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3.98/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 26/07/1956
Biographie :

Gilles Heuré est grand reporter à Télérama.

Il a publié sa thèse sur Gustave Hervé en 1995 (Gustave Hervé. Itinéraire d’un provocateur, La Découverte) et un livre d’entretiens avec Alain Corbin en 2000 (Historien du sensible, La Découverte).

Il est chargé de cours à Paris IV.



Source : www.viviane-hamy.fr
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Avec Patrick Boucheron, Gilles Heuré A l'occasion de la publication de l'ouvrage : Patrick Boucheron, Quand l'histoire fait dates . Dix manières de créer l'événement, Seuil Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècles », Patrick Boucheron, dans la lignée de l'émission « Quand l'histoire fait date », diffusée sur Arte qui avait réuni plusieurs millions de spectateurs, revient avec un nouveau livre sur la question des dates et de leur usage en histoire. Une interrogation sur la validité des fameuses frises chronologiques alignant depuis des lustres les dates des événements. Portant un nouveau regard, l'historien propose de « relever les traces que laissent les politiques d'oubli ». Gilles Heuré

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le nationalisme, non seulement, continue à exacerber les haines, mais, plus sournoisement, il engendre un consentement à la fatalité des guerres.
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Les avions et les aviateurs de Kessel ont quelque chose des navires et des héros de la poésie épique. Les pays qu’il arpente, de l’Irlande désunie à l’Afghanistan déchiré en passant par la Russie en ébullition et par Israël à l’état naissant, sont des « théâtres d’opération ». Derrière les hommes qu’il rencontre, Kessel voit leur roman intime.
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Quand le talent parle il n'y a ni journalistes ni romanciers. Il y a des écrivains. Mais ce qu'il faut dire - et qui m'est particulièrement agréable à reconnaître, car je le sens comme un devoir de gratitude - c'est que le métier de journaliste donne rapidement, fortement, richement une matière première qui fait le capital d'un romancier. (p. 137)

Joseph Kessel, Le Journal, 1927
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Je sais que les nationalités sont des faits, je ne le nie pas, je ne l'ai jamais nié, mais les églises, le choléra, la peste sont aussi des faits.
Ce qu'il importe de savoir, c'est si ce sont des faits nécessaires, éternels, avantageux ou malheureux pour l'humanité actuelle ...
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[...] L'homme s' était improvisé écrivain à l'âge de soixante ans pour meubler ses loisirs de bibliothécaire dans un château de Bohême, les soirées et les nuits d'hiver étant plus longues que les mille et une nuits de Shéhérazade dans le château désert du comte de Wallenstein (sic) de Dux, malgré les vingt-cinq mille volumes de la bibliothèque, le viveur se sentant devenir vieux, dans la solitude, il revivait sa vie crépitante, noircissant des cahiers tout en ajoutant des bûches au feu de la cheminée, et je trouve prodigieux le sort de ses écrits qui sont devenus un des grands livres du monde alors que le vieillard n'était en rien gens de lettres ni ne maîtrisait sa langue et que la version que l'on connaît des Mémoires n'est ni le texte original ni même une traduction fidèle ou un arrangement moralisateur ou un choix des meilleurs morceaux ou une adaptation piquante, érotique, ce qui est un cas unique dans l'histoire de la littérature mondiale pour un écrit devenu un livre de chevet et prouve bien que malgré l'avis des psychologues, des moralisateurs, des historiens, des hommes de plume professionnels nul n'est besoin d'avoir du style, de la grammaire, de l'orthographe, de la science, des idées, de la religion, ni même une conviction quelconque pour écrire un livre immortel, et que le tempérament et l'amour de la vie y suffisent, ainsi que l'amusement d'écrire sans prétention et pour son seul plaisir des histoires vraies.
(Blaise Cendrars, 27 janvier 1949, in "Pro Domo", p. 509)

Chapitre IV - L'artiste vu par ses pairs
De mémoire d'écrivains, p. 86.
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Le Matin, dans ses bandeaux, le présente souvent comme "notre collaborateur Joseph Kessel, aussi puissant journaliste que grand romancier". Cette double appartenance en chagrine certains qui estiment qu'un écrivain digne de ce nom ne doit pas se compromettre dans la grande presse. Ils sont pourtant nombreux dans l'entre-deux-guerres , reporters, chroniqueurs, éditorialistes, romanciers, à commettre ce "délit". Toute une constellation à façonner un style direct que l'on retrouve dans des romans ou des textes au long cours : Francis Carco, Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Léon Werth, Pierre Hamp, Andrée Viollis, Philippe Soupault, Jean Prévost ou Maurice Dekobra... C'est que les liens incestueux entre presse et édition favorisent les passerelles. [...]
Depuis Illusions perdues, le débat sur l'opposition entre la littérature et le journalisme est l'antienne de la lutte des classes stylistiques. Albert Thibaudet s'amusait à le résumer ainsi dans Réflexions sur la littérature, en 1923 : "Il y a une ligne de bataille littéraire qui est incorporée à notre vie d'aujourd'hui et qui subsistera longtemps, un procès aussi interminable que le fut autrefois celui des cuisiniers et des rôtisseurs."
Ni cuisinier, ni rôtisseur, Kessel reporter-romancier ou l'inverse, ignore le trait-d'union, puise dans le reportage pour nourrir le roman, alerte à en franchir les frontières, habile à en négocier les rythmes. Il sait recycler ses reportages en romans ou en récits, passer des tirages limités d'éditions de luxe à la large diffusion d'éditions courantes ou populaires, et changer les titres au gré des republications. De ses articles il tire des livres, élaguant les premiers pour faire en sorte que la matière en devienne plus romanesque.
(p. 136 - 137)
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Ce qu'on appelle parfois l'amour est intimement lié au plaisir de vaincre, à l'excitation de la poursuite, aux difficultés de l'entreprise de séduction et à la gloire de la reddition. C'est une manière d'exploit sportif qui doit bénéficier de la plus large publicité. Dans les sociétés de cour européennes où la noblesse a été privée de ses fonctions guerrières par le pouvoir des Etats, les alcôves sont les champs de bataille sur lesquels l'aristocratie désoeuvrée cherche les derniers éclats de sa gloire. Casanova n'a pas ces prétentions ; c'est un homme du peuple ; ni l'honneur ni la gloire ne l'abusent. Comédien, mime, bateleur, imitateur des grimaces de la "bonne société", il a toujours assez de sang-froid et de retenue, assez de cynisme aussi, pour ne pas se fier complètement aux rôles qu'il endosse. Il observe avec scrupule les règles de la chasse libertine, mais il les adoucit, les humanise lorsque à la chasse sexuelle il parvient à mêler un peu d'amour.
"Je ne saurais aimer, écrit-il, que sûr de l'être uniquement." (p. 79)

Chapitre III - La dolce vita
Pierre Lepape, L'homme à flammes, Une société corrompue, âpre et violente.
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Les nuages se cognaient les uns aux autres comme des boulets fous et, se mélangeant, redevenaient balles de coton, formaient une épaisse membrane qu'un éclair devait fatalement déchirer. C'était sublime et monstrueux, vertigineux, informe. Pourtant les fleurs putrides du ciel déversaient un étrange pureté liquide. Il eut envie de sortir et de laisser la pluie inonder son visage. Derrière les nuages, il devina la lune, grosse et brillante comme la face couperosée d'un angelot de foire.
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Pour ma part, je pense que des théories, même outrancières, même excessives, même fausses, même dangereuses, ne sont un sujet de panique et de scandale que pour les partis faibles et pour les esprits débiles.
Pour les partis forts, elles sont au contraire, une occasion toute naturelle de vérifier de nouveau et d'éprouver leur propre pensée ...
(Jaurès - mai 1905 - à l'Elysée-Montmartre)
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La liste de Don Giovanni est une oeuvre de performance narcissique, comme ces ciboires alignés dans les salons des sportifs. Dans l'aria "Il vino...", ce qui compte, c'est d'ajouter des noms, des "trente et plus..." et Leporello peut se douter que ces noms pareils à des nombres sont les marches qui conduisent (et conduisent encore) aux ténèbres de l'humain.
La liste de Casanova n'existe pas, c'est son oeuvre d'écriture, le tapis infini de la séduction des mots. Pour Casanova, les mots sont la chair d'avant la chair et la chair qui ouvre la chair. Si puissamment que lorsque l'âge interdit d'en user pour conquérir de nouveaux visages il ne reste plus qu'à revivre les anciennes conquêtes en gorgeant les mots de la charge du souvenir, afin de jouir à nouveau de la jouissance. Cette écriture est un tombeau, mais d'illuminations, ébloui d'éclats de rêves qui ne veulent pas s'éteindre. (p. 44)

Chapitre II - L'auteur et son époque
Jean Daniel Baltassat, Les faux-frères, Casanova, Don Giovanni et Sade
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