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Critiques de Gérard Oberlé (20)
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Itinéraire spiritueux

La verve de cet auteur, lors de sa prestation dans une émission littéraire connue, m'a donné envie d'aller le lire. Cette verve, je l'ai reconnu dès les premières pages et elle m'a fait sourire. Seulement… Une idée est là qui semble intéressante, mais elle part vite dans tous les sens. Et cet étalage de voyages sur toute la planète et de connaissances de gens célèbres devient vite gonflant, mettant peu à peu le lecteur à l'écart comme si l'auteur lui disait ! ‘- Tu vois, nous ne sommes pas du même monde.' Dommage ! alors qu'il y a de bons passages.
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Petite nécropole littéraire

Ce recueil parfaitement jouissif de plus de dix ans de chroniques mensuelles données au magazine Lire a pour sous-titre « Propos menus et badins sur quelques livres et auteurs tirés des oubliettes ».



Plus de cent billets sur des auteurs presque totalement oubliés, le tout avec beaucoup d'intelligence, de style, d'érudition et d'humour. Que demander de plus ?



J'étais aficionado de cette contribution (pour tout dire c'est la première chose que je lisais dans Lire, facile à trouver car invariablement placée dans les dernières pages…)



Souvent ces figures oubliées de l'édition sont de parfaits frappadingues, il faut bien le reconnaître. Mais pas toujours ! Quelques-uns de ces ouvrages mériteraient même une réédition. C'est parfois chose faite, tel Jean de la Ville de Mirmont (Les Dimanches de Jean Dézert »).



Quelques titres de chapitres donneront une indication du contenu de ce livre, mieux que de longs discours :

- La combustion spontanée des buveurs ;

- Les athées au cabanon ! ;

- Philanthropophagie ;

- Les jeunes années de la Charolaise ;

- Héroïsme musculaire, les dieux des arènes ;

- Une secte de barbus en 1799 ;

- Foire aux vanités provinciales.



Gérard Oberlé est incollable sur les chemins peu balisés de toute la littérature française, du XVI° au XIX°. Et, je me répète, c'est un bonheur de lecture de chaque instant que de le suivre dans ces redécouvertes ! Ces chroniques méritaient totalement d'être réunies sous une forme plus pérenne que celle du magazine.



#Petitenécropolelittéraire

#NetGalleyFrance

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Nil rouge

Déçue par ce roman,je pensais voyager en Egypte et je me suis retrouvée avec un personnage central, Claude Chassignet, dont les frasques répétitives lassent vite et avec une "enquête " sur la mort d'un ami de Chassignet inexistante. Dommage, il y avait matières pour un bon roman policier.
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Memoires de Marc-Antoine Muret

Au soir de sa vie, malade et perclus de douleurs,l'humaniste Marc-Antoine Muret entreprend la rédaction de ses mémoires.

Né dans le Limousin en 1526, Muret développe très vite l'amour des Belles-Lettres et un esprit aussi studieux que voluptueux. Amateur de bonne chère, de bon vin et de beaux garçons, il s'adonne avec délectation à toutes les jouissances.Mais en France, liberté charnelle rime mal avec morale chrétienne.L'ami et professeur des grands poètes de son temps est contraint à l'exil. Il gagne néanmoins le respect de Rome, où il meurt en 1585.



Si Ronsard ou Montaigne ont franchi la barrière du temps, il n'en a malheureusement pas été de même pour Marc-Antoine Muret, tombé dans l'oubli après le 19ème siècle.

Heureusement pour nous, Gérard Oberlé nous le réhabilite et nous le ressuscite avec vitalité et ferveur dans ce récit brillant et érudit.

Portrait d'un homme haut en couleur, jouissif et épicurien, peinture d'une Renaissance entre bacchanales et cultes chrétiens, ces Mémoires, au vocabulaire riche et soutenu, nous entraînent comme une gigue endiablée dans un siècle turbulent et baroque.

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Retour à Zornhof

Un superbe livre dont les personnages attachants m'étaient restés longtemps à l'esprit au moment où je l'ai lu.

Je vous le recommande.
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La vie est ainsi fête

J’ai découvert Gérard Oberlé par un reportage dans l’émission de télévision « La Grande Librairie ». Ce reportage nous présentait l’auteur, le journaliste, le bibliophile dans son joli manoir, dans le Morvan.

Je suis tombé sous le charme de cette belle demeure emplie de livres.

J’ai donc cherché à en savoir un peu plus sur cet auteur qui m’était inconnu. Un personnage qui semble plutôt secret.

Dans une vente de livres d’occasion, j’ai trouvé ce livre ‘La vie est ainsi fête ». J’aurai pourtant mis un peu de temps avant de me décider à le lire.

En tout cas ce n’est pas un livre que je conseille pour découvrir cet auteur, bien que je n’en ai pas lu d’autre pour l’instant !

Je n’ai pas été captivé par ce recueil de chroniques consacrées à la musique. Cela a le mérite de sortir des sentiers battus ; c’est écrit avec beaucoup d’érudition mais je n’ai pas adhéré à ces chroniques destinées à une émission de France Musique, qui nous parlent de sujets oubliés, dont l’auteur a peut-être le mérite de les faire resurgir du passé !

Il ne me reste plus qu’à lire un autre ouvrage de cet auteur pour approfondir mon jugement.

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Retour à Zornhof

Ce roman a toutes les qualités de style propres à Gérard Oberlé : mots d'esprit, sensibilité, non-conformisme. Un écrivain, gravement malade, veut revoir les lieux de son enfance en Lorraine. Le passé, les souvenirs seront donc la base de cette narration ponctuée par des citations de poèmes utilisés par Schubert pour son "Winterreise". Mais le présent aura malgré tout droit de cité avec la rencontre d'une aubergiste qui sera le dernier amour de l'écrivain...
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Nil rouge

Un voyage en Egypte sur fond d'une petite intrigue autour d'un ami pianiste du personnage principal avec pal mal d'aventures sexuelles, de l'humour noir, un certain cynisme. L'ensemble reste toutefois très périssable.
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Bonnes nouvelles de Chassignet

Roman ou nouvelles, court roman suivi de deux nouvelles ou encore trois récits ? Après tout qu’importent les étiquettes, car la seule notion qui compte ici est le plaisir. Un plaisir que je vous promets gouailleur, érudit, épicurien et pour tout dire jouissif.

J’imagine l’auteur à sa table de travail dialoguant avec Claude Chassignet, son double de plume tout en pensant au prochain bon repas qui l’attend, à la chronique qu’il prépare pour le magazine Lire et qui permettra à ses lecteurs de découvrir l’un de ces nombreux auteurs qui est parti avec son œuvre et qui méritait sans doute davantage de considération.

J’imagine aussi que c’est en cheminant avec les trésors de sa bibliothèque qu’il conçoit la trame des histoires qu’il nous offre. Là une description d’Assouan, ici une légende néo-calédonienne. À moins qu’il ne sorte de ses carnets quelques notes de voyage, comme quand il revient d’une virée dans l’ouest américain.

Mais foin de digressions, venons-en à Chassignet et aux bonnes nouvelles que son voisin entend partager avec lui autour d’une dive bouteille, par exemple «une dégustation verticale de corton-charlemagne».

Le livre s’ouvre sur l’une de ces rencontres peu ordinaires que l’on peut faire en voyageant. C’est ainsi qu’il croise, lors d’un séjour en Egypte, une baronne «qui n’était ni allemande, ni autrichienne, mais piémontaise et s’appelait Michaela Balli». On découvrira bien vite que derrière sa noblesse apparente se cachait en fait une starlette qui avait tourné quelques films sous le nom de Lina Graziani avant de se rendre compte qu’elle ferait une carrière plus réussie en se laissant séduire par de riches partis. Um ambassadeur lui fera faire le tour du monde avant de succomber, suivi par un richissime financier, collectionneur, bibliophile, amateur de chevaux et mécène. De Gaviria de la Barta, elle devint Mrs Finch avant de convoler une nouvelle fois avec Hugo von Engenthal-Ballerstein, baron fauché mais qui aimait les femmes et mourut à son tour trois mois après son mariage dans un bordel de Hambourg.

Voilà qui offre à la veuve joyeuse l’opportunité de parcourir le monde et de faire tourner quelques têtes sur son passage, dont celle de notre narrateur.

En passant, il nous parle d’une compatriote qui tient la réception de l’hôtel et pourra l’éclairer sur quelques épisodes encore obscurs, croise le jeune Aïman qui, après avoir été pris à la hussarde par un amateur d’éphèbes exotiques, comprend comment sortir de la misère : «L’attentat a suscité une vocation qu’Aïman a embrassée avec enthousiasme. Son petit bizness de garçon de joie a prospéré rapidement» car il se donnait aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

Très vite le lecteur est pris par le charme suranné de ce récit et on en redemande.

Cela tombe bien, car voici l’histoire d’un banquier parisien bien sous tous rapports échoué en Nouvelle-Calédonie. Une gueule. «Combien de coups de tabac et de revers de fortune fallait-il additionner avant de se forger une tronche aussi fascinante ? Il faut croire qu’à certaines natures dégradées l’adversité imprime des stigmates distinctifs, un cachet de race.»

Encore un récit de vie que l’on doit à la curiosité exarcerbée du narrateur, mais aussi au partage d’une bonne bouteille : «Par expérience, une expérience jamais contredite, je puis attester que le vin est à l’origine de biens des phénomènes miraculeux.»

Toutefois il sait aussi s’adapter aux coutumes locales et n’hésitera pas à passer au bourbon frelaté quand il tombera en rade lors de sa traversée des Etats-Unis. Car Chassignet passait quelquefois le printemps en Arizona, à Araucania, chez son vieux copain Kenton. Cette fois, il manifesta l’intention d’inviter ses deux filles pour célébrer l’anniversaire de sa femme Linda. Mimsi, la cadette, avait l’intention de venir avec son boyfriend australien qui devait atterrir à Miami.

Aussi fut-il décidé d’aller le chercher en Floride pour faire le voyage en voiture. Plus exactement au volant d’une Buick Skylark des années 80 qui rendra l’âme près de Moriah Hill, quelque part dans cette Amérique profonde. Comme mentionné, «Une tournée générale a vite fait de régler les problèmes, surtout lorsque la boisson est artisanale.»

Au terme de ces aventures, on se retrouve envoûté. Et l’on se prend à espérer que Chassignet « heureux de retrouver ses livres, sa cave, ses chiens, son jardin et ses mets favoris» ne nous offre prochainement d’autres voyages…


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Retour à Zornhof

Henri Schott est un homme sensible, grand voyageur à la recherche de nouveaux horizons où il pourrait enfin s’installer et trouver la paix. Pourtant, cette fuite ne lui permet pas de taire ses souvenirs et ses regrets, qui le ramènent toujours en Alsace, à Zornhof, lieu de son enfance et des divers moments de sa jeunesse.



On est bercé par ce « voyage d’hiver », à chaque début de chapitre, la poésie donne le ton de ce qui va suivre jusqu'à la confrontation inévitable : son retour à Zornhof, 25 ans après...
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Pera Palas

Je n’ai absolument rien apprécié de ce roman. Je me suis ennuyée. De plus l’intrigue qui apparaît à partir de la centième page sur les 177 du roman n’est pas terminé. Qu’avait-il dans le livre ? J’attends toujours la réponse. Je le déconseille.
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Memoires de Marc-Antoine Muret

C'est une bonne idée de raviver la mémoire de personnages disparus, comme ici Marc Antoine Muret: tant d'autres ont marqué leur temps, et ont pourtant été oubliés. Les dictionnaires nous disent que Muret était un "humaniste". Petit gars de la campagne limousine, il deviendra effectivement - nous sommes au début du XV° siècle - un brillant intellectuel. Parlant le latin tout comme sa langue natale, il enseigna dans plusieurs universités de France (Poitiers, Bordeaux, Paris, Toulouse), où ses cours faisaient l'objet d'attentes impatientes: nul doute que le personnage était extrêmement cultivé et brillant. G.Oberlé nous raconte cela au cours d'un récit bien construit, lui-même constellé de très intéressantes références aux moeurs de l'époque, de termes originaux et riches: voilà pour le positif. Mais notre personnage avait une deuxième face, une double vie. Sur le plan sentimental, ce fut manifestement compliqué: d'abord fasciné par une femme magnifiée, inaccessible (Gaspara, qui se donnera finalement à lui, une fois, avant de disparaître de sa vie), il ne cessera ensuite de se vautrer dans des lupanars seulement fréquentés par des homosexuels. La loi de l'époque ne le permettait pas: on pouvait, pour cette raison, mourir sur le bûcher. Le brillant professeur des facultés parisiennes tombera donc au plus bas, sera enfermé dans la prison du Châtelet où la vie ne consistait qu'à attendre dans la fange son procès et sa condamnation. Il attendait, logiquement, la mort, quand un miracle se produisit: un nouveau "major" de la prison, ayant les mêmes penchants que lui, lui rendra sa liberté. Banni tout de même du royaume de France, il émigrera à Venise, puis à Rome, où son aura brillera à nouveau dans les mondes intellectuels et même religieux. On est un peu surpris d'apprendre qu'il accédera, vers la fin de sa vie, à la prêtrise. Voilà donc une vie, et un livre bien construit. On peut se demander tout de même si Oberlé a respecté les bonnes proportions: un intellectuel d'un côté, un dépravé de l'autre. Chaque part de l'individu méritait-elle comme c'est à peu près le cas ici, un partage à 50/50 du temps de lecture? N'aurait'il pas mieux valu renforcer l'étude du brillant homme de lettres, grand connaisseur d'Ovide et de Plaute, qui a enseigné à Montaigne, qui a fréquenté Du Bellay, Dorat, Jodelle, Ronsard, ....et ne citer qu'à la marge sa débauche et sa vie privée?
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Emilie, une aventure épistolaire

En 65 lettres adressées à une jeune Emilie - rencontrée lors d'une visite d'écrivain dans un collège - ce vieux plantigrade rétrograde de Gérard Oberlé donne avec légèreté des leçons de vie marquées par un amour immodéré de la vie et teintée d'une émouvante nostalgie qui affleure presque à toutes les pages.

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Emilie, une aventure épistolaire

D'avril 2004 à novembre 2010, Oberlé adresse 65 lettres à Emilie. On y parle vraiment de tout et de n'importe quoi, mais avec quel talent !
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
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Memoires de Marc-Antoine Muret

Je me suis accrochée comme une désespérée à ce livre ; c’était pour moi, il devait me plaire.



Gérard Oberlé invente les mémoires d’un érudit du 16° siècle français qui a connu Montaigne, Ronsard et tous les poètes de la pléiade.



Son style imite fort bien le style de l’époque et la vie de tous ces gens est pour le moins gaillarde !



Mais, je m’ennuie terriblement, et pour éviter de le parcourir en diagonal, je vais le refermer sans l’avoir terminé. J’espère qu’une membre de notre club de lecture saura le défendre à notre prochaine réunion, car l’auteur a effectué un travail vraiment sérieux, même s’il ne m’a pas touchée.






Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Retour à Zornhof

Superbe roman...
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Nil rouge

Livre d'un univers spécial, tourisme sexuel, bi, homo, sur fond d'intrigue, de violence et de meurtre, mais aussi de la gastronomie et de la littérature. Dépaysant pour qui n'est pas de ce monde
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Nil rouge

Quel beau voyage en Egypte, j'adore ces romans où l'on apprend une foule de choses. Les personnages sont tous, très intéressant et attachant. à lire absolument...
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Emilie, une aventure épistolaire

Ce festin aux goûteuses saveurs autobiographiques est un ravissement.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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Emilie, une aventure épistolaire

Emilie, recueil de chroniques publiées dans Lire, allie précision du verbe et subtilité du propos. Du grand art.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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