Le Goya de Constantin, 22e épisode des aventures de Constantin le Grec, est paru aux éditions De Borée le 14 juin 2018. Le récit alterne l'usage de la première personne au présent quand il est raconté par Constantin lui-même, ou à la troisième personne au passé pour les passages dont il n'est pas l'acteur.
Le style: un déroutant mélange de langage courant, voire familier: "Il est vrai que mon pénéquet m'a bien fait défaut, j'ai un peu du mal à arquer, et mon élocution manque de souplesse." (Page 125), de vocabulaire soigné, choisi, comme dans cet extrait: "Mais trêve de billevesées, voyons les choses en face, pas de faux-fuyant, n'ergotons pas devant le bilan" (Page 15), de mots en patois provençal égayant çà et là le propos: "Marseille et sa rade sont de vraies banastes à gallines! Du temps où j'avais mon pointu, j'en avais embarqué, des estrangères!" (Page 25) ainsi que de plaisantes formules dont je ne vous donne ici qu'un faible aperçu: "Bienheureux les fous, car ils bronzent à l'intérieur de l'âme, grâce aux fêlures qu'ils ont dans le crâne!" (Page 16), avec pour résultat un style hybride, réjouissant à souhait, bien personnel à l'auteur.
L'intrigue:
Tout part d'une remarque en apparence anodine émise par Estello, amie de Constantin, conservatrice du petit musée Borély, à Marseille: "Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas répertoriées. Des tableaux surtout. Des artistes célèbres." C'est alors que le jeune homme apprend qu'au fin fond du musée dort une toile de Goya, troisième version du célèbre tableau "La Maja vestida" où la jeune modèle n'apparaît non pas nue ou vêtue, mais le buste dénudé, version que tous les connaisseurs pensaient n'être qu'une légende.
Personne ne sait comment il est arrivé là, ni ne l'a jamais vu, en tout cas pas récemment, à part Estello et Constantin. Et s'il disparaissait des caves du musée pour réapparaître dans une salle de vente à Londres, Berlin ou New-York, qui s'en soucierait? Et qui peut dire quelle somme faramineuse un collectionneur serait prêt à débourser pour l'acquérir? Pour la bonne cause, pour financer le traitement très coûteux qui permettrait à une adorable petite fille de guérir d'une terrible maladie? Evidemment, présentée sous cet angle, la proposition d'Estello se défait de ses oripeaux d'illégalité.
Oui, mais Constantin ne se doute pas qu'en dérobant le tableau il attise la convoitise d'individus fort peu recommandables, devenant la proie d'une bande de malfaiteurs prêts à tout pour le récupérer. Avec l'aide de Gerhard, il se retrouve embarqué dans une folle aventure au cœur de Hambourg, ville portuaire bien moins clean qu'il n'y paraît de prime abord!!
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