Guégan, qui sait décidément l'art de faire parler les morts, raconte les deux H majuscules de la littérature américaine.
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Ibrahim Lancelot

Ibrahim Guezmir a purgé de dix années d'exil un meurtre jamais prouvé puisque le corps de la victime présumée n'a jamais été retrouvé. Dix années à Chastelmort, dans le Grand Nord au cours desquelles il a végété, abruti par les drogues, mis hors circuit du monde dit normal.



Blummenfeld a décidé de le libérer et de lui donner une petite chance de réinsertion. Ibrahim théoriquement n'est plus qu'une larve intellectuelle, du moins c'est ce que croit le Maître de Chastelmort.



Dans une mine de l'Est vivote Arthur Bronstein réfugié en compagnie d'une poignée de dissidents et attendant le signal annonciateur de liberté. Or il apprend qu'Ibrahim aussi appelé Lancelot vient de rejoindre la Capitale. C'est le moment pense-t-il de relancer le Gral, nom de code du programme Génie Rayonnant de l'Action Libératrice. Il confie à Yvain la mission de contacter Lancelot.







Reprenant le mythe des Chevaliers de La Table Ronde, et le transposant dans un futur assez proche, Freddie Lafargue, alias Gérard Guégan, nous livre une fable moderne qui se voudrait optimiste. La quête de l'identité, la quête de la liberté, la quête de l'inaccessible, la quête éternelle d'un avenir qui ne serait que paix. Mais pour accéder à cette paix, il faut la gagner par la guerre.



Sous la fable l'auteur livre ses réflexions, son angoisse presque de la vision d'un monde moderne incontrôlable, et qui se cherche sous la férule de dictateurs, la science étant l'un de ces maîtres auxquels on se plie avec plus ou moins bonne grâce.



Une anticipation philosophique et caustique mais une anticipation malheureusement proche et inexorable, la poésie étant étouffée par le modernisme et le scientisme que l'on nous impose.
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L'ABCdaire du cinéma français

Un ouvrage essentiel pour tout cinéphiles .

Ici l'on découvre un travail de recherche colossal , une précision rare.

Pour peu que l'on soit autre chose qu'un spectateur passif on prend un plaisir immense avec cet ouvrage.

Et l'on à l'immense plaisir de découvrir l'histoire , les racines du cinéma français .

Un ouvrage essentiel.
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L'ABCdaire du cinéma français

Un petit guide très utile pour ceux qui ont peu de connaissances dans ce domaine. En 116 pages les auteurs nous retracent, succinctement, l'histoire du cinéma à travers films et acteurs.

En quelques lignes pour certains, 2 pages pour d'autres cet ouvrage ne peut être qu'une approche rapide du 7e art.

Une collection qui se décline dans de nombreuses directions. (peinture, patrimoine, sciences, nature...) pour un prix minime.

Intéressant pour une première découverte, facile à utiliser par le choix d'un classement alphabétique mais évidemment plus introductif que complet. (du moins pour ce titre )

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Le sang dans la tête

Après Kââ, A. D. G., Hervé Prudon, Serge Quadruppani, Jacques Laurent, Jérôme Leroy exhume un nouveau polar de la vieille école - du néo-polar s'il faut donner une étiquette - avec le sang dans la tête de Gérard Guégan. Comme le souligne Jerôme Leroy en forme de résumé, ce roman noir dont l'action se situe en 1980 est le « roman de l'amour monstre et du racisme qui commence à devenir une donnée immédiate de la société française, roman des nouvelles formes de solitude urbaine et des extrémismes de droites qui se réveillent déjà » (p. 8).



Dans ce polar nerveux et ultra-violent, le lecteur suit pendant une semaine la vie - chaque chapitre correspond à une journée - de l'inspecteur principal Ruggieri, joueur d'échecs, veuf et ayant une façon singulière d'honorer la mémoire de son épouse. Dans un premier temps, Ruggieri enquête sur la mort d'un boxeur noir tué dans les toilettes d'un bistrot, puis sur la mort de trois enfants vietnamiens retrouvés dans la cuve à colle d'un atelier d'ameublement.



Comme dans une valse (macabre ici), il y a trois temps dans la partie enquête du livre : un premier temps sur l'assasinat du boxeur, un deuxième temps sur l'assassinat des trois enfants et un troisième temps ultra-violent digne d'un Alexander DeLarge et de ses droogies - je ne dévoile pas davantage ce troisième temps si étonnant. Ces trois temps-là ne sont connectés entre eux que par Ruggieri dont Guégan dresse le portrait pendant près de 200 pages. En première instance, la narration a de quoi surprendre par sa singularité - un peu comme si les enquêtes n'étaient qu'un prétexte pour brosser le portrait d'un homme et d'une époque - mais en définitive elle fai l'un des attraits de ce roman.



Livre qui ne conviendra pas aux adeptes de Miss Marple, d'Hercule Poirot , d'afternoon tea ou d'arsenic et vieilles dentelles, le sang dans la tête fait l'effet d'un violent coup de poing américain dans la tête - comme celui de la belle couverture de Stéphane Trapier.
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Le sang dans la tête

Un court roman noir sélectionné par Jérôme Leroy et réédité par les Éditions de la Table Ronde.

Écrit en 1980, ce polar noir nous plonge au début des années 80 dans une ambiance marquée par le racisme et la montée de l’extrême-droite.

L’inspecteur Ruggieri tente, sur une semaine, de dénouer deux affaires sur fond de racisme. Sa vie d’homme, solitaire, privé de sa femme se superpose à l’enquête. L’inspecteur a une manière très particulière de rendre hommage à la défunte.

De la gouaille, des situations et dialogues percutants, des scènes crues : un portrait au vitriol de ces années quatre-vingt.

Si on aime les romans noirs réalistes, ne pas hésiter. Jérôme Leroy l’a sélectionné pour nous.
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Le sang dans la tête

En débutant « le sang dans la tête » on fait un plongeon direct dans le passé. du côté du sang, de la peur, du racisme, de la violence. Depuis des années l'immigration des anciennes colonies, l'immigration après guerre, l'immigration économique, la clandestinité tout cela avait créé des communautés. Et attisé la haine de certains.



On se dit que certaines choses ne disparaissent pas, sauf qu'aujourd'hui il est de bon ton de lisser tout cela avec le politiquement correct.



Les faits divers sont encore une source d'inspiration comme ici.



Gérard Guégan (que je découvre) n'y va pas avec le dos de la cuillère tout le monde en prend pour son grade. La police n'est pas épargnée bien au contraire.



Ça fume, ça boit, ça dégaine facilement, ça n'y va pas mollo avec les témoins ou pendant l'interrogatoire des suspects.



On est dans un polar alors les travers de la société sont exacerbés et le trait légèrement noircie (enfin j'espère).



Le proxénétisme « familial » et la pédophilie fond partie de la toile de fond. Cela se savait mais personne ne cherchait à enquêter à enrailler le problème.



Le monde du travail n'était guère plus tendre.



Le personnage de l'inspecteur divisionnaire Ruggieri, ne respire pas la joie de vivre, il vit mal son veuvage. Son franc parler ne plaît pas à tout le monde.



Les personnages que nous croisons en suivant Ruggieri sont hauts en couleur. On découvre des intérieurs à l'image de leurs habitants avec leurs manies, leurs obsessions, leur monde clos. Chacun cache ses démons derrière la porte de sa maison.



Ce qui est drôle aussi, c'est que l'informatique, le téléphone portable n'étaient pas là pour informer. C'était d'humain à humain. Chacun son mode de classement. Alors il fallait savoir les bonnes questions aux bonnes personnes pour essayer de recouper toutes les informations. On tapait les rapports à la machine avec toutes les erreurs de frappe que cela impliquait…



Ce roman comporte deux (vois trois) enquêtes. On découvre la frustration de connaître les coupables et de ne pouvoir les appréhender ou remonter la filière plus que les hommes de main.



La deuxième enquête on suit plus les étapes. L'enquête de terrain, enquête de voisinage, la pêche aux infos, les indics, l'attente…



Et puis il y a les femmes… mais ça c'est un autre programme.



Le seul petit bémol c'est le dernier jour … c'était en trop pour moi… un dernier barouf d'honneur. Une autre facette de la criminalité.



J'ai aimé retrouver certaines expressions ou références qui passeront inaperçues aux plus jeunes. Ainsi que les références culinaires, boeuf carotte, blanquette, sole meunière, et terrine de poisson...



Un roman ou on n'a pas le temps de s'ennuyer et qui se lit d'un trait.
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Markus Wolf avait une soeur, je l'ai aimée

Il y a quelques jours, il m'est arrivé de mentionner le nom du super espion, Markus Wolf, à l'occasion d'e la critique d'un ouvrage de Kat Kaufmann. Je savais que son père Friedrich était dramaturge et que son frère Konrad régisseur de cinéma, mais une Catherine Wolf m'était inconnue au bataillon. Comme le chef des renseignements extérieurs de la Stasi (la police politique de l'ex-allemagne de l'est), m'intrigue depuis des années, je n'ai pas pu résister à la tentation de me commander l'ouvrage de Gérard Guégan au titre racoleur de : "Markus Wolf avait une soeur, je l'ai aimée". Qu'un Français puisse avoir une liaison avec la soeur du maître de l'ombre tout-puissant de la RDA ( République démocratique allemande), faisait surgir une ribambelle de questions, telles :



Quand ? Où ? et Comment ?



En 1960, Gérard Guégan était ce qu'on appelle un "angry young man" , un jeune homme mécontent et attaquant l'ordre établi. Né à Marseille en 1940 et d'origine très modeste, il militait pour les jeunesses communistes et c'est ainsi, qu'avec quelques camarades il partit pour la RDA. Seulement Berlin était pour eux ville interdite et ils se retrouvaient à Dresde. Sa chance tourna, lorsqu'il rencontra une jeune journaliste de la radio locale, de qui il tomba amoureux. Comme le note l'auteur : "... je n'avais en ce temps-là d'autre détermination que de faire passer les parties de jambes en l'air avant la défense du Camp socialiste et des Démocraties populaires." Et c'est ce qui se passa avec cette Catherine, dont il ignorait tout. Grande était sa surprise lorsque celle-ci réussit à lui obtenir l'autorisation d'une visite à Berlin sur la base d'un simple petit coup de fil. Vous l'avez sûrement deviné que le destinataire de cet appel était son demi-frère, de 17 ans son aîné, prénommé Markus. Fanatique de cinéma, notre jeune français croyait rêver lorsque la gentille "fräulein" lui proposa de rencontrer son (autre) frère, le cinéaste Konrad Wolf (1925-1982), d'après qui l'académie du cinéma, où Kat Kaufmann fit ses études, fut nommée.



Cet intermezzo amoureux fut de courte durée, en fait le temps du bref séjour de notre auteur dans ce paradis communiste. Longtemps après, Gérard Guégan (père de 7 enfants, maintenant) a essayé de découvrir ce que sa dulcinée d'un printemps était devenue. Catherine Wolf, née à Toulon en mai 1940, d'un père juif en fuite pour les nazis, l'écrivain Friedrich Wolf (1888-1953), l'auteur du best-seller "Professeur Mamlock", et d'une amie, l'ex-communiste allemande Ruth Herremann, maria un Grec, Vangelis Gittis, avec qui elle a eu 2 enfants Markos et Andreas et parti avec lui à Cuba. Dans l'île de Fidel Castro ses problèmes se multiplièrent et sa santé mentale déclina, au point qu'elle dut être rapatriée à Berlin, où elle se jeta du huitième étage d'un bâtiment en 1989. Elle avait tout juste 50 ans.



Mais où est donc Markus Wolf ?



Entre-temps, j'attendais impatiemment l'arrivée sur scène de Markus Wolf, mais fus fort déçu : son nom apparaît pour la première fois à la page 42 et lui-même jamais ! J'aurais voulu connaître les impressions d'un Français du sphinx de la diplomatie parallèle, après les descriptions romanesques que le grand John le Carré en a fait par son personnage Karla, inspiré par ce Markus, dans 3 de ses livres : "La Taupe", "Comme un collégien" et "Les Gens de Smiley". Ainsi que Frederick Forsyth, qui, le fait bel et bien apparaître dans son oeuvre "Le manipulateur" de 1991.



Celles et ceux curieux d'apprendre plus sur cet homme, après tout fascinant, je recommande de Maurice Najman "L'oeil de Berlin: Entretiens avec le patron des services secrets est-allemands" de 1992 et surtout de Markus Wolf lui-même "L'homme sans visage" de 1998, publié 8 ans avant sa mort.



Je regrette de ne pas pouvoir en faire autant pour l'ouvrage de Gérard Guégan et cela pour 2 raisons : on n'apprend virtuellement rien sur le personnage-clé dont le nom est cependant en toutes lettres dans le titre et deuxièmement je n'aime guère le style de son écriture : sa façon de sauter du coq à l'âne, le mélange d'argot avec des tournures de phrases à la mode, ainsi que la multiplication interminable de noms d'auteurs, cinéastes, journalistes etc. Dans cet épos, Gérard Guégan est loin de la qualité de son essai "Fontenoy ne reviendra plus", qui lui a valu, en 2011, le Prix Renaudot.







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